1.2.1.3 Approche psychologique et médicale
:
Ce modèle a su gagner le langage du grand public. Il
gagne dans ce sens une dimension temporelle puisqu'il est surtout
associé à la persistance d'agressions quotidiennes. En revanche,
il a un caractère peu spécifique, puisque malgré la
variété des agressions, leurs conséquences gardent de
nombreux points communs : insomnie, agitation, perte de libido... Si nous
voulons voir les choses du bon côté, nous pouvons aussi parler de
réactivité, d'alerte. Henry, en 1977, cité par FORMACIER
M. et al (2001:51 et 53), avait démontré que « la
répercussion d'agressions physiques ou psychologiques sur le
système nerveux autonome et le système endocrinien dépend
de ses capacités de contrôle de la situation. Tout
comportement
susceptible de rectifier le déséquilibre
physiologique en désactivant le système
hypophysocorticosurrénalien, pouvait ~tre considéré comme
une stratégie d'ajustement »
Le stress dans cette approche est une réaction
réflexe, tant psychologique que physiologique, de l'organisme devant une
situation difficile qui demande une adaptation. Il présente trois
composantes :
· L'agent de stress, ou sa source ou encore le «
stresseur » : c'est l'événement qui
déclenche la situation de stress. Il peut titre d'ordre physique,
physiologique, mental, social ou émotionnel. Il peut titre mineur ou
important, positif ou négatif, exceptionnel ou constant, prévu ou
inattendu, ... Le manque de stimulation peut aussi créer du stress. Il
existe deux sortes de stresseurs : les évènements de vie ou
« stresseurs existentiels » et les petits tracas quotidiens.
· La réaction de stress : dès que
le message arrive au système nerveux central, les réactions
physiologiques sont immédiates et assurent que le corps puisse
réagir à la situation. Si ces mécanismes persistent, ils
vont alors donner lieu à des malaises physiques et psychologiques : les
symptômes de stress.
· L'attitude ou le comportement : l'intensité de
la réaction de stress dépend du message envoyé par le
cerveau aux glandes endocrines, et donc de la perception qu'à l'esprit
du stimulus en question (le fait de le voir comme plus ou moins dangereux,
exigeant ou contraignant....)
Le stress peut titre un stimulant ou conduire à
l'anxiété.
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