3. Les risques naturels de production15
C'est-à-dire résultant des forces de la nature
(tempête, tremblement de terre, sécheresse, incendie de
forêt inondation, et phénomènes d'érosion ou de
glissements de terrain). Bien connus des agriculteurs, les risques naturels
sont responsables pour l'essentiel des fluctuations de production. Ils peuvent
être de nature :
- Climatique : inondations, gelées, sécheresse,
grêle, etc.
- Sanitaire : phytosanitaire, zoo sanitaire (individuel ou
collectif - épizooties).
Toutefois, une meilleure gestion de ceux-ci reste souhaitable
car conjugués aux risques de prix, ils peuvent générer des
risques de revenu importants. De nombreux pays ont développé des
systèmes d'assurance dits 'multi-risques' permettant de couvrir
l'essentiel des risques naturels de production existants.
Le changement climatique est aussi un facteur de risque.
Même s'il n'est pas sûr que les prévisions catastrophistes
se réalisent, on constate que les aléas climatiques se
multiplient, et peuvent provoquer des dégâts sur les actifs de
l'entreprise. Les installations industrielles sont elles-mêmes facteurs
de risque pour le voisinage ou l'environnement. Un
15 Robert G. Aumell, P.Ag., CAC, Aumell
Agri-Consulting, Guide de gestion des risques agricole, CCGEA 2005
aléa peut être désigné comme une
calamité agricole si un aléa semblable n'est pas intervenu au
cours d'un certaines années précédentes. Au Maroc la
fréquence exceptionnelle des calamités intervenues cette
année (les inondations qu'a connu notre pays dans les mois novembre et
septembre provoquent des dégâts dans des plusieurs superficies
agricoles notamment les régions ouest et nord). Aussi parmi ces risques
naturels dont la Maroc est sensible et dont le secteur agricole souffre : la
sécheresse. On parle alors de la sécheresse agricole quand il n'y
a pas assez d'humidité pour les cultures. Cette condition peut avoir
lieu même si les précipitations sont normales à cause des
conditions du sol et des techniques agricoles, ou de choix de plantes
inadaptées (ex : maïs ou riz, très consommateurs d'eau en
zone sèche).
4. Les risques institutionnels16
Les risques institutionnels sont générés
par des changements de politique ou de réglementation qui affectent
l'agriculture. Ce type de risques peut se traduire par des contraintes
productives, sanitaires ou environnementales que les agriculteurs n'ont pas pu
anticiper, telles que des restrictions d'usage des pesticides ou
antibiotiques.
L'imposition de nouvelles normes environnementales
réduit le nombre de techniques de productions disponibles. Elle implique
des investissements dont les coûts peuvent être importants.
L'imposition de telles normes implique aussi un risque de sanction, mettant
directement en danger le revenu des agriculteurs.
Les modifications de ces réglementations en
matière d'environnement sont nombreuses ces dernières
années. L'agriculture doit réaliser un effort important pour
parvenir à se conformer aux différentes législations en
vigueur. Ces législations pourraient entamer les capacités
financières et limiter les possibilités de production des
exploitations agricoles.
|