1.2.3- Matériels agricoles et cheptel de
trait
Le semoir et la houe sont des matériels agricoles
essentiels pour la conduite des cultures dans ces zones. C'est surement ce qui
justifie la disponibilité moyenne de plus de 1,28 semoir et de 1,64 houe
par exploitation. Pour le semoir, il y a une différence non
significative entre les villages (F = 3,968 >1 et sig= 0,082 >
á=5%). Concernant la houe, il n'y a pas de différence entre les
disponibilités moyennes par village.
Je vais maintenant m'intéresser aux taux
d'équipement en semoir et en houe pour voir si les exploitations
possèdent un niveau d'équipement suffisant à la conduite
correcte de leur plan de campagne agricole. Pour cela, les normes de l'ISRA
seront mobilisées. La formule du Taux d'équipement est
donnée avec des normes et des clés d'interprétation qui
découlent de plusieurs années de recherche sur le terrain :
? Taux d'équipement (TE) = (Effectif
matériel x normes surface équipée
/ Surface de l'exploitation) x 100
? Normes surface équipée par type de
matériel: 1 semoir a une capacité de semis de 4 ha ; la
capacité de sarclage d' 1 houe est de 3,5 hectares.
? Les interprétations sont basées sur les
indications ci-après : si TE < 50%, l'exploitation est "très
sous-équipée" ; si 50% < TE ~ 90%, elle est
"sous-équipée" ; si 90% < TE ~ 110%, elle est "bien
équipée" ; si 110% < TE ~ 150%, c'est un cas d'exploitation
"suréquipée" et si TE > 150%, la situation correspond au cas
d'une exploitation "très suréquipée".
Pour une simplification dans le cadre de ce travail, les
exploitations sont regroupées en deux types : les exploitations dites
sous équipées si TE ~ 90% et bien équipées si TE
> 90%. (DIAW F. D., 2003).
Seules 09 exploitations sur les 25 sont « bien
équipées » en semoir. Pour la houe, 11 exploitations peuvent
être considérés comme « bien équipées
». Ce qui montre que malgré la présence des deux
matériels essentiels, leur nombre reste insuffisant pour l'exploitation
convenable des superficies à cultiver. C'est pourquoi, certaines
exploitations sont obligées de recourir à des locations ou des
prêts de matériels durant la campagne agricole. Les fortes
pressions sur le semoir en début d'hivernage et sur la houe pendant les
périodes de sarclage constituent des goulets d'étranglement
difficiles pour certaines exploitations. Ces dernières sont parfois
obliger de décaler les dates de semis ou abandonner des parcelles
déjà semées.
Concernant les animaux de trait, l'âne est presque
présent dans toutes les exploitations avec une moyenne de 1,04#177;
1,09. Il n'y a pas de différence significative entre village. Par
contre, il y a moins d'un bovin et de cheval de trait, en moyenne, par
exploitation. La traction asine est plus accessible aux exploitations car la
valeur de l'âne est moins élevée. Les sols de culture plus
ou moins meubles et le matériel agricole léger utilisé
dans cette zone sont très compatibles avec cette traction asine qui se
pratique à côté de celles équines et bovines.
De la méme manière que le matériel
agricole, je vais faire recours aux normes de l'ISRA pour tenter
d'apprécier les capacités de traction des exploitations
relativement à la conduite de leurs cultures. Ces normes indiquent que
les capacités de traction, quelle que soit la spéculation, sont
de 6 hectares pour 1 paire de boeufs adulte, de 3,5 hectares pour 1 cheval
adulte et de 2,5 ha pour 1 âne.
Les capacités totales de traction des exploitations
comparées aux superficies cultivées annuellement montrent qu'il
n'y a que 10 exploitations qui possèdent une capacité suffisante
de traction à la hauteur des surfaces cultivées. Ainsi, le taux
de satisfaction de la demande en traction des exploitations est en moyenne de
92%#177;7%. La différence des moyennes entre villages n'est pas
significative (F = 1,008 >1 et sig= 0,409 > á=5%). Il faut quand
méme souligner la présence dans l'échantillon de 3
exploitations qui n'ont pas d'animaux de trait en possession et font recours
à la location.
|