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L'Amérique latine et la mondialisation

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par Elie LABORIEUX
Université des Antilles et de la Guyane - Master1 2010
  

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I L'Amérique latine dans à la mondialisation.

La globalisation étant un processus d'intégration des économies nationales à l'économie mondiale par les stratégies des firmes multinationales. La globalisation n'est pas un processus aléatoire. Elle avance selon une stratégie réelle, logique et bien planifiée. Elle est considérée comme une mondialisation des modes de productions, des marchés de biens, de services et des capitaux et enfin des consommations.

Avec la globalisation; tous les biens et services acquièrent une prétention universelle. Car les barrières nationales ou culturelles sont réduites voire détruites.

Processus d'intégration des marchés qui résultent de la libéralisation des échanges, de l'expansion de la concurrence et des retombées des technologies de l'information et de la communication à l'échelle planétaire.
L'extension progressive à tous les pays du monde de libertés dont chacun, citoyen ou entreprise, ne jouissait autrefois qu'à l'intérieur de son propre pays, s'il était libre tel que : liberté de se déplacer, d'investir, de produire, de travailler, de vendre, d'informer...

La mondialisation pourrait être définie comme l'extension à l'échelle mondiale d'enjeux qui étaient auparavant limités à des régions ou des nations. La mondialisation est multidimensionnelle et touche tous les domaines de la vie : économique, culturelle, environnementale et sociale jusqu'aux relations entre les états et les relations dans les cinq continents.

Elle décline de divers effets : ouverture des marchés et le libre échange, l'élimination de protectionnisme, réduction des coûts de transactions; des frais transports, de productions et de livraison etc.

Au début des années 1990, il y avait des négociations commerciales sectorielles et l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce. Aujourd'hui, nous négocions avec le MERCOSUR (marché commun qui regroupe l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay) et l'Union européenne, et il est question d'une Zone de libre-échange des Amériques.

Les enjeux nationaux font désormais partie du processus multilatéral. Le Réseau latino-américain sur le commerce a rassemblé des chercheurs et des décideurs afin d'aider les pays de l'Amérique latine à faire face à l'évolution des relations commerciales internationales.

Le simple nombre des accords commerciaux signés ou amorcés au cours des dix dernières années a entraîné une formidable augmentation de la demande d'avis techniques sur le commerce et les questions de la politique commerciale. Ainsi on aborde les principales relations commerciales de l'Amérique Latine.

1-1 L'Amérique latine et ses principales relations commerciales

La globalisation et le régionalisme vont de pair, et la pertinence de ce paradoxe est extraordinaire. Actuellement, l'Union Européenne aide à la création de nouveaux blocs régionaux autour du monde : y compris le Conseil de Coopération de Golfe, une zone asiatique, le développement de la Communauté Américaine des Nations du Sud, et de nouveaux blocs en Afrique, aussi bien qu'en Amérique latine et dans les Caraïbes.

L'Union Européenne est prête à partager cette expérience unique avec d'autres groupements régionaux du monde. La relation Union Européenne et Amérique Latine ne date pas d'hier. Elle espère également les aider à dessein de gains substantiels obtenus dans le procédé régional d'intégration. Elle encourage donc d'autres pays dans le monde à forger encore des liens plus forts avec leurs voisins et à s'organiser dans des organismes régionaux institutionnalisés.

Alors que les performances économiques de la Chine et de l'Inde ne cessent d'impressionner la plupart des observateurs. L'Amérique latine qui me semble était quelque peu oubliée. Pourtant cette dernière a accompli, au cours des vingt dernières années, des progrès considérables.

Ainsi, l'ensemble des indicateurs macroéconomiques de la région se sont améliorés. Les cours des devises se sont stabilisés, les taux d'intérêt réels ont diminué, la consommation intérieure a augmenté, etc.

Si la croissance ne répond pas toujours aux attentes, les inégalités sociales et de revenus restent importants dans certains pays comme le Brésil où la pauvreté persiste. Alors que les progrès démocratiques et de gouvernance tendent à montrer que l'Amérique latine retrouve peu à peu sa place sur la scène mondiale.

L'intérêt de l'Union européenne (UE), depuis les années 1990, pour les économies du Mercosur (Marché commun du Cône Sud), notamment les deux géants, l'Argentine et le Brésil, ne s'est jamais démenti.

Au cours des dix dernières années, près de 85 % des flux d'investissements directs européens vers la région ont en effet été destinés aux pays du Mercosur et 54 % du commerce extérieur de l'UE avec l'Amérique latine se concentre sur les quatre pays du sud de l'Amérique latine. L'UE a, en dépit de la rivalité américaine et de l'ALENA (Accord de libre-échange nord-américain), également renforcé les relations bilatérales avec le Mexique.

En 2004, le commerce bilatéral a atteint son niveau le plus élevé : 27,5 milliards, soit une croissance de 17 % par rapport à 2005. Cependant, en dépit de l'accord commercial entre l'UE et le Mercosur, les relations entre les deux ensembles régionaux doivent encore être renforcées.

Car les effets de l'intensification des échanges commerciaux entre l'Amérique latine et la Chine apparaissent nettement positifs, la forte augmentation de la demande chinoise de matières premières risque de conduire à une spécialisation accrue des pays latino-américains et au renforcement du caractère rentier de leurs économies.

Par ailleurs, la réussite du modèle économique chinois, qui doit plus au pragmatisme qu'à l'orthodoxie économique, pourrait pousser l'Amérique latine à adopter à son tour un modèle de développement original.

Quand aux relations commerciales entre les USA et l'AL ; elles sont de plus en plus difficiles et cela depuis la Guerre froide. On peut admettre que l'AL échappe de la tutelle des USA malgré la proximité.

Jusqu'à maintenant ; la détérioration des relations entre les Amériques s'est traduite par une série d'opportunités manquées pour le Sud comme pour le Nord du continent. Le désenchantement est réciproque rien ne se laisse croire qu'une amélioration des relations des relations entre eux serait immédiat.

Elles risquent plutôt de s'aggraver, la région ne constitue plus pour le moment une priorité de la politique étrangère des Etats-Unis. Alors que tous les gouvernements accepteraient volontiers une aide financière américaine pour accélérer les mesures prises dans le domaine socio-économique.

Les Latino-américains comparent souvent de façon négative les Etats-Unis à l'Europe. Cette dernière a en effet transféré des fonds des pays riches vers les régions pauvres du continent, se fondant sur l'idée qu'une croissance plus équitable entre les différentes régions européennes profiterait à tous.

Mais Washington préfère le commerce aux aides financières (Trade not Aid), considérant les accords de libre-échange comme meilleur moyen de favoriser le développement latino-américain.

Enfin les relations de l'AL avec les géants du BRIC (Brésil-Russie-Inde-Chine), quatre dragons permettent à afficher une croissance régionale qui à long terme est un atout pour le continent.

La Chine et l'Inde sont deux acteurs majeurs pour l'AL et leurs relations commerciales s'intensifient de plus en plus. Car riche en matières premières AL et la forte croissance démographique avec plus de 500 millions d'habitants, AL devient une puissante région en consommation.

Pour la majorité des pays d'Amérique latine, la Chine et l'Inde représentent des opportunités commerciales, et non une menace.

Pour l'essentiel, l'essor des exportations de la Chine remet davantage en cause la compétitivité de ses voisins asiatiques que celle des économies d'Amérique latine dont certaines, comme le Mexique, doivent néanmoins supporter la vive concurrence des exportations asiatiques.

La croissance de la Chine et de l'Inde ouvre également de nouveaux débouchés d'exportation pour l'Amérique latine.

Dans certains pays, notamment le Brésil et le Mexique, ces ouvertures sont liées aux échanges intra-industriels, même si pour une majorité de pays latino-américains, elles résident surtout dans les exportations de produits de base.

L'accélération de la demande de pétrole et de minerais par les géants asiatiques stimule les recettes, via la hausse des cours des produits de base, et les échanges directs avec l'Amérique latine.

Depuis le début des années 1990, les investissements directs étrangers (IDE) prennent un essor considérable dans le monde entier. L'Amérique latine en a reçu une grande partie, essentiellement dans le cadre de privatisations. Avec l'émergence de nouvelles multinationales locales, elle a également commencé à investir, surtout à compter des années 2000.

L'importance de ces flux, dans les deux sens, est particulièrement manifeste dans le secteur des télécommunications, où prédominent deux multinationales implantées des deux côtés de l'Atlantique. Nombre de pays d'Amérique latine avancent à grands pas dans la construction d'infrastructures de télécommunications modernes, grâce à la conjonction de trois facteurs : le progrès technologique, la diffusion de la téléphonie mobile et les investissements réalisés par les principaux concurrents sur un marché en quête de débouchés.

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