3. Rating sur chaque segment de l'axe : Positionnement
à l'intérieur des catégories
Le rating que nous proposons est un classement interne
aux catégories du tri pessimiste issu du scénario 3. L'outil
utilisé pour ce faire est l'analyse multicritère via la
méthode Electre III. A cet effet, nous avons stratifié les
catégories contenant plus d'une action et obtenu le positionnement exact
des pays de l'échantillon suivant trois approches : pays de 1995 et
profils de 1995, pays de 2005 et profils de 2005, pays de 1995 et profils de
2005. Il s'agit d'un classement final en environnement fixe ou variable
(cf. encadré 51).
Cette opération permet de cerner les efforts
accomplis en dix ans de partenariat parallèlement à
l'évolution des performances des PECO (approche relative avec
arrièreplan dynamique). Elle permet aussi de constater les efforts
réalisés par les PM indépendamment de l'évolution
des profils de référence (approche absolue avec
arrièreplan statique). En définitive, tout porte à croire
que la transition en Méditerranée a été plus lente
qu'en Europe de l'Est (cf. encadré 52).
En tant que moteurs de croissance et de dynamisme pour
les PM, le commerce extérieur et l'investissement privé ont
contribué à réduire la pauvreté, créer
davantage d'emplois et améliorer le niveau de connaissance, de
compétence et de productivité de la maind'oeuvre. Depuis quelques
années, ces pays ont réussi à faire face à leur
forte croissance démographique. Ils ont réalisé de
meilleures performances en termes de croissance économique (PIB /
tête) que l'ensemble des PVD, comme l'ont souligné les rapports du
PNUD et de la BM sur la région.
Bien qu'ils aient bénéficié de
rentes liées à l'abondance des ressources naturelles, au
potentiel agricole et aux conditions climatiques favorables, les PM n'ont pas
réussi à enclencher un processus de décollage
économique et d'élévation continue du niveau de vie de
leurs populations. L'écart entre les niveaux de formation et de
qualification des individus s'est davantage creusé (PNUD [2002] et
Banque Mondiale [2003]).
Encadré 51 : Classement final des PM
(positions relative et absolue)
Volet politique et de sécurité Volet
économique et financier Volet social, culturel et humain
Position Position Position
relative relative absolue
(1995) (2005) (2005)
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Profil 1
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Profil 1
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Profil 1
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(1995) Profil 2
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(2005) Profil 2
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(1995) Profil 2
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(1995)
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(2005)
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(1995)
|
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Position Position Position
relative relative absolue
(1995) (2005) (2005)
|
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Profil 1
|
Profil 1
|
Profil 1
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(1995)
Profil 2
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(2005)
Profil 2
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(1995) Profil 2
|
(1995)
|
(2005)
|
(1995)
|
|
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|
Position Position Position
relative relative absolue
(1995) (2005) (2005)
|
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|
|
Profil 1
|
Profil 1
|
Profil 1
|
(1995) Profil 2
|
(2005) Profil 2
|
(1995)
Profil 2
|
(1995)
|
(2005)
|
(1995)
|
|
|
|
Remarque : Les classements ci-dessus ont
été réalisés à partir du scénario 3
en tri pessimiste car ce modèle s'est avéré être le
plus stable (se référer aux intervalles de stabilité
des annexes 22 et 23).
Au début de la décennie 90, les PM,
alors à peine initiés au processus de Barcelone, se situaient
pratiquement en dessous de la moyenne des pays à revenu
intermédiaire (Israël mis à part). Sur le volet
économique et financier, ces pays ont globalement entamé des
réformes en termes d'investissements privés et étrangers,
ainsi que dans les secteurs de la communication et des technologies de
l'information. Exception faite de la Syrie, largement distancée à
cause de ses performances insuffisantes sur les plans de l'internationalisation
et de l'investissement. De même pour l'Algérie, où le
développement du cadre des affaires a souffert des conséquences
de l'insécurité donnant lieu à une conjoncture
défavorable. De manière générale, les PM ont
réalisé des performances moyennes sur le volet politique et de
sécurité, notamment à cause de l'instabilité de la
situation au Proche-Orient. C'est d'ailleurs sur ce seul volet qu'Israël a
été déclassé.
Au milieu des années 90, la priorité des
PM a été donnée à la convergence
macroéconomique, notamment par les programmes d'ajustement structurel
lancés dix ans plus tôt. Un changement de structure a
commencé à se faire sentir, à savoir que le secteur
privé a pris le pas sur le secteur public. Les taux d'investissement ont
retrouvé leur niveau des années 80 et engendré une
croissance d'environ 3% par an. Toutefois, le processus de
décentralisation a laissé la région en proie aux chocs
externes (fluctuations des prix des matières premières,
ralentissement de la croissance des pays développés) et internes
(détérioration des conditions climatiques, instabilité
politique).
Concernant le régime de change, la politique
méditerranéenne rénovée a donné lieu
à un ancrage externe à l'Europe relativement modeste. En effet,
la place du principal partenaire commercial de la région est aussi
convoitée par les Etats-Unis. Une fois l'objectif de stabilisation de la
gestion macroéconomique concrétisé, l'idée a
été d'enchaîner les étapes de la transition,
à commencer par la libéralisation des marchés des biens et
services, ainsi que l'ouverture aux échanges extérieurs. Les
systèmes de prix administrés et de prix relatifs internes
distordus par les protections ont été remplacés par un
système de prix relatifs internationaux.
Une attention particulière a été
accordée à la compétitivité et à
l'attractivité dans le domaine des investissements de portefeuille. La
gestion macroéconomique a été conditionnée à
la parité des taux d'intérêt et a offert
l'opportunité de gains considérables (profiter du potentiel des
marchés internationaux de capitaux). Cette situation a peu
évolué puisqu'à la fin de la décennie 90, les PM se
situaient à peine au-dessus de la catégorie inférieure des
économies à revenu intermédiaire.
En contrepartie, sur le volet social, culturel et
humain, les PM ont fait des progrès en termes de développement
humain. Cette amélioration ressort davantage en position absolue. Le
niveau de pauvreté a baissé relativement aux autres PVD mais pas
suffisamment par rapport aux PECO. Le taux de chômage,
particulièrement celui des jeunes, est très élevé :
entre 2000 et 2015 il faudrait créer 35 millions de nouveaux emplois
pour maintenir le chômage à son niveau actuel. La priorité
est à présent accordée à de nouveaux enjeux, tels
que la réforme du cadre réglementaire et le fonctionnement des
institutions, de façon à créer un climat favorable aux
affaires.
Encadré 52 : Evolution du positionnement
des PM par rapport aux profils
Catégorie 1
Catégorie 2
Catégorie 3
Catégorie 1
Catégorie 2
Catégorie 3
· Evolution relative (pays 2005 - profils
2005) · Evolution absolue (pays 2005 -
profils 1995)
Catégorie 1
Catégorie 2
Catégorie 3
Catégorie 1
Catégorie 2
Catégorie 3
a. Bilan de la situation dans les pays d'Afrique du
Nord
En Algérie, le gouvernement a lancé un
programme quinquennal de soutien à la relance économique auquel
il a alloué une enveloppe budgétaire de 55 milliards d'euros
(avril 2005). Bénéficiant de la hausse des prix des
hydrocarbures, l'économie algérienne a enregistré un taux
de croissance moyen de 5% et un excédent de la balance commerciale
autour de 15% du PIB (2003-2005). Le service de la dette a été
réduit de moitié et le taux de chômage est passé de
30% à 17% (2000-2005).
Il est à noter que ce recul s'explique en
partie par la création d'emplois mais aussi par le mode
d'évaluation du marché du travail (les statistiques nationales
commencent à intégrer l'activité informelle et
précaire). En termes d'IDE, le pays a accueilli l'équivalent de
5,85 milliards d'euros en 2004 (contre 2,52 en 2003), soit une augmentation de
132% en un an.
En somme, la conjoncture pétrolière
extrêmement favorable et la gestion active de la dette extérieure
ont conforté la situation économique et financière du
pays. La diminution des ratios d'endettement s'est accompagnée d'une
accumulation significative des réserves de change dont le niveau a
atteint plus du double de la dette extérieure. La bonne orientation de
l'économie devrait se poursuivre en 2006, impulsée par la mise en
oeuvre du plan quinquennal de soutien à la croissance et
confortée par la reconduite du mandat présidentiel en avril
2004.
Sur le plan politique, un partenariat d'exception pour
la croissance et le développement (juillet 2004) a donné lieu
à un << aide-mémoire » prévoyant un engagement
de la France à hauteur de 2 milliards d'euros et la conversion de 10% de
la dette algérienne en investissements. En contrepartie,
l'Algérie s'est engagée à accorder une place
privilégiée aux entreprises françaises sur le
marché local. Les relations entre les deux pays se sont
améliorées, ce qui a renforcé le partenariat
euro-méditerranéen. Seulement, la loi du 23 février 2005
reconnaissant l'oeuvre positive de la présence française en
Algérie a provoqué, dès le mois de mai 2005, une
polémique sur les crimes coloniaux. Le Président algérien,
soutenu par plusieurs associations a exigé que la signature du <<
traité d'amitié » entre les deux pays soit soumise à
un acte de repentance.
Sur le plan de la sécurité nationale,
les autorités algériennes ont engagé un programme de
réconciliation, la << concorde civile », en vue de tourner la
page sur une décennie d'instabilité politique. Rappelons que le
pays a été en proie au terrorisme pendant dix ans avec un bilan
dramatique : plus de 150 000 morts, 20 000 disparus, 2 millions de
déplacés, des dizaines de milliers de torturés et des
centaines de milliers d'exilés. En novembre 2004, le Chef de l'Etat a
fait approuver par référendum un projet de loi d'amnistie
interprétée par les défenseurs des droits de l'homme comme
une tentative de garantir l'impunité aux auteurs des crimes
perpétrés durant la période de terrorisme.
Pour clore ce dossier sensible, les autorités
ont proposé d'indemniser les familles des victimes mais aussi celles des
repentis. Elles ont bloqué toute possibilité d'enquêter sur
les actions des groupes armés. Il ne s'agissait pas de rétablir
les libertés car dès le mois de juin 2004, un bras de fer a
été entamé entre le pouvoir et la presse écrite. De
même, l'attitude du gouvernement s'est durcie à l'égard des
syndicats autonomes et des opposants politiques. Concernant la question
berbère, par exemple, les revendications formulées par le
mouvement des << Arouch »26 ont
été bloquées et les autorités ont opté pour
la dissolution des assemblées locales (janvier 2005). Cette
démarche a été décidée sans égard
à la Constitution et a contribué à creuser le fossé
entre la société et l'Etat.
Il est à noter que la COFACE a revu à la
hausse le rating risque pays de l'Algérie pour 2005. Son score est
passé du rang << B », sur une échelle de 7 places, au
rang << A4 » (même catégorie que le Maroc et la
Tunisie). Ce reclassement correspond à un environnement
économique sectoriel favorable associé à une situation
financière plutôt robuste et s'est traduit par un rythme
régulier de recouvrement des créances. Toutefois, le maintien de
la croissance et la création d'emplois dépendent de la mise
à niveau de l'environnement institutionnel et du système
bancaire. Pour mener à bien les réformes, les autorités
ont bénéficié d'une assise politique confortée par
la réélection du Président de la République en
avril 2004. De nombreux facteurs de blocage, compte tenu des résistances
sociales et politiques, pourraient cependant peser sur leur
aboutissement.
26 Assemblée
traditionnelle de Kabylie.
Au Maroc, la hausse de la production agricole, le
dynamisme du secteur minier et l'expansion des investissements ont permis de
relancer la croissance à un rythme soutenu (4,7% 2005, contre -6,6% en
1995). Le poids de la dette a été réduit (33,4% des
exportations en 1995, contre 23,5% en 2005) et les comptes extérieurs
ont enregistré un excédent, notamment grâce aux revenus du
tourisme et aux transferts des expatriés. La bonne tenue de la
conjoncture a contribué à l'amélioration de la
solvabilité des entreprises. Par conséquent, le niveau des
incidents de paiement s'est significativement rapproché de la moyenne
mondiale. Néanmoins, le déficit des finances publiques est
resté élevé en raison du poids des dépenses
courantes et de l'impact négatif de la levée des tarifs douaniers
sur les recettes budgétaires.
Avec le démantèlement de l'accord
multifibre (janvier 2005), la fin des quotas imposés sur les textiles
chinois a provoqué une chute des exportations d'environ 22% et
accentué les pressions sociales. Les perspectives de croissance se sont
alors révélées insuffisantes (5,2% en 2003, contre 3,5% en
2005) et n'ont pas permis de résorber le chômage (19% dans les
zones urbaines en 2004). De telles tensions ont accentué le risque
politique et eu un impact négatif sur les IDE ainsi que sur les revenus
du tourisme. L'industrie marocaine a été affectée, soit
plus d'un tiers des employés sur le marché du travail. Seule une
croissance durable et supérieure à 6% permettrait de créer
des emplois pour les quelques 1,2 millions de chômeurs et faire passer 5
millions de citoyens au-dessus du seuil de pauvreté. Afin d'y
remédier, le Maroc s'est associé à l'Egypte et à la
Tunisie pour faire pression sur l'UE dans le but d'imposer des mesures de
sauvegarde.
Sur les plans politique et de sécurité,
les attentats de Casablanca (mai 2003) et de Madrid (mars 2004), dont les
auteurs sont essentiellement d'origine marocaine, ont terni l'image d'un pays
soucieux de mettre un terme aux violations des droits de l'homme commises
durant les « années de plomb » (décennies 70 et 80).
Parallèlement, le contentieux territorial du Sahara Occidental a
été maintenu au statu quo, malgré sept années
d'efforts de médiation engagée par l'ONU. L'organisation du
17ème Sommet Arabe (Alger, mars 2005) a permis la
levée de l'obligation de visas entre le Maroc et l'Algérie, alors
que les frontières communes aux deux pays étaient fermées
depuis 1994.
La Tunisie a bénéficié d'un cadre
macroéconomique et politique stable, de conditions climatiques
favorables et d'une activité touristique régulière. Ces
facteurs ont oeuvré à stimuler la croissance dont le taux a
été maintenu autour de 5% durant ces cinq dernières
années. Le dynamisme du secteur des télécommunications et
des industries mécaniques et électriques a compensé la
stagnation des industries textiles mises à mal par l'arrivée
à échéance de l'accord multifibres. Cette conjoncture
favorable, appuyée par les résultats des élections
présidentielles et législatives d'octobre 2004, a conduit
à l'amélioration de la position relative du pays sur le plan du
cadre légal. En matière de qualité institutionnelle et de
protection de la propriété, par exemple, la Tunisie
détient les meilleurs scores en Méditerranée
(respectivement 7,33 et 6,33 sur une échelle de 10 émise par
Fraser Institute en 2005).
Le besoin de financement extérieur a
été compensé par les revenus du tourisme et les transferts
des expatriés. Le déficit budgétaire s'est réduit
mais les dépenses publiques et les intérêts de la dette ont
absorbé respectivement 53% et 11% des recettes fiscales. Le
déficit commercial a été couvert par les flux d'IDE mais
pourrait s'aggraver en raison de l'instabilité des exportations de
textiles. En effet, l'évolution du contexte économique
ponctuée par la fin de l'accord multifibre a affecté l'industrie
du textile. Le tourisme ne pouvant faire vivre à lui seul le pays, la
montée des revendications sociales a accentué l'incertitude
économique. En vue d'une consolidation, le régime tunisien a
été confronté à un choix : se libéraliser ou
s'ossifier davantage. Il est à craindre que la seconde option
l'emporte.
Sur le plan politique, l'élection
présidentielle d'octobre 2004, prônant la transparence et la
pluralité, a été sans véritable surprise en ce qui
concerne le résultat du scrutin. En effet, le mandant du Chef de l'Etat
en place a été reconduit avec un score accablant de 94,5%.
Malgré les entraves du régime aux libertés, en particulier
dans le domaine des médias, l'ONU a paradoxalement chargé la
Tunisie d'accueillir le Sommet Mondial de la Société de
l'Information (novembre 2005). Le gouvernement tunisien a donc saisi cette
opportunité pour restaurer son image internationale
altérée par la dérive autoritaire.
Il a en outre tenté de regagner les faveurs de
l'administration américaine en annonçant une possible reprise des
relations israélo-arabes. Cependant, la présence du Premier
Ministre israélien au Sommet n'a pas manqué de heurter la
sensibilité des syndicats et universitaires, à travers un
mouvement de contestation durement réprimé par les
autorités locales. Ces évènements ont coûté
au pouvoir une perte de popularité, jusquelà maintenue
grâce à l'efficacité de la politique sociale.
En Egypte, la reprise des attentats en octobre 2004 a
suscité des inquiétudes quant au revenu issu du tourisme,
principale source de devises du pays. Paradoxalement, le secteur a
enregistré un nombre de visiteurs quatre fois plus élevé
que l'année précédente (8 millions de touristes en 2004,
contre 2 millions en 2003) et a permis de dépasser les 6 milliards de
dollars de recettes (soit l'équivalent de 2% du PIB). Le fait le plus
marquant a probablement été la libéralisation des changes
et le redressement de la monnaie nationale. Le marché financier a ainsi
retrouvé la confiance des investisseurs et l'indice officiel de la
Bourse du Caire a progressé de 117% en 2004. La parité de la
monnaie a de même progressé de 7,75% par rapport au dollar au
début de l'année 2005, après une longue période de
dévaluation.
La reprise énergique de l'économie,
après cinq années de crise, a permis au nouveau gouvernement
(élu en juillet 2004) d'entamer d'importantes réformes. Les
programmes proposés portent sur la réduction des droits de
douane, la relance du processus de privatisation et la restructuration du
système bancaire. Sur ce dernier point, la note relative à la
qualité des banques en Egypte a été l'une des plus faibles
en Méditerranée, aux côtés de l'Algérie et de
la Syrie (autour de 5 sur une échelle de 10 émise par Fraser
Institute en 2005).
En décembre 2004, à la demande des
industriels égyptiens, le pays a signé un accord
économique avec Israël portant sur la création de zones
industrielles qualifiées. A cet effet, les produits exportés vers
les Etats-Unis et contenant 11,25% de composantes israéliennes seraient
exonérés de droits de douane.
L'amélioration de l'environnement
économique s'est accompagnée d'une baisse des incidents de
paiement témoignant d'une meilleure solvabilité des entreprises.
En dépit de la bonne répartition des recettes traditionnelles en
devises (tourisme, pétrole, canal de Suez...), la forte progression des
importations a eu des répercussions sur les comptes extérieurs.
Les déficits budgétaires successifs ont été
élevés (autour de -7% entre 2000 et 2005), notamment avec la
progression de la dette publique. En somme, la relance des réformes pour
assainir l'activité économique a bénéficié
d'une conjoncture favorable, appuyée par une confiance retrouvée
à l'égard du nouveau gouvernement. Cette relance risque cependant
d'être lente, compte tenu des pressions sociales.
Sur le plan politique et de sécurité, le
gouvernement égyptien a poursuivi ses médiations durant
l'année 2005 pour trouver une porte de sortie à la seconde «
Intifada » israélopalestinienne (novembre 2000). En vue
d'amorcer le processus de paix après la disparition du Président
palestinien (novembre 2004), les autorités égyptiennes ont mis en
place un dispositif de sécurité policière (750 agents).
Celui-ci avait pour but de limiter le trafic d'armes et d'apporter un soutien
au plan de retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza. Le pays
a ainsi tourné la page sur ses relations avec Israël, en organisant
au Caire les funérailles officielles du Président
palestinien.
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