3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
L'hypothèse se définit comme « une
réponse préconçue, fixée à priori ou
à posteriori que le chercheur donne aux questions, questionnements et
interrogations ou sa problématique ». (B. KALUNGA MAWAZO, 2008,
p.28)
Après les élections de 2006, les
années suivantes avaient suscité de nombreuses attentes chez les
congolais qui espéraient grandement l'amélioration de leurs
conditions de vie, et qui, malheureusement ces attentes n'ont été
qu'illusoires car jusqu'à présent elles n'ont
pas pu trouver satisfaction. « Le nouveau
gouvernement (le premier d'ailleurs de la troisième république),
mis en place en février 2007, a entrepris de gestion rigoureuse des
Finances Publiques. Mais la stabilité macroéconomique n'a pas
été au rendez-vous, et les réformes en cours de
réalisations ne sont pas à la hauteur des contraintes qui
pèsent sur l'économie congolaise ». (BAfD/OCDE,
2008, p.257)
Les réformes sont à la traine et la
gestion rigoureuse des Finances Publiques telle qu'envisagée et voulue
laisse à désirer. « Les tensions sociales se sont accrues en
2007. Des mouvements de grève ont vu le jour dans bien des entreprises
et services publics ; le marché du travail est de plus exigu ;
l'accès à l'eau potable et à l'électricité
pose problème ; la faim tue des milliers de personnes ; la
séroprévalence du VIH/SIDA ne cesse de s'accroitre ;... ».
(BAfD/OCDE, 2008, pp.257-258)
Au seuil de notre travail et en nous basant sur nos
investigations, nous osons croire que les ressources financières
publiques seraient victimes des différents abus (dilapidations,
détournements des deniers publics, mal gouvernance économique et
financière, mauvaise gestion, etc.), suite à la modicité
des salaires dont bénéficient les fonctionnaires et agents de
l'Etat, au contrôle inefficace effectué par des organes
habileté dont le corps de travail semble avoir pris de l'âge, au
manque de rigueur dans la gestion, à l'absence des sanctions qui
alimentent l'impunité dans les administrations et services publics, au
non respect des principes et valeurs éthiques et déontologiques
par les fonctionnaires et agents de l'Etat.
En outre, une bonne gestion des Finances Publiques
pourrait favoriser une croissance économique saine et bonne et un
développement prenant en compte l'approche environnementale en vue de
protéger les écosystèmes ; par contre une mauvaise gestion
des deniers publics pourrait également avoir comme effets entre autres
un faible volume des dépenses publiques dans la mesure où
l'essentiel des recettes mobilisées n'est pas canalisé vers le
Trésor Public, ce qui pourrait engendrer comme conséquences la
diminution des dépenses de fonctionnement et celles d'investissement
susceptibles de diminuer la production nationale et par voie de
conséquence plongerait le pays dans le sous-développement,
etc.
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