1-3-5 : Couverture vaccinale
En 1992, environ 3 enfants de moins de 5 ans sur 10
étaient vaccinés contre les maladies l?enfance en Guinée
(EDS, 1992). Plus de 60% d?enfants l?ont été au moins une fois,
par contre 36,4% des enfants n?ont jamais été vaccinés. Le
taux de vaccination le plus élevé est observé à
Conakry, ville au sein de laquelle, un peu plus d?un enfant sur deux a
été vacciné contre toutes les 6 maladies du PEV/ SSP/ ME.
La haute Guinée demeure, quant à elle, la région qui a
enregistré le plus faible taux avec un peu plus d?un enfant
vacciné sur 5. Aussi, si en milieu urbain près de la
moitié des enfants sont vaccinés, dans les zones rurales, sur 5,
un peu plus d?un enfant l?est. En dehors de quelques exceptions, ces taux sont
fortement corrélés avec les niveaux de mortalité infantile
et juvénile.
1-4 : CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE 1-4-1 : Revenu
des populations
Selon les résultats de l?Enquête Intégrale
sur les Conditions de vie des ménages avec module Budget Consommation
réalisée en 1994, environ 40% des guinéens vivent en
dessous du seuil de pauvreté (revenu inférieur à
293.714FG, soit 300$ US). Environ 15% de populations vivent dans une situation
d?extrême pauvreté (revenu inférieur à 172.284 FG,
soit 180$ US). Cette situation exclut la majorité de la population du
système de soins de santé.
1-4-2 : Effet du Programme de Réformes Economiques
et Financières (PREF) sur la santé de la population.
A partir de 1985, le gouvernement, en collaboration avec les
bailleurs de fonds (IDA, FMI), a entrepris un ambitieux programme de
réformes économiques et financières (PREF), qui a
bénéficié d?un appui financier des bailleurs de fonds
(IDA, FMI).,
Ce programme visait les objectifs suivants :
- réduire le poids de l?Etat dans la conduite des
activités économiques ;
- réduire et renforcer son rôle dans l?orientation
de la politique économique ;
- promouvoir le secteur privé.
Si l?application du PREF a permis d?enregistrer des
résultats encourageants dans maints domaines, au plan social, la
dévaluation de la monnaie nationale a par contre provoqué des
tensions inflationnistes affectant les marchés des biens et services de
base, en particulier en milieu urbain. A titre d?illustration, les prix des
produits alimentaires ont plus que triplé entre 1986 et 1991, ces
mêmes prix ont quadruplé entre 2003 et 2004 à Conakry. Ceux
des médicaments importés par le secteur privé formel et
les services de santé ont été multipliés par 3,25
en 1991 et 4,50 en 2004. Au même moment, l?augmentation du taux de
chômage a contribué jà la réduction du revenu par
tête. Par ailleurs, l?accroissement des besoins sanitaires d?une part et
la réduction des ressources financiqres de l?Etat, d?autre part, ont eu
pour corollaire la dégradation du système national de
santé.
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