B: La timidité de la Constitution vis à
vis des
exigences du DIH
La constitution ivoirienne du 1er Août 2000
apporte une innovation majeure dans la proclamation et l'attachement à
la protection de la dignité humaine. Elle va plus loin au delà de
son préambule pour consacrer dans un titre spécial (Titre I
consacré aux libertés, droits et devoirs du citoyen), le respect
des droits attachés à la personne humaine. Ce qui du reste est
pertinent d'ailleurs. Cette consécration abondante trouve fondement dans
l'acceptation des Conventions de Genève, par la procédure de
déclaration. En ratifiant les Conventions, la Côte d'Ivoire,
à l'instar des Etats parties, s'est engagée à respecter
l'être humain, son honneur, les droits de la famille, les convictions
religieuses et la protection particulière de l'enfant, interdire les
traitements inhumains, la destruction injustifiée de biens. Ces
Conventions exigent surtout aux Etats, la prise d'un certain nombre de mesure
tendant à mieux renforcer le respect de la dignité humaine.
Ainsi, Les Hautes Parties contractantes s'engagent à diffuser le plus
largement possible, en temps de paix et en temps de guerre, le texte de la
présente Convention dans leurs pays respectifs, et notamment à en
incorporer l'étude dans les programmes d'instruction militaire et, si
possible, civile, de telle manière que les principes en soient connus de
l'ensemble de la population, notamment des forces armées combattantes,
du personnel sanitaire et des aumôniers. Il est vrai que la Côte
d'Ivoire s'est engagée sur cette voie, mais son engagement reste timide.
On comprend sa timidité dans la mesure où elle fait l'experience
de la gestion des affres de la guerre. Elle a appris à ses depens. Le
défi le plus important reste de combler le manque textuel qui a eu de
lourdes conséquences sur la pratique humanitaire en Côte
d'Ivoire.
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