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Le suivi financier du projet de développement pendant son exécution ainsi que les procédures d'utilisation des Fonds Banque Mondiale, PNUD, , UNICEF

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par Judith Gbêtowènonmon Konyaolé
Ecole supérieure de commerce et de management d'Afrique - Ingénieur commercial option finance 2001
  

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1- DEFINITION --------------------------------------------------------------------------p14

2- OBJECTIFS --------------------------------------------------------------------------p14

3- GESTION COMPTABLE DU PROJET ------------------------------------------p15

LES EXIGENCES D'UNE BONNE COMPTABILITE ----------------------p15

CADRES & PROCEDURES DE DECAISSEMENT --------- ----------------p15

3-1- BANQUE MONDIALE -------------------------------------------------p16

3-2- PNUD ---------------------------------------------------------------------p25

3-3- UNICEF - ------------------------------------------------------------------p34

** TABLEAU TENDANCIEL ET COMPARATIF ----------------------p40

4- GESTION FINANCIERE DU PROJET ------------------------------------------p41

4-1-LES NOTIONS QUI INTERVIENNENT -----------------------------p41

NOTION DU FONDS DE ROULEMENT -----------------------------p41

NOTION D'ACTIVITE ---------------------------------------------------p42

NOTION DE RENTABILITE FINANCIERE -------------------------p42

4-2- LES NOTIONS N'INTERVENANT PAS ----------------------------p43

4-3- GESTION DES RISQUES FINANCIERS ----------------------------p44

RISQUES COURANTS (Risques/Manifestations/Facteurs) --------p44

LIMITATION DES RISQUES (Solutions atténuantes) --------------p46

5- EVALUATION BUDGETAIRE ---------------------------------------------------p48

5-1-ESTIMATION DE COUT / CONTROLE DE COUT /

CHANGEMENT DE COUT / REVISION DE COUT -------------------p48

a) Budget Prévisionnel -------------------------------------------------------p49

b) La Mesure des Ecarts ------------------------------------------------------p49

c) Evaluation des performances du projet ---------------------------------p51

d) La Révision Budgétaire ou la reaffectation des fonds-----------------p53

5-2- LES RAPPORTS -------------------------------------------------------------p53

6- GESTION ECONOMIQUE & EFFICACE

DES RESSOURCES HUMAINES ---------------------------------------- --------p55

6-1 LA FONCTION ------------- ----------------------------------------------p55

6-2 LES COMPOSANTES ---------------- ---------------------------------- p55

6-3 PROBLEMES COURANTS (Faits/Facteurs/Solutions atténuantes)p57

7- GESTION ECONOMIQUE & EFFICACE

DES IMMOBILISATIONS DU PROJET ----------------------------------------p58

7-1 SUIVI ------------------------------------------------------------------------p58

7-2 PROBLEMES COURANTS (Faits/Causes/Solutions atténuantes)- p59

8- AUDIT EXTERNE : OUTIL D'AIDE AU SUIVI-FINANCIER -------------p60

8-1 OBJECTIFS ----------------------------------------------------------------p60

8-2 ELEMENTS A VERIFIER -----------------------------------------------p61

8-3 PROBLEMES COURANTS (Faits/Causes/Solutions atténuantes) -p64

III - CONCLUSION ---------------------------------- ------------------------------p65

LISTE DES ANNEXES -------------------------------------------------------------------pi

LEXIQUE ---------------------------------------------------------------------------------------pii

BIBLIOGRAPHIE -------------------------------------------------------------------------pix

L'aide a pris le chemin de l'Afrique depuis plus de 30 ans pour de multiples raisons, une d'entre elle étant le développement. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'aide s'efforce d'élever le niveau de vie et réduire la pauvreté dans les pays pauvres. Mais l'idée que l'on se faisait des différentes formes de contribution de l'aide pour la réalisation de ces objectifs a varié considérablement. Au cours des années 50 et 60, les investisseurs étaient réticents à placer les capitaux internationaux dans les pays pauvres.

Puis l'idée que l'on se faisait de l'aide a changé de façon marquante au cours des années 1970. On en était venu à penser que la croissance n'avait pas beaucoup d'effet sur l'amélioration du sort des pauvres - qu'elle pouvait même aggraver la pauvreté relative absolue. On a donc centré l'aide plus directement sur la satisfaction des besoins essentiels des pauvres, habituellement définis comme étant la santé, l'éducation de base, les routes rurales, l'eau, le logement, l'assainissement et certains instruments propres à accroître l'emploi et le revenu. Une grande partie de cette aide, dispensée par le biais de projets de développement complexes, était axée sur les zones rurales, selon le principe que les pauvres y étaient concentrés. Au cours des années 1970, la flambée des prix du pétrole et l'escalade, puis l'effondrement des prix d'autres produits primaires - alliés à un emprunt commercial considérable - ont entraîné une grave crise au plan de la dette et de la balance des paiements dans un grand nombre de pays africains. Comme les gouvernements cherchaient à alléger leur dette et à obtenir une aide supplémentaire pour compenser leur manque de recettes en devises, les institutions internationales et les gouvernements donateurs ont commencé à assortir l'aide et l'allégement de la dette qu'ils consentaient de conditions relatives à la stabilisation et à la réalisation de programmes d'ajustement économique.

C'est ainsi qu'au cours des années 1980, l'aide a commencé à revenir au soutien de politiques perçues comme stimulant la croissance.

Au cours des années 1990, la notion de développement a connu un autre visage. Des spécialistes du développement ont commencé à se demander pourquoi l'investissement et la croissance demeuraient faibles, même après les réformes économiques. La réponse qu'ils ont pu apporter à cette question tenait à la qualité de la gouvernance. En effet, lorsque les institutions publiques sont faibles, incompétentes ou corrompues, lorsque la gestion publique manque de transparence et de prévisibilité, les meilleures réformes sont impuissantes à opérer une croissance quelconque. Au milieu des années 90, des experts en développement et des responsables de l'aide ont aussi commencé à faire valoir l'importance de soutenir les organisations de la société civile en particulier les organisations non gouvernementales oeuvrant pour la défense des droits civils et des droits humains. En effet, les Etats-Unis et d'autres principaux donateurs se reposent de plus en plus sur les ONG pour la mise en oeuvre de leurs programmes, en particulier pour les secours et la reconstruction. On a assisté alors au cours des années 1990, à plusieurs autres réorientations de la notion de développement. On a de nouveau mis l'accent sur la réduction de la pauvreté comme objectif primordial de l'aide.

A la fin des années 1990, un dernier changement d'orientation s'est manifesté, avec un accent de plus en plus marqué sur la justice sociale et l'aide humanitaire.

A ce jour, l'aide se situe à plusieurs niveaux :

- Au niveau des partenaires privés : les organisations non gouvernementales sont des partenaires privilégiés des Etats en matière de développement.

- Au niveau bilatéral : les représentations locales de coopération bilatérale (France, Canada, Hollande, Allemagne, Italie...) mettent en place un système d'appui aux Gouvernements.

- Au niveau multilatéral : toutes les agences du système des Nations Unies, chacune dans son domaine de compétence, apportent un concours très appréciable à l'action des Gouvernements en matière de développement.

Pour les pays donateurs l'aide est un instrument de promotion de leurs valeurs, de leurs aspirations culturelles et de leurs objectifs politiques et diplomatiques.

L'aide a donné lieu à de multiples succès en Afrique. Les réalisations suivantes et bien d'autres ont amélioré les conditions de vie d'un très grand nombre d'Africains : un enfant né aujourd'hui peut espérer vivre huit années de plus que s'il avait vu le jour il y a 30 ans ; le taux d'alphabétisation des adultes est passé de 47% en 1970 à 73% en 1999 ; dans les campagnes la proportion de familles ayant accès à l'eau potable a plus que quintuplé ; un nombre beaucoup plus important de personnes bénéficient d'un niveau de vie décent ; plus de 100 pays en développement et en transition ont mis à bas leur régime militaire ou leur système de parti unique, élargissant ainsi les choix politiques accessibles à la population ; en Afrique de l'Ouest, le rythme de progression de la croissance économique est resté modéré passant de 3,2% en moyenne annuelle sur 1997-2000 à 3,5% en 2001 ; etc.

Cependant, l'aide n'est plus ce qu'elle était et le soutien politique en faveur de l'aide est en déclin. On avait cru à la fin des années 1980 que l'aide dispensée en Afrique augmenterait en chiffres réels.

Un facteur parmi tant d'autres de ce déclin pourrait être la lassitude des bailleurs de fonds, justifiée en partie par l'impression que l'aide dispensée en Afrique a eu peu d'effet sur la croissance ou sur la réduction de la pauvreté. C'est l'Afrique subsaharienne qui enregistre les résultats les plus désastreux : l'Afrique Subsaharienne (sans l'Afrique du Sud) aborde le 21e siècle dans la catégorie des nombreux pays les moins avancés du Monde et ainsi, fait son entrée dans le 21e siècle dans le feu d'un vif débat sur la dépendance envers l'aide et l'allégement de la dette. Pour tout dire, l'Afrique subsaharienne a commencé à perdre la place qu'elle occupait dans l'économie mondiale.

Un autre facteur et non des moindres parmi les causes du déclin de l'aide est lié à la mauvaise gestion des fonds alloués aux projets d'aide au développement.

Aussi devient-il nécessaire qu'un système idoine et systématique de suivi des fonds soit appliqué dans la gestion des projets afin de susciter de plus en plus d'interventions à l'aide publique au développement de la part des bailleurs également confrontés aux difficultés économiques internes.

Ceci justifie notre étude sur le suivi financier du projet de développement.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus