1-3 : SITUATION SANITAIRE
1.3.1 : Politique et programmes de santé
La politique sanitaire repose sur la stratégie des
soins de santé primaires. Cette stratégie consiste à
rendre accessibles géographiquement, culturellement et
financièrement les soins de santé à l?ensemble de la
population guinéenne. Elle s?appuie sur les composantes suivantes :
- l?intégration harmonieuse des soins curatifs,
préventifs et promotionnels ;
- la promotion de la santé individuelle, familiale et
communautaire ;
- la participation des bénéficiqres à la
conception, à l?exécution et à l?évaluation des
programmes de santé.
Le but de la politique sanitaire du gouvernement est
d?améliorer la santé de l?ensemble de la population par la
réduction de la morbidité et de la mortalité, notamment
celles des groupes les plus vulnérables que sont les mères et les
enfants. Les principaux objectifs de cette politique sont :
- assurer la disponibilité des services de santé de
qualité et à un coût abordable à tous les
niveaux;
- mettre à la disposition des populations des services de
santé géographiquement accessibles et culturellement acceptables
;
- assurer la viabilité et la pérennité du
système sanitaire.
Les premiers programmes ont été
élaborés et exécutés à partir de 1988. Parmi
les plus importants, on peut citer :
- les programmes de lutte contre le paludisme, les maladies
diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës et les maladies
nutritionnelles chez l?enfant ;
- les endémies telles que la lpre, la tuberculose,
l?onchocercose, les troubles dus à la carence en iode (TDCI) ;
- les MST et le SIDA ;
- le PEV/SSP/ME;
- les programmes de promotion de la santé de la
reproduction et de l?allaitement maternel ;
- la lutte contre les carences en micronutriments, eau et
assainissement et santé mentale.
La mise en oeuvre de ces programmes a contribué
à l?amélioration de l?état de santé des populations
entre 1988 et 1992. En effet, la mortalité infantile est passée
de 149%0 en 1983 à 136%0 pour la période de 1988 et 1992 (EDS
1992). De même, l?espérance de vie à la naissance
estimée à 45 ans en 1983 serait passée à 50 ans en
1991.
1-3-2 : Infrastructures sanitaires et
médicaments
Le pays compte 898 formations sanitaires réparties
comme suit : 330 centres de santé, 240 postes de santé, 28
hôpitaux préfectoraux (y compris les deux hôpitaux
d?entreprises de Fria et Kamsar), 7 hôpitaux régionaux, deux
hôpitaux nationaux (Donka et Ignace Deen), deux centres
médico-communaux, 104 cabinets privés et 213 pharmacies.
Cependant, la plupart de ces formations sanitaires rencontrent d?énormes
difficultés pour leur fonctionnement, en raison de leur
sous-équipement.
Les médicaments occupent une place primordiale dans le
système de santé en GUINEE. D?importantes mesures ont
été prises pour assurer leur disponibilité et leur
utilisation. La distribution des médicaments est assurée aussi
bien par le secteur formel public et privé que par le secteur informel.
Soumis à aucun contrôle, celui-ci met en danger la santé et
la vie de la population. A cela s?ajoute la pratique de l?automédication
répandue dans le pays.
En ce qui concerne le secteur privé en particulier, le
développement des structures sanitaires est récent. Celles-ci
sont inégalement réparties dans le pays.
Plusieurs ONG interviennent également dans le domaine
de la santé. On peut citer, entre autres : l?Association
Guinéenne pour le Bien-être Familial (AGBEF), le Plan
International Guinée, l?Option Planification Familiale (OPF),
l?Association des Sages Femmes de Guinée (ASFEGUI), le Comité de
lutte Contre les Pratiques Traditionnelles Néfastes à la
Santé de la Filles (CLCPTNSF), l?Association des Sages-Femmes pour la
lutte contre les MST/SIDA (ASFLCM), la Société Guinéenne
de Gynécologie et d?obstétrique (SOGO), Cellule de Recherche en
Santé de la Reproduction de Guinée (CERREGUI) , SIDALERTE
Guinée ; l?Association des Sages Femmes pour la Santé de la Jeune
Fille en Guinée (ASSJFG) et l?Association Guinéenne pour la
Réinsertion des toxicomanes (AGRETO).
|