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EPIGRAPHE
« La forêt est une source de richesse, mais
l'augmentation de la population, si elle n'est pas contrôlée,
est un facteur de déséquilibre dans la nature » (Ehrich,
1970).
ii
DEDICACE
A vous mes parents TSOMIKINA Armand et
KALUMBU Kally,
A toi ma fiancée MAKADILA Caroline, A toute la
famille Léon KABAMBA, A vous mes amis et connaissances, Je
dédie ce travail. Richard ILUNGA
AVANT PROPOS
Il est impérieux en ce moment de penser à tous
ceux qui, d'une manière ou d'une autre, tant soit peu ont
contribué à la réussite de ce travail.
Nos remerciements s'adressent en premier lieu à Dieu
tout puissant lui qui, a permis que ce travail acquiert sa forme scientifique
idéale en nous assistant sans relâche au moment de joie que de
détresse.
Nous témoignons par la suite une sincère
reconnaissance au Professeur KADIATA BAKACH, directeur de ce travail, pour sa
disponibilité, ses conseils et remarques très pertinentes et
louables qui nous ont permis de rendre effective notre étude.
Nos sincères remerciements vont droit au Professeur
Damas KHASA, directeur du projet d'Appui à la Formation en Gestion des
Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo, FOGRN BC en sigle ainsi
qu'à la coopération technique allemande, GTZ en sigle plus
particulièrement à son programme biodiversité et
forêt pour leur soutien matériel et financier qu'ils cessent de
nous apporter pour solidifier notre formation. Nous remercions par la
même occasion, le professeur Albert LEMA, le CT Albert TSHINYAMA et Mme
MELIE MONNERAT pour leur diligence et leur patience face à nos exigences
parfois contradictoires.
Nous remercions vivement nos parents pour les souffrances
endurées pour notre scolarisation et notre éducation.
Nous remercions également le corps professoral de la
faculté des Sciences Agronomiques de l'Université de Kinshasa
qui, jour après jour militent pour notre excellence scientifique.
Nous ne pouvons pas tourner cette page sans penser à la
famille Léon KABAMBA pour l'affection et conseils réservés
à notre faveur.
Que le technicien LIDJO trouve ici sa gratitude pour sa
contribution à la collection des informations de ce travail à
Luki.
Nous n'oublions pas non plus tous les amis de promotion avec
qui nous avons partagé les moments de compréhension parfois
d'intolérance durant notre parcours. Que tous ceux dont les noms ne sont
pas énumérés ne se sentent pas oublier, nous leur sommes
à jamais reconnaissants.
1 INTRODUCTION
Les aires protégées sont une
nécessité pour la survie de l'humanité ; elles constituent
des réserves des gènes et assurent la protection à long
terme de la diversité biologique. Ces aires ne sont ni un luxe ni un
superflu. Si elles assurent des fonctions sur le plan de la science, de la
récréation, du délassement et de l'esthétique,
elles sont également, et surtout, un besoin pour le maintien de
l'équilibre biophysique (Maldague et al., 1997).
En effet, ces aires protégées doivent faire
l'objet d'une maintenance et d'une gestion rigoureuses afin de limiter les
divers fléaux pouvant affecter leur intégrité ou leur
biodiversité aussi longtemps qu'il est difficile de créer de
nouvelles aires protégées dans beaucoup de pays du monde et
surtout dans ceux en voie de développement où la situation semble
plus complexe. D'où, la protection des aires existantes est la solution
la plus prometteuse.
Malheureusement, la réserve de biosphère de
Luki, dernier refuge de la forêt du Mayombe, un écosystème
unique en République Démocratique du Congo partiellement
préservé 57 ans de conservation est, menacé de
disparition (Projet MAB Luki, 1991).
C'est pourquoi, l'UICN classe la réserve de
Biosphère de Luki parmi les aires protégées actuelles
d'intérêt majeur et parmi les sites critiques du domaine des
forêts denses (Boumenge, 1990).
Néanmoins, l'absence d'une politique cohérente
d'utilisation des terres et des ressources en dehors des aires
protégées est fondamentalement à la base des pressions que
subissent ces dernières.
A la longue, tous les efforts louables des gestionnaires en
matière de protection des aires protégées sont
annihilés, car nous sommes placés devant le dramatique paradoxe
où le besoin immédiat de survie de la population aura tendance
à l'emporter sur la sauvegarde de la biodiversité, base de la
survie de l'espèce humaine (Vangu, 1989).
Ces changements se présentent sous de nombreuses
facettes et se traduisent par la diminution de l'ozone, la destruction des
forêts, les dépôts acides et la concentration accrue des gaz
qui piègent la chaleur et qui pourraient entraîner un
réchauffement du climat du globe.
Les forêts du Mayombe en RDC en général
sont victimes de toutes ces dégradations depuis bien de temps et la
réserve de biosphère de Luki en particulier n'est pas
épargnée. Cette situation est essentiellement due à
l'explosion démographique qui associe à la fois l'agriculture
itinérante sur brûlis, la carbonisation, le braconnage,
l'exploitation forestière non durable (adaptée à la
machinerie lourde), etc. pour sa survie.
Certes, toutes ces pratiques font que la réserve de
biosphère de Luki ne puisse pas répondre aux normes de validation
retenues par l'UNESCO en lançant en 1970 (UNESCO-MAB, 1971), le
programme sur l'homme et la biosphère et pourtant il a mis l'accent
sur la nécessité d'appréhender les interrelations entre
les hommes et les autres éléments de la biosphère sous
l'angle de l'interdisciplinarité.
Toutefois, une telle dégradation du milieu est
triplement préjudiciable. D'abord, elle représente un gaspillage
de ressources et entraîne de profondes perturbations dans le
déroulement normal des fonctions environnementales des
écosystèmes forestiers. Ensuite, elle empêche les
forêts de satisfaire, comme elles le devraient, les besoins des
populations. Enfin, elle fait obstacle au maintien de la biodiversité et
au développement durable (Maldague et Mankoto, 1977).
La présente étude a comme objectif de proposer
une série de mesures s'avérant pratiques pour pouvoir sauvegarder
l'intégrité et la biodiversité de la réserve de
biosphère de Luki tant que sa dégradation reste un processus
continu et perceptible.
Pour ce faire, notre travail se subdivise en trois chapitres
en dehors de l'introduction et de la conclusion. Le premier aborde la revue de
la littérature, le deuxième expose la méthodologie du
travail tandis que le troisième présente les résultats et
la discussion.
3 Chapitre I : REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. La forêt
La définition du terme « forêt » est
complexe et sujette à controverses. Elle tient compte de la surface, de
la densité, de la hauteur des arbres et du taux de recouvrement du
sol.
Elle peut être définie comme un terrain recouvert
d'une formation végétale à base d'arbres ou d'arbustes
aptes à fournir des produits forestiers, abriter la faune sauvage et
exercer un effet direct ou indirect sur le sol, le climat ou le régime
des eaux (Code forestier, 2002).
La FAO (2007) définit la forêt comme étant
: « un biome basé sur les individus ligneux atteignant au moins
cinq mètres de hauteur à maturité et produisant au moins
1O% de couvert sur une superficie minimale de 0,5 ha ». La présence
de l'élément ligneux reste le point commun de toutes les
définitions de la forêt.
1.1.1. Importance et rôles des forêts
Les forêts telles qu'elles existent de par le monde,
sont indispensables à la vie sur terre. Leur importance repose sur les
nombreux rôles qu'elles jouent notamment (Kadiata, 2005 ; Kalonji,
2009).
- Elles structurent le paysage (fonction
écopaysagère) et produisent des matières premières
dont vivent près de 300 millions de personnes (Kalonji, 2009) ;
- Elles influencent le cycle de l'eau et participent à sa
gestion ;
- Elles influencent également la qualité de l'air
et le climat ;
- Elles assurent la protection contre certains risques naturels
(avalanches,
inondations, sécheresse, désertification et
éléments de résilience écologique...).
- Elles constituent un cadre de vie idéal et
sécurisant pour une très grande diversité de la faune,
d'où elles constituent ainsi la plus grande réserve de la
diversité biologique ;
- Elles sont un habitat idéal des populations en zone
intertropicale à cause de leurs avantages environnementaux et
économiques ;
- Elles sont des lieux de divertissement, d'agrément pour
les citadins (camping) ;
- Elles constituent un lieu d'initiation rituelle chez certains
peuples ;
- Elles sont des refuges privilégiés des
populations en temps d'insécurité ;
- Elles sont des lieux privilégiés pour la chasse,
la cueillette, la pêche, etc.
- Puits de carbone, par fixation du gaz carbonique dans la masse
ligneuse et
le sol, au moins pour les forêts tempérées
non soumises aux incendies et
pour les forêts tropicales en phase de croissance (Encarta,
2009).
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