III.1.4 Comparaison avec les résultats de Akdogan
(1996)
Dans ce qui suit, nous procédons à la
confrontation de nos résultats avec obtenus par Akdogan (1996). En
effet, la comparaison de ces résultats nous donne une idée claire
sur la dynamique dans le temps du degré de segmentation des
différents pays pris en commun dans les deux études.
D'après le tableau suivant, nous remarquons que plusieurs pays ont
réalisé des degrés de segmentation très variables
à travers le temps. En guise d'exemple, l`Italie a passé de
moyennement intégré (1970-1980/1980-1990) a moyennement
segmenté (1991-1999/1999-2000). L`Autriche est passé de fortement
segmenté sur la période (1970-1980/1980-1990) à fortement
intégré durant la période de notre étude
(1991-1999/1999-2007).
De même, ce phénomène de
variabilité du degré de segmentation pourrait être
expliqué par la variabilité du niveau de la corrélation
entre les mouvements des rendements domestiques des pays et les rendements du
marché mondial Le tableau suivant retrace cette évolution.
Tableau 4 : Comparaison de nos résultats avec ceux
de l'article de Akdogan (1996)
|
Notre échantillon
|
Akdogan (1996)
|
Pays
|
1999-2007
|
1991-1999
|
1980-1990
|
1970-1980
|
JAPAN
|
1
|
1
|
1
|
15
|
U-K
|
2
|
2
|
7
|
1
|
France
|
3
|
4
|
9
|
4
|
CANADA
|
4
|
7
|
10
|
11
|
AUSTRALIE
|
5
|
12
|
6
|
2
|
Allemagne
|
6
|
5
|
2
|
7
|
Espagne
|
7
|
10
|
4
|
6
|
Italie
|
8
|
3
|
15
|
12
|
Suisse
|
9
|
6
|
13
|
5
|
Hollande
|
10
|
8
|
8
|
3
|
Belgique
|
11
|
13
|
12
|
14
|
Suéde
|
12
|
9
|
14
|
9
|
FINLAND
|
13
|
11
|
16
|
17
|
Autriche
|
14
|
16
|
3
|
8
|
DENMARK
|
15
|
14
|
11
|
13
|
Norvége
|
16
|
15
|
17
|
10
|
N-Zeland
|
17
|
17
|
5
|
16
|
Encore, le graphique suivant nous illustre les constats de la
forte variabilité à travers le temps du degré de
segmentation des pays.
Figure 1: Evolution de la segmentation des
pays
Segmentation
|
18 16 14 12
|
|
|
|
10
8
|
|
1999-2007 1991-1999 1980-1990 1970-1980
|
6 4 2 0
|
|
|
Pays
III.1.5 Autres évidences :
Pour rédiger cette partie nous nous inspirons des
publications de la Banque Mondiale concernant l'évolution des mouvements
des capitaux à travers le monde sous forme de dettes directes, de dettes
syndiquées, d'émissions d`obligations gouvernementales et
corporatives et sous forme d'émission d`actions. C`est à cette
dernière composante des flux de capitaux internationaux que nous allons
nous intéresser.
Observons et interprétons les graphiques suivants :
Figure 2 : Evolution des mouvements des flux de capitaux
dans le monde
Ce graphique illustre bien l'augmentation remarquable des flux de
capitaux sous forme d'actions privées durant la période de
1990-2006 ce qui démontre des niveaux d'intégrations
grandissants, Là encore, on retrouve consolidation de notre intuition de
départ concernant la tendance mondiale vers plus
d'intégration.
Encore, observons cette figure :
Figure 3 : Evolution des flux en actions dans le
monde
La figure 3 démontre à coté du volume
grandissant des flux de capitaux sous forme d'action, un autre aspect de ces
mouvements qui est leur variabilité a travers le temps. En effet, ces
flux étaient assez dérisoires vers la période de 1990-1992
puis, ils ont pris du volume durant la période de 1992-1997 suite aux
différentes mesures réglementaires et institutionnelles prises
par la majorité des pays à l'occasion des Rounds de
l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Par la suite, c'est la
période des vaches maigres causées essentiellement par les crises
successives au Sud-Est Asiatique, l'Amérique Latine et la crise de la
Russie sans oublier l'effet du 11 Septembre 2001 qui a prolongé la
faiblesse des flux des capitaux au niveau mondial.
Ainsi, nous y retrouvons une confirmation à notre constat
déjà évoqué concernant la variabilité du
degré de segmentation des pays à travers le temps.
La figure suivante retrace l'évolution de la
corrélation des indices MSCI des marchés émergents avec
les indices MSCI des USA, du monde et du MSCI de l'Europe et de l'Asie.
Figure 4 : Evolution de la corrélation des
marchés émergents à travers le temps
Cette figure confirme elle aussi notre constat concernant la
variabilité des degrés de segmentations causées par la
variabilité du niveau de corrélation entre les marchés
émergents et le reste du monde.
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