III. HYDROLOGIE ET HYDROGEOLOGIE
La zone des Niayes se caractérise par l'absence d'un
véritable écoulement fluviatile actuel. Sa configuration laisse
croire qu'il existait un réseau hydrographique important dans la zone
(faible profondeur de la nappe phréatique dans certains endroits). Le
réseau s'est fossilisé par comblement qui se poursuit encor dans
un contexte de péjoration climatique.
La dégradation persistante des conditions climatiques fait
que les écoulements de surface deviennent de plus en plus rares.
De nos jours, les ressources en eau dans les Niayes
proviennent essentiellement de la nappe phréatique, de l'apport pluvial
hivernal et des eaux qui proviennent de l'écoulement hypodermique des
sables des massifs dunaires (DIONE, 1983).
La zone des Niayes bénéficie d'un important
réseau hydrogéologique constitué principalement par 3
nappes souterraines (nappe maestrichtienne, nappe paléocène et
les nappes de sables dunaires.
La nappe maestrichtienne est caractérisée par
une qualité des eaux qui est bonne dans le secteur du lac Tanma --
Taïba (faible teneur en sel). Vers le Nord la teneur en sel atteint des
proportions plus élevées, ce qui la rend impropre à la
consommation.
La nappe paléocène recèle d'importantes
ressources et la qualité de l'eau est meilleure au Nord. La nappe de
sables dunaires longe l'océan atlantique de Kayar à
Saint-Louis.
Au plan hydrogéologique on distingue du Nord au Sud le
secteur lac Tanma - Mboro, les grandes dépressions (Niayes) où la
nappe est presque affleurante et les dunes continentales où la nappe est
plus profonde. La qualité de l'eau est bonne malgré l'interaction
eau salée eau douce qui forme le biseau salé.
Outre les secteurs affectés par le biseau salé,
il existe néanmoins des zones généralement
constituées d'anciens bras de mer transformés en
dépressions ou lacs (Retba, Tanma, Lompoul etc.) saumâtre ou
salée. (D.E.F.C.C.S, 2003).
|