I L'Amérique latine dans à la mondialisation.
La globalisation étant un processus d'intégration
des économies nationales à l'économie mondiale par les
stratégies des firmes multinationales. La globalisation n'est pas un
processus aléatoire. Elle avance selon une stratégie
réelle, logique et bien planifiée. Elle est
considérée comme une mondialisation des modes de productions,
des marchés de biens, de services et des capitaux et enfin des
consommations.
Avec la globalisation; tous les biens et services
acquièrent une prétention universelle. Car les barrières
nationales ou culturelles sont réduites voire détruites.
Processus d'intégration des marchés qui
résultent de la libéralisation des échanges, de
l'expansion de la concurrence et des retombées des technologies de
l'information et de la communication à l'échelle
planétaire. L'extension progressive à tous les pays du
monde de libertés dont chacun, citoyen ou entreprise, ne jouissait
autrefois qu'à l'intérieur de son propre pays, s'il était
libre tel que : liberté de se déplacer, d'investir, de
produire, de travailler, de vendre, d'informer...
La mondialisation pourrait être définie comme
l'extension à l'échelle mondiale d'enjeux qui étaient
auparavant limités à des régions ou des nations. La
mondialisation est multidimensionnelle et touche tous les domaines de la vie :
économique, culturelle, environnementale et sociale jusqu'aux relations
entre les états et les relations dans les cinq continents.
Elle décline de divers effets : ouverture des
marchés et le libre échange, l'élimination de
protectionnisme, réduction des coûts de transactions; des frais
transports, de productions et de livraison etc.
Au début des années 1990, il y avait des
négociations commerciales sectorielles et l'Accord général
sur les tarifs douaniers et le commerce. Aujourd'hui, nous négocions
avec le MERCOSUR (marché commun qui regroupe l'Argentine, le
Brésil, le Paraguay et l'Uruguay) et l'Union européenne, et il
est question d'une Zone de libre-échange des Amériques.
Les enjeux nationaux font désormais partie du processus
multilatéral. Le Réseau latino-américain sur le commerce a
rassemblé des chercheurs et des décideurs afin d'aider les pays
de l'Amérique latine à faire face à l'évolution des
relations commerciales internationales.
Le simple nombre des accords commerciaux signés ou
amorcés au cours des dix dernières années a
entraîné une formidable augmentation de la demande d'avis
techniques sur le commerce et les questions de la politique commerciale. Ainsi
on aborde les principales relations commerciales de l'Amérique Latine.
1-1 L'Amérique latine et ses principales relations
commerciales
La globalisation et le régionalisme vont de pair, et la
pertinence de ce paradoxe est extraordinaire. Actuellement, l'Union
Européenne aide à la création de nouveaux blocs
régionaux autour du monde : y compris le Conseil de Coopération
de Golfe, une zone asiatique, le développement de la Communauté
Américaine des Nations du Sud, et de nouveaux blocs en Afrique, aussi
bien qu'en Amérique latine et dans les Caraïbes.
L'Union Européenne est prête à partager cette
expérience unique avec d'autres groupements régionaux du monde.
La relation Union Européenne et Amérique Latine ne date pas
d'hier. Elle espère également les aider à dessein de gains
substantiels obtenus dans le procédé régional
d'intégration. Elle encourage donc d'autres pays dans le monde à
forger encore des liens plus forts avec leurs voisins et à s'organiser
dans des organismes régionaux institutionnalisés.
Alors que les performances économiques de la Chine et de
l'Inde ne cessent d'impressionner la plupart des observateurs.
L'Amérique latine qui me semble était quelque peu
oubliée. Pourtant cette dernière a accompli, au cours des vingt
dernières années, des progrès considérables.
Ainsi, l'ensemble des indicateurs macroéconomiques de la
région se sont améliorés. Les cours des devises se sont
stabilisés, les taux d'intérêt réels ont
diminué, la consommation intérieure a augmenté, etc.
Si la croissance ne répond pas toujours aux attentes,
les inégalités sociales et de revenus restent importants dans
certains pays comme le Brésil où la pauvreté persiste.
Alors que les progrès démocratiques et de gouvernance tendent
à montrer que l'Amérique latine retrouve peu à peu sa
place sur la scène mondiale.
L'intérêt de l'Union européenne (UE), depuis
les années 1990, pour les économies du Mercosur (Marché
commun du Cône Sud), notamment les deux géants, l'Argentine et le
Brésil, ne s'est jamais démenti.
Au cours des dix dernières années, près de
85 % des flux d'investissements directs européens vers la région
ont en effet été destinés aux pays du Mercosur et 54 % du
commerce extérieur de l'UE avec l'Amérique latine se concentre
sur les quatre pays du sud de l'Amérique latine. L'UE a, en dépit
de la rivalité américaine et de l'ALENA (Accord de
libre-échange nord-américain), également renforcé
les relations bilatérales avec le Mexique.
En 2004, le commerce bilatéral a atteint son niveau le
plus élevé : 27,5 milliards, soit une croissance de 17 % par
rapport à 2005. Cependant, en dépit de l'accord commercial entre
l'UE et le Mercosur, les relations entre les deux ensembles régionaux
doivent encore être renforcées.
Car les effets de l'intensification des échanges
commerciaux entre l'Amérique latine et la Chine apparaissent nettement
positifs, la forte augmentation de la demande chinoise de matières
premières risque de conduire à une spécialisation accrue
des pays latino-américains et au renforcement du caractère
rentier de leurs économies.
Par ailleurs, la réussite du modèle
économique chinois, qui doit plus au pragmatisme qu'à
l'orthodoxie économique, pourrait pousser l'Amérique latine
à adopter à son tour un modèle de développement
original.
Quand aux relations commerciales entre les USA et l'AL ;
elles sont de plus en plus difficiles et cela depuis la Guerre froide. On peut
admettre que l'AL échappe de la tutelle des USA malgré la
proximité.
Jusqu'à maintenant ; la détérioration
des relations entre les Amériques s'est traduite par une série
d'opportunités manquées pour le Sud comme pour le Nord du
continent. Le désenchantement est réciproque rien ne se laisse
croire qu'une amélioration des relations des relations entre eux serait
immédiat.
Elles risquent plutôt de s'aggraver, la région ne
constitue plus pour le moment une priorité de la politique
étrangère des Etats-Unis. Alors que tous les gouvernements
accepteraient volontiers une aide financière américaine pour
accélérer les mesures prises dans le domaine
socio-économique.
Les Latino-américains comparent souvent de façon
négative les Etats-Unis à l'Europe. Cette dernière a en
effet transféré des fonds des pays riches vers les régions
pauvres du continent, se fondant sur l'idée qu'une croissance plus
équitable entre les différentes régions européennes
profiterait à tous.
Mais Washington préfère le commerce aux aides
financières (Trade not Aid), considérant les accords de
libre-échange comme meilleur moyen de favoriser le développement
latino-américain.
Enfin les relations de l'AL avec les géants du BRIC
(Brésil-Russie-Inde-Chine), quatre dragons permettent à afficher
une croissance régionale qui à long terme est un atout pour le
continent.
La Chine et l'Inde sont deux acteurs majeurs pour l'AL et leurs
relations commerciales s'intensifient de plus en plus. Car riche en
matières premières AL et la forte croissance démographique
avec plus de 500 millions d'habitants, AL devient une puissante région
en consommation.
Pour la majorité des pays d'Amérique latine, la
Chine et l'Inde représentent des opportunités commerciales, et
non une menace.
Pour l'essentiel, l'essor des exportations de la Chine remet
davantage en cause la compétitivité de ses voisins asiatiques que
celle des économies d'Amérique latine dont certaines, comme le
Mexique, doivent néanmoins supporter la vive concurrence des
exportations asiatiques.
La croissance de la Chine et de l'Inde ouvre également de
nouveaux débouchés d'exportation pour l'Amérique latine.
Dans certains pays, notamment le Brésil et le Mexique, ces
ouvertures sont liées aux échanges intra-industriels, même
si pour une majorité de pays latino-américains, elles
résident surtout dans les exportations de produits de base.
L'accélération de la demande de pétrole et
de minerais par les géants asiatiques stimule les recettes, via la
hausse des cours des produits de base, et les échanges directs avec
l'Amérique latine.
Depuis le début des années 1990, les
investissements directs étrangers (IDE) prennent un essor
considérable dans le monde entier. L'Amérique latine en a
reçu une grande partie, essentiellement dans le cadre de privatisations.
Avec l'émergence de nouvelles multinationales locales, elle a
également commencé à investir, surtout à compter
des années 2000.
L'importance de ces flux, dans les deux sens, est
particulièrement manifeste dans le secteur des
télécommunications, où prédominent deux
multinationales implantées des deux côtés de l'Atlantique.
Nombre de pays d'Amérique latine avancent à grands pas dans la
construction d'infrastructures de télécommunications modernes,
grâce à la conjonction de trois facteurs : le progrès
technologique, la diffusion de la téléphonie mobile et les
investissements réalisés par les principaux concurrents sur un
marché en quête de débouchés.
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