Chapitre II : Les
dispositifs d'appui et de promotion de la PME au
Maroc
Introduction
La politique de promotion de la PME au Maroc vise
à la fois le développement et la modernisation des PME en
exercice, le soutien à la création de nouvelles entreprises et le
renforcement de leur capacité de production et de
compétitivité. Ainsi dans ce cadre référentiel on
va présenter dans un premier temps les dispositifs d'aide à la
création des entreprises pour en suite traiter les politiques de soutien
et de développement des entreprises en générale et de la
PME en particulier.
Section 1 : Les
Dispositifs d'appui à la création de la PME
Au Maroc, la promotion de l'entreprise comme instrument
de développement économique et de création d'emploi, ne
s'appuie pas uniquement sur ses propres atouts que représente une
position géographique privilégiée, une stabilité
politique, un potentiel économique diversifié, et des ressources
humaines qualifiées à bon marché, mais aussi sur une
panoplie de réformes, d'actions et de mesures incitatives.
Certes de l'encouragement à la création de la
PME ne date pas d'aujourd'hui, mais remonte au plan du développement
d'orientation itinéraire 1988-1992 où l'Etat s'est fixé
trois axes prioritaires pour son action à savoir la promotion de la
PME, le développement des zones rurales et la formation de l'homme. A
cet effet, l'action s'est concrétisée par la promulgation de la
loi 36/87 instituant le crédit des jeunes promoteurs qui constitue de
part ses résultats, une expérience négative (M. EL
Jai1997). Cet état de faits a poussé le gouvernement à
réfléchir encore plus sur la politique promotionnelle de
proximité par la création de la jeune entreprise, les centres
régionaux d'investissement et la mise en place d'un nouveau programme
Moukawalati.
a. le crédit jeune
promoteurs
La loi de ces crédits jeune promoteurs a
visé essentiellement la résorption du chômage des jeunes
diplômés, l'éclosion d'une nouvelle
génération d'entrepreneurs et la facilitation des
procédures de financement. Ainsi les pouvoirs publics avaient
fixé comme objectif d'assurer une création annuelle moyenne de
2 000 à 3 000 projets.
Les bénéficiaires de ce crédit sont les
jeunes marocains âgées de 21 à 40 ans, titulaires d'un
diplôme d'enseignement supérieur ou professionnel ou justifiant
d'une expérience professionnelle. L'enveloppe financière de se
crédit couvre jusqu'à 90% du projet et payable de 7 ans
jusqu'à 12 ans avec un différé de 2 ans et les garanties
se limitent au seul projet lui-même avec une assurance vie.
Mais aujourd'hui ce dernier a été
remplacé par l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des
compétences(ANAPEC) et l'association Al Amana pour la promotion des
micro-entreprises sont sur le pied de guerre. Elles préparent leur
arsenal pour booster l'emploi des jeunes, dans le domaine associatif
notamment.
Hafid Kamal, directeur général de l'ANAPEC,
et Ahmed Ghazali, président de l'association Al Amana ont, en effet,
signé, vendredi 2 juin à Rabat, une convention de partenariat
visant à promouvoir le développement des ressources humaines
à travers l'accompagnement par l'ANAPEC de l'association Al Amana dans
son processus de recrutement. Ce partenariat souhaite en fait
« montrer qu'il existe des gisements d'emploi dans le secteur
associatif. Il s'agit de montrer également que c'est un secteur vital,
en développement, et qui recrute énormément »,
indique Hafid Kamal, DG de l'ANAPEC, dans une déclaration à ALM.
En termes de réalisations, cette convention table, pour l'année
2006, sur la création de 290 emplois, dont 90 ont d'ores et
déjà été attribués. Selon M. Kamal,
l'objectif est de créer une synergie entre les deux
réseaux : celui de l'Association Al Amana qui multiplie les
missions économiques pour la promotion des micro-entreprises en vue d'un
développement social au Maroc, et celui de l'ANAPEC qui renforce de plus
en plus ses missions en matière d'intermédiation sur le
marché de l'emploi. A travers ce nouveau partenariat, l'ANAPEC s'engage
ainsi à assister l'Association Al Amana dans la définition de ses
besoins en recrutement. Elle s'engage par ailleurs à mettre à la
disposition de l'Association les listes de chercheurs d'emploi
déjà inscrits à l'ANAPEC pour ses éventuels
recrutements. Par ailleurs, et dans la mesure du possible, l'ANAPEC mettra
à la disposition de l'Association les locaux et logistiques lors des
opérations de recrutement et de formation de ses agents. Le
côté équipement n'est pas en reste dans cette convention de
partenariat, puisque l'ANAPEC s'engage à équiper,
éventuellement, des espaces emploi créés au niveau de
quelques antennes de l'Association Al Amana par des bornes interactives.
L'ANAPEC fournira par ailleurs à l'Association la documentation
actualisée relative au marché du travail, les résultats
des études et des analyses sur le marché de l'emploi ainsi que
les guides pédagogiques disponibles. Pour sa part, l'association Al
Amana s'engage à communiquer à l'ANAPEC ses besoins annuels en
recrutement, à orienter les chercheurs d'emploi vers les agences de
l'ANAPEC et à aménager, dans la mesure du possible, des espaces
emploi au sein de certaines antennes de l'Association.
Les deux partenaires veilleront par ailleurs à
conjuguer leurs moyens et compétences notamment pour l'animation de
journées de sensibilisation à la création d'entreprise.
Il est à signaler que cette convention est valable
pour une durée de trois ans. Un bilan intermédiaire à la
fin de chaque exercice pourrait déboucher éventuellement sur la
révision des termes de la convention. Des comités mixtes de suivi
seront d'ailleurs institués au niveau national et régional afin
de suivre et d'évaluer les opérations réalisées en
commun.
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