2.5. Les indices de diversité et de
similarité
Nous avons calculé l'indice de diversité de
Shannon pour évaluer la diversité biologique dans les parcelles
étudiées. La valeur de l'indice de Shannon calculée sur
nos parcelles montre une grande diversité biologique sur chacun des deux
sites. En effet, l'indice de Shannon est de 4,44 en parcelle exploitée
contre 4,45 en parcelle non exploitée.
L'indice de diversité de Simpson a été
calculé pour chacune des parcelles. Il est de 0,13 en forêt
mâture contre 0, 22 en parcelle exploitée. Ces deux indices
administrent la preuve de ce que l'exploitation sélective du bois n'a
pas affecté la diversité biologique de la parcelle
exploitée.
De nombreux autres indices de mesure de la similarité
des deux peuplements existent. C'est par exemple le cas de l'indice de Sorensen
qui mesure le recouvrement des espèces (échantillons) de deux
relevés. Appliqué à nos relevés sur les deux
parcelles, K= 73%, ce qui indique une très grande similitude entre les
peuplements des deux parcelles étudiées. Cette similitude est
corroborée par le calcul du coefficient de communauté floristique
(C) qui présente le pourcentage d'espèces que les deux parcelles
partagent.
Le coefficient de communauté floristique pour
nos deux parcelles est de 72,56%, ce quiconfirme donc la forte
ressemblance entre les parcelles exploitée et non exploitée sur
le
plan floristique. L'exploitation sélective du
bois dans la forêt du site n'a pas entrainé un bouleversement de
la biodiversité, encore moins une réduction de
celle-ci.
Conclusion
D'après le critère d'abondance-dominance, nous
constatons que pour les deux parcelles, la suprématie d'une
espèce particulière n'est pas nette. Cela confirme une faible
perturbation de la forêt au plan de la biodiversité floristique
globale. La forêt exploitée reste très riche en
biodiversité des familles, des genres et des espèces. Cela semble
attester du fait que l'exploitation a été effectivement
sélective et que les règles d'exploitation visant à
préserver la flore ont été appliquées, tout au
moins dans le sens de la diversité biologique. Cela semble signifier que
l'exploitation industrielle du bois qu'a connue le site n'a
entraîné aucune perte en biodiversité aux plans qualitatif
et quantitatif. Est-ce qu'il en est de même de la structure et de la
physionomie du peuplement forestier ? Une réponse claire à cette
question sera donnée par l'analyse de la structure des deux peuplements.
De la sorte, on percevra les changements en terme de densité des
individus et de volume en bois.
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