III.2 - Position théorique
Nous nous inscrivons dans les théories
structuraliste et fonctionnaliste.
III.2.1 - La théorie structuraliste
Les sciences humaines utilisent de plus en plus couramment,
la notion de structure. Le schéma épistémologique, selon
Raymond Boudon [1986], peut être résumé de la façon
suivante : un chercheur (linguiste, économiste, criminologue, etc.)
se propose d'analyser un objet conçu comme un système,
c'est-à-dire comme un ensemble d'éléments
interdépendants, ne prenant sens que les uns par rapport aux autres, en
un mot constituant une totalité ; il imagine alors, selon le cas
soit un sens de concepts, soit une théorie, soit un modèle
permettant de rendre compte de cette interdépendance. Et la
décentralisation n'est rien d'autre qu'un système politique qui
met en relation des institutions (les collectivités publiques)
interdépendantes, constituées elles-mêmes d'organes
également interdépendants. Par ailleurs, qui traite du
structuralisme n'est pas loin du fonctionnalisme.
III.2.2 - La théorie fonctionnaliste
Selon Radcliffe-Brown [1958], la fonction c'est
de « faire faire un travail aux structures » de telle
sorte qu'elles se maintiennent en l'état. En d'autres mots, la
fonction d'une activité quelconque est le rôle qu'elle joue dans
la vie sociale comme un tout et donc la contribution qu'elle exerce au maintien
de la continuité structurale.
C'est à partir de l'idée de totalité
de la société conçue comme organisme et du rôle
joué par ses parties constituantes les uns par rapport aux autres ou
vis-à-vis de la totalité que le fonctionnalisme se
développe ? Les sciences sociales bien qu'elles n'en aient pas eu
conscience dès leur début, ont toujours été
fonctionnalistes. Aussi, notre travail dont l'objet est constitué
d'organes ayant des fonctions respectives, s'inscrit-il dans ce cadre
théorique.
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