Rappel de la crise
financière
La crise débute, à l'été 2007
à cause de « subprime », des prêts
hypothécaires consentis à la classe moyenne américaine.
Pour tenter de limiter le risque de ce crédit d'un nouveau genre, les
banquiers ont eux recours à la titrisation. Ils ont transformé
ces emprunts sur le marché boursier concrètement si un
particulier emprunt 1000 DH à la banque, il doit en rembourser 1200 DH
en plus des intérêts. Pour gagner plus rapidement de l'argent les
banques ont émis de titre des dettes. Ces derniers sont
échangés sur la place boursière. Ce sont ces montages
financiers complexes qui expliquent la chute de la bourse, car toutes les
banques étrangères notamment européennes ce sont
aperçues qu'elles possédaient de titres de subprime qui ne
« valait plus rien ». Tout le monde en avait mais personne
ne se savait combien.
Alors La panique gagne le marché, car personne ne se
sens à l'abri, à partir de là, les banques vont se
méfier des unes des autres et ne vont plus se prêter de l'argent
auprès d'entre elles. Cette crise de confiance de marché inter
bancaire va entraîner la faillite de certaines banques malgré
l'injection des milliards des dollars de la part de la réserve
fédérale américaine, faut de liquidité certaines
banques ce sont affectées dés 2007. De nombreuses banques se sont
retrouvées dans des situations difficiles. En grand Bretagne le
northern Rock a due être nationalisée sous peine de
disparaître. Une fois que la crise de supprime est bien identifiée
les banques ont revendu ces titres à risques.
I. Variables
quantitatives
1. La réserve
légale
Par fois, la réglementation financière
elle-même est la source d'effets pervers. Il en est ainsi de l'obligation
imposée aux banques de maintenir un ratio de fonds propres égal
à 8 % de leurs avoirs ; les banque créent des l'argent
à base de « rien ». D'ailleurs, au XIXè
siècle, les fonds propres des banques représentaient le plus
souvent 60 à 80 % de leurs bilan : les banquiers prêtaient les
fonds qui appartenaient à leurs actionnaires et le ratio
élevé (et désiré) de fonds propres constituait une
garantie formidable de stabilité pour les actionnaires comme pour les
clients des banques.
Devant les opportunités de gain formidables
créées par la politique de bas taux d'intérêt de la
Fed, les banques ont voulu développer au maximum leurs crédits,
tout en maintenant le ratio de 8% imposé par la réglementation.
Une partie des crédits accordés par les banques ont ainsi disparu
de leurs bilans, leur permettant d'accroître leurs prêts dans le
respect apparent de la réglementation.
2. La variation du taux
directeur : s'agit-il d'une trappe à
liquidité ?
La crise actuelle a été le résultat d'une
baisse excessive des taux d'intérêt causé et de la
création d'illusions sur le marché des fonds prêtables
passée d'un taux d'intérêt de 6,5 % en 2000 à un
taux de 1,75 % fin 2001 et 1 % en 2003 encore de 4,75 % en septembre 2007 - est
passé à 3,5 % décembre et entre 0 % et 0,25 % en 2008. La
variabilité de ces taux est décidée par des
autorités publiques (de la politique monétaire américaine)
et non déterminée par le marché. Une telle baisse est
hautement contestable car elle risque fort de relancer un nouveau cycle
financier. Baisser les taux d'intérêt c'est à nouveau
risquer de créer de fausses informations et d'orienter les
activités dans des directions qui ne sont pas tenables à terme.
Pendant toute la période de bas taux d'intérêt et de
crédit facile, le monde a été submergé de
liquidités. Afin de profiter de cette magnifique occasion de profits
faciles, les établissements financiers ont accordé des
crédits à des emprunteurs de moins en moins fiables : la
crise des « subprimes ». Lorsque l'on est revenu à des taux
d'intérêt plus normaux, les excès du passé sont
apparus au grand jour : c'est l'éclatement de la « bulle
financière ».
3. Taux
d'intérêt risqué
Selon Keynes le taux d'intérêt peut être
défini comme une récompense pour la renonciation à la
liquidité pendant un temps déterminé. Il est
révélé sur le marché des fonds prêtables par
la confrontation des prêteurs et des emprunteurs. Chez Keynes le taux
d'intérêt n'est une variable réelle mais monétaire,
c'est-à-dire plus la quantité de monnaie est importante moins le
taux est élevé. C'est ainsi une épargne abondante et
volontaire, correspond aux désirs des individus de renoncer à une
consommation présente pour obtenir des ressources plus abondantes dans
le futur. Cette épargne se répartit entre des fonds propres,
rémunérés par un taux de rendement risqué et donc
variable, et des fonds prêtables rémunérés par un
taux d'intérêt fixé à l'avance de manière
contractuelle entre prêteurs et emprunteurs.
4. L'impacte de l'injection
de la liquidité sur le marché financier
Il ne faut pas non plus oublier le risque qu'afin de sauver
certaines institutions financières ou d'essayer de stimuler
l'économie, trop de monnaie soit émise, déclenchant ainsi
un nouveau cycle de croissance (illusoire) de la monnaie et du crédit.
Cela pourrait donner l'impression, à court terme, que la crise
financière est - du moins en partie - réglée. Mais cela
impliquerait un risque à long terme en empêchant les
marchés financiers de jouer leur rôle stabilisateur et leur
rôle dans le financement de la croissance dans le monde.
II. Les variables
qualitatives de la monnaie
Les axiomes comportementaux de la monnaie
Deux caractéristiques permet de comprendre
l'émergence des crises financières de notre :
1. L'omni présence
de la politique monétaire
Une monnaie « instable » ou, plus
précisément, l'existence d'un système monétaire
dans lequel une création monétaire arbitraire est possible
c'est-à-dire l'autorité publique peut faire varier à son
gré la quantité de monnaie, créant des phases d'inflation
ou de déflation. Il est impossible de démultiplier
indéfiniment la quantité de monnaie en créant
arbitrairement des billets de banque ou des dépôts bancaires
gagés. Dans ce cas, les prix ne sont certes pas stables, car la
quantité de monnaie peut varier par rapport à la quantité
de biens et d'actifs financiers, mais ils évoluent lentement et de
manière relativement prévisible.
2. La pression
exercée par l'autorité monétaire sur le marché
financier
Des pressions très fortes ont été
exercées aux États-Unis sur les établissements de
crédit pour qu'ils acceptent d'accorder des crédits à des
ménages qui ne donnaient pas des garanties de solvabilité
suffisantes, sous peine d'être accusés de discrimination. Le
Department of Justice a même poursuivi pour discrimination des
organismes de crédit qui avaient refusé d'accorder des
crédits, comme si le rôle de ces organismes n'était pas,
précisément, de discriminer entre ceux à qui l'on peut
faire crédit et ceux à qui l'on doit le refuser ! On en est venu
à considérer, sous la suggestion de la Fed, que les emprunteurs
donnaient des garanties suffisantes s'ils s'engageaient à participer
à des programmes de « conseil en crédit » ! Ceci a
accru le problème des « subprimes ». Or, comme une grande
partie de ces prêts étaient à taux variable, les
emprunteurs ont eu du mal à honorer leurs engagements lorsque les taux
sont remontés. On a ainsi délibérément
trompé des personnes a priori mal informées sur le fonctionnement
des marchés financiers et sur les risques encourus.
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