II-3- RUPTURE PLANE [12]:
II-3-1-Pente semi-infinie terrain sec :
Soit un élément de volume de sol ABCD de hauteur H
et de largeur b qui glisse sur sa base CD.
Figure II-1: Notations pour le calcul de la
stabilité d'une pente.
Les diagrammes triangulaires le long d'AD et le long de BC sont
égaux et opposés. On considère que la réaction R du
terrain est égale au poids W de l'élément ABCD. Cette
réaction se décompose en une composante normale à la face
DC notée N et une composante parallèle à la face DC
notée T.
N = WX cos â = ãX bX HX cos
â. T = WX sin â = ãX bX HX
sinâ.
On déduit les contraintes moyennes le long de CD :
ó =N / (b / cos â) = ãX HX
cos2 â
ô= T/(b / cos â) = ãX HX sinâX
cos â.
En retenant comme critère de rupture par glissement la loi
de coulomb :
ô = ó tg ö + C il vient:
ãX HX sinâX cos â= ãX HX
cos2 âX (tg ö + C).
D'ou l'on tire l'expression suivante :
Si â <ö.
L'application de l'équation donne pour H <0 donc
aucune
ligne de glissement ne peut se produire et la pente est stable
d'où :
Si â = ö
L'expression donne pour H une valeur théoriquement infinie
et la pente est en état d'équilibre limite donc
Fs = 1.
Si â >ö
Le talus est instable et l'équation de H permet
d'apprécier la profondeur maximum prise par la ligne de glissement.
II-3-2-Pente semi-infinie avec écoulement :
Soit une pente semi-infinie qui est le lieu d'un
écoulement parallèle à la pente à la profondeur z
:
Figure II-2 : Notations pour le calcul de la
stabilité d'une pente avec écoulement.
Les diagrammes de poussée des terres le long de AD et
le long de BC sont considères égaux et opposés. On en
contrainte moyenne le long de DC pour calculer l'équilibre. On
déduit les contraintes effectives moyennes appliquées le long de
CD :
Fs
Tmax
T
=l
|
=
|
((Yh × z) + (Ysat -- Yw)(H -- z)) cos2 # ×
tan p' + C'
|
((Yh × z) + Ysat × (H -- z)) sin # × cos #
|
ômax : résistance au cisaillement
du sol ;
ô: contraintes de cisaillement
s'exerçant le long de la surface. II-4- RUPTURE CIRCULAIRE
:
II -4-1- METHODE D'EQUILIBRE LIMITE :
L'étude de la stabilité des pentes est d'une
importance primordiale dans le dessin des excavations, des digues, des
barrages, des autoroutes, etc. En général, la méthode
universellement utilisée est celle de l'équilibre limite .On
considère l'aptitude au glissement d'un certain volume de sol au
voisinage de la pente.
II -4- 1-1- Principe :
Pour illustré le principe on va étudier
l'équilibre d'un bloc sur une pente avec un angle quelconque, on
considère uniquement l'action de la force dus au poids propre de la
masse qui conduit le bloc a ce déplacer. On dit que le bloc est en
équilibre si la somme des forces internes égale à 0.
La composante du W qui rend ou bien qui met le bloc en mouvement
est : Wsin á La composante du W entre la base du bloc
et la surface de glissement est : Wcosá
La contrainte appliquée normale à la surface de
contact est : ó = (F)/ A. telle que F = W cos á ó = (W cos
á)/ A.
A : la surface de contacte.
Figure II-3 : Schéma
représentatif des forces appliqué sur un bloc.
La contrainte tangentielle (cisaillement) est définie par
le critère de rupture de Coulomb : ô = c + ó tg
ö
ô = c + ((W cos á)/ A) tg
ö.
La force de cisaillement (R = ô.A) qui
résiste au glissement. L'égalité avec le critère
donne : R = cA+ (W cos á) tg ö.
L'équilibre de la masse est satisfait lorsque la force qui
cause le mouvement est en égalité avec la force opposée
qui stabilise la masse, donc :
R = W sin á => W sin á = cA+ (W cos
á) tg ö
Si :
C = 0 => W sin á = (W cos á) tg ö.
Et si á = ö =>W sin á = W sin á (le bloc
est en équilibre)
II -4-1- 2- Hypothèses classiques de la
méthode de l'équiibre limite [13] : La
méthode est basée sur les hypothèses suivantes :
- Le problème est supposé bi-dimensionnel.
- Il existe une ligne de glissement.
- Le coefficient de sécurité F traduit
l'écart entre l'état d'équilibre existant et l'état
d'équilibre limite :
- Le sol est considère comme ayant un comportement rigide
plastique avec le critère de Coulomb ô = C + ó tg
ö. La rupture, si elle a lieu, se produit en tout point d'une
ligne de glissement continue en même temps (pas de rupture progressive)
.
- Le coefficient de sécurité F traduit
l'écart entre l'état d'équilibre existant et l'état
d'équilibre limite :
Fs= ôlim /ô = (C
+ ó tg ö) / (C + ó tg öc)
A Fs peuvent être associés deux
autres coefficients de sécurités :
> L'un relatif à la cohésion :
Fc = C /Cc
> L'autre à l'angle de frottement :
Fö = tg ö / tg öc.
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