Il ressort des développements qui
précèdent, les constatations suivantes :
La première nous a permet de
bien assimiler le concept de la banque, et pour mieux appréhender cette
dernière, nous avons jugé nécessaire d'évoquer ce
que a engendré la faillite de la première banque
américaine comme effets pervers sur l'économie des Etats-Unis en
général et sur son secteur bancaire en particulier. A cet effet,
les banques ont été toujours considérées comme
l'essence qui fait tourner les machines d'une économie.
La deuxième nous a
délimité le contour conceptuel de la gestion du portefeuille qui
repose essentiellement sur les concepts suivants : la diversification,
l'optimisation et la gestion du risque présent et potentiel.
La troisième nous a
confié une vision globale sur le service portefeuille d'une banque
à travers son rôle, son organisation et les différentes
fonctions qui le composent ainsi que les modalités et techniques de
paiement utilisées dans les banques algériennes.
La quatrième : A
côté de l'inadaptation du cadre juridique, le système
bancaire algérien est dominé par les banques publiques dont la
gestion n'est pas guidée par une logique d'efficacité et
d'efficience. La mauvaise gestion des ressources collectées par le
système bancaire trouve son origine dans le problème
d'altération des incitations liée à la
propriété et à la gestion publiques des banques. En effet,
dans les banques publiques, les employés et les dirigeants n'agissent
pas en fonction des besoins des clients, mais en fonction des injonctions des
bureaucrates et des politiques.
Dès lors, la propriété publique favorise
plus la mauvaise gouvernance car elle offre un terreau fertile à
l'ingérence du politique dans l'économique.
Ainsi, retrouver le chemin de l'efficacité,
c'est-à-dire la transformation de l'épargne collectée en
crédits finançant des investissements créateurs de valeur
ajoutée, passe par l'ouverture à la fois des banques publiques au
capital privé, et du marché à la concurrence.
L'entrée de partenaires privés dans le capital des banques
permet, d'une part, d'opérer une séparation entre la fonction de
Directeur Général de celle de président du conseil
d'administration dans le but de renforcer le contrôle interne des
banques, et d'autre part, de rationaliser la gestion en favorisant
l'émergence d'administrateurs professionnels, nommés à ce
poste en fonction de leurs compétences, et non plus selon des
considérations politiques.
Quant à l'ouverture du marché à tous les
acteurs locaux et étrangers, elle implique l'abandon des comportements
de rente et l'adoption de comportements productifs et performants. En effet, la
concurrence facilite, à travers la multiplication des offreurs,
l'élimination des situations de rente car la conquête et/ou le
maintien de sa part de marché passe désormais par la
diversification de l'offre
et par la réduction des coûts. Cela profitera
à la fois aux banques et aux clients dans la mesure
oüelle permettrait aux premiers de fructifier mieux les
ressources collectées et aux seconds d'accéder
plus facilement aux financements. A cet égard, nous
pouvons citer le cas du Maroc dont le système bancaire a fait l'objet
d'une série de réformes allant dans le sens de l'ouverture
(levée de l'encadrement du crédit, abandon progressif de
l'administration des taux d'intérêts, ouverture progressive
à la concurrence, etc.). Cette ouverture a permis l'amélioration
de l'accès des ménages et des entreprises à une offre de
crédits diversifiée et de plus en plus compétitive.
Bref, la consolidation de l'ouverture du système
bancaire sur l'extérieur, constitue pour l'Algérie une
opportunité pour faire du crédit un levier de croissance en
permettant aux acteurs économiques de bénéficier d'un
financement diversifié et à moindre coût.