2. Paléontologie : caractérisation
générique et spécifique
2.1 Caractérisation des générique
et spécifique (bouquetin/chamois/tahr)
L'objectif de cette étude paléontologique est de
déterminer précisément les espèces
présentent à Pié Lombard à l'aide de données
comparatives morphologiques et biométriques. La première
étude du matériel effectuée par J.P. Gerber a
révélé la présence de C. ibex ibex et de
R. rupicapra dans la collection avec une large dominance de
Capra. Pour aller plus loin il serait intéressant de
vérifier la présence d'une autre espèce de capriné
qui a peuplé ces régions durant le pléistocène
moyen, il s'agit d'Hemitragus. Il a été reconnu dans
plusieurs gisements du Sud Est de la France et des Pyrénées : au
Bau de l'Aubesier dans le Vaucluse (Fernandez, 2006), à la grotte des
Cèdres dans le Var (Defleur et al, 1995), à la Caune de L'Arago
dans les Pyrénées Orientales (Rivals, 2004) ou encore à
l'Escale dans les Bouches-du-Rhône (CrégutBonnoure, 1995).
2.1.1 Le bouquetin
En France le bouquetin est représenté par trois
espèces principales : Capra ibex (Bouquetin des Alpes),
Capra pyrenaica (bouquetin des Pyrénées) et Capra
caucasica (bouquetin du Causase) (Crégut-Bonnoure, 2002). On pense
que c'est au cours du stade isotopique 6 que C.ibex
pénètre en Europe en suivant l'arc alpin. On le retrouve en
France à partir de l'interglaciaire OIS 5e (Riss-Würm) où il
s'installe véritablement au cours de l'OIS 5 dans la région
alpine. Durant cette période Capra ibex est identifié
sur l'ensemble des bordures de l'arc Alpin ainsi que dans la Massif Central et
en Italie. A la même période, C. caucasica est aussi
présent dans la région provençale et occupe une aire de
répartition assez large : il est identifié dans le Languedoc, les
Pyrénées Orientales, en Provence et dans la Péninsule
ibérique (Gibraltar). Enfin on peut éliminer l'éventuelle
présence de C. pyrenaica à Pié Lombard, cette
espèce émerge à partir de C. caucasica
praepyrenaica dans les Pyrénées au cours de l'OIS 2
(Crégut-Bonnoure, 2002).
2.1.2 Le chamois
L'arrivée en France de Rupicapra date du
début du Pléistocène moyen au stade isotopique 6,
probablement au même moment que Capra ibex
(Crégut-Bonnoure, 1979). Deux espèces sont identifiées :
R. rupicapra de forme alpine et qui est celle identifiée
à Pié Lombard (Gerber, 1973) et R. pyreneica de forme
pyrénéenne. Très peu de restes de chamois ont
été identifié à Pié Lombard, le NRDT (nombre
de restes de dents total) est de 40 pour un NMI de fréquence de 6 avec 2
dP4 et 4 M3 (fig. 4 et 5)
Dents supérieures
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Dents en série
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Dents isolées
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G
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D
|
G
|
D
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D2
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0
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0
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0
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0
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D3
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0
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0
|
0
|
0
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D4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
P2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
P3
|
0
|
1
|
0
|
0
|
P4
|
0
|
1
|
1
|
0
|
M1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
M2
|
1
|
0
|
0
|
1
|
M3
|
1
|
0
|
0
|
0
|
Figure 4: Répartition anatomique de la dentition
supérieure de R. rupicapra de Pié Lombard.
Dents inférieures
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Dents en série
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Dents isolées
|
G
|
D
|
G
|
D
|
D2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
D3
|
1
|
0
|
1
|
1
|
D4
|
1
|
0
|
1
|
1
|
P2
|
0
|
0
|
0
|
0
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P3
|
0
|
0
|
0
|
2
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P4
|
1
|
0
|
0
|
1
|
M1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
M2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
M3
|
0
|
0
|
1
|
4
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Figure 5: Répartition anatomique de la dentition
inférieure de R. rupicapra de Pié Lombard.
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