Nous dédions ce modeste travail :
A nos chers parents dont le
Rêve était toujours de nous
voir réussir, aucun acte ou
expression ne pourra exprimer
nos sentiments et notre gratitude
envers vous.
A nos frères et soeurs pour leur
soutien, aucun mot ne pourra
exprimer notre reconnaissance
envers vous très chers frères et
soeurs.
A toutes la famille EL HAIK grands et petits, que ces
modestes lignes vous servent de témoignage à notre
reconnaissance indéfectible
A nos amies.
A tout(e) s les enseignant(e) s et les
étudiant(e) s de la FSJES Agadir.
Et à tous ceux qui nous sont chers.
La réalisation de ce mémoire de
fin d'étude
n'aurait pas être possible sans le concours de
certaines
Personnes que nous tenons à remercier
très
sincèrement ici :
Dr Hassan ASSAKTI pour son encadrement, ses conseils,
ses aides avisés tout au long de notre recherche.
Mr Mohammad EL HAIK, pour son implication, sa
disponibilité et son soutien tout au long de la réalisation de
notre mémoire.
Tous les professeurs et enseignants de la
FSJES Agadir qui nous ont présenté leurs
aides et pour nous avoir transmis à travers leurs cours une partie de
leur savoir.
Merci
à tous
Sommaire
Introduction : 6
CHAPITRE 1 : VUE PANORAMIQUE SUR LA FISCALIT2E
MAROCAINE
Section
1 : historique de la fiscalité
marocaine :
1/Avant l `indépendance
..............................................................................................10
1-1Les contributions
directes...............................................................10
1-2Les contributions
indirectes.............................................................11
2/Après l'indépendance
................................................................................................12
Section 2 : les
réformes fiscales :
1/Les principales
réformes :.............................................
........................12
1-1Loi-cadre du 23 avril
1984.............................................................13
1-2Le code général des
impôts............................................................13
2/Description du système
fiscal................................................................14
2-1L'impot sur les sociétés
(IS).............................................................14
2-2L'impot sur le revenu
(IR)..............................................................14
2-3La taxe sur la valeur ajoutée
(TVA)...................................................15
2-4Les droits d'enregistrement et de
timbres.............................................15
2-5Les taxes intérieurs de consommation
(TIC).........................................16
2-6Les droits de
douanes....................................................................16
2-7La fiscalité
locale.........................................................................17
3/La modernisation de l'administration fiscale
................................................17
Section 3 : comparaison du
systéme fiscale marocaine aux autres
systémes :
1/Comparaison entre système fiscal marocain
à celui des autres pays du maghreb....19
2/Comparaison entre la structure fiscale marocaine et
européenne.......................22
CHAPITRE 2 : ETUDE THEORIQUE DE LA PRESSION
FISCALE
Section 1 : la théorie
des impôts :
.........................................................................................21
1/Définition de l'impôt
:...............................................................................................24
2/Les caractéristiques le l'impôt :
................................................................................24
2-1 L'impôt est un prélèvement
pécuniaire .............................................24
2-2 L'impôt est un prélèvement
autoritaire.............................................25
2-3 L'impôt est un prélèvement qui
répond à la règle
légale.........................25
2-4 L'impôt est un prélèvement sans
contrepartie......................................25
3/Le rôle de
l'impôt.......................................................................................................25
3-1Le rôle
financier.........................................................................25
3-2Le rôle
social.............................................................................26
3-3Le rôle
économique.....................................................................27
4/Les critères d'évaluation des
impôts..........................................................................28
Section 2 : l'impôt dans
les pensées économiques
1/Adam
Smith...............................................................................................................30
2/David
Ricardo............................................................................................................33
3/Jean-Baptiste
Say.......................................................................................................34
4/John Maynard
Keynes...............................................................................................35
Section 3 : la notion de la
pression fiscale
1/Définition...................................................................................................................37
2/Les indicateurs de la pression
fiscale :.......................................................................37
2-1Les indicateurs
macroéconomique....................................................38
2-2Les indicateurs basées sur les données
comptables.................................38
2-3Les indicateurs microéconomique de taxation
effective ..........................39
Section 4 : la courbe de
laffer :
1/Trop d'impôt
tue
l'impôt .....................................................................40
2/Les critiques adressées au modèle
théorique de la courbe de Laffer...................43
3/ Les applications politiques inspirées de la
courbe de Laffer............................44
4/ Difficulté de la vérification
empirique et controverses autour des résultats des
politiques d'allègement de la
fiscalité :.....................................................45
CHAPITRE 3 : ETUDE EMPIRIQUE DE LA PRESSION
FISCALE DANS LA REGION SOUSS MASSA DARAA
Section 1 :
Présentation générale
....................................................................49
Section 2: Les données
économique de la région souss massa
daraa...........................50
Section 3 : Administration
de questionnaire
1/Objectif de
questionnaire.........................................................................56
2/Qualité de
rédaction....................................................................................56
2-1Les
questionnaires.................................................................................57
3/Différentes formes des
questions....................................................................57
4/Structure.................................................................................................60
5/Les tests des
questionnaires..........................................................................60
6/La conduite de
l'enquête..............................................................................61
Section 4 : Analyse de
résultat........................................................................62
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
WEBLIOGRAPHIE
ANNEXE
LISTE DES ABREVIATIONS
Introduction
L
a fiscalité est l'un des facteurs déterminants
de la croissance. Si l'activité productive augmente, les recettes
fiscales suivent de manière significative. Et contrairement, la
stagnation de la croissance pousse vers la recherche des recettes
exceptionnelles (comme la privatisation) ou l'augmentation de la pression
fiscale
La notion « système
fiscal » est utilisée par les fiscalistes pour désigner
l'ensemble des impôts appliqués à un moment donné
dans un pays déterminé. Il peut paraître excessif de parler
de système fiscal dans la mesure où la formule semble impliquer
l'existence d'une combinaison harmonieusement et logiquement agencée
alors que l'observation des diverses structures fiscales montre qu'elles sont
le plus souvent constituées d'éléments épars, plus
ou moins cohérents, qui résultent plus d'une sédimentation
et d'une juxtaposition que d'une réflexion abstraite. Reflet de
l'état d'une société, traduction de la nature de pouvoir,
la structure fiscale d'un pays dépend certes des choix du pouvoir
politique mais demeure soumise à l'influence de facteurs sociaux,
économiques, psychologiques avec lesquels les gouvernements doivent
composer. Cependant, tout système fiscal comprend deux grands
axes : Une structure normative qui comprend les principes de base (taux
d'imposition, base imposable, unité d'imposition etc....), et le second
axe qui englobe les dérogations qui représenteront l'intervention
de l'Etat visant à réguler le développement
économique et social, cette action volontaire de l'Etat par
l'intermédiaire de la fiscalité s'effectue sous forme de mesures
incitatives sélectives représentant des pertes volontaires de
recettes budgétaires que l'on peut qualifier de
« dépenses fiscales ».
Au cours de ces dernières années, des pressions
de plus en plus fortes se sont exercées pour réformer les
systèmes fiscaux nationaux. Ces pressions sont d'abord d'origine
externe, dans la mesure où la compétition entre économies
nationales passe aussi par la fiscalité. Mais les régimes fiscaux
subissent aussi une pression de l'intérieur.
Il est vrai que les développements de la politique
fiscale d'un pays ne peuvent guère être transposés
directement dans un autre, car les systèmes fiscaux nationaux sont
toujours le reflet de l'Histoire et des particularismes nationaux. On peut
toutefois lire dans les réformes fiscales entreprises par d'autres pays
des développements et des tendances et en tirer des incitations pour
améliorer son propre système. Compte tenu des difficultés
d'application et des problèmes d'acceptabilité politique, la
plupart des pays ont toutefois procédé à de multiples
mesures individuelles et réformes partielles, qui se sont traduites ici
et là par une réorganisation fondamentale de l'imposition.
D'une autre coté, l'investissement est devenu l'objet
de convoitise des politiques publiques. Tous les Etats, y compris les plus
développés, s'emploient à ajuster et à
réinventer les outils incitatifs pour être encore plus attractifs
de l'activité économique génératrice d'emplois et
de richesses pour la collectivité. Naturellement, l'instrument fiscal
est mis à contribution compte tenu de la part du coût fiscal de
plus en plus élevé dans la détermination du coût
final des produits et services et qui a conduit à l'émergence
d'une véritable ingénierie fiscale, elle-même liée
à l'ingénierie financière. A l'instar des entreprises, les
Etats se sont alors mis en concurrence entre eux pour offrir l'environnement
fiscal le plus attractif possible. Chaque Etat cherche à être plus
compétitif, y compris en offrant une fiscalité plus
compétitive qui rendrait l'entreprise plus compétitive. Cela dit,
les incitations fiscales qui sont devenues une sorte de cheval de bataille
entre les législations fiscales ne sont pas le facteur le plus
déterminant de la décision d'investissement. Les études et
enquêtes des instances compétentes placent le facteur fiscal au
sixième rang parmi les facteurs qui influent sur la décision de
l'investisseur. La qualification de la main-d'oeuvre et sa rentabilité,
la taille du marché, l'infrastructure, la stabilité politique et
la transparence du système sont autant de facteurs qui, pour
l'investisseur, comptent probablement plus que la variable fiscale.
Après avoir défini le système fiscal et
ses divers impacts, il est clair que le sujet de notre étude porte sur
le système fiscal et son influence sur l'économie Marocaine.
Ainsi et pour mener à bien notre étude, notre étude sera
basé sur trois axes :
Dans le premier chapitre, nous allons commencer par exposer
l'évolution du système fiscal marocain, et faire une comparaison
par rapport aux autres systèmes pour démontrer les avantages et
les faiblesses de ceci par rapport aux autres systèmes. Le
deuxième chapitre sera consacré à l'étude
théorique de la notion de la pression fiscale, et à la fin, nous
allons confronter nos réflexions tirées des deux parties avec une
étude empirique visant à montrer la position des entreprises de
la région face à la politique fiscale marocaine et les divers
impacts sur leur survie et développement.
A rappeler que cette étude portera sur un
échantillon représentatif de diverses entreprises de notre
région appartenant à des secteurs d'activité clés
de l'économie régionale.
Vue panoramique sur la fiscalité marocaine
L
a fiscalité marocaine a connu une
évolution régulière épousant les mutations qui ont
affecté ses structures économiques et sociales.
L'appréciation de telles mutations pousse, d'emblée, à
préciser les périodes étudiées et les limites des
changements engagés
Section 1 : historique de la fiscalité
marocaine
Le système fiscal marocain apparaît à
première analyse comme un système en mutation. Ce dynamisme est
le reflet de l'évolution de l'économie et de la
société où le système s'insère comme une
composante essentielle ; d'inspiration religieuse, l'édifice du
système fiscal s'est construit progressivement au cours des
siècles par des apports successifs, Ainsi, avant la colonisation, il
était basé principalement sur les instructions de l'Islam,
pendant le protectorat, la colonisation française a instauré un
système fiscal, semblable à celui appliqué en France,
après l'indépendance, le Maroc a connu plusieurs
réformes.
L'évolution du système fiscale marocaine peut
être subdivisée en deux phases ayant marqué le
système fiscal marocain :
1/Avant l'indépendance.
Dès le VIII siècle de l'ère
chrétienne, après la conquête du Maroc par MOUSSA IBN
NOCEIR, différentes sortes de contributions apparaissent dans ce pays
tiré de la religion musulmane. Ces contributions sont subdivisées
en deux sortes : directes et indirectes.
1-1.Les contributions directes :
Ces contributions ont deux origines :
a.Les contributions d'essence religieuse directement
du Coran :
Le coran qui a institué la ZAKAT n'a fixé
cependant aucune règle de perception. Ce sont les gouvernements qui
appliquent suivant les besoins du moment, la loi de base et décident de
la forme du prélèvement, seules sont imposables les terres
productives : la Zakat des récoltes devient d'une façon
générale l' « ACHOUR » des
récoltes et des fruits. L'exemption de prélèvement sur les
petites fortunes s'impose. De ce fait, la loi établit un minimum
imposable (Nicab) en deçà duquel la richesse n'est plus
taxée.
Les taux d'imposition applicable à
l'époque :
· L'or et l'argent sont imposables à 2,5%
· Les chameaux 2,17 et 1,5%.
· Les moutons 2,5 à 1%.
b.Les contributions de
souveraineté :
Les conquêtes de plus en plus fréquentes allant
faire entrer dans la mouvance du peuple arabe d'autres peuples qu'il
apparaît logique de faire participer aux dépenses publiques. Deux
nouvelles taxes apparurent : la Djezya et le Kharaj.
Parmi les autres impôts plus ou moins à
caractère direct, il convient de citer :
- La HARKA : Le contingent
demandé à une tribu par le sultan lorsqu'il voulait entreprendre
une exploitation ;
- La Mouna et la
Soukhra : Les fournitures de vivre aux armées du
sultan ou des commissions remises par la tribu aux fonctionnaires qui
séjournent sur son territoire pour quelque motif que ce soit ;
- La Ghorama : La conséquence
financière d'un dommage causé par un membre d'une tribu. Elle
découle du principe de la responsabilité collective ;
- La Dheira : L'amende infligée
à un coupable au profit du caïd pour son propre usage.
1-2.Les contributions indirectes :
a.Les impôts dits
commerciaux :
Il s'agit des taxes relatifs aux transactions commerciales tel
que :
· Les droits de marché ;
· Les droits de régie ;
· Les droits de porte.
b.Les droits de douane :
Depuis le 16ème siècle, les
rapports entre le Maroc et l'Europe ne cessent de se développer. De ce
fait, de nombreux traités avaient été conclus. Dans tous
ces traités, on note l'existence d'un droit à l'importation de
10% ad valorem1(*), les
droits de sortie variaient suivant les situations. A l'époque, ces
droits constituaient la principale ressource du trésor marocain.
Sous le protectorat, le système fiscal
marocain se caractérise par la prédominance des
impôts indirects avec un but essentiel d'alimenter le
trésor public, et par une relative stabilité et une permanence
des impôts directs, cette période s'était
caractérisée par la réforme du système fiscale
suite à la détérioration progressive des finances du Maroc
et à l'aggravation de son endettement. Cette réforme
s'était manifestée par la conservation de
certains impôts, la modification, la
création et l'annulation
d'autres :
- La conservation : les droits de porte, les droits de
marché, les droits de marché, les
droits de douane ;
-La modification : la zakat et l'achour ont
été remplacés par « le
Tertib » ;
-La création : la France avait créé
la taxe de transaction, la patente, la taxe urbaine,
l'impôt sur le bénéfice professionnel, le
PTS...
-L'annulation : la France a annulé les
impôts de souveraineté.
2/Après l'indépendance.
Cette période s'était caractérisée
sur le plan fiscal, par des aménagements et des
réformes dont voici les principales :
- La taxe urbaine et le PTS ont subi des modifications
légères ;
-La patente et l'IBP ont fait l'objet d'aménagement
ayant porté sur le taux et des modifications dans le calcul ;
-La taxe sur les produits et les services a été
remplacée par la taxe sur les transactions ;
-Le Tertib a été remplacé par
l'impôt agricole.
Section 2 : les réformes
fiscales
1/Les principales réformes
Le Maroc a connu ressemant une importante réforme
fiscale structurelle qui consiste
en l'institution d'une fiscalité moderne, plus simple
et plus efficace sur les plans
économique et financier.
1-1.Loi-cadre du 23 Avril
1984
La réforme fiscale, prévue par la
loi-cadre du 23 Avril 1984, a constitué une
véritable coupure dans l'histoire de la
fiscalité marocaine. Son objectif était de mettre en place un
système fiscal cohérent, plus simple, plus équitable et
assurant davantage de garanties aux citoyens, elle s'est fixée pour
principaux objectifs :
- La suppression du système qui assure d'une part une
meilleure répartition de la charge fiscale et un élargissement de
l'assiette et la réduction des taxes, et d'autre part un renforcement
des garanties que la loi accorde aux contribuables ;
- En 1986 la mise en oeuvre de la Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) en remplacement de la taxe sur les produits et services
- La suppression des impôts catégoriels
appliqués par nature de revenu et leur remplacement par l'impôt
sur les sociétés (IS) en 1987 et l'impôt sur les revenus
(IGR) en 1990.
Cette réforme a été suivie par une phase
de baisse des taux, le renforcement des droits des contribuables et la
promulgation de la charte de l'investissement. Parallèlement, la
réforme tarifaire a été initiée afin de simplifier
et d'aménager les quotités tarifaires au niveau douanier, la
configuration du système fiscal en vigueur présente les
caractéristiques d'une fiscalité moderne. Toutefois, des
insuffisances entachent le système en vigueur dont les plus importantes
sont l'existence de distorsions, la multiplicité des taux, l'importance
des exonérations et l'étroitesse des bases imposables.
La refonte du système fiscal visait sa simplification.
Ce changement avait pour but d'élargir l'assiette en vue d'aboutir
à une répartition plus équitable de la charge fiscale, on
assiste, cependant, à partir de 1998 à une évolution par
«petites touches » qui a permis, d'introduire dans les lois de
finances qui se sont succédées des changements
concrétisant les principes directeurs fixés par la réforme
fiscale. C'est ainsi que certaines taxes ont été abrogées
(P.S.N., la C.R.P.F.E.)Et d'autres intégrées dans l'I.S. ou
l'I.G.R. (T.P.A., T.P.P.R.F., T.P.I, T.P.C.V.M.)2(*).
1-2.Le code général des
impôts :
La loi de finance 2007 a consacré la mise en
place du Code général des impôts.
Fruit d'un processus de simplification et d'harmonisation de
la fiscalité démarré en 2004,
le Code général des impôts regroupe
désormais l'ensemble de la réglementation fiscale jusque la
répartie en différents textes. Un décret d'application de
la TVA (n°2-06-574), telle que prévu au titre III du Code
général des impôts, a également été
publié le 31 décembre 2006.
2/Description du système fiscal :
2-1.L'impôt sur les
sociétés (I.S) :
L'impôt sur les sociétés (I.S.)
s'applique aux revenus et bénéfices réalisés par
les sociétés et autres personnes morales. Le taux de l'I.S. est
fixé à 35% et diminué à 30% pour LF
2009, exception faite des institutions financières qui sont
imposés au taux dérogatoire de 39,6%, diminué à 37%
pour LF 2009.
Par ailleurs, deux taux spécifiques s'appliquent pour
les sociétés étrangères non résidentes:
- Une option forfaitaire égale à 8% du montant
global d'un marché de travaux, de construction ou de montage
réalisé au Maroc sous forme d'établissement stable
(à défaut de l'option, c'est la fiscalité locale qui
s'applique, à savoir le droit commun au taux normal).
- Une retenue à la source de 10% sur les prestations de
services réalisés par les Société
étrangères n'ayant pas d'établissement stable au Maroc
(Cette retenue à la source fait l'objet d'un crédit d'impôt
en France, conformément aux dispositions de la convention fiscale
franco-marocaine portant sur la fiscalité directe).
L'I.S. marocain se caractérise par de nombreuses
exonérations totales ou partielles, qui peuvent être permanentes
ou temporaires, régionales ou sectorielles.
2-2.L'impôt sur le revenu (I.R)
:
L'impôt général sur le revenu (I.G.R)
institué en 1989 a été remplacé par l'impôt
sur le revenu (I.R.) depuis le 1 janvier 2006. L'I.R s'applique aux revenus et
bénéfices acquis par les personnes physiques et la
société de personnes. La base imposable comprend les revenus
salariaux, professionnels, agricoles (en l'occurrence exonérés
jusqu'au 31 décembre 2010, prolongé jusqu'à 31
décembre 2013 pour la LF 2009), fonciers ainsi que les
revenus du capital.
La loi de finance 2007 a réaménagé
l'ensemble des tranches de l'Impôt sur le revenu et des taux
correspondants. Ainsi, le taux marginal de 44% a été
ramené à 40% et touche les revenus imposables de plus de 150.000
dirhams par an. Le seuil d'exonération passe de 20 000 dirhams
à 28 000 dirhams, dans une logique cédulaire
résiduelle, certaines catégories de revenus ont été
intégrés à l'I.R. tout en conservant un taux propre
d'imposition : c'est notamment le cas des revenus de placement mobiliers ou de
certains revenus fonciers, Comme pour l'I.S, de nombreuses mesures
dérogatoires contribuent à abaisser le niveau d'exposition l'I.R
(particulièrement dans les domaines relatifs à l'exportation,
l'immobilier et le tourisme) mais l'I.R. ne contribue toujours que modestement
(6% en 2005, 9% en 2006) la dépense fiscale.
2-3.La taxe sur la valeur ajoutée
(TVA) :
La TVA s'applique aux opérations de nature commerciale,
industrielle, artisanale, de prestation de services, ainsi qu'aux professions
libérales et aux opérations d'importation. Toutefois, les
activités agricoles sont exclues du champ d'application de la TVA et un
nombre important de produits de consommation intérieure est
exonéré, ainsi un régime suspensif est prévu pour
les entreprises exportatrices (produits et services). Depuis le 1er juillet
2006, les personnes physiques non-résidentes en court séjour au
Maroc peuvent bénéficier de la restitution de la TVA
(détaxe) au titre des achats effectués au Maroc et
destinés à être utilisés à l'étranger,
Le taux normal de TVA est de 20%. Il existe trois taux réduits de
7%, 10% et 14%. Des TVA spécifiques, fixées en dirhams par
volume, sont par ailleurs prélevées sur les livraisons et ventes
d'alcool et sur les ouvrages et articles de métaux précieux (or,
argent, platine), Au total, cette multiplicité de taux et
d'exonérations compromet la neutralité et l'efficacité de
la TVA. Ainsi les mesures dérogatoires au titre de la TVA
représentent plus de la moitié de la dépense fiscale
inscrite au budget de l'Etat.
2-4Les droits d'enregistrement et de timbre
:
Des droits d'enregistrement et de timbre sont applicables sur
de nombreuses opérations listées. Sont notamment assujettis aux
droits d'enregistrement les conventions par acte sous seing privé ou
authentique (notarié adoulaire, hébraïque, judicaire ou
extrajudiciaire) portant sur de nombreuses opérations telles que les
mutations (vente, donation ou échange portant sur les immeubles, les
meubles, les propriétés commerciales), les baux, les
hypothèques, les actifs sociaux.
Les taux applicables s'échelonnent, selon la nature de
l'acte, de 0,25% à 5% avec de nombreuses exonérations possibles.
Des droits fixes (de 100 à 300 dirhams) sont prévus pour
certaines catégories d'actes, pour la LF 2009 les taux
sont de 1% , 1.5%, 3%, 6% ,Il ne pourra être perçu moins de
cent (100) dirhams pour les actes et mutations passibles des droits
proportionnels prévus au présent article. Ce montant est
porté à mille (1.000) dirhams en ce qui concerne les actes de
constitution et d'augmentation de capital des sociétés et des
groupements d'intérêt économique.
2-5.Les taxes intérieures de
consommation (TIC) :
Les taxes intérieures de consommation
s'appliquent à un nombre restreint de biens de consommation (produits
pétroliers, alcool, sodas, tabacs,...) mais représentent 12,8%
des recettes fiscales en 2006 (-1,2 point).
Si les TIC sont comprises entre 7 dirhams et 20
dirhams à l'hectolitre pour les boissons non alcoolisés, elles
montent à 550 dirhams à l'hectolitre sur les bières et
sont comprises entre 260 dirhams et 300 dirhams ·l'hectolitre sur les
vins. L'hectolitre d'alcool est taxée à 7 000 dirhams s'il est
destiné à la production de spiritueux (eaux de vie, liqueurs,
autres boissons fortement alcoolisées) et à 200 dirhams s'il
s'agit d'alcool dénaturé (usage industriel) ou à
destination pharmaceutique, la TIC s'applique à hauteur de 59,4% sur le
prix de vente public des tabacs autres que les cigares et à hauteur de
15% sur les cigares, et elle s'applique selon une grille
détaillée sur les produits énergétiques à
l'hectolitre ou à la centaine de kilos, sur un tarif allant de
l'exonération à 376,40 dirhams.
2-6.Les droits de douanes :
Le barème tarifaire marocain reste complexe,
avec une série de sept taux de droit commun (de 0% à 45%, hors
produits agricoles) et de trois droits de douane préférentiels
pour un certain nombre de marchandises présentés dans la Charte
de l'investissement (de 0% à 10%). Par ailleurs, le niveau des recettes
douanières reste élevées malgré l'application
progressive de l'accord d'association avec l'Union européenne depuis le
début de la décennie ; la persistance des recettes
douanières s'explique en partie par le dynamisme des importations et
pour une autre, par la modernisation de l'administration chargée du
recouvrement douanier.
2-7.La fiscalité locale :
La nouvelle loi sur la fiscalité locale a
été votée au printemps 2007. Elle est applicable depuis le
1er janvier 2008, la fiscalité locale marocaine se caractérisait
par un nombre très important de taxes (37 taxes différentes) qui
engendre une complexité de gestion et un coût dont se plaignent
les opérateurs économiques, elle est rattachée aux
services du ministère de l'intérieur. La direction
générale des impôts (DGI) du ministère des finances
est concernée par la fiscalité locale en tant que gestionnaire au
nom des Collectivités locales d'un certain nombre de ces taxes, à
savoir la Patente, la Taxe Urbaine et la Taxe d'édilité, les
collectivité locales recouvrent par elles-mêmes le tiers des taxes
(en montant), le reste c'est-à-dire l'essentiel de leurs ressources
étant le fruit de recettes affectées par l'Etat qui reverse au
budget des collectivités locales 30% des recettes de TVA et 10% des
recettes de l'I.S. et de l'IR.
3/La modernisation de l'administration fiscale
marocaine
Les services de l'administration fiscale poursuivent une
réorganisation qui s'est traduite au début des années 2000
par la création d'un service des grandes entreprises au sein d'un
certain nombre de directions régionales au premier rang desquelles celle
de Casablanca en 2003. De même sont désormais distingués
les portefeuilles relatifs aux PME, aux professionnels et aux particuliers. Ce
faisant, les services de l'assiette et du contentieux ont été
fusionnés pour une meilleure saisie de la matière d'imposition,
Parallèlement, des recettes des impôts sont mises en place suite
à l'attribution de la Direction générale des impôts
(DGI) de la mission de recouvrement de la TVA et de l'I.S.,
avec une réflexion annexe sur les possibilités d'externalisation
des services afférents.
Cette réorganisation tend à instituer un
interlocuteur unique pour le contribuable, désormais affecté d'un
identifiant unique. Le service au contribuable est par ailleurs
amélioré par toute une série d'initiatives telles que :
l'institution d'un bureau d'accueil dans chaque direction régionale et
préfectorale, la mise en place en 2005 d'un système de
télé déclaration et de télépaiement, ou
encore l'introduction au Code des impôts de l'obligation de notification
et de la possibilité d'une procédure contradictoire qui se
traduit pour le contribuable par une meilleure connaissance des
possibilité de conciliation amiable avant de saisir les tribunaux
(à noter l'existence de commissions locales de taxation et d'une
commission nationale de recours fiscal),plus globalement, le Code
général des impôts institués au 1er janvier 2007
constitue désormais la référence unique en matière
de contrôle et de contentieux fiscal et présente ainsi l'avantage
d'harmoniser les dispositifs applicables en la matière pour l'I.S.,
l'I.R., la TVA et les droits d'enregistrement.
La fiscalité locale a connait aussi des réformes
qui visaient la réduit le nombre de taxes et allége la
fiscalité de l'entreprise. La nouvelle loi sur la fiscalité
locale a été voté au printemps 2007 mais n'est
appliquée qu'au 1er janvier 2008, elle est chapeautée par le
ministère de l'intérieur, avec l'appui technique de la DGI.
L'objectif est de sécuriser les ressources des collectivités
locales sans pour autant augmenter la pression fiscale, le texte vise à
supprimer pas moins de neuf taxes et impôts et à en
réaménager quinze autres sur le maquis des 37 taxes existantes.
Parmi les taxes réaménagées, on retiendra notamment la
création d'une taxe professionnelle, produit de la fusion de la taxe
urbaine professionnelle et de l'impôt des patentes. Véritable
allégement fiscal pour les entreprises, cette taxe ne comportera plus
que trois tranches d'imposition avec des taux de 10%, 20% et 30%. Un droit
minimum est perçu au titre de la TP variant entre 100 DH et
1.200 DH, selon qu'il s'agisse d'activités exercées dans
des communes urbaines ou rurales. La taxe urbaine sera remplacée par une
taxe d'habitation qui s'appliquera sur une assiette plus large.
D'autres réaménagements seront apportés
des taxes aussi connues que la taxe sur les terrains urbains non bâtis,
la taxe sur les opérations de construction ou celle sur les
opérations de lotissement, au-delà de ces
réaménagements, la réforme introduit deux innovations
majeures. La première innovation concerne l'instauration du
système déclaratif, à l'image de la fiscalité
nationale. La deuxième consiste en l'instauration de la fréquence
trimestrielle du paiement des taxes au lieu de la fréquence annuelle en
cours jusqu'ici. L'idée sous-jacente à ces deux innovations est
de garantir à la commune à la fois un revenu sur la base duquel
elle peut bâtir correctement ses prévisions et un flux
régulier de ressources pour financer son budget courant. Le projet de
réforme donnerait par ailleurs aux élus une latitude pour moduler
les taux et les tarifs de la fiscalité locale, dans les limites
fixées par la loi.
Section 3 : système fiscal marocain par
rapport aux autres pays
du Maghreb :
1/comparaison entre système fiscal
marocain à celui des autres pays du Maghreb
Depuis 1969, le Maroc ; la Tunisie et l'Algérie
étaient liés avec la CEE par des accords commerciaux
préférentiels qui ont fait l'objet d'une rénovation en
1976. Les accords signés en 1976 sont restés en vigueur
jusqu'à la conclusion des accords d'association avec le Maroc en 1996,
la Tunisie en 1995, et avec l'Algérie en 2002, ces accords ont
obligé les trois pays à subir la concurrence fiscale
extérieure, et aussi à faire face aux effets contrastés de
la concurrence fiscale.
Indépendants depuis un demi-siècle environ, les
pays du Maghreb ont utilisé l'instrument fiscal à des
degrés divers. Le Maroc et la Tunisie, contrairement à
l'Algérie, ont, très tôt, opté pour l'utilisation de
l'incitation fiscale comme levier de leur politique de développement. Au
lendemain de la crise financière et politique qu'elle avait
vécue, l'Algérie a fini, elle aussi, par se convertir à la
libéralisation de son économie et à l'utilisation de la
fiscalité pour attirer les investissements et promouvoir
l'activité économique. C'est dire qu'en dépit de la
diversité des expériences politiques et économiques des
trois pays, leur politique fiscale incitative a fini par converger. Aussi
paradoxal que cela puisse paraître, cette convergence a produit une
concurrence fiscale entre les trois pays. En même temps, le Maghreb a
dû, non seulement subir la concurrence fiscale extérieure, mais
aussi il faire face aux effets contrastés de la concurrence fiscale.
Les Etats maghrébins ont des économies
similaires. Sur bien de secteurs, ce sont des économies concurrentes qui
se disputent le marché européen pour écouler des produits
comparables tels que le textile ou le produit touristique. En même temps,
les Etats maghrébins sont confrontés à une concurrence
fiscale entre eux dans la mesure où ils s'emploient à inciter des
investissements extérieurs, plutôt rares et de taille modeste.
Sur le plan institutionnel, les trois Etats ont mis en
place des structures d'accueil et d'appui des investissements : Un organe
administratif et un fonds de promotion des investissements sont respectivement
prévus par les articles 21 et 18 de la charte marocaine,
« l'Agence » en Algérie, l'API et autres structures
jouant le même rôle ainsi que des fonds de promotion des
investissements et de la compétitivité des entreprises en
Tunisie.
Concernant les garanties offertes à
l'investisseur, les trois législations ont proclamé les garanties
de transfert, et de la sécurité juridique. L'investisseur
bénéficie de la faculté du recours à l'arbitrage,
mais la concurrence intermaghrébine peut être perçue
à travers la tendance à accorder des avantages fiscaux similaires
et qui, pour l'essentiel, consistent en :
- l'exonération totale ou partielle des
bénéfices, de certaines transactions ou opérations au
titre des impôts les plus divers (droits de douanes, droit de
consommation, TVA, droits d'enregistrement, taxes locales, etc.) ;
- la mise en place d'un régime favorable de
déduction des provisions, amortissements et abattements divers ;
- l'application de taux de faveur ou
préférentiels par rapport à ceux de droit commun ;
- la prise en charge par l'Etat des travaux d'infrastructure, de
contributions patronales et des frais de formation professionnelle ;
- l'octroi de terrains ou de primes d'investissements ou
encore de bonification d'intérêts.
Les trois pays maghrébins ont été
acculés à accorder ces concessions pour attirer les investisseurs
compte tenu de la généralisation des avantages fiscaux
concédés. Ils doivent, en plus, faire face à une
concurrence fiscale extérieure à la zone maghrébine. Outre
l'Europe de l'Est vers laquelle les investisseurs se sont massivement
orientés pour des raisons multiples et complexes, l'Egypte, forte de son
marché de 75 millions d'habitants et de sa main-d'oeuvre moins
coûteuse que celle du Maghreb, s'est lancée dans l'attraction des
investisseurs en offrant des incitations extrêmement
généreuses d'autant plus que la position stratégique du
pays au Moyen-Orient pourrait lui donner un avantage comparatif.
Mais la concurrence fiscale ne se limite plus aux seules
incitations fiscales dérogatoires. En effet, depuis une dizaine
d'années, les Etats se lancent dans une sorte de guerre des taux des
impôts de droit commun. Le continent européen a été
et continue d'être le théâtre de cette compétition
à la baisse des taux. Le Maghreb ne pouvait pas échapper à
cet irrésistible courant. Le Maroc a réduit, quoique de
manière modeste, le taux de l'IS à 35%en 2007 ; La Tunisie a
adopté, en 2006, une loi portant réduction des taux de
l'impôt et allégement de la pression fiscale sur les entreprises.
Alors que l'Algérie l'ait fixé, depuis 1999, à 30%. Le
bénéfice réinvesti est par ailleurs largement
défiscalisé soit totalement (article 23 du code tunisien des
investissements) soit partiellement (article 150 du code algérien des
impôts directs). Le législateur a également entrepris
l'ajustement du régime fiscal de droit commun en améliorant les
règles d'assiette car il ne suffit pas de réduire les taux pour
rendre le système fiscal compétitif.
Par ailleurs, les pays maghrébins ont conclu des
conventions fiscales de non double imposition dont le but essentiel, pour ces
Etats, est d'éviter que les avantages fiscaux concédés au
profit des investisseurs ne soient neutralisés par l'imposition des
bénéfices dans le pays de l'investisseur. L'application de
l'article 209B du code général des impôts français a
donné lieu à des divergences dont l'enjeu est lié à
la fiscalité incitative. Au Maghreb, comme ailleurs, le réseau
conventionnel est devenu un élément pour mesurer la
compétitivité d'un système fiscal. Les Etats
maghrébins s'emploient à renforcer leur
compétitivité fiscale par des conventions de protection des
investissements. La conclusion de ces instruments est recommandée par le
droit de l'association avec les pays de l'Union Européenne.
Cette tendance réformatrice qui se confirme au fil
des années est une réponse dictée par l'exigence
d'être compétitif dans un monde où les frontières
économiques tendent à disparaître même si un seul
espace de compétition économique au monde est encore une ambition
qui doit surmonter beaucoup d'obstacles et de contradictions. Toutefois, la
compétition entre Etats en vue de réduire la charge fiscale est
problématique pour les pays maghrébins.
2/Comparaison entre la structure
fiscale marocaine et européenne
Pour le Maroc la structure fiscale est ainsi composée de
34,3%d'impôt directe 65,7%d'impôts indirect
Au niveau européen les impôts directs constitue
75%des recettes fiscales, et 25% des impôts indirects Pour ce qui est de
la suède les recettes fiscales sont constituées de
85%d'impôts directs et donc juste 15% d'impôts indirects, On peut
donc conclure que le Maroc connaît une injustice fiscale puisque les
impôts indirects constituent plus de la moitié des recettes
fiscales.
Etude théorique de la pression
fiscale :
A
vant de procéder à la théorie des
impôts nous commençons par la définition de la
fiscalité.
La fiscalité est le processus par le quel les pouvoirs
publics s'assurent des fonds, prélevés par voies obligatoire,
afin de payer les dépenses publiques. Les impôts peuvent
être prélevés directement sur les individus, ou sur des
personnes morales comme les sociétés. Les impôts directs
peuvent prendre la forme de sommes fixes ou être assis sur le revenu, la
richesse, ou d'autres bases censées représenter les
capacités contributives des personnes soumises à l'impôt
.Les impôts peuvent être aussi prélevés indirectement
sur des transactions ou sur des objets, corporels ou incorporels, quelles que
soient les parties ou les propriétaires impliqués.
Section 1 : la théorie des
impôts :
1/ Définition de l'impôt :
L'impôt est un prélèvement
pécuniaire autoritaire obligatoire selon des règles
légales à titre définitif et sans contrepartie directe, au
nom et au profit de l'Etat où de toute institution étatique,
c'est une cotisation exigée
par
l'
Etat
ou
les
collectivités
locales
afin
d'
assurer
les
dépenses
publiques
.Quel que soit le nom qu'on lui donne, qu'on l'appelle cens, charge,
contribution, contributions, dîme, droit, gabelle, imposition,
prélèvement, redevance, surtaxe, taxe c'est un impôt.
2/ Les caractéristiques de
l'impôt :
2-1. L'impot est un
prélèvement pécuniaire :
C'est à dire payable en argent, par chèque
et par obligation cautionnée. En ce qui concerne le droit de la douane,
les obligations cautionnées prennent la forme de traites
cautionnées ou effet en faveur de l'administration de douane, par
lesquelles les redevables (qui doit encore quelque chose après un
paiement, qui a une obligation envers quelqu'un, c'est une personne tenue de
verser une redevance) s'engagent à payer le montant dans un
délai. Actuellement et vu l'économie dualiste dans quelques pays
africains, l'impôt est payable en nature.
2-2.L'impôt est un
prélèvement autoritaire :
Il n'a pas de bases volontaires ou contractuelles, car il est
prélevé par des actes de loi et par
des institutions qui monopolisent la puissance.
2-3. L'impôt est un
prélèvement qui répond à règles
légales :
L'impôt ne peut être prélevé
que sur dispositions légales. 2-4.
L'impôt est un prélèvement sans contrepartie :
Il y a absence totale de toute notion de
contrepartie directe en matière d'impôt. C'est
précisément ce qui différencie l'impôt des autres
prélèvements tels que la taxe et les taxes parafiscales
3/Le rôle de
l'impôt :
Il s'agit de voir dans quelle mesure
l'impôt est-il devenu un instrument primordial de la politique
économique et sociale, car la neutralité fiscale est
dépassée, sous la pression de l'interventionnisme où la
fiscalité constituera désormais un moyen essentiel de
remédier aux problèmes économiques et sociaux.
3-1.Le rôle
financier :
Il constitue le rôle unique dans la conception
classique qui estime qu'il est la seule raison pour faire face aux
dépenses de l'Etat Gendarme3(*). Il a été connu sous plusieurs
appellations : le rôle financier pour Adam Smith, le rôle essentiel
pour Jones Adher, l'impôt chezLaufunBurger4(*)... Avec les finances publiques modernes au
règne de l'interventionnisme étatique, ce rôle a repris une
place importante, car l'Etat, dans ces actions, s'appuis essentiellement sur
les fonds. Pour un équilibre général, l'Etat par le biais
de l'instrument fiscale, doit être financé suffisamment en
réalisant une rentabilité financière importante, pour cela
il faut que l'ensemble du système fiscale présente des
qualités obligatoires : 1- La
généralité : L'impôt doit toucher tous les
citoyens, toutes les capacités contributives et toutes les
matières imposables, et toutes les assiettes fiscales
possibles. 2- La pluralité : Le devoir d'imposer
toutes les assiettes fiscales possibles, par le moyen de plusieurs
impôts, car seule la multiplicité pourra nous satisfaire une
rentabilité financière accrue. Actuellement, le Maroc a
opté pour un système synthétique d'impôt : la
division tripartite : IR, I.S, etc.
3- L'automaticité : L'augmentation du
taux de l'impôt engendre automatiquement, l'accroissement de la
rentabilité d'impôt. 4 - La stabilité et
l'élasticité : Un système fiscal, pour être
productif doit comprendre : Des impôts stables qui garantissent des
recettes et des ressources constantes, non soumises à la conjoncture
économique. Des impôts élastiques qui permettent une
rentabilité en corrélation avec la conjoncture
économique.
3-2. le rôle social :
Il faut dire que la définition de la notion de
justice fiscale est difficile dans la mesure où elle change dans le
temps et dans l'espace. C'est pour cela qu'on tente de faire une analyse du
rôle social de l'impôt, afin d'éclaircir cette notion, ceci
à travers deux niveaux : L'égalité devant l'impôt et
l'égalité par l'impôt.
a- L'égalité devant l'impôt
:
Par la participation de tous et de chacun à l'effort
fiscale selon le principe de la capacité contributive.
b- L'égalité par
l'impôt :
Gabriel Ardaut dans sa théorie sociologique de
l'impôt, disait qu'il y avait en cette idée de justice, une
matière de répartition des revenus et des richesses par le biais
de l'instrument fiscal, c'est une conception ancienne
réactualisée dans notre société et dans les pays en
voie de développement. Car l'Etat, par l'instrument fiscal, peut
intervenir en matière d'inégalités économiques et
sociales afin d'y remédier par la redistribution des revenus.
Le souci de la justice redistributive est le projet de
toute société juste et équitable. Cette redistribution
résulte de l'intervention de l'Etat qui met en place des
mécanismes correcteurs de l'inégalité individuelle des
revenus, qui est issue de la détention des facteurs de productions.
L'Etat dispose de plusieurs moyens pour réduire les
inégalités socio-économiques tel que : les dépenses
sociales, la politique des revenus, la politique de l'éducation et de
l'enseignement, la politique de l'emploi et de la formation
continue.
Adolph Wagner5(*) a écrit dés 1890 que :
`' l'impôt peut devenir un facteur régulateur de la
répartition du revenu national, en modifiant la répartition issue
de la libre concurrence. `' C'est une idée
révolutionnaire en ce temps, car sa mise en application n'a
commencée qu'après la 2ème guerre mondiale.
3-3.le rôle économique de
l'impôt :
L'impôt peut jouer un rôle très
important dans le développement économique à plusieurs
niveaux : a-mobiliser les ressources internes /financement
interne du développement : La fiscalité peut
mobiliser les ressources disponibles c'est-à-dire les collecter pour les
acheminer vers les dépenses publiques d'investissement, de même
cette mobilisation optimale des ressources internes par la fiscalité
accroît et renforce l'indépendance vis-à-vis de
l'extérieur, car le recours à des solutions de facilité
immédiate (l'endettement extérieur) ne peut que porter atteinte
à la liberté de décision économique et
financière. b- la fiscalité et l'épargne:
Partant du principe que les agents économiques changent
et modifient leur comportement de consommation (épargne devant
l'impôt), ce dernier influence et détermine le choix entre
l'épargne et la consommation, donc la fiscalité peut intervenir
pour favoriser la formation de l'épargne et son consommation,
c'est-à-dire, non pas l'encouragement de l'épargne en soi, mais
cette dernière sera acheminer vers les circuit d'investissement. De
même que l'Etat peut exercer une action de freinage des consommations de
luxes et le gaspillage des revenus et fortunes en pénalisant la
dépense pour inciter les agents économiques à
épargner. Plusieurs techniques d'encouragement de l'épargne :
Encourager l'épargne liquide et les bons de trésor, Inciter
l'épargne logement, Favoriser l'épargne collectif (régimes
d'assurances)... c- la fiscalité et l'investissement:
L'instrument fiscal - classé
sixième parmi les occupations des investisseurs étrangers6(*) - joue un rôle très
important dans l'encouragement des investissements en accordant des avantages
aux investisseurs. S'agissant de l'investissement étranger, il est
généralement admis que la décision d'investir dans un pays
prend en considération certains éléments :
Politiquement : la stabilité des institutions et
respect de la justice et son autonomie. Administrativement
: l'investisseur cherche les lois modernes et efficaces, de procédures
faciles et une communication adéquate.
Techniquement : il cherche une infrastructure
moderne et générale. Et économiquement
: il cherche une politique économique claire, un marché suffisant
et en expansion, et des perspectives d'exportation.
4/Les critères d'évaluation
des impôts :
Le système fiscal d'un pays se
juge selon de nombreuses normes .Fondamentalement, il doit procurer des
recettes suffisantes .Il doit également être
considéré comme équitable, sans qu'il y ait de normes
reconnues de l'équité fiscale .Le principe de la
progressivité de l'impôt est largement admis, mais le degré
de progressivité adopté dépend inévitablement de
l'interaction des forces politiques. Il n'existe aucune norme objective pour
mesurer les capacités contributives relatives, donc les
impératives de la fiscalité sont :
*La collecte de recettes : Le
régime fiscal doit procurer des recettes à
l'État ;
*La redistribution du revenu : On
justifie ce but par la conviction que les gens ne devraient pas avoir à
payer pour l'inégalité des revenus qui découlent de
l'inégalité des chances. La redistribution du revenu ne vise pas
l'égalité intégrale du revenu ;
*L'équité :
L'équité exige un partage équitable du fardeau fiscal en
fonction de la capacité de payer. Cela appelle des taux d'imposition
progressifs, qui augmentent en fonction du revenu. Il s'agit d'un régime
progressif ;
*La neutralité : La
neutralité exige un régime fiscal qui n'influe pas sur le
comportement des gens. Les décisions commerciales ou personnelles
doivent être motivées par des possibilités commerciales ou
personnelles et non par une planification fiscale ;
*La simplicité : Lorsque le
régime est simple et compréhensible, il est plus facile pour les
contribuables de s'y conformer et pour le gouvernement de l'administrer. La
simplicité engendre également la transparence ;
*La stabilisation économique :
Bien que ce ne soit pas un but du régime fiscal au sens strict, un
régime fiscal progressif a pour effet de stabiliser l'économie,
limitant les expansions en faisant passer les contribuables à des
tranches d'imposition plus élevées, et limitant les contractions
en les faisant passer à des tranches d'imposition moindres. Les recettes
tirées de l'impôt sur le revenu sont donc sujettes à des
fluctuations plus prononcées que les recettes provenant d'autres
taxes ;
*La croissance économique : Le
recours au régime fiscal pour promouvoir la croissance économique
a débouché sur des mesures d'incitation particulières pour
la petite entreprise, l'agriculture, la fabrication et la transformation, la
recherche et le développement, etc. Ces dispositions vont à
l'encontre de l'équité, de la neutralité et de la
simplicité, et de nombreux économistes doutent qu'elles
favorisent la croissance économique ;
*La compétitivité
internationale ; La mobilité du capital et de la main-d'oeuvre
spécialisée donnent à penser que les taux d'imposition (et
les autres éléments du régime) devraient pouvoir
concurrencer ceux des autres pays ;
*L'équilibre : L'équilibre
signifie que le gouvernement ne devrait pas compter outre mesure sur un seul
type d'impôt. Il faut trouver un équilibre entre les impôts
sur le revenu des personnes physiques et des sociétés ainsi
qu'entre les impôts sur le revenu et les autres taxes telles que les
charges sociales et les taxes de vente.
Section 2 : l'impôt dans les
pensées économiques
Le débat sur l'impôt et son rôle
est parmi les plus importants et les plus anciens de l'économie
politique. C'est en essayant de définir la nature, le domaine et le
rôle de l'impôt que les économistes classiques tel que :
DAVID RICHARDO7(*), ADAM
SMITH8(*)....ont
élaborés les grands traités de l'économie
politique
Nous traitons les conceptions des trois principaux
auteurs qui ont traité profondément la théorie de l
impôt.
1/Adam Smith
Il est anachronique de faire de Smith un farouche
opposant à l'Etat sous prétexte des missions limitées
qu'il lui assigne (sécurité militaire, administration de la
justice et construction de bâtiments d'utilité publique). Mais ces
passages sont la base des conceptions progressivement hostiles à
l'impôt des économistes classiques. Ainsi, Smith a
été placé dans un récent recueil de
théoriciens « contre l'impôt 9(*) ». Cependant les
potentialités présentes dans les conceptions fiscales de Smith
sont en réalité plus importantes que leur simple lettre.
A. Smith propose les quatre maximes suivantes sur les
impôts en général.
Première
maxime :" Les sujets d'un
État doivent contribuer au soutien du gouvernement, chacun le plus
possible en proportion de ses facultés, c'est-à-dire en
proportion du revenu dont il jouit sous la protection de
l'État".
La dépense du gouvernement est, à
l'égard des individus d'une grande nation, comme les frais de
régie sont à l'égard des copropriétaires d'un grand
domaine qui sont obligés de contribuer tous à ces frais à
proportion de l'intérêt qu'ils ont respectivement dans ce
domaine.
Observer cette maxime ou s'en écarter, constitue
ce qu'on nomme égalité ou inégalité dans la
répartition de l'impôt. Qu'il soit, une fois pour toutes,
observé que tout impôt qui tombe en définitive sur une des
trois sortes de revenus seulement, est nécessairement inégal, en
tant qu'il n'affecte pas les deux autres
Deuxième maxime : "
La taxe ou portion d'impôt que chaque individu est tenu de payer
doit être certaine et non arbitraire".
L'époque du paiement, le mode du paiement, la
quantité à payer, tout cela doit être clair et
précis, tant pour le contribuable qu'aux yeux de toute autre personne.
Quand il en est autrement, toute personne sujette à l'impôt est
plus ou moins mise à la discrétion du percepteur qui peut alors
ou aggraver la taxe par animosité contre le contribuable, ou bien,
à la faveur de la crainte qu'a celui-ci d'être ainsi
surchargé, extorquer quelque présent ou quelque gratification.
L'incertitude dans la taxation autorise l'insolence et favorise la corruption.
La certitude de ce que chaque individu a à payer est, en matière
d'imposition, une chose d'une telle importance, qu'un degré
d'inégalité très considérable.
Troisième maxime :" Tout
impôt doit être perçu à l'époque et selon le
mode que l'on peut présumer les moins gênants pour le
contribuable".
Un impôt sur la rente des terres ou le loyer
des maisons, payable au même terme auquel se paient pour l'ordinaire ces
rentes ou loyers, est perçu à l'époque à laquelle
il est à présumer que le contribuable peut plus
commodément l'acquitter, ou quand il est le plus vraisemblable qu'il a
de quoi le payer.
Quatrième maxime : "
Tout impôt doit être conçu de manière
à ce qu'il fasse sortir des mains du peuple le moins d'argent possible
au-delà de ce qui entre dans le Trésor de l'État, et en
même temps à ce qu'il tienne le moins longtemps possible cet
argent hors des mains du peuple avant d'entrer dans ce
Trésor".
Un impôt peut faire sortir des mains du peuple
plus d'argent que ne l'exigent les besoins du Trésor public, ou tenir
cet argent hors de ses mains plus longtemps que ces mêmes besoins ne
l'exigent
L'examen qui suit, dans lequel nous passerons
très succinctement en revue quelques uns des principaux impôts qui
ont eu lieu en différents temps et en différents pays, fera voir
que les efforts de toutes les nations à cet égard ne leur ont pas
également bien réussi. Les différents
spécialistes de l'histoire de la pensée économique
débattent des influences de Smith. En effet, ces « canons de
la taxation » ne sont pas spécifiques à Smith. J. A
Schumpeter10(*)
très critique à l'égard de Smith considère qu'ils
sont davantage, Qui plus est, la première maxime de Smith apparaît
comme conforme à ce qui était enseigné par Grotius,
Hobbes, Pufendorf et les caméralistes, bien que ce soit à William
Petty11(*) qu'il reprenne
« l'équivalence entre une fiscalité fondée
sur les facultés contributives et la prise en compte des
bénéfices retirés de l'action
publique »12(*) selon lequel, « il est
généralement admis par tous, que les hommes devraient contribuer
aux charges publiques selon leur intérêt dans la paix publique et
la part qu'ils en retirent ; c'est-à-dire selon leur situation de
richesse. »*. Il s'agit de la théorie classique
de l'impôt-échange, que développent aussi bien Hobbes,
Vauban, Locke, Montesquieu, Rousseau, que les Physiocrates Mirabeau, Dupont de
Nemours ou Turgot. Enfin, M. Monnier considère que ces maximes sont
annoncées par un discours de D. Hume - avec qui Smith était
très lié - sur l'impôt. Il cite ainsi ce passage :
« Les taxes, comme les contraintes, lorsqu'elles sont trop
importantes, détruisent l'activité, en engendrant le
désespoir ; et avant même d'avoir atteint ce niveau
extrême, elles accroissent les salaires des travailleurs et majorent le
prix de toutes les marchandises. »13(*).
Cependant, outre que Smith n'a jamais prétendu
complètement innover, il faut remarquer qu'il met
particulièrement en lumière le point de vue des contribuables,
qui n'apparaissait pas aussi nettement chez ses prédécesseurs.
Classiquement, le paiement de l'impôt est un devoir, la
proportionnalité est liée à la réciprocité
du service (la sûreté) fourni par l'Etat. Surtout les trois
dernières maximes érigent clairement des règles de
défense des intérêts du contribuable. La certitude, la
commodité et l'économie dans le prélèvement de
l'impôt sont analysées du seul point de vue utile au contribuable.
Il ne s'agit plus, comme c'était encore le cas chez Pufendorf14(*) un siècle auparavant ou
chez les caméralistes15(*), de maximiser les rentrées d'argent pour
l'Etat. Désormais, même si le préjugé contre les
dépenses publiques est en quelque sorte classique, l'accent est mis sur
une théorie du travail productif qui valorise l'initiative privée
plutôt que la dépense16(*). L'individualisme est un ressort économique
qui devient essentiel. Comme le souligne M. Blaug, « la
défense d'une société fondée sur
l'intérêt personnel était encore une chose nouvelle au
XVIIIe siècle »17(*). On peut d'ailleurs remarquer les passages de Smith
plutôt cléments envers la fraude fiscale,
expliquée parce qu'un « impôt
inconsidérablement établi offre un puissant appât à
la fraude » (développements de la quatrième
maxime).
2/David Ricardo
Pour David Ricardo l'impôt est cette portion du produit
de la terre et de l'industrie d'un pays, qu'on met à la disposition du
gouvernement. En définitive, cette portion est toujours payée par
le capital ou le revenu de la nation
Lorsque la consommation du gouvernement, augmentée par
la levée de nouveaux impôts, est suivie, soit d'une augmentation
de production, soit d'une consommation moins forte de la part de la nation,
l'impôt ne frappe que le revenu, et le capital national reste intact ;
mais s'il n'y a ni augmentation de production ni diminution de consommation
dans la nation, l'impôt atteint nécessairement le capital.
Il faut reconnaître que sans les
prélèvements de l`impôt cet accroissement de richesse
eût été bien plus rapide. Il est peu de taxes qui n'aient
une tendance à diminuer la puissance d`accumulation inhérente aux
capitaux. Tout impôt doit nécessairement atteindre le capital ou
le revenu. S'il frappe le capital, il diminue proportionnellement le fonds dont
l'importance règle le développement que peut recevoir l'industrie
d'un pays. S'il atteint le revenu il affaiblit l'accumulation ou force les
contribuables à combler, par l'épargne, le vide que fait
l'État dans leurs ressources ; et la consommation improductive des
objets de luxe, d'agrément ou même de première
nécessité diminuera dans le pays. Certaines taxes, plus que
d'autres, sont de nature à produire cet effet ; mais les maux qui
résultent d'impôts exagérés, se
révèlent moins par tels ou tels désordres partiels que par
l'influence qu'ils exercent sur l'ensemble de la fortune publique.
Le désir que tout homme ait de maintenir son rang
dans le monde, et de conserver intacte sa fortune, fait que la plupart des
impôts sont payés par le revenu, qu'ils se trouvent, d'ailleurs,
assis sur les capitaux ou sur les revenus. Par conséquent, à
mesure que les impôts augmentent, ainsi que les dépenses du
gouvernement, la dépense annuelle de la nation doit diminuer, à
moins que le peuple ne puisse augmenter son capital et son revenu dans les
mêmes proportions. Il est de l'intérêt de tout gouvernement
d'encourager cette disposition dans le peuple, et de ne jamais lever des
impôts qui atteignent inévitablement les capitaux ; car on attaque
ainsi le fonds destiné à l'entretien de l'industrie, et on
diminue par conséquent la production future du pays
3/Jean-Baptiste Say18(*)
Pour J B Say, l'impôt est cette portion des
produits d'une nation, qui passe des mains des particuliers aux mains du
gouvernement pour subvenir aux consommations publiques.
`' Quel que soit le nom qu'on lui donne, qu'on l'appelle
contribution, taxe, droit, subside, ou bien don gratuit, c'est une charge
imposée aux particuliers, ou à des réunions de
particuliers, par le souverain, peuple ou prince, pour fournir aux
consommations qu'il juge à propos de faire à leurs
dépens : c'est donc un impôt. `'
J.B Say dénonce plusieurs effets de l'impôt sur
l'activité économique. D'abord, l'imposition décourage les
contribuables à produire. Ensuite, c'est à nouveau le
consommateur qui est lésé en payant l'impôt puisque le
producteur imposé répercute le montant de l'impôt sur le
prix du produit vendu. Le consommateur est donc amené à
réduire sa demande ce qui fait diminuer les profits des producteurs.
L'impôt nuit donc à la production, incite à la fraude et
oblige le fisc à prendre des mesures qui accroissent le coût de la
perception et réduisent ainsi l'efficacité de l'impôt. Son
seul impact favorable est d'obliger les producteurs confrontés à
un accroissement de leur coût de production à rechercher des
procédés de production plus performants.
D'une autre coté dira-t-on que la
nécessité de payer l'impôt oblige la classe industrieuse
à un redoublement d'efforts, d'où résulte un accroissement
de production ?
Mais, en premier lieu, les efforts ne suffisent pas pour
produire ; il faut encore des capitaux, et l'impôt est ce qui rend
difficile l'épargne dont se forment les capitaux. En second lieu, ce que
l'on produit pour satisfaire le collecteur n'augmente pas la richesse
nationale, puisque le produit des impôts se dépense
improductivement.
Le seul point de vue sous lequel l'impôt peut
sembler favorable à la production, est celui-ci : en augmentant les
frais de production d'un côté, il oblige les producteurs à
s'ingénier pour les diminuer d'un autre côté par des
procédés plus efficaces et plus expéditifs. On attribue
aux lourds impôts de l'Etat les procédés utiles dont elle a
enrichi les arts. Mais qu'est-ce que l'Etat y a gagné, si elle ne paie
pas moins cher les objets de sa consommation, si l'impôt produit souvent
un bien quant à son emploi, il est toujours un mal quant à sa
levée.
4/John Maynard Keynes19(*)
Une innovation significative résultant de la
"nouvelle affaire" de Roosevelt20(*)
était l'idée que le gouvernement pourrait contrôler le
cycle économique par des politiques monétaires et fiscales
appropriées. Par "politique monétaire" est la gestion de
système signifié de réservation fédérale du
degré de solvabilité et de la masse monétaire. Le
gouvernement a la puissance de créer l'argent. Cependant, la masse
monétaire accrue sans plus grande quantité de marchandises et de
services apporte l'inflation, ou les prix plus élevés des
marchandises et des services. Le système de réservation
fédérale contrôle l'approvisionnement en argent dans la
perspective de favoriser la croissance économique stable.
La "politique fiscale" est la propre dépense
de gouvernement fédéral signifié. Avant la nouvelle
affaire, le gouvernement fédéral était content pour
dépenser l'argent principalement en ses fonctions traditionnelles telles
qu'actionner les cours, diriger la poste, et conduire des guerres. Roosevelt et
ses conseillers réalisaient, cependant, que si le consommateur
américain était détestent pour dépenser l'argent en
produits de consommation, le gouvernement pourraient dépenser sur des
projets de travaille public. Il pourrait dépenser pour la
dépense. Le gouvernement des Etats-Unis emprunterait l'argent et puis le
dépenserait pour fournir le stimulus économique. Et ainsi, la
nouvelle affaire est associée aux projets tels que l'administration
d'avancement de travaux (Works Progress administration WPA), l'autorité
de vallée du Tennessee (Tennessee valley autority TVA), et
l'administration nationale de rétablissement (national restoration
administration NRA).
John Maynard Keynes, un économiste britannique,
était auteur "de la théorie générale d'emploi,
d'intérêt, et d'argent", édité en 1936. Quand il est
venu à Washington pour conseiller l'administration de Roosevelt, elle a
causé tout à fait une agitation. Fondamentalement, seigneur
Keynes a préconisé la dépense accrue de gouvernement comme
traitement pour la grande dépression. Plus de dépense sans
recettes fiscales accrues, naturellement, augmenterait la dette nationale.
Cependant, les économistes keynésiens ont argué du fait
que les déficits budgétaires étaient défendables
pendant de bas points dans le cycle économique parce que les
dépenses accrues par le gouvernement stimuleraient l'économie et
l'apporteraient plus rapidement hors d'une récession. Puis, en
période de la prospérité, le gouvernement a pu courir des
surplus budgétaires et payer en bas de la dette. La gestion
appropriée de ses politiques fiscales a exigé cet
équilibre de gouvernement le budget au-dessus du cycle économique
entier, pas dedans tous les ans.
Il devrait comprendre, cependant, que
l'économie des Etats-Unis est demeurée dans un état
diminué pendant dix années. La dépense keynésienne,
tandis qu'utile, n'a pas prêté la grande dépression. Ce qui
a fait le tour était l'entrée de l'Amérique dans la
deuxième guerre mondiale. Le gouvernement fédéral
empruntait fortement pour financer cette guerre. Les consommateurs
américains ne pouvaient pas en attendant acheter des produits de
consommation en raison des manques de temps de guerre. Après la guerre,
les consommateurs sont allés sur une énorme et prolongée
fête achetante.
En même temps, le gouvernement
fédéral avait fait un investissement permanent dans la guerre. Il
avait créé ce que le Président Eisenhower21(*) a appelé "le complexe
militaire-industriel". Sans l'admettre, les politiciens ont maintenant fait des
guerres afin de l'emploi de maintien aussi bien que pour "la défense
nationale". Nous avions trouvé un nouveau "produit", ainsi pour parler,
qui pourrait être inclus dans le PNB. Les guerres étaient un
composant de notre prospérité nationale.
Section 3 : la notion de la pression
fiscale
1/Définition :
La pression fiscale définit l'importance
relative d'un impôt ou d'un groupe d'impôts (ou des
prélèvements obligatoires, telles les cotisations d'assurances
sociales sur les salaires) dans l'économie nationale. La pression
fiscale concerne les grandeurs macroéconomiques. Par exemple, on exprime
le poids des impôts en pour cent du Produit Intérieur Brut (PIB)
pour mesurer l'emprise de l'État sur les contribuables. Ou bien, pour
mesurer la pression fiscale sur les entreprises, la somme totale des
impôts sur le bénéfice qu'elles paient est mise en rapport
à la somme totale de leurs bénéfices. Ces " mesures "
permettent des comparaisons globales, internationales ou intercantonales, sur
l'emprise de la fiscalité dans l'économie. Il faut distinguer
la " pression fiscale " de la " charge fiscale ", qui exprime la même
idée, mais par contribuable (niveau microéconomique).
Plus la pression fiscale globale est lourde, plus la
probabilité est forte que l'impôt découragera inutilement
l'activité économique privée, l'épargne et
l'investissement et y induira des distorsions. Limitation de la taille de
l'Etat, maintien des impôts à un niveau relativement bas.
Les opinions divergent quant à leur importance
relative. Les opinions diffèrent également sur l'importance
relative que devraient avoir, en raison des effets défavorables sur le
secteur privé de l'économie, la charge fiscale globale et la
structure du système fiscale, c'est à dire le choix des
impôts levés et les taux et définitions appliqués.
Il existe probablement un consensus très large sur l'idée que,
plus la pression fiscales globale est lourde, plus il importe que la conception
du système fiscal en limite les effets inévitables
défavorables.22(*)
2/les indicateurs de la pression
fiscale :
Comment mesurer la pression fiscale ?
Les débats sur la fiscalité s'appuient
bien souvent sur une appréciation et un chiffrage du poids de
l'impôt dans l'économie.
Les éléments comparatifs de la pression
fiscale ne permettent pas de se faire une idée exacte de la pression
fiscale : le taux de l'impôt n'est pas un indicateur suffisant car il
faut prendre en compte les modalités de détermination de la base
imposable et la comparaison des bases est délicate car toute conclusion
dépend du poids attaché à chacun des paramètres.
Ces difficultés plaident pour l'utilisation
d'indicateurs synthétiques. Ceux qui sont examinés
ci-après sont de trois ordres :
ü Les indicateurs macro-économiques,
dérivés des comptes nationaux,
ü Les indicateurs basés sur des données
comptables,
ü Les indicateurs micro-économiques de taxation
effective (coin fiscal).
2-1.Les indicateurs
macro-économiques, dérivés des comptes nationaux
L'indicateur le plus
évident semble être le taux nominal d'imposition,
c'est-à-dire le taux d'imposition légalement fixé. Si
cette grandeur a une forte signification en termes de signal pour les agents
économiques, le taux effectif d'imposition est en général
plus faible que le taux nominal, du fait de la réduction de la base
d'imposition par des dispositions spécifiques de la législation
fiscale (exonérations, abattements, etc.).
2-2.Les indicateurs
basés sur des données comptables
Un autre indicateur « intuitif » des charges
fiscales est le taux de prélèvement obligatoire (TPO) égal
au ratio Impôts/PIB * 100 %. Malheureusement, ce taux est difficilement
interprétable, car le rapport entre prélèvements
obligatoires et PIB n'est pas immédiat. Prenons par exemple le cas des
sociétés et de l'impôt sur les bénéfices
(IS). Le rapport du montant des impôts sur les bénéfices
sur celui du PIB, lu directement, occulte les mécanismes importants qui
jouent dans sa détermination. On note RIS les recettes fiscales
perçues au titre de cet impôt, et TIS le taux effectif de l'IS:
RIS/PIB = TIS * IS/PIB
Le premier terme de ce produit dépend du taux
nominal de l'impôt sur les sociétés, de son assiette et de
l'efficacité de sa mise en oeuvre. Le second terme dépend de la
part des bénéfices dans la valeur ajoutée de
l'économie considérée. Ainsi, à politique
économique constante, une variation du rapport RIS/PIB reflètera
non pas un phénomène fiscal, mais plutôt un changement dans
les caractéristiques structurelles de l'économie
considérée.
Ce taux varie d'un pays à l'autre : 25 % pour
les États-Unis d'Amérique, 51 % pour la Suède, 44 % pour
la France en 2004. Mais les comparaisons internationales sont
délicates.
Les différences tiennent pour partie aux
périmètres contrastés des administrations publiques. En
effet, certains pays décident de faire appel au secteur marchand pour
assurer la production de biens et services sociaux, alors que d'autres
préfèrent recourir à des administrations publiques. Le
recours au secteur privé ne signifie pas forcément que les
contributions à ce système ne sont pas obligatoires. Ces
systèmes sont privés car il y a concurrence entre les
différents fournisseurs (de santé, de retraite, d'assurance
chômage, etc.) mais l'adhésion à un de ces fournisseurs
peut être obligatoire. Le terme de « prélèvement
obligatoire » signifie en fait « prélèvement
obligatoire public ». Une privatisation des systèmes de
santé et de retraite abaisserait le taux de prélèvements
obligatoires (« publics »).
L'idée de l'approche par les taux moyens d'imposition
est de prendre en compte les impôts effectivement versés, tout en
les rapportant à une base d'imposition réduite censée
approcher l'assiette réelle de l'impôt. Pour calculer le taux
moyen d'imposition d'un agent économique particulier, on divise
l'ensemble des prélèvements obligatoires dont il doit s'acquitter
par un indicateur de son revenu (dans le cas d'un ménage), ou de son
bénéfice financier ajusté (dans le cadre d'une
société).
Cet indicateur est essentiellement utilisé pour
évaluer le poids de la fiscalité sur les sociétés.
Toutefois, sa mesure est rarement satisfaisante. En effet, pour évaluer
correctement ce que l'on souhaite mesurer avec cet indicateur, il faudrait
disposer de données comptables micro-économiques, difficiles
à obtenir et à homogénéiser entre les
différents pays.
2-3.Les indicateurs
micro-économiques de taxation effective (coin
fiscal).
Un dernier type d'approche, plus abstrait, est celui
qui s'appuie sur les taux marginaux effectifs d'imposition. Cet indicateur a
pour but de mesurer la distorsion occasionnée par le système
fiscal sur le rendement d'un investissement marginal.
On peut l'écrire (RB-RI)/RB, où RB est
le taux de rendement avant impôt d'un investissement marginal (net de
l'amortissement), et RI le taux de rendement réel de cet investissement,
une fois prises en compte les modifications introduites par le système
fiscal. Le numérateur de cette fraction est parfois appelé le
coin fiscal.
Notons que les distorsions introduites par le
système fiscal sont multiples, et peuvent aller dans différentes
directions. En effet, si elles incluent l'imposition sur les
bénéfices marginaux générés par
l'investissement, elles tiennent aussi compte des effets de la fiscalité
sur les coûts de financement de l'investissement, en particulier à
travers la déductibilité fiscale des intérêts
versés, ou la soustraction du taux d'inflation prévu. Le coin
fiscal permet une analyse de l'effet de la politique fiscale sur
l'investissement. Si le coin est positif, la fiscalité est
désincitative. S'il est négatif, elle est incitative.
Malheureusement, si cet indicateur a une forte valeur dans un cadre d'analyse
néoclassique, sa valeur empirique est beaucoup plus discutable.
Sa mesure nécessite en effet
l'agrégation de rendements d'investissements
hétérogènes, tant par le type d'actifs mis en jeu
(machines, bâtiments, etc.), que par le type de financements (capitaux
empruntés, émission d'actions, etc.), et que par le type
d'épargnants (particuliers, sociétés mères, etc.).
Dans la mesure où cette agrégation repose sur une batterie
d'hypothèses qui ne sont en général pas satisfaites,
l'utilisation des taux marginaux effectifs d'imposition paraît
risquée, en particulier dans le cadre de comparaisons
internationales.
Ce tour d'horizon montre donc que le choix d'un indicateur
permettant d'avoir des informations concrètes sur le poids de la
fiscalité sur une économie se heurte à la
nécessité d'un arbitrage entre facilité de mesure et
rigueur théorique dans la construction. Il ne s'agit pas pour autant
mettre au rebus ces différents indicateurs, mais de prendre conscience
de leurs limites : c'est une condition nécessaire à leur
utilisation responsable.
Section 4 : la courbe de laffer
1/`' Trop d'impôt tue
l'impôt `'
La pression fiscale excessive détruit
l'assiette imposable ; par suite le montant du produit de l'impôt
est moins élevé que ce qu'il serait si le taux de
fiscalité était moins élevé.
Avec l'élévation des taux d'imposition, les
rentrées fiscales s'accroissent jusqu'à une certaine limite.
Au-delà de ce seuil, variable selon les pays, les ressources fiscales
diminuent ; l'impôt exerce un effet dissuasif sur les apporteurs de
facteurs de production ; en conséquence, le revenu global et la
base d'imposition se réduisent. D'où le modèle, dite
courbe de Laffer23(*) ; Le schème économique d'Arthur
Laffer est aujourd'hui un des référentiels de la politique
budgétaire.
Cependant, des divergences existent entre les
économistes quant aux effets des réductions des
prélèvements obligatoires sur l'activité
économique. En outre, l'existence même d'une courbe de Laffer est
toujours sujette à controverses et le modèle théorique sur
lequel elle s'appuie fait également l'objet de critiques.
La courbe de Laffer et le modèle
économique sur lequel elle s'appuie des idées
développées par les économistes classiques, tels qu'Adam
Smith et Jean-Baptiste Say.
Elle s'inscrit dans les critiques émises par les
théories de l'offre, et plus précisément dans les
théories fiscales de l'offre, contre les politiques d'inspiration
keynésienne.
La courbe de Laffer repose sur l'hypothèse selon
laquelle les incitations fournies aux agents économiques, producteurs,
consommateurs, salariés..., sont fondamentales dans la conduite des
politiques économiques et plus généralement dans le
processus de croissance. En d'autres termes, le choix des agents
économiques dépend ainsi de leur capacité à obtenir
un revenu après impôt.
La courbe de Laffer repose également sur
l'hypothèse d'un arbitrage entre d'un côté le taux
d'imposition et de l'autre les recettes tirées des impôts. En
effet, un accroissement du taux d'imposition n'entraîne pas
forcément pour les auteurs une hausse du montant des recettes. Ainsi, la
modification des taux d'imposition exerce deux effets contradictoires sur les
revenus : un effet arithmétique et un effet économique.
Le premier effet exprime simplement le fait qu'une
réduction des taux d'imposition provoque une réduction du montant
des impôts pour une base d'imposition donnée. Le second, l'effet
économique, provient de l'impact incitatif qu'exercerait une
réduction des taux d'imposition sur le nombre d'heures de travail, la
production et l'emploi. Une hausse des taux d'imposition provoquerait au
contraire un effet désincitatif qui ralentirait l'activité
économique. La hausse des taux finirait ainsi par ne plus compenser le
rétrécissement de la base d'imposition, provoquant une baisse
absolue du montant des rentrées fiscales.
L'idée de la courbe de Laffer est donc relativement
simple. Au-delà d'un certain seuil d'imposition, l'accroissement des
taux d'imposition provoque une réduction des recettes fiscales. Ce
raisonnement part du constat que si le taux d'imposition est nul, l'impôt
est nul, de même si le taux d'imposition est de 100%. Par
conséquent, entre ces deux situations, il doit y avoir un taux qui
maximise l'impôt (T*) et donne donc le montant maximal de recettes (R*).
Tant que le taux de taxation est inférieur au taux T*, il est possible
d'augmenter le produit de l'impôt en accroissant le niveau de taxation.
Mais, si celui-ci dépasse la valeur de T*, les impôts
perçus diminuent. C'est cette idée que traduit la courbe de
Laffer, qui aurait donc la forme suivante :
En dehors de R*, il est donc possible d'obtenir un même
montant global de recettes fiscales (R1 par exemple) avec deux taux
différents (T1 et T2). Cependant, ces deux taux ne sont pas
équivalents: un accroissement de T1 augmente les recettes fiscales,
tandis qu'une majoration de T2 les réduit. T2 comme tous les taux
supérieurs à T* sont inutilement élevés et se
trouvent dans la zone prohibitive.
En d'autres termes, la courbe de Laffer est fondée sur
l'idée qu'au-delà d'un certain niveau, les taxes et impôts
ont un effet négatif sur l'activité des entreprises et des
travailleurs. Elle traite donc essentiellement des effets désincitatifs
des impôts directs sur l'offre des facteurs de production, et notamment
le travail et l'épargne.
Au-delà de T*, les impôts perçus diminuent
car leur effet désincitatif sur l'offre de travail et l'investissement
des entreprises l'emporte sur l'effet lié à la hausse du niveau
de taxation. La réduction du travail et de l'épargne
entraîne une baisse du volume de la production qui a pour effet de
diminuer la base d'imposition.
Pour ce courant, l'Etat peut ainsi, en réduisant les
prélèvements obligatoires, favoriser un essor de
l'activité et augmenter ses ressources, en même temps que celles
de l'ensemble de la société. Il existerait donc un niveau de
taxation optimal à ne pas dépasser, sous peine de voir le produit
de l'impôt diminué suite à la réduction de la base
d'imposition. D'autre part, la hausse du taux d'imposition suscite des
comportements d'évasion et de fraudes fiscales à l'origine de
perte de rentrée fiscale pour l'Etat.
Selon cette théorie, l'inflation des
dépenses publiques auraient donc engendré une pression fiscale
insupportable, décourageant l'offre, au point que les rentrées
fiscales insuffisantes auraient tué l'impôt et provoqué une
crise du financement de l'Etat. La courbe de Laffer sert à justifier la
baisse des dépenses.
Le problème est de savoir quel est ce taux, à
supposer qu'il soit constant, ce qui relève d'une question empirique.
Or, aucune étude empirique n'a pour le moment été
effectuée afin de savoir quel est ce taux. En général, il
est considéré par ce courant que si l'économie n'est pas
en situation de plein-emploi, la baisse des impôts augmente la production
et l'assiette fiscale. Selon Laffer, dans un système d'imposition
progressif, un pourcentage égal de réduction dans les taux
d'imposition devrait avoir des effets plus importants pour les tranches aux
taux d'imposition les plus élevés et l'impact le plus faible pour
les tranches aux taux les plus bas.
2/Les critiques adressées au
modèle théorique de la courbe de Laffer.
Le modèle théorique de la courbe de
Laffer a fait l'objet de nombreuses critiques. Notamment, les hypothèses
sur lesquelles ils reposent sont peu souvent justifiées et recouvrent
ainsi un caractère ad hoc24(*). Tout d'abord, ce modèle postule que tous les
individus réagissent de manière identique à la
fiscalité et aux transferts. De plus, la valeur des paramètres
utilisée pour les tests effectués sont très discutables et
ne correspondent pas à celles généralement retenues dans
les autres études. Ainsi, compte tenu des valeurs retenues, l'effet
désincitatif de la hausse des taux d'imposition sur l'offre de travail
est systématique.
Cependant, l'analyse de l'impact de l'impôt sur l'offre
des facteurs de production dans l'approche « individualiste »
traditionnelle conclut en général à une
indétermination théorique suite à l'existence de deux
effets contradictoires : l'effet de substitution et
l'effet revenu. En effet, un accroissement du taux d'imposition, donc
une diminution du salaire net après impôt, incite les
salariés à réduire leur offre de travail et crée
ainsi un effet de substitution en faveur du loisir. Mais, en réduisant
le revenu perçu, il favorise un accroissement de l'offre de travail afin
de maintenir le niveau antérieur de consommation, il s'agit ici d'un
effet de revenu qui s'oppose à l'effet de substitution. L'analyse
théorique ne permet donc pas de trancher sur l'importance relative de
ces deux effets.
Le statut des dépenses publiques pose
également problème. Dans le modèle présenté
par Laffer, les dépenses publiques sont reversées sous forme de
transferts forfaitaires, autrement dit, elles sont neutres. Dès lors,
elles n'exercent aucun effet revenu et il ne demeure que l'effet substitution
de la fiscalité. Or, il est difficile à la fois de soutenir que
les prélèvements ne sont pas neutres et que les dépenses
le sont. Canton, Joines et Laffer notent eux-mêmes que le rôle de
ces hypothèses est d'annuler tout effet de revenu dans le comportement
de réaction des détenteurs de facteurs, c'est-à-dire des
salariés et des épargnants principalement.
De plus, les impôts les plus massifs sont
généralement ceux dont l'assiette est définie de la
façon la plus large. Dès lors, l'élasticité de
cette assiette au taux d'imposition peut moins vraisemblablement avoir une
valeur forte, les possibilités de substitution de l'offre en faveur
d'autres facteurs, non ou moins taxés, ou la demande en faveur d'autres
biens et services, étant plus réduites. Une courbe de Laffer
globale serait dès lors d'autant plus improbable que l'évolution
contemporaine des systèmes fiscaux a plutôt été dans
le sens d'une suppression des impôts spécifiques et d'une
généralisation de quelques « grands
prélèvements »
3/Les applications politiques
inspirées de la courbe de Laffer
L'économie de l'offre, et notamment la courbe de
Laffer, a servi de justification théorique aux politiques menées
notamment par Ronald Reagan25(*), de réduction du niveau de
prélèvement fiscal, en particulier pour les tranches de revenu
les plus élevées. En effet, au cours des années 1970,
l'accroissement des taux d'imposition sur les revenus issus de l'investissement
était considéré par les décideurs publics comme la
principale source du ralentissement de l'investissement et des gains de
productivité. Celle-ci était perçue comme la cause de
stagnation économique et d'inflation. On appelait cela la stagflation.
L'économiste Mundell en avril 1971 déclara comme
nécessaire une baisse des impôts pour sortir les Etats-Unis de
celle-ci. Laffer parvint à convaincre le gouvernement de Ford26(*) des effets pervers liés
aux transferts de paiements, notamment vers les chômeurs, qui limitent
les pressions à la baisse sur les salaires, tout en contribuant à
maintenir des taux d'inflation élevés. Au pouvoir, Ronald Reagan
a appliqué cette politique avec comme objectif de réduire les
dépenses publiques et le déficit public afin de lutter contre
l'inflation à la fois en stimulant l'offre et en réduisant la
dette publique. En 1981, l'« Economic Recovery Tax Act » est
signé. Cette loi réduit le taux marginal d'imposition sur les
revenus de 25% sur une période de trois ans, et le taux d'imposition sur
les gains en capitaux diminue de 28% à 20%.
La plupart des pays occidentaux ont pratiqué des
allègements de la fiscalité, même si celle-ci a pris des
formes différentes. Beaucoup ont en effet réduit les taux
marginaux d'imposition sur le revenu, ceux des tranches les plus
élevées du barème. De même, les taux d'imposition
sur les bénéfices ont été réduits dans la
majorité des pays européens. Ces mesures ont pour objectif
d'encourager le travail des personnes à la productivité la plus
élevée et l'investissement productif. Les pays dont la protection
sociale repose sur un financement par cotisations ont également mis en
place des mesures d'allègement de ces cotisations, salariales comme
patronales, avec comme objectif d'inciter les ménages à
accroître leur offre de travail et les entreprises à embaucher,
notamment des travailleurs à bas salaires. C'est le cas de la France et
de l'Allemagne par exemple. Cependant, ces mesures d'allègements des
taux d'imposition ont en partie été compensées par
l'élargissement de la base.
4/Difficulté de la
vérification empirique et controverses autour des résultats
des politiques d'allègement
de la fiscalité :
De ce fait, l'existence d'une courbe de Laffer n'a pour le
moment pas pu être prouvée ou infirmée au niveau empirique.
Les études économétriques menées aboutissent
à des résultats controversés et peu significatifs.
Certains travaux se sont centrés sur l'analyse de l'impact des
modifications du revenu imposable des contribuables concernés. Or, des
résultats divergents sont obtenus quant aux facteurs expliquant la
hausse des revenus. Alors que pour Feldstein la baisse de la fiscalité
intervenue en 1986 aux Etats-Unis a exercé un effet positif sur l'offre
de travail, Slemrod27(*),
Feenberg28(*) et
Poterba29(*) soutiennent
par contre que la hausse des revenus est attribuable à des ajustements
dans la nature des revenus déclarés et non pas à une
modification réelle des comportements d'activité. Théret
et Uri (économistes français) montrent quant à eux que,
pour les valeurs des élasticités d'offre des facteurs de
production généralement avancées pour les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne, les taux d'imposition critiques faisant basculer le
régime se situent à des niveaux très élevés,
voir irréalistes (entre 73% et 83%).
De même, une étude de Fullerton30(*) ne parvient pas à faire
ressortir d'effet Laffer, pour les impôts sur le capital, même avec
des taux d'imposition très forts1. A cet égard, l'étude
des pays scandinaves constitue une énigme au regard des conclusions
émises par la courbe de Laffer. Les taux d'imposition
élevés ont dépassé à certaines
périodes 70% du PIB. La croissance soutenue de ces pays montrerait que,
si la courbe de Laffer s'y appliquait selon certains économistes, les
taux d'imposition pour atteindre le point de retournement seraient très
élevés et n'auraient jamais été atteints.
De plus, une étude de Piketty31(*) (1998) portant sur la France
conteste également les effets incitatifs des baisses d'impôt sur
le revenu à destination des ménages les plus aisés. Il
montre ainsi que les fluctuations des revenus d'activité des
ménages du centile supérieur et des centiles directement
inférieurs de la distribution des revenus dépendent surtout des
fluctuations du cycle économique. Dans tous les cas, ces fluctuations
sont toujours d'une ampleur beaucoup plus faible que celles du cycle
économique ou de la fiscalité. Le fait que la baisse des taux
marginaux du barème de 1993-1996 ait mécaniquement conduit
à une baisse des recettes fiscales suggèrerait que le sommet de
la courbe de Laffer n'aurait pas été atteint en France selon
Piketty.
D'autre part, les effets mêmes des politiques
d'allègements de la fiscalité sont critiqués par plusieurs
économistes. Les allègements des cotisations sociales sont ainsi
critiqués par Concialdi32(*) (2004). Ces allègements créeraient un
risque de développement des « effets d'aubaine »,
c'est-à-dire que les entreprises auraient embauchées sans les
allègements dont elles profiteraient ainsi sans véritable
contrepartie. Le second effet serait un « effet de substitution »,
les entreprises recourant dans ce cas à l'embauche de salariés
à faible qualification ou faible salaire de préférence
à des salariés plus qualifiés. Ce type de politique
accentuerait donc la pression sur les salaires et risquerait d'encourager la
création d'emplois à bas salaires.
En outre, plusieurs écrits se sont
interrogés sur le caractère daté de ce schème
émis lors des chocs pétroliers. En effet, aujourd'hui, une partie
du chômage des pays occidentaux semble s'expliquer par l'excès
d'épargne, qui vient limiter la consommation (Monnier, 2002). Cette
situation apparaît être faiblement analysée par les
théoriciens de l'offre. Or les prélèvements
effectués sur les revenus les plus élevés et leur
redistribution vers les ménages aux plus faibles revenus constitueraient
une source de demande, en stimulant la consommation et en réduisant
l'épargne, en plus de permettre une réduction des
inégalités.
Enfin, pour certains économistes, ces
politiques ne sont pas parvenus à lutter efficacement contre les
déficits publics. Selon Monnier33(*) et Tinel (2006), les baisses d'impôts auraient
amputé le budget, sans parvenir à stimuler la croissance par
l'offre, créant un déficit récessif. Ce déficit
serait caractérisé à la fois par un accroissement du
besoin de financement des administrations publiques et de l'épargne des
hauts revenus.
Étude empirique de la pression fiscale
dans la région de Souss Massa Deraa
A
vant de procéder à l'étude empirique des
impacts de la pression fiscale dans la région de Souss Massa Deraa
commençons par la présentation de la région.
Section 1 : présentation
générale :
La région Souss-Massa-Drâa est
l'une des seize régions du Maroc. Elle se trouve dans le sud du Maroc,
au sud du Haut Atlas, englobant la plaine du Souss, une partie de l'Anti-Atlas
et la région d'Ouarzazate. Elle s'étend sur 70 880 km²
et est peuplée de 3 113 653 habitants, Sa capitale est
Agadir.
Depuis le mois de juin 2004 Rachid Filali est le wali de la
région.
La région est composée de 2 préfectures et 5
provinces
· Préfecture d'Agadir Ida-Outanane
· Préfecture Inezgane-Aït Melloul
· Province de Chtouka-Aït Baha
· Province de Taroudant
· Province de Tiznit
· Province de Ouarzazate
· Province de Zagora
Section 2 : les données
économiques de la region Souss Massa 34(*)
Souss Massa
Superficie : 30.321 km² Population : 2.113.653 hab.
PIB : 27 Milliards de Dhs soit 8% du PIB national Secteurs phares :
Agriculture, pêche, tourisme, industrie, immobilier, Mines.
Infrastructures : -1 aéroport
international -1092 km de routes revêtues -5 ports -5 barrages
et 2 en cours de construction
Agadir Ida
Outanane
Superficie : 2.297 km² Population : 487.954 hab. PIB
du Grand Agadir: 13280 Millions de Dhs Secteurs phares : Tourisme,
pêche, agroalimentaire, ...
Infrastructures : 1 port de commerce (121
ha) 2 zones industrielles (Anza et Tassila)
Plusieurs grands projets d'investissement
: Immobilier : Hay Moahammadi, Taddart, Adrar, ... Tourisme :
UAT de Taghazout, UAT de Aghroud, Marina d'Agadir, ZAT de Bensergao, Founty,
Inezgane Ait
Melloul
Superficie : 293 km² Population : 419.614 hab. PIB
Grand Agadir : 13280 Millions de Dhs Secteurs phares : Industrie,
agroalimentaire, commerce, logistique et services ...
Infrastructures : 1 aéroport La
zone industrielle d'Ait Melloul (271 Ha) La zone industrielle de Tassila
(175 Ha)
Chtouka Ait Baha
Superficie : 3.523 km² Population : 297.245 hab. PIB
: 2460 Millions de Dhs
Secteurs phares : Agriculture
(activité irriguée) et agroalimentaire (conditionnement) Le
Parc Souss Massa (zone naturelle protégée) : 33.800
Ha Plusieurs grands projets d'investissement : Station
de Tifnit (Club Med) Zone d'activité industrielle Sidi Bibi.
Tiznit
Superficie : 8.214 km² Population : 344.831 hab. PIB
: 3320 Millions de Dhs
Secteurs phares :
Agriculture, pêche (port de Sidi ifni 60.000 tonnes de
capacité de stockage), commerce et artisanat.
Infrastructures :
Port de Sidi Ifni Zones industrielles de Tiznit et de Sidi
Ifni
Taroudant
Superficie : 16.500 km² Population : 780.661 hab. PIB
: 7120 Millions de Dhs
Secteurs phares : Agriculture, tourisme,
mines et artisanat.
Infrastructures : Zones industrielles
d'Oulad Taïma et Ait Iazza.
Infrastructures
- Le réseau routier Bien
développé et permet de relier la région aux
différentes régions du royaume avec 1092 Km de long soit11,4% du
total national - Aéroport "Al Massira"
Deuxième aéroport à l'échelle
nationale De renommé internationale et situé à
une trentaine de Km d'Agadir, cet aéroport dispose d'une piste d'envol
de 3.200 m et accueille annuellement environ 1000000 de passagers. Son
équipement moderne lui permet de répondre à toute demande
de trafic et desservir les grandes métropoles Européennes et
Africaines
- Port de commerce/ Port de pêche/ Port de
plaisance d'Agadir Doté d'une infrastructure et d'un
équipement moderne, le Port de Commerce d'Agadir joue un rôle de
poumon dans les opérations de matières premières et
certains produits finis ainsi que dans les exportations de produits de la
pêche, d'agrumes, primeurs, fleurs, Cuir, etc.... Environ
2.300.000 de tonnes de marchandises transitent par ce port chaque
Année. 88.000 passagers par an en croisière
affrétées par des armateurs de renommée Deuxième
Port de Pêche à l'échelle nationale, Port de plaisance
d'Agadir: situé au sein du complexe de la Marina
d'Agadir *Terre-plein de 10ha *Bassin de
5ha *Linéaire de quais de 850ml *capacité d'accueil de 316
unités de 6m a 40m
- Port de Sidi Ifni
: Situé au sud d'Agadir sa capacité de
stockage est 60.000 tonnes.
Secteurs
d'activités :
Tourisme : Premier pôle touristique,
Souss Massa est une région Arc-en-ciel, terre de contrastes offrant une
infinité d'itinéraires et d'ambiances.
· Climat doux
et ensoleillé ;
· Territoire large et
hétérogène (plages, dunes de sable, flore, faune, ...)
;
· Sites d'attraction touristique ;
· plus de 100
établissements hôteliers classés ;
· plus de
20.000 lits;
· plus de 500.000 de touristes par an
(2003);
· plus de 3 millions nuitées
(2003); Agriculture
· Superficie Agricole Utile : 560.700 Ha
· Superficie Irriguée : 190.000 Ha
·
Production des Agrumes : 666.000 Tonnes
· Souss Massa :
Première zone primeuriste du Maroc
· 12% du PIB
Régional (4710 millions de dhs)
· 16% des Emplois (150.000
personnes) Commerce : Un secteur en pleine
expansion Grossistes : 584 ( 36% à Inzagane) Détaillant :
17824 (36% à Agadir)
·6% du PIB Régional (5640
millions de dhs)
·2% des Emplois (15000
personnes) Pêche
· Infrastructure
portuaire importante
· Flotte côtière : 370
unités
· Flotte hauturière : 240
chalutiers
· Pêche artisanale : points de débarquement
et villages de pêcheurs répartis le long du littoral
·
6% du PIB Régional (1,8 Milliards de dhs)
· 2% des Emplois
(15.000 personnes) Industrie
· 424
établissements industriels en activité
·
Prédominance de l'industrie agroalimentaire · 5 zone
industrielles 741 Ha, 2200 lots
· 3 quartiers industriels
|
Grand Agadir
|
Taroudant
|
Chtouka Ait Baha
|
Tiznit
|
Tourisme
|
2000
|
870
|
-
|
350
|
Agriculture
|
-
|
2730
|
1000
|
980
|
Industrie
|
2300
|
-
|
-
|
-
|
Commerce
|
4000
|
1450
|
500
|
690
|
Mines
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Pêche
|
1790
|
-
|
-
|
-
|
Section 3 : administration du
questionnaire :
Le questionnaire est une technique d'interrogation
individuelle, standardisée, composée d'une suite de questions
présentées dans un ordre prédéfini.
L'apparente simplicité du questionnaire en fait une
technique d'usage très courant, mais il n'est pas toujours
utilisé avec la pertinence et la rigueur méthodologique qui
s'imposeraient.
1- OBJECTIFS DU
QUESTIONNAIRE
L'utilisation du questionnaire correspond toujours à
une volonté de mesurer quelque chose. Son usage s'inscrit dans une
logique d'études à vocation descriptive ou explicative et de
nature quantitative :
Æ pour décrire une population ou
un groupe ciblé sur un certain nombre de critères :
comportements, opinions, intentions...
Æ pour estimer une valeur absolue ou
relative ;
Æ pour tester des relations entre
variables afin de vérifier et de valider des hypothèses.
Ainsi et dans notre cas, nous voulons à travers
notre questionnaire connaître l'opinion des professionnels de la ville
concernant la pression fiscale, son degré d'agressivité et son
impact sur leur situation financière.
2- QUALITES DE REDACTION
La rédaction du questionnaire en elle-même exige
une grande rigueur dont nous avons essayé de suivre tout au long de la
phase de l'élaboration
2-1- Les questions posées doivent attirer
l'attention et éveiller l'intérêt de
l'enquêté
2-2- Facilité de
compréhension
Le vocabulaire que nous avons utilisé est adapté
aux personnes à interroger. Nous avons utilisé des mots simples
du langage courant et évité les mots trop techniques, abstraits.
A ce niveau nous avons essayé de rédiger un questionnaire en
utilisant un vocabulaire à la hauteur des connaissances des personnes
enquêtées.
2-3- Les questions
posées doivent entraîner des réponses non
biaisées
Les questions pouvant provoquer des réponses
biaisées sont celles mettant en jeu :
· la mémoire
· les désirs
· le prestige et le milieu social
Vous pouvez remarquer que nous avons évité
totalement ce type de questions
3- DIFFERENTES FORMES DE QUESTION
3-1- Les questions
fermées
Une question fermée est une question dont la
formulation contient les modalités de réponse attendues entre
lesquelles le répondant doit impérativement choisir sa
réponse à l'exclusion de tout autre possibilité. Il existe
plusieurs types de questions fermées :
a- la question fermée à réponses
multiples ou à choix multiples
Elle permet au prospect de choisir, parmi plusieurs
modalités de réponses proposées, celles qui correspondent
le mieux à sa position, le nombre de choix pouvant être ou non
limité.
b- La question fermée à réponse
unique
Elle oblige le prospect à choisir une seule
réponse parmi les différentes modalités qui lui sont
proposées. Selon le nombre de propositions offertes la question est
dichotomique ou multichotomique (non dichotomique) :
La question fermée dichotomique
énonce deux propositions de réponses entre lesquelles le
prospect en choisit une seule.
La question fermée multichotomique
énonce plusieurs propositions entre lesquelles le prospect doit
en choisir une et une seule.
1- Quels sont les impôts auxquels votre entreprise est
soumise
?TVA
?CM
?IS
?IR
?Taxe professionnelle
?Autres Taxes
:...........................................................
Exemple dans notre questionnaire :
2- Votre déclaration de TVA est :
?Mensuelle
?Trimestrielle
3- Croyez vos que ces baisses vont alléger la pression
fiscale
?Oui
?Peut être
?Non
4- Avez-vous des difficultés pour le paiement de vos
impôts
?Non
?Souvent
?cela dépend
:......................................................
5- Les impôts réduisent votre capacité
d'investissement externe
?Oui
?fréquemment
?Non
6- Les impôts réduisent votre capacité
d'investissement Interne
?Oui
?fréquemment
c- La question fermée à
échelle
Elle permet d'évaluer le niveau d'acceptation du
sondé par rapport à une proposition qui lui est faite. Les
expressions faciales sont de plus en plus utilisées.
Que pensez-vous des réductions concernant les taux des
impôts
?Très peu efficace
?Peu Efficace
?Efficace
?Très efficace
3-2- Les questions
ouvertes
Une question ouverte est une question dont la formulation
laisse au répondant toute latitude pour construire librement sa
réponse et la donner avec ses propres mots.
Dans notre questionnaire
Quelles sont vos recommandations pour alléger la
pression fiscale ?
3-3- Les questions
filtrent
Ces questions ont pour but de vérifier l'appartenance
de la personne interrogée à la cible et de repérer les
enquêtés fantaisistes qui ont répondus sans
sincérité (et qui doivent être démasqués afin
que leurs réponses ne viennent pas fausser les résultats du
sondage).
3-4 des questions à
réponses chiffrées et informatives :
Quels sont les résultats de ces ratios dans votre
entreprise
(Impôts et Taxes/Total
charges)*100=.................................................
(Impôts et taxes/Total
Produits)*100=................................................
(Impôts et taxes+Is/Total
trésorerie)*100=............................................
4-1- Structure
Le questionnaire doit comporter trois grandes parties qui sont
:
L'introduction ;
Le corps du questionnaire ;
La conclusion.
4-1-1- L'introduction
Elle doit être formulée de manière
à accrocher le répondant. Elle comprend
généralement :
Les salutations ;
La présentation de l'enquêteur ;
Le cadre et l'intérêt de l'étude ;
L'invitation à répondre aux questions qui vont
suivre.
4-1-2- le corps du questionnaire
Il doit être organisé selon le schéma
suivant :
Questions de connaissance : que savent-ils ?
Questions de comportement : que font-ils ?
Questions d'attitude ou d'opinion : que pensent-ils ?
Le questionnaire d'enquête
Questions d'intention ou d'anticipation : quel projet ont-ils
?
Questions signalétiques ou d'identification : qui
sont-ils ?
4-1-3- la conclusion
Elle est consacrée aux remerciements et à la
prise de congé.
4-2- Présentation
La présentation matérielle doit être
impeccable et agréable. Les questions seront alignées les unes
sous les autres ; idem pour les grilles destinées aux
réponses.
5- LE TEST DU QUESTIONNAIRE
Toute différence entre le rédacteur et les
enquêtés, qu'elle se situe au niveau du langage, de la culture, du
mode de raisonnement... est un handicap à la bonne communication. C'est
pourquoi une fois rédigé, le questionnaire sera testé de
sorte à mettre en évidence les difficultés de
compréhension des questions ou les difficultés dans les
réponses.
6- LA CONDUITE DE L'ENQUETE
6-1- Le mode
d'administration
Le choix du mode d'administration, par enquêteur ou auto
administré dépend des objectifs de l'étude et de la
qualité d'information recherchée ; il influence aussi la
conception du questionnaire.
6-1-1- L'administration par
enquêteur
Sa présence permet de motiver le répondant,
d'élucider les réponses confuses, de limiter les erreurs de
réponses et les non réponses, de contrôler en temps
réel la constitution de l'échantillon. Mais il peut influencer
l'enquêté : la formation et le contrôle des enquêteurs
permettent de réduire ce risque.
?l'administration en face à face
s'impose pour les thèmes plutôt complexes, exigeant
réflexion et disponibilité chez le répondant ; ou quand il
faut présenter le produit voire le déposer pour un essai. Bien
qu'il soit onéreux, c'est le mode d'écueil qui assure la
meilleure qualité d'information.
6-1-2- L'auto administration
Le questionnaire d'enquête
Le répondant remplit lui-même le questionnaire
reçu u
Nous avons suivi la méthode de l'auto administration,
puisque notre cible domine le sujet objet du questionnaire sans
difficulté (les entreprises répondent par l'intermédiaire
de leurs cadres)
Section 4 : analyses du resultats
1/les entreprises enquêtées
1. MARSA MAROC s.a
2. AGENCE NATIONALE DES PORTS
3. SOTRADEMA s.a
4. AL OMRANE AGADIR s.a
5. SYNGENTA SEMENCES s.a
6. NEFASUD s.a.r.l
7. FOLIAS MAROC s.a.r.l
8. LABORATOIRE PUBLIC D'ESSAIS ET D'ETUDES s.a
(économie mixte)
9. ID SALAH s.a.r.l
10. ASMA IMPORT s.a.r.l
11. TAPEMI s.a.r.l
12. OTIS MAROC s.a
13. OCEAN WAVE N AVIGATION s.a.r.l
14. BOUGAM MATERIAUX s.a.r.l
15. MOGADECO s.a.r.l
16. FIDICIAIRE ANNASSIHA s.a.r.l
17. KERBIA ET COMPAGNIE s.a.r.l
18. SUD CONCESSION AUTOMOBILE s.a.r.l
19. LAYMIMA s.a.r.l
20. STOCK DIFFUSION SNC
21. SARPINA s.a.r.l
22. CABINET DE CONSEIL RMOU p.p
2/Forme juridique :
Forme juridique
Forme juridique :
- Presque 60% des entreprises interrogées se sont des
Société à Responsabilité Limitée SARL, 27.3%
représente des Société Anonyme SA et 13.5% partagé
entre les établissements publics Société en nom collectif
et Personne Physique.
3/Secteur d'activité :
Secteur d'activité
Secteur d'activité
-Notre étude porte sur différents secteurs
d'activité, tel que le secteur tertiaire présente un pourcentage
important de 68.2%, puis le secteur secondaire par 22.7% et enfin le secteur
primaire avec 9.1%.
7/Effectifs :
Secteur d'activité
|
Effectif
|
Secteur primaire
|
14
|
336
|
12
|
Secteur secondaire
|
400
|
14
|
250
|
13
|
30
|
Secteur tertiaire
|
4
|
70
|
5
|
3
|
4
|
76
|
167
|
1000
|
33
|
4
|
16
|
42
|
12
|
|
75
|
Total
|
22
|
-Notre échantillon porte sur différent secteur
d'activité :
* Secteur primaire : il y a 3
entreprises enquêtées qui appartiennent à ce secteur, et
leur nombre de personnel varie entre 336, 14,12.
*Secteur secondaire : (un secteur
d'industrie), d'après ce graphe on constate que l'effectif pour les 5
entreprises est de différent nombre.
*Secteur tertiaire : la
majorité des entreprises objet de sondage appartiennent à ce
secteur, en effet 14 populations qui déclarent leur nombre de personnel
et qui varie d'une entreprise à une autre.
8/Pensez-vous que le
système fiscal marocain est ?
entreprises
Le système
fiscal
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
Total
|
Est équitable
|
|
*
|
|
|
|
|
|
*
|
|
|
|
|
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
*
|
4
|
Est simple
|
*
|
*
|
|
|
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
*
|
|
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
9
|
Est neutre
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*
|
|
|
|
|
|
|
2
|
Permet la compétitivité
|
|
*
|
|
|
|
|
|
*
|
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
Est équilibré
|
|
|
*
|
|
|
*
|
*
|
|
*
|
|
|
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
Non réponse
|
|
|
|
*
|
*
|
|
|
|
|
|
*
|
*
|
|
|
*
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
-la simplicité de système fiscal marocain est
une caractéristique dominante pour la majorité des entreprises
enquêtées. Tandis que un pourcentage important des observations
des populations qui n'ont pas pu répondre à cette question.
9/ Quel est l'impact des
dernières réformes sur la lourdeur des charges
fiscales ? :
L'impact de la dernière
réforme
L'impact de dernière
réforme :
-La majorité des entreprises interrogées
déclarent que l'impact de dernière réforme est positif sur
la fiscalité avec un pourcentage de 77.3%, par rapport à 22.7%
qui pensent que cet impact est négatif.
11/Quels sont les impôts
auxquels votre entreprise est soumise ?
Impôts
Les entreprises
|
IR
|
IS
|
TVA
|
TAXE PROFESSIONNELLE
|
CM
|
AUTRE
|
1
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
2
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
Taxe urbaine
|
3
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
4
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
5
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
6
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
7
|
*
|
|
*
|
*
|
*
|
|
8
|
|
*
|
*
|
*
|
|
Taxes communaux
|
9
|
|
*
|
*
|
*
|
|
Taxes communaux
|
10
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
11
|
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
12
|
*
|
|
|
*
|
|
|
13
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
14
|
|
*
|
*
|
*
|
|
|
15
|
|
*
|
*
|
*
|
|
|
16
|
|
*
|
*
|
*
|
|
|
17
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
|
18
|
|
*
|
*
|
*
|
*
|
|
19
|
*
|
|
*
|
|
|
|
20
|
*
|
*
|
*
|
|
|
|
21
|
|
*
|
*
|
*
|
|
|
22
|
|
*
|
*
|
|
|
|
Total
|
13
|
19
|
21
|
16
|
3
|
3
|
-La majorité de la population objet de sondage est
aujourd'hui soumise au Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) .Cependant,
certaines opérations économiques n'entrent pas dans le champ
d'application de la TVA, dans notre exemple on a une seule entreprise.
-Ainsi, on sache que l' IS s'applique obligatoirement aux
revenus et profits des sociétés de capitaux des
établissements publics et autres personnes morales qui réalisent
des opérations lucratives, et sur option aux sociétés de
personnes, d'après ce graphe on peut déduire que la plupart des
entreprises interrogées sont soumises à l' IS.
13/ Votre déclaration de
TVA est:
Déclaration de TVA
Déclaration TVA :
-Selon l'importance du chiffre d'affaire réalisé
par l'entreprise, elle est tenue de faire des déclarations
trimestrielles ou mensuelles à l'administration fiscale :
TVA à payer=TVA facturée -TVA
récupérable
-40.9% de déclaration de TVA se fait de manière
trimestrielle ce qui permet à déduire que le CA taxable
réalisé par ces entreprises au cours de l'année
écoulée est inférieur à 1000.000 DH.
-59.1% se fait de manière mensuelle,c à d que le
CA taxable réalisé par ces entreprises au cours de l'année
écoulée est supérieur à 1000.000 DH.
-La TVA est une taxe applicable sur la majorité des
entreprises, dans cette analyse on constate qu'une seule entreprise n'est pas
assujettie mais elle a le droit de récupérer cette taxe.
14/ Que pensez vous des
réductions concernant les taux des
impôts ? :
Les réductions des taux des
impôts
Réduction des taux des
impôts :
-81.8% de la population prévoit que la réduction
des taux est une résolution peu positive et les réponses varient
entre peu efficace et très peu efficace.
-D'après cette analyse, On peut déduire
l'inefficacité des réductions concernant les taux des
impôts.
-Pour l'efficacité de ces réductions, les
entreprises suggèrent l'élargissement du champ d'application des
impôts avec une augmentation dans la réduction des impôts en
tenir compte les revenus des catégories sociaux professionnels.
15/ Croyez vous que ces
baisses vont alléger la pression fiscale ? :
Allégement des la pression fiscale
|
Nbre des citations
|
Fréquence
|
Non réponse
|
1
|
4.5%
|
Oui
|
5
|
22.7%
|
Peut être
|
11
|
50%
|
Non
|
5
|
22.7%
|
Total
|
22
|
100%
|
Allégement de la pression
fiscale :
-72.2% sont pessimistes à l'égard de la
pression fiscale, contre seulement 22.7% des entreprises interrogées qui
sont optimistes.
On peut dire que l'insatisfaction sur la réduction des
impôts est un caractère expliqué par la majorité de
la population, d'où la nécessité de trouver des solutions
favorables pour alléger la pression fiscale.
16/ Votre entreprise soufre t'elle
des charges fiscales ?
Les charges fiscales
Les charges fiscales :
-Presque 60% de la population enquêtée souffre
des charges fiscales.
Ce qui nous pousse à déduire que les entreprises
se voient réduire leur capacité d'autofinancement, et par
conséquent un décaissement qui vient toucher la liquidité
de l'entreprise.
Cependant le secteur industriel marocain souffre de plusieurs
facteurs handicapants situés au niveau de l'environnement structurel,
des coûts de production et de la structure du tissu des acteurs. Il est
caractérisé par un fort développement de l'économie
informelle, l'étroitesse de la demande intérieure, la
complexité et la lenteur des procédures administratives et une
fiscalité lourdes et inadaptée.
17/ Avez-vous des
difficultés pour le paiement des impôts :
Difficultés de paiement
Difficulté de paiement des
impôts :
-La majorité de la population objet du sondage, n'ont
pas de difficulté pour le paiement des impôts.
18/ Avez-vous eu recours aux
prêts pour les payer ?
Recours aux prêts
Le recours au prêt :
-La plupart des entreprises 36.4% n'ont pas recours à
l'endettement pour le paiement des impôts, contre seulement 9% des
entreprises qui ont recours pour le paiement des impôts à la
facilité de caisse.
19/Si oui via quel
moyen :
Les moyens
Autrement dit La facilité de caisse est
essentiellement destinée à donner à la trésorerie
une élasticité de fonctionnement .Elle est consentie aux
entreprises pour leur permettre de faire face aux décalages de
très courte durée qui peuvent affecter leur trésorerie
à certaines périodes, notamment lors des échéances
fournisseurs, de payé du personnel ou du règlement de la TVA
21/ Les impôts
réduisent votre capacité d'investissement
externe ?
Réduction de capacité d'investissement
externe
Le paiement des impôts et la capacité
d'investissement externe:
-Le paiement des impôts à une grande influence
sur la capacité des investissements externes. Autrement dit la
population d'expansion de l'entreprise est fortement conditionnée par la
pression fiscale exercée. 54.5% des entreprises enquêtées
ne peuvent pas élargir leur investissement à niveau externe
à cause des impôts entrés.
Résultat : impact négatif sur la
croissance économique financière du tissu entreprenariat
marocain.
22/ Les impôts
réduisent votre capacité d'investissement
interne ?
Réduction de capacité d'investissement
interne
Le paiement des impôts et la capacité
d'investissement interne:
- Plus de 59.1% des entreprises voient leur capacité
d'investissement interne réduite, ce qui influence négativement
sur leur développement sur divers plan :
· Investissement
· Recrutement
· Renouvellement Parc Machine
· Réduction des coûts.
23/Quels sont les
résultats de ce ratio dans votre entreprise ?
Secteurs
Nbre des entreprises
|
Secteur primaire
|
Secteur secondaire
|
Secteur tertiaire
|
Les ratios
|
R1
|
R2
|
R3
|
R1
|
R2
|
R3
|
R1
|
R2
|
R3
|
1
|
|
|
|
8.8%
|
9%
|
181%
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
0.6%
|
0.57%
|
4.52%
|
3
|
|
|
|
|
|
|
40%
|
30%
|
50%
|
4
|
|
|
|
1%
|
1%
|
306%
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
26%
|
28%
|
NC
|
6
|
|
|
|
2%
|
2%
|
49%
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
10%
|
7%
|
IS consolidé
|
8
|
|
|
|
|
|
|
03%
|
2.36%
|
1.93%
|
9
|
0.3%
|
0.3%
|
3%
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
33%
|
|
|
-D'après l'analyse de ce tableau on peut conclure que
presque la moitié de la population qui ont répondu à cette
question et ont donné les ratios.
- Ces ratios varient de l'entreprise à l'autre
même s'elle appartienne au même secteur d'activité.
26/ Il vous est
déjà arrivé d'avoir des difficultés
financières pour payer vos
impôts ?
difficultés financières pour payer les
impôts
|
Nbr des citations
|
Fréquence
|
oui
|
5
|
22.7%
|
Fréquement
|
2
|
9.1%
|
Non
|
15
|
58.2%
|
Total
|
22
|
100%
|
Difficulté financière:
-68.2% de la population enquêtée n'ayant pas des
difficultés financières pour le paiement des impôts, tandis
que 22.7% de la population ayant des difficultés financières
empêchant un contribuable de payer ses impôts
27/Avez vous demandé de
rééchelonnement de vos paiements des impôts à la
direction des
impôts ?
Demande de rééchelonnement
Le rééchelonnement de paiement des
impôts:
- Malgré que ce soit une seule solution qui permet
d'alléger les délais de paiement des impôts que 13.6% ont
procédé pour cette méthode, tandis que 81.8% n'ont jamais
faire recours.
28/ Pensez vous que le
ministère des finances fait de son mieux pour alléger
la pression
fiscale ?
L'effort de ministère des finances
Les efforts du ministère de finance:
-Malgré ses efforts, 59.1% voient que le
ministère des finances ne fait pas de son mieux pour alléger la
pression fiscale, autrement dite ses efforts restent insuffisants et ne
satisfait pas du code général des impôts
-Tandis que36.4% qui sont satisfait à ses efforts.
29/ Pensez vous que la lourdeur
fiscale réduit votre rentabilité économique
et
financière ?
La lourdeur fiscale réduit la rentabilité
économique
La lourdeur fiscale réduit la rentabilité
économique et financière:
- La rentabilité économique est
considérée comme le poids de l'entreprise dans son
environnement, après la lecture de ce graphe on peut dire que la
lourdeur fiscale est un facteur qui influe sur la rentabilité de
l'entreprise.
30/ pensez vous que la lourdeur
fiscale diminue la compétitivité face à des
concurrents
intérieurs et extérieurs ?
La lourdeur fiscale diminue la
compétitivité
La lourdeur fiscale diminue la
compétitivité :
-22.7% pensent qu'il y a un impact minimum.
-36.4% pensent que l'impact est réel et existant au de
là on déduit que 40.9% des entreprises voient leur
compétitivité touchée sérieusement par la lourdeur
fiscale.
31/Tenez vous en compte le taux
d'imposition dans le calcul de vos coûts
nets ?
Le taux d'imposition dans le calcul de coût
net
Le taux d'imposition et les coûts
nets:
-54.5% des entreprises tiennent en considération le
taux d'imposition dans le calcul de leur coût ; ce qui est vraiment
significative de la lourdeur fiscale.
32/ Que pensez vous des
exonérations incluses dans le CGI ?
Les exonérations dans le CGI
Les exonérations incluses dans le CGI
sont:
-63.6% de la population objet de sondage voient que les
exonérations incluses dans le code Général des
impôts restent insuffisantes, et elle suggère d'élargir le
champ d'application des exonérations aux différentes
opérations.
34/ Croyez vous que la pression
fiscale augmente les fausses déclarations
des contribuables ainsi que
l'occultation des bénéfices
réalisés ?
La pression fiscale augmente les fausses
déclarations
La pression fiscale et les fausses déclarations
des contribuables:
-77.3% des entreprises interrogées pensent que la
pression fiscale a une influence sur les fausses déclarations.
35/ Pensez vous que la direction
des impôts exagère dans son rôle
d'évaluation et
imposition d'office quand le cas et la loi le
requièrent ?
La direction des impôts et son rôle
d'évaluation
La direction d'impôts et son rôle
d'évaluation:
-77.2% pensent que l'administration fiscale abuse dans son
rôle d'imposition.
36/Etes vous satisfaites du
nouveau CGI ?
Satisfaction du nouveau CGI
La satisfaction du nouveau CGI:
-Le nouveau code général des impôts ne
répond pas aux besoins de la plupart des entreprises.
37/ La pression fiscale
est :
La pression fiscale est
-La première lecture de ce graphe, permet de
déduire qu'un pourcentage égale des entreprises disent que la
pression fiscale est permet de décourager les politiques de recrutement
et en même temps elle constituée un obstacle d'investissement,
alors que la majorité de celles-ci voient que la pression fiscale
diminuée la force concurrentielle.
-d'une façon générale, et pour conclure
on peut dire que la pression fiscale n'a aucune rôle positif, par contre
elle tend vers la déséquilibre et l'insatisfaction.
CONCLUSION
A
u terme de notre étude il apparaît que le
système fiscal marocain porte en lui même les germes de son
inefficacité .Par conséquent, il ne pourra être un levier
de la croissance que s'il est plus équitable et moins contraignant, que
si le contribuable marocain paye son impôt avec un sens de civisme et de
loyauté. Telles doivent être désormais les nouvelles bases
d'un système fiscal qui favorise la croissance, l'expansion des
entreprises et donc la création d'emplois et de richesses .C'est dans ce
sens que l'Etat devra poursuivre une politique de rationalisation, de lutte
contre le gaspillage et de mobilisation en vue de gagner le pari de
l'édification d'une société solidaire et d'un Etat de
droit.
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE par
Joël Jalladeau
Adam Smith RECHERCHES SUR LA NATURE LES CAUSES DE LA
RICHESSE DES NATIONS.
David Ricardo : DES PRINCIPES DE L'ECONOMIE
POLITIQUE DE L'IMPOT
Jean-Baptiste Say : TRAITE D'ECONOMIE
POLITIQUE
COURBE DE LAFFER étude de
Célia Firmin
WEBLIOGRAPHIE
www.google.com
http://scholar.google.com
http://books.google.fr
http://fr.wikipedia.org
www.finances.gov.ma
www.tax.gov.ma
www.canal-u.tv
ANNEXE
ANNEXE 1
MAROCWEBO.MA
Les prélèvements obligatoires au Maroc
représentent 30 % du PIB. De 91,8 milliards de DH en 1998,
ils sont passés à 183,7 milliards en 2007.
Impôts, cotisations et charges sociales, que sait-on des
prélèvements obligatoires au Maroc ? Quel est leur poids ?
Comment évoluent-ils dans le temps ? Quelle est la composante de ces
prélèvements qui est la plus importante ? Selon les derniers
chiffres arrêtés par le Haut commissariat au Plan, à fin
2007, le montant global des prélèvements obligatoires
(impôts + cotisations sociales) a atteint 183,7 milliards de DH. Ce
montant était de 91,8 milliards de DH en 1998. La progression annuelle
moyenne est de 8%, un rythme plus élevé que celui du PIB en
dirhams courants (5,4%). Comme le Maroc avait un énorme retard sur
le registre de la sécurité sociale, ce sont, très
logiquement, les prélèvements sociaux qui, avec le renforcement
de l'action de l'administration dans ce domaine, ont progressé plus
rapidement : 9,8%. Les prélèvements fiscaux, en revanche, bien
que représentant plus de 80% dans l'ensemble des
prélèvements obligatoires, ont augmenté de 7,8%. C'est
que, au Maroc, ces dernières années notamment, les taux
d'imposition ont tendance à baisser, alors que, dans le même
temps, le rendement fiscal, lui, a considérablement augmenté.
Sans doute, la baisse des taux d'imposition a-t-elle contribué à
l'augmentation des recettes par l'effet de l'élargissement de
l'assiette, partant du principe que trop d'impôt tue l'impôt. Le
renforcement du contrôle et l'amélioration du travail de
l'administration fiscale ont également joué un rôle dans le
changement du comportement des contribuables, moins enclins à se
soustraire au fisc que par le passé. La structure des
prélèvements fiscaux est dominée (50,2%, contre 59,1% en
1998) par les impôts sur la production et les importations, un jargon de
la comptabilité nationale qui désigne, entre autres, la TVA non
déductible, les droits d'importation, la taxe intérieure de
consommation (TIC), les droits de mutation à titre onéreux,
notamment ceux touchant les opérations sur biens fonciers, ainsi
que d'autres prélèvements professionnels comme la patente.
Quant aux impôts courants sur le revenu, constitués
essentiellement de l'impôt sur les salaires et l'impôt sur les
sociétés selon la nomenclature de la comptabilité
nationale, ils représentent 32,7 % dans les prélèvements
fiscaux, en progression de 6,6 points par rapport à 1998.
Les
prélèvements sociaux plus importants en Tunisie Globalement,
le poids des prélèvements obligatoires a augmenté de 6
points en dix ans, en se situant à près de 30% du PIB en 2007,
contre 24% en 1998, dont 24,7% pour les prélèvements fiscaux et
5,1% pour les prélèvements sociaux. Quelle lecture peut-on
faire de ces chiffres ? D'abord, une première observation s'impose : en
Tunisie, par exemple, où les prélèvements obligatoires
représentaient en 2004 près de 28% du PIB (presque le même
poids qu'au Maroc), la part des prélèvements sociaux (24,4%) est
un peu plus élevée qu'au Maroc (17,1%). Ceci s'expliquant par
l'existence d'une couverture sociale plus importante en Tunisie qu'au Maroc.
Deuxième observation, les prélèvements obligatoires
étant une construction statistique, leur poids sur les agents
économiques du secteur privé (ménages et entreprises
privées) mérite d'être relativisé. Pour une raison
simple : ces prélèvements incluent les impôts et les
cotisations sociales que les administrations publiques se versent entre
elles. Troisième observation, enfin, les prélèvements
obligatoires ne devraient pas être appréhendés, en
théorie du moins, comme un poids qui grève les produits et les
revenus (même si le caractère obligatoire le suggère) mais
comme une contrepartie d'avantages immédiats et/ou à venir. Ce
sont en effet les impôts qui permettent des dépenses publiques,
nécessaires à la compétitivité des entreprises
(infrastructures et services publics de qualité, travailleurs bien
formés et qualifiés) et à l'amélioration du cadre
de vie des citoyens (sécurité, routes, etc.). Quant aux
cotisations sociales, inutile de rappeler leur importance pour les
ménages et ce n'est pas un hasard si elles sont, d'ailleurs,
comptabilisées dans le revenu disponible, contrairement aux
impôts. Il est significatif à cet égard que c'est dans les
pays de l'Europe du Nord (Suède, Norvège...), où la
qualité de vie est l'une des meilleure au monde, que les
prélèvements obligatoires sont les plus élevés. En
France aussi, les prélèvements obligatoires, bien qu'en baisse
par rapport à 2006, demeurent très importants : 43,3% du PIB en
2007, soit 819 milliards d'euros. Et, plus important encore, les cotisations
sociales représentent une part assez élevée : 37,2%. Tout
le monde le reconnaît aujourd'hui -après en avoir
stigmatisé le poids, jugé excessif - c'est grâce à
la protection sociale que la France est moins touchée que les autres
pays occidentaux par la crise économique. C'est donc par rapport
à ce qu'ils permettent d'obtenir, dans le présent et le futur,
que les prélèvements obligatoires s'apprécient. Mais cela
pose aussi le problème de la gouvernance, c'est-à-dire de l'usage
fait des fonds collectés. Les réformes de la dépense
publique lancées déjà depuis peu visent à
réaliser cet objectif.
ANNEXE 2
Le Premier ministre vient d'installer le comité des
sages chargé de définir les grandes orientations de la
réforme fiscale à venir. Cette noble assemblée devrait se
contenter de proposer des transferts de prélèvements sans
diminuer la charge globale. Composée d'anciens fonctionnaires de Bercy,
qui ont mis en oeuvre la fantastique accélération des
prélèvements en France depuis vingt ans, elle ne posera
probablement pas le problème essentiel : le niveau des impôts en
France a dépassé le seuil critique et menace de tuer la
croissance.
La France vient en effet de franchir le seuil des 45 % du PIB
de prélèvements obligatoires. Un record dans l'histoire du pays,
un des records d'Europe et même un des niveaux les plus
élevés au monde. Encore ce chiffre global reflète-t-il mal
la pression fiscale réelle supportée par la population. Si l'on
fait le compte de l'ensemble des cotisations, taxes ou impôts, la somme
qui reste réellement dans la poche d'un salarié apparaît
singulièrement réduite par les morsures de l'Etat (voir tableau
page suivante). Un cadre gagnant 200 000 francs annuels ne touche par exemple
que 34 % de la somme que débourse son employeur. Autrement dit, il
travaille huit mois de l'année pour l'Etat et quatre mois pour lui.
« La croissance continuelle des
prélèvements obligatoires est la cause majeure de la crise
économique persistante et de la montée du chômage »,
n'hésite pas à dire Pascal Salin, professeur d'économie
à Paris IX et auteur de L'Arbitraire fiscal (Ed. Slatkine). Car le poids
de la fiscalité dissuade de produire davantage, d'embaucher ou de
travailler, et donc de développer l'économie. Aux yeux des
économistes libéraux, et particulièrement des
Anglo-Saxons, « la France a indubitablement dépassé le seuil
fatidique », comme nous le déclarait le Prix Nobel américain
Gary Becker lors de son récent passage à Paris.
Si le franchissement du seuil est si pénalisant pour
l'économie, c'est parce que le profit que peut espérer un
entrepreneur en développant son activité est
considérablement réduit par la cascade des
prélèvements. « Dans certains cas, il ne reste au producteur
que 10 à 20 % de la valeur qu'il a créée par ses efforts
», explique Pascal Salin. Le bénéfice est alors trop faible
par rapport au risque. On pourrait aussi citer l'exemple de cette PME dont le
patron maintient volontairement les effectifs à 49 personnes. Embaucher
un cinquantième salarié, même au smic, lui coûterait
plus de 17 000 francs par mois... Car, au-delà de 50, la loi oblige
l'entreprise à verser au moins 1 % de la masse salariale au
comité d'entreprise.
De son côté, un salarié sera
dissuadé de travailler davantage, ou de changer de poste si
l'augmentation de salaire qu'il peut en attendre est absorbée dans sa
plus grande partie par une pression fiscale accrue (par exemple si cela conduit
à changer de tranche d'imposition). L'augmentation des
prélèvements peut finir par décourager de travailler tout
simplement. Dans certains cas, il est moins intéressant de toucher le
smic que de bénéficier du RMI auquel s'ajoutent des allocations
familiales et des exonérations fiscales (CSG, taxe d'habitation,
redevance télé...), qui disparaissent immédiatement
lorsqu'on commence à travailler. Les calculs du rapport Ducamin montrent
qu'un célibataire vivant avec deux enfants voit ses revenus nets
diminuer de 9 % lorsqu'il quitte le RMI pour le smic ! « Il n'y a
guère que les gens de Harvard pour croire qu'en taxant les personnes qui
travaillent et en payant celles qui ne travaillent pas on augmentera l'emploi !
» résume Arthur Laffer, célèbre économiste
américain qui conseilla le président Reagan.
Des recettes toujours inférieures aux prévisions
Le paradoxe, c'est que l'alourdissement de la pression fiscale
n'est même plus profitable à l'Etat lui-même : la hausse des
impôts ne fait plus rentrer d'argent dans les caisses. Explication : la
fameuse « courbe en cloche » de Laffer, qui représente le
rendement décroissant de l'impôt. Trop d'impôt tue
l'impôt, comme l'a souvent répété Jacques Chirac au
cours de sa campagne électorale. Autrement dit, le rendement de
l'impôt augmente avec la hausse des prélèvements...
jusqu'au point où la pression fiscale devient tellement dissuasive que
l'activité et les recettes budgétaires commencent à
diminuer.
N'est-il pas troublant qu'en France les recettes fiscales
soient inférieures aux prévisions gouvernementales depuis
plusieurs années ? En 1995, il a manqué 46 milliards de francs
par rapport aux projections initiales ! Les experts de Bercy se creusent la
tête pour trouver des explications ponctuelles, sans jamais
évoquer l'hypothèse que l'Etat, en augmentant les impôts,
est en train de saper ses propres fondements. Trop d'impôts, c'est le
développement de l'économie au noir et de la fraude.
ANNEXE 3
Le 10 Sep 2009
Le cabinet international KPMG vient de finaliser une
étude qui compare le taux d'imposition des sociétés ainsi
que son évolution dans 86 pays, au titre des deux exercices 2005 et
2006. La lecture du rapport qui en est résulté est riche en
enseignements. Le premier est que la tendance internationale est à
la baisse des taux d'imposition. Ainsi peut-on constater que la
réduction des taux est surtout prononcée en Europe. Ceci
reflète la compétition fiscale au sein de l'UE,
entraînée, entre autres, par l'arrivée de 10 nouveaux Etats
membres en mai 2004. Il s'agit en l'occurrence des «pays de l'Est»,
concurrents directs du Maroc sur les marchés internationaux, et rivaux
acharnés pour les opérations de délocalisation.
Comparé à eux (voir tableau), le Maroc semble n'avoir
pas répercuté les mutations internationales au niveau de sa
politique fiscale. Avec un taux d'IS de 35 %, il demeure l'un des pays
où l'imposition est la plus lourde. En face, des pays comme la Pologne,
la Slovénie ou la Turquie offrent des taux respectifs de 19 %, 25 % et
30 % .Dans leur rapport, les experts de KPMG soulignent qu'un taux d'IS moins
élevé permet au pays concerné d'accroître ses
ressources grâce, notamment, à l'élargissement de
l'assiette fiscale et au renforcement de son attractivité pour les
investisseurs. Le Maroc semble pourtant encore hésiter à
franchir le pas. Les appels pour une réduction de la pression fiscale
n'ont cessé de se multiplier ces dernières années, mais le
ministère des Finances semble ne pas être suffisamment sensible
aux arguments de ceux qui s'activent sur ce dossier. Il faut rappeler
à cet effet que la charte de l'investissement promulguée en 1996
prévoyait une baisse de l'IS et de l'IGR après 10 ans, soit en
1995 déjà. Le gouvernement Jettou a sursis deux fois à
cette baisse. «Il est temps aujourd'hui d'opérer une rupture et de
profiter de la conjoncture favorable à ce genre de décision. Il
ne faut pas non plus s'y mettre tard. La décision n'aura plus aucun
effet dans ce cas», fait remarquer un ancien ministre des Finances. Il
ajoute que «depuis les années 90, le Maroc a connu une croissance
moyenne d'à peine 3 %. Cette faible performance s'explique en partie par
le poids de la fiscalité qui handicape la compétitivité
internationale du Maroc». Le rendement de l'IS est de 20%
seulement Le rapport de KPMG nuance ce lien de cause à effet. Bien
que le taux d'imposition joue un rôle important, il ne constitue pas
l'unique critère d'implantation des investisseurs. Un taux bas ne
signifie pas forcément que les impôts réellement
payés sont faibles et l'inverse est aussi valable. Le degré de
simplicité du système fiscal ou, au contraire, sa
complexité sont également pris en compte. A ce niveau, le Maroc
figure en tête de peloton, avec un système réputé
des plus compliqués qui souffre de la multitude des impôts, des
régimes et de dérogations et exonérations qui y sont
prévus. Or, comme l'indique cet ancien argentier du pays, «un
système fiscal complexe comme le nôtre produit des effets
contraires à ceux attendus. Sa productivité est faible, son
contrôle difficile, en plus des interprétations différentes
qu'on peut lui donner et qui finissent par installer une mauvaise ambiance
entre l'administration fiscale et l'entreprise. Il faut d'abord procéder
par une élimination des exonérations, parallèlement
à une réduction des taux. Aujourd'hui, l'IS de 35 % a un
rendement faible, d'à peine 20 %».
«Patente, taxe
urbaine et taxe d'édilité gagneraient à être
regroupées» L'enjeu est de taille pour le pays. Il y va de sa
capacité à anticiper les mutations internationales et les
critères qui pondèrent le choix des IDE (Investissements directs
étrangers). Aziz El Khattabi, directeur associé au cabinet KPMG,
en contact régulier avec des investisseurs étrangers, estime de
son côté que «plusieurs facteurs entrent en compte dans la
prise de décision des porteurs de projets étrangers qui
envisagent de s'installer au Maroc. Certains facteurs sont perçus de
manière négative. Il s'agit d'abord de la multitude des
impôts à payer, du niveau élevé de l'IGR,
accentué dans le cas particulier des expatriés lorsqu'il s'agit
de multinationales». Et d'ajouter que des impôts comme la patente,
la taxe urbaine et la taxe d'édilité mériteraient
d'être revisités. «Ils gagneraient à être
regroupés en un impôt unique avec un mécanisme d'imposition
simplifié. Au-delà de la question des taux de l'impôt, les
investisseurs étrangers accordent une attention particulière
à la complexité / simplicité des procédures
fiscales», conclut M. El Khattabi
Aniss Maghri 09-06-2006
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liste des abréviations
LF
|
Loi de Finance
|
TVA
|
TAXE SUR VALEUR AJOUTEE
|
IS
|
IMPOT SUR LES SOCIETES
|
IR
|
IMPOT SUR LE REVENU
|
DGI
|
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
|
PVD
|
PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT
|
PTS
|
Prélèvement sur les Traitements et
Salaires
|
TPCVM
|
Taxe sur les Produits de Cession de Valeurs
Mobilières.
|
TPI
|
Taxe sur les Profits Immobiliers
|
TPPRF
|
Taxe sur le Produit de Placement à revenu
fixes
|
TPA
|
Taxe sur les Produits des Actions
|
PSN
|
participation à la solidarité
nationale
|
CRPFE
|
Contribution sur les Revenus Professionnels ou Fonciers
Exonérés totalement de l' IR
|
TPO
|
Taux de Prélèvements
Obligatoires
|
* 1 Locution adjectivale
invariable d'après la valeur d'un produit
* 2 Voir la liste des
abréviations.
* 3 La théorie de
l'État gendarme limite les prérogatives
légitimes de l'Etat aux seuls domaines où la violence est
justifiée, les « fonctions régaliennes » de
l'État : le maintien de l'ordre (la police), la justice, la
défense du territoire.
* 4 Économiste
français, c'était un spécialiste des sciences
financières, parmi ses oeuvres : L'intervention de
l'État en matière économique
* 5 Adolph Wagner (1835 - 1917)
était un économiste allemand. (Loi de Wagner) « Plus
la société se civilise, plus l'État est
dispendieux »,
* 6Selon une étude de
Néji BACCOUCHE Professeur à la faculté de
droit de Sfax- Tunisie
* 7 David
Ricardo, (1772 - 1823), économiste anglais. Il a
été agent de change et député.
* 8 Adam Smith
(1723 - 1790) est un philosophe et économiste écossais des
Lumières, c'est le père de la science économique moderne,
et son oeuvre principale, la Richesse des nations,
* 9 A. Laurent et C.
Reichman, (Théories contre l'impôt, Paris, Les belles
lettres, 2000, 224 pp. 1 à 6)
* 10 Joseph Aloïs
Schumpeter (1883 -1950) est un économiste connu pour ses
théories sur les fluctuations économiques, la destruction
créatrice et l'innovation. Il est l'auteur d'une
« Histoire de l'analyse économique, »
* 11 William
Petty (1623 - 1687) était un touche-à-tout
(économiste, scientifique, médecin, philosophe, homme d'affaire,
membre du parlement et de la Société Royale,...) britannique.
Connu pour son ouvrage sur l'arithmétique politique, qui pose les bases
de l'économie politique et de la démographie, en quelque sorte de
l'économétrie
* 12 Jean-Marie Monnier Professeur de sciences
économiques, Spécialiste de la fiscalité et des politiques
sociales parmi ses oeuvres « Les Voies de réforme de la
fiscalité » publié en 2006.
* 13(In Of Taxes,
1752, cité pp. 98-99) David Hume, né
David Home, (1711/ 1776) philosophe, économiste
et historien, est l'un des plus importants penseurs des Lumières
écossaises
* 14 Samuel von
Pufendorf est un juriste et philosophe allemand du droit naturel,
(1632-1694)
* 15 L'école
caméraliste est une des versions du mercantilisme qui s'est formé
dans les États allemands au XVIe siècle. Cette école a
influencé la pensée et l'action économique dans les
États de culture germanique jusqu'au XIXe siècle
* 16 (Histoire de la
théorie économique)Claude Jessua économiste
Contemporaine
* 17 (Ibid., p. 76)Mark Blaug, né en 1927.
Professeur en Economies d'Education à l'Université de London.
* 18 (1767 -1832), le principal
économiste classique français, connu pour avoir
élaboré la loi de Say (ou loi des débouchés) et,
plus généralement, pour ses positions libérales.
* 19 (1883 - 1946), est un
économiste britannique de notoriété mondiale pour lequel
les marchés ne s'équilibrent pas automatiquement ce qui justifie
le recours à des politiques économiques conjoncturelles.
* 20 Franklin Delano
Roosevelt (1882- 1945), était le trente-deuxième
président des États-Unis.
* 21 Dwight David
Eisenhower (1890 - 1969), le trente quatrième président
des États-Unis d'Amérique, durant deux mandats entre le
20 janvier 1953 et le 20 janvier 1961
* 22 Illustration aux
annexes
* 23 Arthur Betz
Laffer (né le 14 août 1940) est un économiste
libéral américain et chef de file de l'école de l'offre
("supply side"). Il est diplômé en Sciences Economique de
l'université de Munich, il est aussi diplômé de
l'université de Stanford où il obtient son doctorat de Sciences
Economiques en 1972
* 24 Personne ad
hoc signifie, pour un individu donné ayant une connaissance
accrue d'une matière, que cette personne est parfaitement
qualifiée pour exécuter la tâche qui lui est
confiée.
* 25 Est le quarantième
président des États-Unis d'Amérique
* 26 Gerald Rudolph
Ford le trente-huitième président des États-Unis
d'Amérique après la démission de Richard Nixon le
9 août 1974.
* 27 Joel
Slemrod : Professeur d'Economie à Michigan Université
* 28 Andrew
Feenberg : philosophe de technologie. Il est président de
Canada Research en Philosophie de Technologie à l'école de
Communication
* 29 James Michael
Poterba is an Americain economiste (born July 13, 1958)
* 30 Douglas H. Fullerton,
économiste et conseiller financier
* 31 Enseignant chercheur
à l'ENR.
* 32 Pierre Concialdi,
économiste, membre du Réseau d'alerte sur les
inégalités et du Collectif.
* 33 Monnier Yves, Économiste de la
construction, métreur et vérificateur
* 34 Source ; la chambre
du commerce, d'industrie et de service Agadir.
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