WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les conflits liés à  la mise en pratique de la décentralisation territoriale en Côte d'Ivoire. Cas du district d'Abidjan

( Télécharger le fichier original )
par Togba Gagui ZOHORE
Université de Cocody- Abidjan - DEA en criminologie 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 2 : Les recommandations

I. A l'endroit des collectivités publiques

Ø En ce qui concerne les ministères

Donner des instructions fermes aux ministres, anciennement détenteurs de compétences transférées aux collectivités, de se conformer aux textes en vigueur. Et rappeler à l'ordre fermement ceux qui ne s'y conformeraient pas.

Ø En ce qui concerne la DGDDL

La tutelle doit mettre les mauvais élèves de la politique de décentralisation devant leurs responsabilités. En l'occurrence, la DGDDL doit éviter le paternalisme avec les collectivités. Les Commissions statuant sur les programmes triennaux, budgets primitifs, etc. doivent appliquer la rigueur. Car trop de tolérance frise la complaisance qui à son tour conduit au laisser aller.

Et, sans encourager le contrôle a priori qui est contraire à l'esprit de la décentralisation, nous estimons qu'il faut renforcer le contrôle a posteriori et le rendre effectif. Il faut donc permettre à la DGDDL d'avoir les moyens humains et financiers nécessaires pour le contrôle et l'inspection des collectivités territoriales.

Ø Créer une institution en charge de la décentralisation pleine

Sous l'autorité du Ministère en charge de la décentralisation, cette institution nouvelle sera chargée de la décentralisation pleine, c'est-à-dire territoriale et technique. Ce peut être un ministère délégué, une direction générale, etc. Peu importe.

Pour se faire, tous les Etablissements publics, Epa (Etablissements publics administratifs) et Epic (Etablissements publics industriels et commerciaux) doivent passer sous la tutelle de cette institution nouvelle. Et, le recrutement des Directeurs Généraux devra se faire par appel à candidature. Les cahiers de charge de ces collectivités locales doivent être aussi détaillés et précis que possible. Ils doivent déterminer clairement le délai (renouvelable, c'est selon) d'exécution des missions, comme le mandat des élus locaux.

Il faut réviser le salaire des élus locaux et des directeurs d'Etablissements publics à la baisse en le plafonnant à un (01) million de francs CFA. Ceci selon l'esprit de la fonction publique américaine. Le slogan de cette réforme : « Servir et non se servir ».

Ø Un toilettage des textes

Le vaste chantier de la décentralisation doit être relancé avec des textes beaucoup plus précis dans la répartition des compétences. Ceci et dans l'esprit et dans la lettre. A l'instar du calendrier grégorien qui fait de l'épicentre du temps (chronos), la naissance de Jésus Christ, et donc fait tourner l'histoire de l'humanité autour de cette naissance, il faille harmoniser tout le bloc légal ivoirien autour de la politique de décentralisation.

Ø Le Japon, un exemple de décentralisation réussie

La nouvelle Constitution du Japon (promulguée en 1946) garantit en essence la décentralisation de l'autorité politique en confirmant le « principe de l'autonomie locale », en établissant des caractéristiques de base du nouveau système, telles que la séparation de l'administration locale de l'administration nationale et l'élection au suffrage universel direct des gouverneurs préfectoraux et des maires, ainsi que des assemblées locales. Le Japon compte 47 préfectures et environ 3200 cités, villes et villages.

A partir du milieu des années 1950, les administrations locales ont commencé de participer à la campagne nationale pour la croissance économique, mais vers la fin des années 1960, de nombreuses administrations ont commencé à remanier leurs priorités. La croissance économique encourageait une urbanisation rapide de la population, et de nouveaux problèmes urbains, tels que les maladies liées à la pollution, la congestion de la circulation et l'expansion non contrôlée des villes, proliféraient.

L'intensité de tels problèmes a entrainé des protestations importantes et a poussé les citoyens à rechercher des mesures d'amélioration concernant les administrations locales. Il s'ensuivit que les priorités locales divergèrent de façon très significative des priorités nationales. Ceci contribua finalement au changement des priorités nationales qui se sont démarqué de la croissance économique sans restreintes pour s'orienter vers l'établissement d'une meilleure qualité de vie.

En outre, les efforts de réforme par le gouvernement du début des années 1980 ont conduit à une dépendance accrue des autorités locales en matière de mise en oeuvre de programmes sociaux et environnementaux d'envergure nationale. La loi sur la promotion de la décentralisation a été promulguée en 1995. Elle a conduit en 1998 à la création du Plan pour la promotion de la décentralisation. Cette loi clarifie la portée des rôles et des responsabilités du gouvernement central et des administrations locales et réduit les exigences procédurale du gouvernement central, ainsi que sa participation dans les affaires des administrations locales au niveau minimum.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus