CHAPITRE IV :
LA GESTION DU
SERVICE
PORTEFEUILLE
DANS LES BANQUES
ALGÉRIENNES.
Chapitre IV : La gestion du service portefeuille
dans les banques algériennes.
Durant la période coloniale, le système
bancaire algérien était dépendant du système
bancaire français. En effet, la banque d'Algérie,
créée en 1851, était directement reliée à la
banque de France. Le système bancaire algérien indépendant
est né le 31 décembre 1962 avec la création de la Banque
Centrale d'Algérie (BCA) en tant qu'institut d'émission. Le dinar
algérien a été émis le 10 avril 1964.
Depuis, plusieurs banques ont vu le jour. Les banques qui
composent aujourd'hui le paysage bancaire algérien sont, en plus de la
banque d'Algérie, les institutions financières (banques publiques
et privées) et les institutions non financières comme la BAD, la
CNEP et les compagnies d'assurance.
Notre présent chapitre va se baser sur deux parties.
La première va nous permettre de voir l'image et les mutations du
système bancaire algérien depuis l'indépendance
jusqu'à nos jours et, la deuxième sera un cas pratique parlant
sur la gestion du service portefeuille au niveau de la BEA Bejaia/ agence
041.
Partie 01 : Le système bancaire
algérien :
Section 01 :
Généralités sur le système
bancaire algérien.
1.1 Qu'est ce qu'un système bancaire ?
Encore, on peut définir le système bancaire
comme étant, un ensemble des établissements de crédit d'un
pays ; les systèmes bancaires sont en général
chapeautés par une banque dite banque centrale, qui joue le
rôle de préteur en dernier ressort. Dans la plupart des pays, un
système bancaire comprend une banque centrale et l'ensemble des
établissements de crédit et institutions financières.
30
1.2 Les différentes composantes du système
bancaire algérien :
L'étude de l'évolution historique de la
formation du système bancaire algérien nous a permis de
décrire la configuration de ce système et les
réaménagements projetés ou en cours de
matérialisation.
Il découle de cette étude que les
intermédiaires financiers, en Algérie, sont constitués de
trois catégories d'institutions :
> Le Trésor Public ;
> Les institutions financières bancaires ;
> Et les institutions financières non bancaires.
30 BITOUT Khodir, BERRAKI Azzedine
et BOUGHELENE Saida, « La réforme du système
bancaire algérien », Promotion 2004/2005.
1.2.1 Le Trésor public : 31
Le Trésor public se trouve, en Algérie, dans
une position particulière ; il n'est plus, comme autrefois, simplement
chargé du mouvement des fonds qui permettait l'adaptation dans le temps
et dans l'espace des recettes aux dépenses de l'Etat. Il a
également pour fonction la tutelle des activités
financières et la coordination des interventions économiques au
moyen de prêts, de garanties et de participations.
Le Trésor public accordait, en Algérie des
prêts d'équipement à long terme remboursables aux
entreprises publiques dans le cadre des investissements planifiés ; des
subventions non remboursables à certaines entreprises publiques ; des
garanties qui lui font supporter totalement ou partiellement le risque de non
remboursement des prêts. Il jouait également, par ailleurs, le
rôle de banque d'affaire dans la mesure
où il détenait tout ou partie, du capital de nombreuses
entreprises et sociétés d'économie mixte.
Du point de vue des ressources, le Trésor public
dispose, en dehors des rentrées d'impôts et de la marge disponible
sur le plafond des avances de la banque centrale d'Algérie, d'un
portefeuille d'obligations cautionnées susceptible d'être
réescomptées au près de l'institut d'émission.
Il a, par ailleurs, la possibilité de mobiliser des
crédits extérieurs d'investissements planifiés du secteur
public d'émettre des bons à échéance variable en
vue de mobiliser les ressources d'épargne détenues par les
entreprises nationales, les organismes sociaux et les biens de l'Etat sous
forme de d'amortissement ou de réserves.
La mobilisation de ces ressources s'est effectuée,
à partie de 1971, sous forme de bons d'équipement en compte
courant pour le mobilisation de l'épargne détenue par les
entreprises publiques, les caisses de retraites, les caisses d'assurances et la
caisse nationale d'épargne et de prévoyance.
En ce qui concerne la collecte de l'épargne des
particuliers, a été entamée également, à
partir de la même date, sous forme de bons d'équipement sur
formule.
Le Trésor public fait appel aussi aux banques
primaires pour des besoins de trésorerie momentanée à
l'aide de souscription de bons de trésor à hauteur de 5% des
dépôts. Cette souscription obligatoire a été
supprimée en 1991.
Enfin, le Trésor public, bénéficie, en
trésorerie, de solde des comptes de ces correspondants :
établissements et entreprises publiques, dépôts des
particuliers et surtout à avoir des chèques postaux.
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