WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le vécu psychologique des patients récemment opérés. Cas des amputés d'un membre inférieur à  l'hôpital Kibungo au Rwanda

( Télécharger le fichier original )
par Bonaventure CISHAHAYO
Université d'agriculture,technologie et d'éducation de Kibungo - Mémoire présenté en vue de l'obtention du grade de licencié en psychologie clinique 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE ET RECOMANDATIONS

Notre question de départ était : « Quel est le vécu psychologique des patients récemment amputés de membre inférieur ? ». Dans un premier temps, nous avons parlé de l'amputation de membre inférieur puis différencié le stress de l'anxiété. Nous nous sommes alors rendu compte que le patient récemment amputé de membre inférieur pouvait aussi bien souffrir de l'un que de l'autre.

Puis nous nous sommes intéressé à la prise en charge depuis l'annonce de l'intervention jusqu'aux suites post opératoire. Cela nous a donné une appréciation globale du parcours. Nous avons également axé notre travail sur ce que pouvait vivre et ressentir une personne confrontée à cette épreuve afin de mieux cibler les différentes difficultés, le ressenti vécu et les besoins éprouvés.

Au fur et à mesure de notre travail de recherche, nous avons pu constater l'ampleur des conséquences psychologiques liées à l'amputation d'un membre inférieur. Lorsque le patient prend conscience de toutes les modifications physiques apportées par l'opération, il est totalement bouleversé et perdu : stress face aux divers évènements, anxiété quant à l'avenir, altération de l'image corporelle, souffrances psychologiques...

A partir de notre réflexion personnelle et de notre travail fourni sur l'étude des concepts et de tout ce qui est en rapport avec les personnes amputées d'un membre inférieur, nous avons pu alors séparer deux directions pour notre hypothèse générale, concernant l'aide que l'on pourrait apporter à ces personnes en détresse :

La première direction que nous proposons pour notre hypothèse générale est de travailler sur la prise en charge psychologique et la démarche éducative en période post opératoire directe, en tant que moyen d'accéder à l'autonomie et de s'accepter, qui sont des clés essentielles pour diminuer le stress et l'anxiété : la personne ayant le contrôle face à l'amputation et ses conséquences, elle peut alors aspirer à mener une vie normale.

Le deuxième axe est de nous diriger sur les actions proposées en période préopératoire. En effet, si on arrive à mobiliser les forces de la personne avant qu'elle n'ait toutes les souffrances physiques et psychologiques liées à l'intervention, on anticipera mieux celles-ci et la personne sera plus sereine en période post opératoire directe pour affronter l'avenir.

Nous avons pu établir deux directions pour fonder notre hypothèse finale. L'une consiste à se baser sur la période préopératoire, l'autre en période post opératoire. Cependant, grâce à notre analyse personnelle, il nous semblerait plus judicieux d'axer notre hypothèse vers la période préopératoire. En effet, dans les temps qui suivent l'intervention, le patient passe par les étapes de déni et de colère pour commencer, or ce sont des moments où les capacités à travailler sur soi-même sont difficilement mobilisables, où l'impact du programme thérapeutique est faible.

Quand la préparation préopératoire est déjà mise en place, ses fruits sont à espérer. Cependant nous pensons que l'on peut encore l'améliorer en la personnalisant d'avantage, c'est-à-dire en se centrant sur les attentes personnelles du futur amputé. De même, nous pensons que l'on peut mieux anticiper le choc opératoire en préparant le patient plus longtemps à l'avance. De cette façon, il aura eu la possibilité d'effectuer un travail plus approfondi sur luimême et sera plus calme le jour de l'intervention, mais aussi pour les suites opératoires.

Notre hypothèse est donc la suivante : « Si on prépare le patient à l'intervention plus longtemps à l'avance et si on se concentre mieux sur ses attentes, et s'il bénéficie d'un soutien approprié, alors le choc et les souffrances psychologiques en postopératoire direct seront atténués, et il y aura moins de stress et d'anxiété. »

Avant de clore cette étude, nous tenons à souligner qu'il est difficile voire prétentieux, d'exploiter tous les aspects d'un sujet aussi vaste, étudié en quelques pages. Nous ne postulons pas avoir étudié toutes les couches du vécu psychologique des patients récemment amputés d'un membre inférieur. Cependant, nous proposons quelques sujets de recherche qui requièrent des expertises dans le but de rendre plus compréhensibles les problèmes qui sont en rapport avec le vécu du patient amputé d'un membre inférieur. Il s'agit principalement de :

· La problématique de la réinsertion socio-familiale d'un patient amputé d'un membre inférieur.

· La problématique d'adaptation professionnelle d'un patient amputé d'un membre inférieur.

A l'issue de notre recherche, des recommandations ci-après ont été dégagées :

1. Aux patients amputés d'un membre inférieur

Pour se libérer des pensées irrationnelles qui souvent engendrent un état anxieux, nous appelons les patients amputés à :

· Verbaliser leur ressenti; afin d'éclaircir leurs problèmes pour que les professionnels de santé et les autres leur portent de l'aide.

· Demander beaucoup plus des explications en rapport avec l'amputation à l'équipe soignante.

2. A l'équipe soignante,

Pour mieux parvenir à diminuer un certain nombre des conséquences psychologiques qu'éprouvent les patients amputés d'un membre inférieur il faut :

· Prévoir un temps suffisant pour préparer les patients qui doivent être amputés ;

· Manifester une écoute active et empathique dans ses relations avec ces patients

· Promouvoir des visites à domicile pour les patients amputés qui sont sortis de l'hôpital.

3. Aux membres de la famille du patient amputé.

· Aider leur patient à s'intégrer dans la famille en tenant compte de leur incapacité physique.

· Les familles du patient devraient assurer leur soutien moral et psychologique ce qui aidera le patient amputé de s'accepter dans son nouveau corps.

· Les membres de la famille doivent éviter des propos stigmatisant pour rétablir un équilibre psychoaffectif d'un patient amputé.

4. Au Ministère de la Santé

· Insérer dans l'organigramme des hôpitaux un agent chargé de prise en charge psychologiques des patients hospitalisés ;

· Former le personnel médical compétent dans le domaine de la prise en charge psychologique des patients amputés d'un membre.

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

1. BARDIN M. (1983), L'analyse du contenu, Paris, PUF.

2. BERNARD C. (1903), Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, Paris, Delagrave.

3. BERNARD, M (1995), Le corps, le Seuil, Paris, PUF

4. BESANÇON G. et al (1993), Manuel de psychopathologie, Paris, Dunod.

5. BORDELEAU Y. (1997) Comprendre et développer les organisations, Ottawa, Agence
d'arc.

6. CAPERNITO L.J (1990) Manuel de diagnostics infirmiers, Ottawa, Arnette

7. CAPERNITO L.J (1995) Manuel de diagnostics infirmiers, Ottawa, Interéditions.

8. CHILAND C. (1983) Entretien clinique, Paris, PUF.

9. DELAY J. et PICHOT P. (1990) Psychologie, Paris, Masson

10. DREVET S. et al (2002), Soins infirmiers II : dém arches relationnelles et éducatives,

initiation et stratégies de recherche, Paris, Masson.

11. GRAWITZ M. (1986), Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz.

12. LIMOGES (1987), Les effets du handicap au travail, Paris, PUF.

13. LOUBETDEL B. (1978), Introduction aux méthodes des sciences, Toulouse, Privat.

14. MUCCHIELLI R. (1975), Le questionnaire dans l'enquete psychosociale, Paris, Edition sociale française.

15. PEDINIELLI, J.L. (1994), Introduction à la psychologie clinique, Paris, Nathan.

16. PERLEMUTER L. et al (2006) Rhumatologie, orthopédie, traumatologie, «nouveaux cahiers de l'infirmière », Paris, Masson.

17. POURTOIS J.P. et DESMET H. (1998) Epistémologie et instruments en sciences humaines, Bruxelles, Mardaga.

18. QUIVY R. et CAMPENHOUDT L.C. (1995), Manuel de recherche en sciences sociale,
Paris , Dunod.

19. RADAT F. (1998), Les états anxieux, Paris, Doin.

20. SALTER MAVE (1996), Altération de l'image corporelle -- le rôle de l'infirmière, Paris, InterEditions.

21. SMELTZER S. et BARE B. (1998) Soins infirmiers en médecine et en chirurgie. Système nerveux et appareil locomoteur, Bruxelles, DeBoeck Université.

22. WINFRID H. (1993), les psychothérapies. Quelles psychothérapies pour quel patient, Paris, Nathan .

Dictionnaire

1. ENCYCLOPÉDIE MEDICALE DE LA FAMILLE (1991) London, Dorling Kindersley ltd,

2. SILLAMY N. (2003), Larousse, VUEF.

3. Larousse Médicale (2001) Paris VUEF

Les revues

1. FORMACIER M. et al (2001), Concepts, Stress, Coping , Recherches en soins

infirmiers, n°67, décembre

2. MIGNOT H. (2002) Le travail de deuil, un parcours intérieur difficile, issu de Soins Gérontologie, n°35, Mai/Juin 2002.

Références électroniques

1 http://asso.3a.free.fr/documents/protheses/chirurgie/causes-amputations.html. consulté le13/11/2007

2 MILLET Pascal, cours EPSSEL sur le deuil et les soins palliatifs, université de Franche-Comté, 2006 sur le site web http://www.classiques.uqac.ca/ consulté le 13/11/2007

3 Http// :www.auriol.free.fr/yogathera/relaxation/stress.html. consulté le 13/11/2007

4 http://www.fr.wiktionary.org/wiki/stress.html. consulté le 13/11/2007

5 http://www.diabete.qc.ca.html. Consulté le 20/10/2007

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius