1.2- Résultats d'exploitation et stratégies
paysannes
1.2.1- Activités agricoles
L'analyse de variance montre qu'il n'y a pas de
différences entre les rendements d'arachide par type. Les rendements par
type du mil, du maïs et du sorgho présentent des différences
non significatives. (Confère annexe pour l'ANOVA)
Comme le montre le tableau ci-après, les volumes des
productions sont, en moyenne (sur 5 campagnes), plus importantes pour les
exploitations des types C et D. Ceci s'explique par les superficies en leur
faveur (différence significative).
Tableau 8 : Productions agricoles moyenne par culture et
par type d'exploitation
Types exploitation
|
Type A
|
Type B
|
Type C
|
Type D
|
Moyenne25
|
Production Arachide (kg)
|
825
|
1500
|
3214
|
5038
|
2633
|
Production Mil (kg)
|
825
|
762
|
1400
|
1466
|
1120
|
Production Maïs (kg)
|
400
|
266
|
750
|
1150
|
708
|
Production Sorgho (Kg)
|
300
|
néant
|
383
|
625
|
494
|
Production Riz (kg)
|
néant
|
néant
|
néant
|
386
|
386
|
Source : mes enquêtes, 2010
82
Mémoire Master Amadiane DIALLO
Les revenus agricoles sont surtout tirés par l'arachide
qui est la principale culture de rente. La commercialisation de l'arachide est
organisée, en partie, par l'état à travers des
opérateurs privés agrées et la caisse nationale de
crédit agricole comme institution financière. Avant le
début de chaque campagne de commercialisation de l'arachide,
l'état et le Comité National Interprofessionnel de l'Arachide
(CNIA) se concertent pour déterminer le prix au producteur qui devient
de ce fait le prix directeur. Ils se réfèrent aux cours mondiaux
de l'arachide auxquels l'état applique, au besoin, une subvention pour
maintenir le prix à son niveau antérieur au moins et
éviter ainsi la vérité des prix défavorables aux
producteurs, principaux « clients électeurs ».
En outre, une commercialisation informelle s'organise au
niveau des marchés hebdomadaires de proximité (Louma en langue
locale). Les prix à ce niveau dépendent du prix directeur
annoncé par l'état, de l'offre et de l'entente entre les
acheteurs sur place. Néanmoins, beaucoup de paysans
préfèrent y écouler leurs productions d'arachide car,
contrairement au circuit officiel, les acheteurs paient au comptant sans faire
un criblage préalable des graines.
Dans la zone d'étude, les trois grands marchés
hebdomadaires qui se tiennent à des jours différents de la
semaine sont des lieux d'échange très stratégiques pour
les exploitations agricoles familiales. Elles y écoulent leurs
productions animales et végétales et se procurent des
denrées de première nécessité, d'intrants et de
matériels agricoles.
Les productions de céréales font aussi l'objet
d'échange dans ces marchés hebdomadaires malgré leur
fonction première d'assurer la sécurité alimentaire. En
effet, le mil, le sorgho et le maïs jouent de plus en plus le rôle
de cultures de rente à l'image de l'arachide. Cette transition des
cultures de subsistance vers la rente s'explique par un changement des
habitudes alimentaires en milieu rural où la population a tendance
à consommer davantage du riz. Certains vont même jusqu'à
vendre une partie de leurs productions de céréales pour acheter
du riz bien que son prix soit plus élevé.
La vente des petits ruminants (moutons, chèvres) et de
la volaille reste aussi une stratégie très déployée
par les exploitations pour faire face aux périodes de soudures notamment
aux mois d'aoüt et de septembre.
A côté de ces grandes cultures, les exploitations
agricoles familiales enquêtées disposent des plantations de
mangues et d'anacardiers qui leur rapportent des ressources
supplémentaires non négligeables. La
commercialisation est facilitée par les revendeurs qui viennent parfois
acheter la production « bord champ ».
Le tableau ci-après donne les niveaux moyens de production
(sur 5 campagnes) de ces plantations par type d'exploitation.
Tableau 9 : productions arboricoles moyennes par type
d'exploitation
Types
|
Production Anacardier (kg)
|
Production Mangue (kg)
|
Type A
|
394
|
875
|
Type B
|
815
|
1281
|
Type C
|
800
|
3000
|
Type D
|
1977
|
2333
|
Moyenne25 EAF
|
1022
|
1950
|
Source : mes enquêtes, 2010
Sur la base des informations relatives aux prix de cession des
différentes productions et des dépenses effectuées,
fournies par les agriculteurs eux-mêmes, une estimation des revenus
moyens des productions végétales par type d'exploitation agricole
familiale a été réalisée.
Tableau 10 : Revenu annuel productions
végétales (MFCFA
GroupeTypo
|
Moyenne
|
N
|
Ecart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
A
|
305,2500
|
4
|
180,37253
|
78,00
|
510,00
|
B
|
507,8750
|
8
|
250,05796
|
55,00
|
845,00
|
C
dimension1
|
931,8571
|
7
|
483,42956
|
510,00
|
1800,00
|
D
|
1345,6667
|
6
|
817,96911
|
485,00
|
2435,00
|
Total
|
795,2400
|
25
|
607,32866
|
55,00
|
2435,00
|
Source : mes enquêtes via SPSS, 2010
Tableau 11 : ANOVA Productions végétales
intergroupes
|
|
|
Somme des carrés
|
df
|
Moyenne des carrés
|
F
|
Signification
|
Revenu productions végétales *
Groupe
|
Inter- groupes
Intra-classe Total
|
Combiné
|
3569456,745
5282897,815 8852354,560
|
3
21
24
|
1189818,915
251566,563
|
4,730
|
,011
|
84
Source : mes enquêtes via SPSS, 2010
Mémoire Master Amadiane DIALLO
L'analyse de variance décèle des
différences significatives entre les groupes (F = 4,730>1 et sig =
0,011< á =0,05). Les exploitations de type C et D dégagent
plus de revenus que celles des groupes A et B. Les recettes de la vente des
productions issues des plantations de mangues et d'anacardiers ajoutées
à celles de l'arachide semblent favoriser cette
supériorité.
|