4.2 La portée de l'étude
Cette étude nous amène à comprendre
et à situer les intérêts à trois niveaux :
- un intérêt personnel et individuel
- un intérêt pour le FPPN
- un intérêt pour la Police Nationale
4.2.1 L'intérêt personnel et individuel
Cette étude nous a permis d'avoir une connaissance
générale sur les assurances en définissant les
différents termes usuels nécessaires et utiles pour le
fonctionnement de toutes les entreprises d'assurance. Elle nous a permis de
faire la part entre les mutuelles et les assurances privées.
C'est le lieu de reconnaître l'apport de cette
étude par rapport au fonctionnement et à l'organisation des
structures telles que la CNPS et la Caisse Générale de retraite
des Agents de l'Etat (CGRAE).
En plus, elle nous permet de connaître de manière
approfondie, le Fonds de Prévoyance de la Police Nationale qui est la
propriété de tous les policiers. Elle nous a permis de prendre
connaissance des textes de bases du FPPN, d'en savoir son organisation, son
fonctionnement et surtout ses difficultés.
Elle nous a amené à approcher les
différents services auprès desquels l'enquête a
été effectuée, et voir également la réaction
sur le terrain des policiers. Ils se plaignent de ne pas être
suffisamment informés mais lorsqu'on leur donne la possibilité de
s'expliquer, ils rechignent à le faire.
4.2.2 Une portée pour le FPPN
Au niveau du FPPN, nous allons déterminer la
portée selon la couverture médicale, les allocations et le plan
épargne plus.
a- La couverture médicale
Les répondants dans leur majorité ont
décrié l'accueil qui leur est réservé au niveau de
la structure chargée de la couverture médicale.
Pour remédier à cela il faut analyser les
différents points d'accueil.
Concernant la direction des prestations médicales du
FPPN, il faudrait étoffer les ressources humaines en augmentant le
nombre de médecins commissaires qui ont la charge de la
délivrance des bons de prise en charge médicale. Ceci dans le but
d'organiser les astreintes. En plus, il faut un secrétariat
spécial pour les prestations médicales qui se chargera de
recevoir toutes les sollicitations des adhérents et tenir
également la main courante.
En ce qui concerne les médecins conseils du FPPN, il
faut donner la possibilité à tous les médecins
commissaires ou à tous les médecins exerçant dans le
système sanitaire de la police, de pouvoir délivrer les bons de
prise en charge. Ils auraient aussi l'autorisation de faire des orientations
avec bien sûr la coordination de la direction des prestations
médicales du FPPN. A défaut, il faudrait recruter d'autres
médecins conseils.
C'est le lieu de saluer l'hôpital de la police nationale
qui rentre dans le domaine de la couverture médicale. Les policiers se
plaignent de la mauvaise réception qui leur est réservée
et ne conçoivent pas que, dans leur propre structure, ils puissent
dégager de l'argent pour payer certaines prestations. Aussi
préconisent-ils la gratuité surtout que tous les services ne sont
pas représentés.
Ainsi, si le FPPN veut qu'il y ait un ticket modérateur
au niveau de l'hôpital, il faudrait qu'il mette en place une politique
d'information, d'éducation et de communication avec tous les moyens de
sensibilisation de tous les policiers.
Néanmoins, en ce qui concerne l'existant à
l'hôpital, il faut éviter les ruptures en médicaments au
niveau de la pharmacie, renforcer la capacité du laboratoire en
réactifs et en équipement d'appareils afin de permettre une
accessibilité à tous les examens.
Cependant, la couverture médicale au sein de notre
hôpital ne pourra être accentuée que si et seulement si, une
organisation administrative est mise en place avec des hommes compétents
à des postes bien définis.
L'insatisfaction des policiers se situe également au
niveau des structures publiques sanitaires avec lesquelles le FPPN est en
partenariat. Elles refusent des médicaments aux adhérents en
urgence, ce qui amène ces derniers à payer de leur propre poche
les frais de la pharmacie alors qu'une avance sur consommation des
médicaments est déposée dans chaque structure publique. A
l'analyse, il faut organiser des rencontres de travail avec les
différents responsables de ces structures pour redéfinir le
problème des urgences.
Le problème posé par la couverture
médicale intéresse les agents de l'intérieur du pays. Nous
pouvons déduire deux difficultés qui rendent inefficace l'action
du FPPN à l'intérieur : c'est le manque de
représentants du FPPN et des structures conventionnées.
Les seuls représentants officiels du FPPN sont les
différents délégués qui malheureusement ne sont pas
présents sur tout le territoire national. Cette situation de
représentation est aussi occasionnée par les mutations et
affectations incontrôlées et intempestives des fonctionnaires de
police sans tenir compte de leur spécialité et de leur
qualification.
Devant ces difficultés, la direction du FPPN aura
l'obligation d'organiser l'installation des différents
délégués dans chaque ville où l'on trouvera les
policiers et une fois cela fait, elle doit être en contact permanent avec
la direction du personnel de la police nationale pour éviter le
déplacement de ces derniers.
En ce qui concerne les structures, il faut prévoir la
détermination des centres de santé ayant les capacités
d'accueil respectant les normes nationales afin de les conventionner.
b- Les allocations
Les policiers ne sont pas satisfaits du remboursement des
allocations compte tenu de la lourdeur et de la lenteur administratives.
Pour la lourdeur, ils préconisent de réduire les
preuves administratives à fournir avant de pouvoir déposer les
dossiers.
Pour la lenteur, ils trouvent que même si les dossiers
sont complets, il est encore difficile de rentrer en possession de l'allocation
et pourtant, cela est fait pour assister la famille des membres qui sont
endeuillés.
Ici également, le personnel est insuffisant.
A l'examen de ce qui précède, il faut augmenter
le personnel s'occupant des allocations et lorsque les dossiers sont
prêts, permettre aux différents bénéficiaires
d'avoir leur argent dans un délai raisonnable de deux semaines
après la déclaration de décès.
c- Le plan épargne plus
L'accueil est également décrié par les
enquêtés. Les policiers se plaignent de la manière dont on
les aborde lorsqu'ils sollicitent le service chargé de la mobilisation
de l'épargne. Après l'accueil, il y a le problème de
gestion des différents prêts qui fait l'oeuvre d'une
discrimination et que l'on ne prête qu'aux amis, tout ceci parce que l'on
n'est pas satisfait à temps.
Ce faisant, l'on assiste à des résiliations et
au manque de motivation des policiers qui refusent d'adhérer à ce
produit ; les investigations font état de 4010 cotisants au niveau
du PEP sur un total de 14.252 policiers, ce qui donne un taux de 28,13%. A
croire que depuis la création de ce produit, sa gestion a
été faite sans se fixer des objectifs.
Pour ainsi dire, il faut une fois encore prévoir le
renforcement du personnel voire la réorganisation et la redynamisation
au niveau de ce produit. Cela passe par une meilleure qualité de
réception et la recherche de partenaires financiers afin de faciliter
l'octroi des prêts.
Il faudrait veiller à la mise en place d'un service
commercial pour mieux faire connaître le produit auprès des
policiers afin de les amener à y adhérer avec un objectif
d'adhésion à 50% jusqu'à fin décembre 2006 et 80%
en fin 2007.
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