II.2.3. Démarche adoptée pour les mesures de
terrain
- Stratification
Cette partie concerne la cartographie des Forêts
Classées ciblées pour la collecte de données de terrain.
La stratification est une représentation cartographique des
unités d'occupation du sol représentant les différentes
formations végétales présentes sur le terrain. La
télédétection et les Systèmes d'Information
Géographiques (SIG) ont permis de réaliser les cartes en
utilisant les images LANDSAT de 20015. Des
classifications et autres traitements classiques permettent de segmenter les
images en zones homogènes à partir desquelles le dispositif de
collecte a été appliqué (chapitre 3, figure 35).
5 Les données les plus récentes qu'on a pu obtenir
correspondent à cette date. La base de données LANDSAT est
maintenir d'accès libre et les travaux postérieurs devraient
être basés sur des données plus récentes.
Les inventaires antérieurs permettent de
vérifier d'une part si les espèces principales sont bien
présentes dans l'échantillon récolté et d'autre
part si la distribution des individus de ces espèces dans les
différentes classes de diamètres. Cette approche présente
des avantages sur l'alternative d'une sélection `raisonnée' des
sujets avec ses nombreux risques de biais.
Ainsi, l'ensemble des mesures s'opère sur des placettes
choisies sur le terrain, sur des sites homogènes incluant
différents types de végétation. La méthode
proposée par Rondeux (1993) et consistant à déterminer la
biomasse totale des sites, en se basant sur les arbres moyens n'a pas
été recommandée par Pearson et al. (2005) qui
préconise l'approche suivante inspirée de IPCC (2003).
- Les étapes de la collecte
En tenant compte des espèces dominantes et de la
présence d'individus de gros diamètres, les grandes étapes
de terrain sont les suivantes :
1. sélectionner l'individu (parmi les espèces
dominantes) ;
2. échantillonner près de 30 individus avec
différentes classes de diamètre, mais avec
un biais pour les gros diamètres (qui vont dominer la
biomasse) et pour les espèces dominantes de la zone (cf. inventaires
antérieurs) ;
3. mesurer le DBH (diamètre à 1,3 m) et la hauteur
des individus ; pour les individus
dont le diamètre est inférieur à 5 cm la
démarche suivante sera adoptée :
a. couper l'individu à la base,
b. séparer les tiges et les rameaux foliaires,
c. mesurer le poids de chaque composante,
d. échantillonner une partie sur les tiges et une autre
sur les feuilles 2
e. sécher l'échantillon et calculer la masse
sèche, (poids total
multiplié par taux d'humidité)
4. récolter les arbres sélectionnés
à la base du tronc ;
5. couper l'arbre en morceaux pour mesurer la masse à
l'état frais ;
6. si la découpe de gros troncs d'arbres est fastidieuse,
estimer le volume en
mesurant le diamètre sur les extrémités et
sa longueur. On évite cette alternative pour ne pas subir les biais de
mesures liés à sa mise en ~uvre.
Figure 18. Estimation du volume de tronc trop
volumineux
· Collecter un disque sur le bois frais, estimer le volume
(volume= H*itr2), sécher à l'étuve et mesurer
la masse sèche.
Figure 19. Mesures à effectuer pour le
calcul du volume d'un disque pour la densimétrie.
· Estimer la masse du tronc en utilisant la
densité du bois (Masse= Volume * Densité) et
ajouter les autres composantes (masse des branches, feuilles, tiges) pour
obtenir la masse totale de l'arbre.
7. calculer l'équation allométrique par les
relations entre la biomasse de l'arbre et le DBH seulement ou en le combinat
à la hauteur.
En somme l'approche allométrique est en
perpétuelle raffinement, mais le fondement statistique est le
même ; partir des mesures de l'arbre pour en déduire sa masse. Ce
quivarie le plus souvent c'est la méthode
d'échantillonnage permettant de choisir les
individus à inclure dans le modèle en tenant
compte de la distribution spatiale, de la taille des sujets et des
espèces.
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