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Dynamique forestière post-exploitation industrielle: Cas de la forêt dense semi- décidue de Mbalmayo au sud Cameroun

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par Déric KEMADJOU MBAKEMI
Université de Yaoundé I - Master II géographie 2011
  

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1.3. Une végétation caractérisée par la forêt dense humide semi décidue

Le climat équatorial de type guinéen qui règne sur la région est favorable à l'établissement de la forêt. L'humidité permanente au cours de l'année entretient la forêt dense. Cette forêt marque la transition entre la forêt sempervirente méridionale et les savanes péri-forestières septentrionales du territoire camerounais. Au sein de cette forêt, l'empreinte des actions anthropiques est très visible et apparaît nettement dans le modelage des paysages. Le milieu est désormais caractérisé par un couvert végétal en mosaïque comme c'est le cas du site de Faekelé II : la forêt dense

humide semi-décidue dite « primaire », la forêt secondaire post-culturale, la forêt marécageuse, les prairies inondables, les champs et les plantations.

1.3.1. La forêt dense humide semi-décidue

Le grand bloc forestier qui occupe le sud du territoire camerounais se décompose en deux principaux types : la forêt dense humide sempervirente dans l'extrême-sud (d'Ebolowa à Yokadouma) et la région côtière (de Campo jusqu'au bassin de la Cross River et la forêt dense semi-décidue qui borde la première en progressant vers le Nord entre 3° et 5° (figure 1). Si la forêt dense toujours verte se met en place à la faveur d'un climat très humide (précipitations moyennes annuelles comprises entre 2000 et 4000 mm et réparties sur 9 à 11 mois), la forêt dense semi-caducifoliée quant à elle se développe sous un climat un peu moins humide (1400 à 1600 mm/an réparties sur 9 mois en moyenne). Au plan physionomique, cette forêt ne diffère pas significativement de la forêt dense sempervirente, sinon qu'environ 10 % des arbres (essentiellement les émergents) perdent entièrement leurs feuilles au cours de la saison sèche. En revanche, dans la forêt toujours verte, les arbres perdent leurs feuilles individuellement et à des moments imprécis. Mais en gros, la structure des deux forêts est tout à fait la même et la valeur en bois est comparable, même s'il faut préciser que les deux types sont dominés par des boisements appartenant à des familles et des espèces différentes.

Le trait floristique caractéristique de la forêt dense semi-décidue est la forte présence des Sterculiaceae qui englobent un nombre considérable d'espèces appartenant au genre Cola (Cola altissima, C. lateritia, C. lepidota, C. gigantea) ou d'autres espèces comme Nesogordonia papaverifera, Triplochiton scleroxylon, mais aussi des Ulmaceae qui regroupent surtout les espèces du genre Celtis (C. tessmannii, C. soyauxii, C. adolfi-friderici, C. zenkeri) (Letouzey, 1968).

Dans les bas-fonds mal drainés, le faciès de cette forêt change et se caractérise par des espèces comme Uapaca guineensis et Uapaca togoensis. On la retrouve en position de liseré bordant les principaux affluents du Nyong. Dans ces peuplements, le sol est constamment inondé en saison de pluies. Certaines espèces comme Alchornea cordifolia, Anthonotha macrophylla, Gilbertiodendron dewevrei, Drypetes sp., Leea guineensis, Macaranga sp sont également fréquentes dans ces milieux. Il faut également signaler que, lorsque la topographie est plane et

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que les eaux d'écoulement stagnent durant plus de la moitié de l'année, des tapis herbacés monospéficiques à Echinocloa stagina et Hyparrhenia sp se substituent aux arbres (figure 9). C'est le cas dans certains secteurs de la plaine d'inondation du Nyong en particulier. Toujours dans des conditions de mauvais drainage des sols, les principaux affluents du Nyong comportent dans leur lit majeur des peuplements monospécifiques à Raphia monbutorum et Raphia hookeri.

Cette forêt dense semi-décidue a longtemps subi des dégradations variables selon les localités. Les dégradations sont cependant plus sensibles en bordure des regroupements humains et des pistes du fait de l'introduction du cacaoyer, de l'agriculture itinérante sur brûlis et de l'exploitation forestière légale et illégale (figure 8).

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