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Dynamique de la matière organique d'Acacia auriculaeformis (Cunn. A. ) ex Benth.(Mimosaceae). Et influence de la fertilisation organique et minérale dans les systèmes agroforestiers

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par Aballo Georges Agbahungba
Université de Cocody- Abidjan - Docteur de l'Université de Cocody- Abidjan 2007
  

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dans le Sud-Bénin

Le maïs est une importante culture en Afrique de l'Ouest et Centrale où en 1992 il représentait 19 p.c. des superficies totales en céréales (Anonyme, 1994). Il est important pour le Bénin aussi bien de par ses emblavures annuelles que de par les tonnages successifs de production des dix dernières années (Figures 4 et 5). Pour l'ensemble du Bénin, le tonnage grains a évolué de 600.000 tonnes en 1994 à 800.000 tonnes en 2002. Ses superficies ont aussi connu un

accroissement régulier, ayant évolué de 500.000 ha en 1994 à 700.000 ha en 2002. Il est la culture dominante du Sud-Bénin (Anonyme, 2002b). En terme de superficie cultivée, le Département de l'Ouémé dans le sud-est du Bénin, est l'un des plus importants avec 30 p.c. ; le département du Mono avec 13 p.c. et celui de l'Atlantique.

Le maïs est la plus importante source de revenu des paysans dans le sud- Bénin. Il en est même l'aliment de base (Ahohounkpanzon, 1992). Sa consommation annuelle est estimée à plus de 55 kg par habitant variant entre 10 kg par habitant dans le Nord du pays et 130 kg par habitant dans le Sud. Parmi les cultures céréalières de base disponibles, le maïs est encore la plus cultivée comptant pour 60 p.c. des denrées de base consommées et comparées avec 28 p.c. pour le riz (Midingoyi et al., 1995).

Superficies annuelles
emblavees (ha)

400 000

300 000

200 000

800 000

700 000

600 000

500 000

100 000

0

Superficies annuelles (ha) Rendement (Kg/ha)

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Années

950

1300

1250

1200

1150

1100

1050

1000

Rendements moyens annuels
(kg/ha)

Figure 4. Evolution des superficies et rendements du mals 1994-2002 au Bénin

Source : A partir des données de Anonyme (2004)

productions annuelles (t)

400 000

900 000

300 000

200 000

800 000

700 000

600 000

500 000

100 000

0

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Productions annuelles (t) Rendement (Kg/ha)

Années

950

1300

1250

1200

1150

1100

1050

1000

Rendements moyens annuels (Kg/ha)

Figure 5. Evolution des productions et rendements du mals 1994-2002 au Bénin

Source : A partir des données de Anonyme (2004)

1.3.2. Récentes politiques agricoles au Bénin et leur impact

sur la production du maïs

Adesina et al. (1997) et Fusillier (1994) rapportaient que jusqu'aux années 1980 en Afrique Subsaharienne, les compagnies cotonnières approvisionnaient les paysans en semence améliorée de maïs et en engrais, ce qui a eu pour conséquence l'extension des aires cultivées en maïs. Les compagnies cotonnières étaient très engagées dans la collecte du maïs et assuraient aux paysans un prix soutenu, ce qui leur facilitait le remboursement des crédits en engrais et autres intrants agricoles.

Toutefois au Bénin, la libéralisation du marché accompagnée de la perte des subventions de l'Etat survenue entre 1984 et 1986 et la dévaluation du franc CFA dans la plupart des pays francophones en 1994 affectèrent de façon drastique la production du maïs, qui reçut moins d'attention en ce qui concerne l'utilisation des engrais. La dévaluation a affecté aussi bien les prix des intrants agricoles que les prix d'achat aux producteurs. Des stratégies pour des choix de technologies agricoles alternatives qui réduisent l'utilisation des intrants d'importation et qui s'appuient sur le potentiel de fertilisation biologique disponible des systèmes agroforestiers devraient être adoptées. La tendance générale dans le Sud-Bénin où le maïs est encore une denrée de base de grande consommation qu'un produit de rente justifie cette sorte de stratégie.

Par ailleurs Houeninvo (2001) identifiait le maïs parmi les produits d'avantages comparatifs pour le Bénin dans le cadre de la politique agricole commune de l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA). Ce choix est justifié par le fait que c'est le produit que le pays sait le mieux produire. Il est le plus cultivé en terme de superficie et l'est sur tout le territoire national. La même conclusion qu'Adesina et al. (1997) peut être tirée encore aujourd'hui : l'accroissement du marché de cette denrée dans le Sud et la proximité du NIGER sont aussi des facteurs d'expansion de cette culture. Tout ceci justifie la nécessité de promouvoir la culture avec des technologies alternatives d'agroforesterie qui réduiraient le coût des intrants et utiliseraient la disponibilité de la litière d'A. auriculaeformis dans le Sud-Bénin (Agbahungba, 1999) pour les petits paysans.

Les contraintes à la mise en oeuvre de la stratégie sont nombreuses et diverses, parmi lesquelles peuvent être citées des technologies alternatives d'agroforesterie basées sur la fertilisation biologique et la disponibilité des terres. En effet, le maïs est une culture qui affectionne les sols fertiles mais particulièrement ceux qui sont riches en matière organique (Aman et Despatie, 1997). Malgré l'importance affichée pour le maïs, l'aptitude climatique du SudBénin lui est cependant peu favorable sur une échelle à trois (3) divisions : très favorable, favorable et peu favorable (Anonyme, 1995b).

Par ailleurs, d'importantes ressources ont été utilisées pour la mise au point et la vulgarisation de nouvelles variétés de maïs dites améliorées au point où les statistiques agricoles du Ministère en Charge de l'Agriculture au Bénin (Anonyme, 2002b) en font des rubriques distinctes telles que le maïs local et le maïs amélioré.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand