1.4.2. Problèmes des aires protégées en
RDC
D'une manière générale, le réseau
d'aires protégées connait d'énormes problèmes
notamment (Kankolongo, 1999):
- Braconnage intense faisant peser des menaces d'extinction d'un
certain nombre d'espèces ;
- Petit braconnage de subsistance ;
- Déboisement important (essentiellement du fait des
techniques agricoles
traditionnelles et du prélèvement
incontrôlé du bois de chauffe ;
- Faible protection (activités agricoles, feux de brousse
et déboisement au
sein des parcs et réserves) ;
- Destruction massive de plusieurs habitats
protégés fragiles, proches des frontières ;
- Sensibilisation insuffisante des populations aux
problèmes
environnementaux ;
- Explosion démographique;
- Manque de planification et de contrôle de l'utilisation
des terres ; - Raisons culturelles tel que les droits de chasse ancestraux ;
- Conflits d'intérêt (convoitise des territoires)
;
- Faiblesse des moyens mis à la disposition des
responsables de contrôle des parcs et réserves ;
- Ordre de priorité relativement faible accordé
à la protection des milieux naturels dans le cadre des politiques de
développement.
Néanmoins, la stratégie mondiale de la conservation
définit clairement ces obstacles (UICN, PNUE, WWF, 1980) :
a) La croyance selon laquelle la conservation des ressources
vivantes est un secteur limité plutôt qu'un processus qui recouvre
tous les secteurs et quidevrait être pris en compte par tous
les secteurs ;
b) La non-intégration de la conservation au
développement ;
c) Un développement souvent rigide et inutilement
destructeur dû aux faiblesses de la planification environnementale,
à l'absence de l'aménagement du territoire et à l'accent
qui est indfiment mis sur des intérêts à court terme au
détriment d'intérêts plus vastes à long terme ;
d) La carence de la capacité de conserver due à
une législation inadéquate ou non appliquée, à une
mauvaise organisation (surtout dans le cas d'organismes de droit public dont
les mandats sont insuffisants et mal coordonnés), à un manque de
personnel ou au manque d'information de base sur les priorités, sur les
capacités de régénération des ressources vivantes
et sur les avantages et désavantages des diverses options de gestion
;
e) L'absence de soutien à la conservation par la suite
d'un manque de sensibilisation (sauf à des niveaux très
superficiels) en ce qui concerne les ressources vivantes ; cette
sensibilisation est importante à tous ceux qui utilisent ces ressources
ou qui ont un impact sur elles, y compris les gouvernements ;
f) L'absence d'un développement fondé sur la
conservation, là où il est plus nécessaire, en particulier
dans les régions rurales des pays en développement.
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