Gestion des finances publiques et son impact sur l'évolution de la croissance économique en RDC( Télécharger le fichier original )par Jules KASEYA Université de Lubumbashi - Licence 2011 |
2.3.2. CROISSANCE ECONOMIQUE ET DEVELOPPEMENT : ZOOM SUR
LA
|
Secteurs |
Agricultures sylviculture et pêche |
Mines et extraction |
Industries manufacturières |
BTP et électricité |
Commerce de gros et de détail |
Transport et communication |
Echange et commerce |
Administration publique |
Année 2006 |
47,40% |
8,60% |
5,30% |
8,70% |
16,60% |
4,30% |
5,30% |
3,80% |
Source : par nous-mêmes sur base des estimations des auteurs du FMI, sur http://dx.doi.org/10.1785/3225750737571.
Figure n°11. Ventilation sectorielle du PIB en 2006 (en pourcentage)
Administration publique
Agricultures sylviculture et pêche
BTP et éléctricité Commerce de gros et de détail Echange et |
Industries manufacturières
Mines et extraction
Transport et communication
Source : Par nous-mêmes sur base des données du tableau précédent.
En analysant le graphique ci-dessus nous nous rendons compte que le secteur d'agriculture, sylviculture et pêche occupe une place considérable dans le produit intérieur brut, ce qui, peut conduire les autorités en place à soutenir l'activité agricole par l'acquisition d'engins (tracteurs et accessoires) pour soutenir non seulement la croissance du secteur mais aussi encourager cette activité indispensable au développement socio-économique du pays.
Cependant, la croissance économique en RD Congo évolue différemment suivant le rythme de composantes de la demande globale ou PIB à savoir : la Formation Brute du Capital Fixe (FBCF) et les variations des stocks ou Consommations finales ainsi que le solde extérieur net. Ainsi, « l'accélération de la croissance à partir du second semestre 2007 tient aussi au bon comportement de la consommation privée et de la formation brute de capital fixe. Ces dernières ont enregistré des hausses respectives de 6,5% et 10% en 2007. L'expansion du commerce de gros et de détail a été stimulée par l'accroissement de la consommation privée.
La progression du taux d'investissement privé constaté en 2007 traduit un redressement de l'indice de confiance des détenteurs de capitaux. L'attrait du secteur minier, les perspectives de reconstruction du pays, et la consolidation de la stabilité macroéconomique à partir du second semestre expliquent cette évolution.
La croissance du PIB devrait s'accélérer en 2008 (6,6%) et en 2009 (7,1%) principalement grâce aux performances du secteur minier, à la configuration actuelle du marché mondial de minerais, et aux investissements prévus dans le secteur minier (3 milliards USD). Ces prévisions de croissance économique pourraient être atteintes compte tenu des bonnes perspectives d'investissements privés liés au retour de la paix et à la conclusion de plusieurs contrats sur des projets d'investissements entre 2007 et 2008 » (BAFD/OCDE, 2008, pp.259- 260).
Pou résumer tout ce qui vient d'être dit sur les composantes du Produit Intérieur Brut (demande globale) en République Démocratique du Congo de 2006 à 2009 voyons le tableau ci-dessus. Il faut noter que suite à l'indisponibilité des données en 2010, le tableau qui suivant présente la situation de 2006 à 2009.
Tableau n°18 : Composantes de la demande globale en RD Congo
COMPOSANTES |
En pourcentage du PIB (à prix courant) |
Pourcentage de variation, en volume |
contribution aux variations du PIB, volume |
||||
2006 |
2007 (e) |
2008 (p) |
2009 (p) |
2007 (e) |
2008 (p) |
2009 (p) |
|
FORMATION BRUT DU CAPITAL FIXE |
13,40 |
10 |
15,7 |
17,5 |
0,8 |
1,3 |
1,6 |
Publique |
3,4 |
10 |
15 |
16 |
0,2 |
0,3 |
0,4 |
Privée |
10 |
10 |
16 |
18 |
0,6 |
1 |
1,2 |
CONSOMMATION |
97 |
6,6 |
6,2 |
5,8 |
6,2 |
5,9 |
5,5 |
Publique |
8,8 |
6,7 |
6,8 |
6,8 |
0,9 |
0,9 |
0,9 |
Privée |
88,2 |
6,5 |
6,1 |
5,6 |
5,4 |
5 |
4,6 |
SOLDE EXTERIEUR |
-10,3 |
+ |
+ |
+ |
-0,9 |
-0,6 |
0 |
Exportations |
31,7 |
0,2 |
2,5 |
4,1 |
0 |
0,3 |
0,4 |
Importations |
-42 |
6,3 |
6,1 |
2,9 |
-0,9 |
-0,9 |
-0,4 |
TAUX DE CROISSANCE DU PIB EN VOLUME |
+ |
+ |
+ |
+ |
6,2 |
6,6 |
7,1 |
Source : Données du FMI ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p) sur http://dx.doi.org/10.1787/328665005313.
De ce qui précède, il faut noter que le PIB par une autre formule dans l'approche ou l'optique des dépenses se calcule comme suit :
PIB= FBCF + C + (X-M) où FBCF : formation brute du capital fixe ; C : consommation ; (X-M) : solde de la balance commerciale avec X et M représentent respectivement les exportations et les importations. Il faut noter que la FBCF est synonyme de l'investissement. Et nous constatons que du point de vue des investissements, les investissements privés ont une part considérable que les investissements publics et cela peut être dû par le faible volume des dépenses d'investissements engagées par l'Etat congolais ou encore au faible volume des ressources de financement des investissements que bénéficient le pays auprès de bailleurs des fonds. En outre, quant à la consommation, nous voyons également que la consommation privée est importante que la consommation. Il se dégage de là que l'Etat congolais rémunère mal ses fonctionnaires et agents et agents avec comme conséquence ces dernies détournent des fonds publics, sont corrompus, gèrent mal les ressources financières publiques. Pourtant, en rémunérant bien ses employés l'Etat congolais peut dans une certaine mesure encourager la consommation. Or, en consommant, ces ménages (agents et fonctionnaires) paient des impôts
et taxes qui reviennent encore au Trésor Public sous forme des recettes fiscales et non fiscales. Par ailleurs, selon une certaine opinion, dès lors que l'Etat procède à l'application d'une politique salariale expansive qui consiste à rémunérer convenablement ses agents et fonctionnaires, cela aura un effet de réduire considérablement les abus qui rongent les finances publiques (détournement, dilapidations, malversations financières).
En ce qui concerne l'évolution de solde extérieur, il sied de noter que le pays importe plus qu'il n'exporte, ce qui a pour conséquence : le solde de la balance commerciale est négatif...
Pour clore, dans ce chapitre nous avons d'abord commencé par présenter notre champ d'investigation à savoir la République Démocratique du Congo tout en donnant les notions élémentaires mais essentielles sur le budget et plus concrètement sur le budget de l'Etat. Ensuite nous avons présenté, analysé et émis un jugement analytique, critique et comparatif sur les différentes théories que nous avons eu à présenter qui nous a permis d'expliquer ou de trouver des réponses à nos préoccupations tout en conciliant les résultats de nos investigations par rapport à ce qui se fait en RD Congo en matière des finances publiques. Enfin, nous avons abordé les contours théoriques de la politique budgétaire, la croissance et le développement tout en essayant d'avoir un regard à la fois analytique et critique de la situation en RD Congo.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DU DEUXIEME CHAPITRE
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3. BAfD/OCEDE, Perspectives économiques en Afrique, (c)BAfD/OCEDE 2008, p.260, 261, 258, 259, p.c.
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5. TURBIDE J.et Al., Notions de base de gestion financière, www.managementculturel.com, p.1, 5, 6, 7.
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9. BAKANDEJA WA MPUNGU G., Droit des Finances Publiques, édition Noraf, Kinshasa 1997, p.158.
10. BAKANDEJA WA MPUNGU G., Finances Publiques, pour une meilleure bonne gouvernance économique et financière en République Démocratique du Congo, Afrique éditions, Kinshasa 2006, p.117, 220, 226, 227, 255, 237, 240, 244, 245, 246, 247, 249, p.c.
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17. GIRAUD F., Contrôle de gestion,Gualino éditeur, Paris 2004, p.29.
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