CERTIFICATION
Je certifie que ce travail a été
réalisé par Anicet S. SANGNIDJO sous ma
supervision à la Faculté des Sciences Agronomiques de
l'Université d'Abomey- Calavi au Bénin dans l'option Nutrition et
Sciences Alimentaires.
Le Superviseur
Professeur Léopold K. FAKAMBI
Ingénieur Agro-Nutritionniste Professeur de Nutrition à la
Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université
d'Abomey-Calavi.
DEDICACES
Nous dédions cette oeuvre à notre
collègue Félicité AZOTASSOU que la mort a fauchée
le 18 Février 2006, le soir de notre formation. Qu'elle nous soutienne
depuis notre demeure éternelle.
A notre père Cyrille SANGNIDJO , à notre
mère Léontine DEGUENON et à notre tante Victoire DEGUENON
qui ont opéré tant de sacrifices afin de veiller à notre
éducation, conciliant amour , tendresse et rigueur. Vous avez su
inculquer à mes frères, soeurs et moi le sens de la
responsabilité, de l'honneur, de la générosité de
la recherche, de la perfection en toute chose ainsi que la valeur de
l'humilité. Ce travail porte donc votre marque et vous est à
juste titre dédié.
A nos frères, soeurs, cousins et cousines, trouvez en
cette oeuvre à vous dédiée le réconfort d'un
exemple à suivre, à dépasser et une motivation à
l'effort sans relâche pour les succès à venir.
A mademoiselle Abla MAHOUGBE, trouve en cette oeuvre à
toi dédiée une motivation et un exemple à suivre à
tout prix et à dépasser pour l'avenir.
A tous ceux qui de près ou de loin, d'une manière
ou d'une autre nous ont aidés et soutenus, nous vous dédions
cette oeuvre.
REMERCIEMENTS
Je tiens en premier lieu à exprimer ma reconnaissance
à mes superviseurs à savoir : Monsieur Léopold FAKAMBI,
enseignant à la FSA, premier Doyen de la dite faculté, Dr. Ir.
Romain A. M. DOSSA, Chef de département de Nutrition et Sciences
Alimentaires à la FSA, pour leur encadrement scientifique et pour tout
l'intérêt accordé à ce travail malgré les
multiples occupations afférant à leurs fonction et
responsabilité. Qu'ils trouvent ici le témoignage de ma grande
admiration et considération pour leur personne ainsi qu'à la
marque qu'ils impriment et laissent non seulement à la jeunesse mais
aussi à l'humanité toute entière. Qu'ils reçoivent
en plus l'expression de ma profonde gratitude.
Mes remerciements vont ensuite à l'endroit de tous les
enseignants aussi bien de la FSA que des autres facultés ou
écoles de l'UAC qui ont contribué à ma formation. Qu'ils
retrouvent ici l'expression de mes sentiments les plus distingués.
J'adresse également mes remerciements :
-au personnel du DNSA pour l'attention qu'ils ont
manifestée à mon égard. Plus particulièrement
à messieurs Saturnin HOUNDJI, Waliou AMOUSSA, Evariste MINTCHIKPE et
madame Générose DALODE pour leur contribution scientifique
à la réalisation de ce travail ;
-au personnel non enseignant de la FSA, pour leur rigueur lors
des examens visant à faire de nous de bons ingénieurs agronomes
et pour tous les efforts qu'ils fournissent pour notre formation ;
-à mademoiselle Abla MAHOUGBE, pour son attention et
soutien tout au long de la réalisation de cette oeuvre.
Je m'en voudrais de ne pas remercier très vivement ma
tante Victoire DEGUENON et son mari Bathélémy TONANDJI pour leur
soutien moral et financier depuis le cours primaire.
Je remercie très profondément mon père
Cyrille SANGNIDJO et surtout ma mère Léontine DEGUENON pour
m'avoir aidé, éduqué et soutenu jusqu'à ce jour.
Retrouvez à travers ces lignes l'image d'un fils que vous rêviez
d'avoir et qui vous est reconnaissant.
Je remercie infiniment messieurs Jean DADJO, Marius DADJO,
Hervé HEHOMEY et Simon DAKPO pour l'orientation après le BAC et
les soutiens moraux et financiers qu'ils ne cessent de me porter. Retrouvez ici
l'expression de ma profonde reconnaissance.
Je remercie également tous mes frères et soeurs
Symphorien, Rodrigue, Chancelle, Expédi, Jocelyne et mes cousins et
cousines Mireille, Floriste, Gaël, Finesse pour tous les moments
passés ensemble. Je n'oublie pas mes oncles, tantes et d'autres cousins
paternels notamment Clotilde et Eloi SANGNIDJO, pour le réconfort qu'ils
m'ont si souvent donné. Je remercie aussi tous les amis de la
30ème promotion pour leur soutien financier et moral sans
oublier Côme et Claude LINSOUSSI qui ont pris à bras le corps les
côtés statistique et informatique du travail.
Je remercie très sincèrement le CBRST pour son
appui financier sans lequel cette recherche n'aurait pas abouti.
Le même remerciement va à l'endroit de Hubert
DAGAN pour son appui financier.
Que tous ceux qui, involontairement j'aurais oubliés,
veuillent bien recevoir ici l'expression de ma profonde gratitude.
C'est par une joie et une satisfaction immenses que je tiens
à témoigner ma profonde gratitude à toutes les personnes
qui de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre ont
contribué à l'aboutissement de cette oeuvre.
Ce document est le fruit de la grâce, pardonne ses
imperfections SEIGNEUR et trouve ici la satisfaction et la reconnaissance
infinie de ton humble serviteur,
AMEN.
LISTE DES ABREVIATIONS
1 ARN: Acide Ribonucléique
2 BMI: Body Mass Index
3 CBRST: Centre Béninois de Recherches Scientifiques et
Techniques
4 CLA : Acide Linoléiques conjugués.
5 CNHU : Centre National Hospitalier et Universitaire.
6 DANA: Direction de l'Alimentation et de Nutrition
Appliquée.
7 DNID : Diabète Non Insulinodépendant
8 DNSA : Département de Nutrition et Sciences
Alimentaires
9 ENAM : Ecole Nationale et d'Administration et de
Magistrature
10 EPAC: Ecole Polytechnique d'Abomey-calavi11 FADESP :
Faculté de Droit et des Sciences Politique
12 FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
13 FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
14 FAST : Faculté des Sciences Techniques
15 FLASH: Faculté des Lettres, Arts et Sciences
Humaines
16 FSA: Faculté des Sciences Agronomiques
17 HTA : Hypertension Artérielle
18 IMC : Indice de Masse Corporelle
19 MSSS : Ministère de la Santé et des Services
Sociaux
20 NHLBI :National Heart Lung and Blood Institute
21 OMS : Organisation des Nations Unies
22 ONU : Organisation des Nations Unies
23 OPDQ : l'Ordre Professionnel de Diététicien du
Québec.
24 PNB : Produit National Brut.
25 SPSS: Statistical Package for Social Sciences
26 TA: Tension Artérielle
27 UAC : Université d'Abomey-Calavi28 UNU: United Nation
University
29 USA :United Stade of America 29-WHO : World Health
Organisation
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 2 : Associations généralement
observées entre divers facteurs et l'obésité. Tableau
2-1 : Appréciation de l'état nutritionnel en fonction de
l'IMC
Tableau 2-2 : Principales complications des
obésités
Tableau 2-3 : Fréquence des consommations des
aliments permettant un apport adéquat en micro- nutriments notamment
l'acide folique (1), le calcium (2), l'iode (3), le fer (4) et la vitamine C
(5) (d'après Martin, 2001)
Tableau 3- 1: Calcul du métabolisme de Base :
Proposition de l'OMS
Tableau 3- 2: Valeurs des constantes C et m
Tableau 3- 3: Classement suivant le %graisse
Tableau 4- 1- Caractéristiques physiques des
sujets
Tableau 4- 2: Caractéristiques
anthropométriques pour le groupe des obèses Tableau 4- 3:
Situation nutritionnelle des étudiants
Tableau 4- 4 : Sexe et obésité
Tableau 4- 5 : Apport journalier moyen en énergie,
en protéine, en graisse et en glucide et dépenses
énergétiques
Tableau 4-6 : dépenses énergétiques
et apport nutritionnel comparés des étudiants suivant
l'état nutritionnel
Tableau.4-7 : Dépenses énergétiques
et apport nutritionnel comparés des étudiants suivant
l'état nutritionnel et le sexe
Tableau 4.8: Matrice de corrélation de pearson
entre les variables du modèle d'étude Tableau 4.9:
Influence des variables explicatives du modèle d'étude
Tableau 4-10 : Apport énergétique journalier
et la masse maigre par catégorie de corpulence
Tableau 4-11 : Test d'indépendance
LISTE DES FIGURES
Figure 2-1 : Courbe de l'IMC
Figure 4- 1 : Situation nutritionnelle des
étudiants Figure 4- 2: Distribution de l'obésité
par tranche d'âge Figure 4- 3: Distribution de
l'obésité par sexe
Figure 4- 4: Etat nutritionnel par sexe et par tranche
d'âge Figure 4- 5: Evaluation de l'état nutritionnel par
sexe
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Fiches de renseignements et de mesures
Annexe 2 : Cadre Conceptuel de l'obésité
Annexe 3 : Coût énergétique des
activités
Annexe.4: Quantité moyenne des aliments servis
à chaque étudiant dans restaurants universitaires
Annexe 5 : Pourcentage des ingrédients dans les
aliments servis au restaurant universitaire (par 100g d'aliments)
Annexe 6 : Composition des aliments servis aux restaurants
universitaires d'AbomeyCalavi (pour 100 g d'aliments.
Annexe 7 : Confirmation des personnes obèses par
les valeurs de % de graisse
TABLE DES MATIERES
CERTIFICATION i
DEDICACES ii
REMERCIEMENTS iii
LISTE DES ABREVIATIONS v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES FIGURES vii
LISTE DES ANNEXES viii
TABLE DES MATIERES ix
RESUME xii
ABSTRACT xv
I. INTRODUCTION 1
1-1- Objectifs de L'étude 4
Objectif général 4
1-2- Hypothèse 4
II. REVUE DE LITTERATURE 5
2-1 Epidémiologie du surpoids et de
l'obésité 5
2-1-1 Généralités 5
2-1-1-1 Définition des concepts 5
2-1-1-2 Indicateurs de l'obésité 5
2-1-1-3 Conséquences de l'obésité pour la
santé 7
2-1-2 Déterminants biologiques et comportementaux 14
2-1-2-1 Déterminants génétiques 14
2-1-2-2 Déterminants précoces 15
2-1-2-3 Apports alimentaires et comportements alimentaires 17
2-1-2-4 Capacité de stockage du tissu adipeux 20
2-1-2-5 Activité physique 21
2-1-2-6 Facteurs psychologiques et sociaux 22
2-1-3 Tendance évolutive de la prévalence de
l'obésité dans le monde. 23
2-2 Approches de solutions 26
2-2-1 Recommandations pour la prévention de
l'obésité et du surpoids 26
2-2-1-1 La prévention : les principales recommandations
26
2-2-1-2 La prévention : l'importance du counselling
individuel 27
2-2-1-3 Prévention du dépistage au suivi 28
2-2-2 Traitement 30
2- 2-2-1 Le traitement dans le cadre de l'examen
périodique annuel (non sollicité par le patient) 31
2-2-2-2 Traitement dans le cadre d'une demande spécifique
ou une préoccupation du patient.32
2-2-2-3 surveillance et suivi 33
III MATERIELS ET METHODES 35
3-1 Méthode générale d'étude 35
3-2 Phase préparatoire 35
3-2-1 Elaboration des fiches d'enquête 35
3-2-2 Etude pilote 36
3-2-3 Echantillonnage 36
3-2-3-1 Choix des entités 36
3-2-3-2 Choix des étudiants 36
3-2-3-3 Taille de l'échantillon 37
3-3 Phase d'exécution 38
3-3-1 Aspect organisationnel 38
3-3-1-1 Formation des étudiants pour la conduite des
enquêtes 38
3-3-1-2 Supervision 38
3-3-2 Enquête de consommation alimentaire 39
3-3-2-1 Portée de l'enquête dans le temps 39
3-3-2-2 Méthodes 39
3-3-3 Niveau d'activité physique 40
3-3-4 Mesures anthropométriques 40
3-3-4-1 Poids 41
3-3-4-2 Taille 41
3-3-4-3 Plis cutanés 41
3-4 Phase d'exploitation 42
IV RESULTATS 46
4-1 Caractéristiques physiques des sujets 46
4-2 Situation nutritionnelle des étudiants 47
4-2-1 Prévalence de l'émaciation 49
4-2-2 Prévalence du surpoids 49
4-2-3 Prévalence de l'obésité 49
4-2-4 Etude comparée des dépenses
énergétiques chez les sujets par sexe et par catégorie
d'IMC...51
4-3 Déterminants de l'obésité 54
V DISCUSSION 59
VI CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 64
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 66
ANNEXES 72
RESUME
Au nombre des cinq besoins vitaux de l'homme se nourrir serait
l'un des plus importants. En effet depuis des siècles, les populations
de la terre se sont nourries mais elles ne sont pas biens nourries tout le
temps. Depuis plusieurs décennies, l'Afrique souffre de la malnutrition
par carence. Certaines maladies non transmissibles sont l'apanage des pays
riches et industrialisés. Depuis plusieurs années, ces maladies
dont l'obésité touche aussi les pays en développement.
C'est ce constat qui nous a permis de réfléchir et d'arriver
à la conclusion que le problème existe même dans les
milieux où on l'attend le moins.
La présente étude a pour objectif
l'évaluation de la prévalence de l'obésité et
l'indentification de ses principaux déterminants sur le campus d'Abomey-
Calavi.
L'étude a été menée sur le campus
d'Abomey-Calavi et a pris en compte 104 sujets de sexe et d'âge
différents. Ainsi 50 étudiantes et 54 étudiants ont
participés à la présente étude.
Les données anthropométriques telles que le
poids (P), la taille (T), et les plus cutanés ont été
collectées au sein de la population d'étude. La méthode
d'enquête avec pensée des aliments a été
utilisée au cours de l'enquête de consommation alimentaire. La
méthode d'enregistrement minute par minute a été
utilisée pour l'enregistrement des activités en 24 heures.
L'indice de masse corporelle des étudiants a été choisi
comme la variable dépendante. Il a été utilisé
comme indicateur de l'état nutritionnel des étudiants
La prévalence globale de l'obésité au
sein des étudiants de campus d'AbomeyCalavi est de 7,7% tandis que les
prévalences globales de surpoids et de l'émaciation de l'adulte y
sont respectivement de 13,5% et de 12,5%. IL est a noté que 75% des
obèses et 46,15% des émaciés sont des femmes. L'analyse de
régression a identité la balance énergétique comme
le déterminant le plus sensible de l'obésité dans ce
milieu. En effet, elle explique 58,7% des cas d'obésité
observés sur le campus.
Afin de remédier à ce problème de
santé publique les recommandations suivantes s'imposent :
Au niveau individuel :
· prévoir des programmes efficaces, donc
évalués, de formation sur l'alimentation à l'usage des
professionnels du secteur de la santé, de l'éducation, du secteur
social et de celui de la restauration;
· effectuer des activités physiques telles que le
sport afin d'équilibrer la balance énergétique,
· rappeler régulièrement, de
manière attrayante, l'influence importante d'une alimentation
équilibrée sur la santé; attirer l'attention des
personnes, particulièrement par le biais d'actions de sensibilisation,
d'information et de recommandations nutritionnelles et des conseils
diététiques variés.
· améliorer l'éducation à
l'alimentation dans les écoles, en collaboration avec les comités
de parents et en parallèle avec une amélioration de
l'alimentation familiale, des repas proposés dans les cantines scolaires
et des collations scolaires puis les restaurants universitaires;
· renforcer la diffusion de l'information via les
médecins généralistes, les infirmières, les
responsables de la restauration collective;
· faciliter l'acquisition des choix alimentaires sains par
une action politique.
Au niveau politique :
· acquérir une meilleure connaissance de certains
problèmes nutritionnels afin de mieux les définir, en identifier
les causes et les prévenir;
· promouvoir les activités sportives en faisant du
sport une discipline à l'Université,
· élaborer des projets d'éducation
nutritionnelle efficaces et les évaluer;
· mettre en place des actions législatives visant
le contrôle de la production et de la distribution d'aliments reconnus
"nocifs" pour la santé;
· diminuer les prix des aliments préconisés
pour une bonne hygiène de vie;
· reconvertir les secteurs de la production alimentaire
pour assurer une consommation réduite de graisses animales au profit des
graisses végétales;
ABSTRACT
Amongst the five vital needs, to feed oneself would be one of
the most importants. In fact, over centuries, people have always fed themselves
but they have not done it properly all the time. Since several decades, African
contruies suffer from malnutrition by inefficiency. Some of diseases are
monopoly of rich and industrialized countries. Since more than a decade, these
diseases such as obesity affect also the developing countries. Then, we have
thought about the problem and concluded that it exists everywhere.
The objective of this study was to evaluate the prevalence of
obesity and to identify the principal determinant of obesity on the campus of
Abomey-calavi.
This study was carried out it academic would of
Abomey-calavi. In the study. 104subjects of different sex and age were sampled.
So 50 females and 54 males had taken part in this study.
Anthropometrical data such as weight (W), height (H) and
skinfold was collected in the group of study subjects. Food consumption data
were collected using food weighing method. Minute by minute registration method
is used for collecting the subject's activities. Body mass index has been
treated as the dependant variable. The body mass index calculated was used as
an indicator of the nutritional status of the students. The findings of the
study showed that the prevalence of overweight and underweight are 13,5% and
12,5% respectively. We have to notice that 75% and 46,15% of obese and
emaciated subjects are women. The regression analyse identified the energy
balance as the most sensitive determinant of obesity on the campus of
Abomey-Calavi. In fact, it explains 58,7% of obesity's case.
To remedy this public health problem, we recommend the
following:
At individual level
-provider some effective programs of food formation for the
profesional of. health sector, of educación, of social sector and this
of catering.
-make sportive activity in order to balance the level of
energy
-remind regularly by attractive manner the influence of balanced
feeding on the health
-draw people's attention, particularly s by sensibilisation,
information and nutritional recommendation and various dietetics advices;
-improve feeding education at school, with the committee of
pupil's father and with family feeding reminding and other feeding where;
- facilitate the acquisition of healthy food choice by political
action
At political level
- acquier better knowledge of certain nutritional problem in
order to define them and identify the cause and warn them
-reduce the price of essential food for good life's hygiene.
-reconvert food production sector for ensuring the reduced
consumption of animal fat for the benefit of we vegetable fat.
I. INTRODUCTION
Les problèmes de santé dans les pays en
développement restent dominés par les pathologies infectieuses et
parasitaires d'une part, et par les carences nutritionnelles d'autre part.
Malgré les nombreux programmes de santé développés
dans ces pays avec l'appui de la coopération internationale, ces
problèmes sont encore loin d'être entièrement
maîtrisés. Mais on assiste ces dernières années
à une transition épidémiologique
caractérisée par l'émergence de pathologies autrefois
considérées comme l'apanage des pays riches (Djrolo et al 1998 et
1999).
Dans de nombreux pays, les maladies non transmissibles
liées à des modes de vie malsains et à des régimes
alimentaires inadaptés sont en augmentation. Avec l'apparition de
l'urbanisation, le régime alimentaire tend à devenir plus riche
en énergie et en graisse ; notamment en graisses saturées, tandis
que la consommation de fibres et de glucides complexes diminue et que celle
d'alcool augmente. En milieu urbain, l'exercice physique et la dépense
énergétique sont souvent moindres. Tous ces facteurs et d'autres
facteurs de risque, joints à l'augmentation de l'espérance de
vie, ont pour résultat d'accroître la prévalence de
l'obésité et de l'hypertension, des maladies cardio-vasculaires,
du diabète sucré, de l'ostéoporose et de certains cancers,
ce qui entraîne des dépenses de santé énormes
(FAO/OMS,1992).
L'obésité, une facette de la malnutrition par
excès est un problème de santé publique
généralement connu des pays développés du Nord
où au moins 20% des Européens et des Blancs des Etats-Unis
d'Amérique sont concernés entre l'âge de 20 à 60
ans. Ce chiffre passe à 40% chez les femmes des pays de la
Méditerranée, de l'Europe Orientale et chez les femmes noires des
Etats-unis d'Amérique (OMS, 1996). La prévalence de
l'obésité ne cesse de s'accroître au fil des années
sur un mode quasiépidémique dans ces pays (Delpeuch et al, 1997).
Néanmoins, des mesures telles que la surveillance
épidémiologique, la sensibilisation des populations,
l'édiction des recommandations nutritionnelles ont été
prises par des états pour réduire la prévalence de
l'obésité (Maire et al 1997).
Au Sud, dans les pays en développement,
l'obésité ne cesse d'apparaître et de s'étendre.
Dans les pays d'Amérique du Sud et des Caraïbes, plus d'un adulte
sur trois est concerné par le surpoids et la prévalence de
l'obésité se rapproche de celle des pays européens
(DELPEUCH et al 1997).
L'obésité existe désormais dans tous les
pays du monde. Sa prévalence, particulièrement
élevée dans certains pays industrialisés, augmente
également dans les pays en voie de développement. Elle a atteint
10 à 40 % dans la majorité des pays européens au cours des
10-15 dernières années (Charles, 2004). D'après les
dernières estimations de l'agence de l'ONU pour la santé, le
nombre de personnes présentant un excès de poids pourrait passer
de 1 milliard aujourd'hui à 1,5 milliard en 2015. Plus de 75 % des
femmes âgées de plus de 30 ans présentent un excès
pondéral dans des pays aussi différents que l'Afrique du Sud, la
Barbade, l'Egypte, les Etats-Unis d'Amérique, Malte, le Mexique et la
Turquie. Il y a environ trois cent millions d'adultes obèses de par le
monde ; un nombre encore plus grand d'adultes souffre d'excès de poids
(CIHEAM-IAM, 2004). L'obésité chez les enfants a atteint des
niveaux épidémiques. L'OMS a évalué à 22
millions le nombre d'enfants âgés de cinq ans souffrant
d'excès de poids.
L'OMS estime que les principales maladies non transmissibles
sont responsables d'au moins 40% des décès dans les pays en
développement et 75% dans les pays industrialisés où les
maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité
(OMS, 1997).
En Afrique sub-saharienne, où vivent l'essentiel des
affamés de ce monde, l'obésité atteint les 30%,
augmentation sensible en particulier chez les femmes vivant dans les villes
(Guilbaud et al 1999). Au Maroc, en 1984/85, 18,7% des femmes sont en
surpoids et 5,2% sont obèses. Au Congo, en 1986/87, 11,8%des femmes sont
en surpoids et 3,4% sont obèses. Au Mali, en 1991, 6,4% d'adultes sont
en surpoids et 0,8% sont obèses. En Tunisie, en 1990, 28,6% d'adultes
sont en surpoids et 8,6% sont obèses (Delpeuch et Maire, 1997).
Dans ces pays en développement, la sous-nutrition
coexiste avec la surnutrition et forment les deux faces d'un même
problème (Delpeuch, 1997). L'exemple de la ville de Cotonou illustre
cette situation. En effet, pendant qu'au Centre National Hospitalier et
Universitaire (CNHU), 70% des enfants admis en consultation sont malnutris
(sous-nutrition) et 30% en meurent, de l'autre côté, la
prévalence de l'obésité y est de 7% chez les adultes en
1993 (Sagbohan, 1993).
Il existe peu de données disponibles sur la
prévalence de l'obésité au Bénin. Les quelques
données existantes concernent quatre études qui ont
été réalisées dans la ville de Cotonou. La
première, conduite par Sagbohan dans ladite ville date de 1993 et donne
à l'obésité une prévalence de 7%. La seconde,
spécifique à l'obésité a été conduite
par Sahaha en 1998 dans la même ville, sur un échantillon de 220
adultes dont 16,8% sont obèses avec une forte prédominance
féminine (89,2% des obèses). La troisième,
réalisée en 1999 par une équipe de docteurs en
médecine conduite par Djrolo, a étudié l'influence de
l'obésité sur la grossesse dans la ville de Cotonou. Cette
étude avait donné de l'obésité une
prévalence de 18%. De plus en 2000, la prévalence de
l'obésité est estimée à 16,8 % dans la population
de 21 à 45 ans en milieu urbain au Bénin, avec une nette
prédominance chez les femmes (Acakpo et al 2000).
Ce problème de santé publique n'est pas sans
conséquence sur le développement du pays. Selon l'OMS,
l'obésité fait courir le risque d'hypertension artérielle,
de cardiopathie coronarienne, de diabète de type 2 et de troubles
gastrointestinaux (calcul biliaire, par exemple). Les risques de cancer de la
vésicule biliaire, du sein (chez les femmes ménopausées)
et de l'utérus sont accrus chez les femmes obèses, comme le sont
peut-être les risque de cancer de la prostate et du rein chez les hommes
obèses (OMS, 1997). Il en résulte une réduction de
l'espérance de vie, avec une augmentation importante de la
morbidité et une diminution non négligeable de la qualité
de la vie. La charge que représente l'obésité pour la
société est également importante (absentéisme au
travail, incapacités ou invalidités, coûts médicaux,
etc.). La morbidité et la surmortalité liées à
l'obésité sont d'autant plus élevées que celle-ci
est précoce (surpoids avant 18 ans) (OMS, 1998).
Il apparaît urgent de limiter l'extension de ce
problème de santé publique et d'augmenter le nombre de
données disponibles sur cette affection d'origine nutritionnelle et
comportementale. Pour ce faire, il est prioritaire d'évaluer sa
prévalence et d'identifier ses déterminants. D'où la
nécessité d'une évaluation de l'état nutritionnel
dans un groupe d'adultes comme celui des étudiants. C'est l'objectif de
la présente étude intitulée «prévalence et
déterminants de l'obésité en milieu universitaire : cas du
Campus d'Abomey-Calavi ».
1-1- Objectifs de L'étude
Objectif général
L'objectif général de notre étude est de
faire l'état des lieux sur la prévalence et les
déterminants de l'obésité chez les étudiants et
étudiantes du campus d'AbomeyCalavi.
Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de cette recherche sont :
+ estimer la prévalence de l'obésité chez
les étudiants (es) du campus d'AbomeyCalavi ;
+ identifier les principaux facteurs de risque de
l'obésité.
1-2- Hypothèse
Ces différents objectifs conduisent à formuler les
hypothèses suivantes :
+ la prévalence de l'obésité est aussi
élevée sur le Campus que dans la ville de Cotonou ;
+ les facteurs alimentaires et comportementaux
déterminent l'obésité
II. REVUE DE LITTERATURE
2-1 Epidémiologie du surpoids et de
l'obésité
2-1-1 Généralités
2-1-1-1 Définition des concepts
La nutrition est la science de l'alimentation. Elle comprend
la digestion, l'absorption et le devenir des nutriments. La malnutrition
résulte d'un apport insuffisant en nutriments ou de facteurs
pathologiques qui compromettent la digestion, l'absorption et l'utilisation des
nutriments.
L'obésité est un excès de masse grasse
de l'organisme. D'après Luc PICON, on peut considérer comme
obèses les sujets, quel que soit leur poids, dont la composition
corporelle est telle que le rapport entre masse de lipide et masse maigre a une
valeur nettement supérieure à celle qu'on observe en moyenne chez
les sujets du même âge et du même sexe.
Obésité androïde : forme
d'obésité avec prédominance de la graisse au niveau de la
partie supérieure du tronc et de la paroi abdominale. Le nombre des
adipocytes reste normal mais leur taille est augmentée
(obésité hypertrophique).
Obésité gynoïde : forme
d'obésité avec prédominance de la graisse au niveau des
ceintures pelviennes. Le nombre des adipocytes est augmenté mais leur
taille reste normale (obésité hyperplasique).
Obésité mixte : la graisse s'accumule dans
toutes les parties du corps. Elle est encore appelée
obésité pléthorique.
Obésité viscérale : la graisse s'accumule
uniquement dans la cavité abdominale.
2-1-1-2 Indicateurs de l'obésité
La masse grasse représente 10 à 15% du poids
corporel chez l'homme et 20 à 25% chez la femme jeune.
L'obésité étant souvent définie en terme de poids,
une balance et une toise suffisent pour le diagnostic. Définir
l'obésité en fonction du poids
suppose que tout excès pondéral est attribuable
à un excès de masse grasse. Ceci est contestable puisqu'un
excès de poids peut-être lié à une seule inflation
des autres secteurs (eau, muscles, parenchymes, squelettes). Mais il est
légitime de définir l'obésité en terme de poids, la
seule cause d'erreur significative étant la rétention hydro
sodée facilement reconnue à l'examen clinique. L'inflation des
autres secteurs n'atteint jamais un niveau tel qu'il puisse conduire, en
clinique, à un faux diagnostic d'obésité. L'Indice de
Masse Corporelle (IMC), Body Mass Index (BMI) des anglosaxons exprime la
corpulence. Sa corrélation avec la masse grasse est de 0,8 (BASDEVANT et
al, 1993).
L'IMC permet de voir si on est en surpoids et permet de
dépister une maigreur franche et une obésité franche
(figure2-1 en annexe). La mesure de l'indice de masse corporelle permet
d'estimer l'état nutritionnel. C'est un moyen simple et fiable pour
dépister l'obésité chez l'adulte, chez l'homme comme chez
la femme entre 18 et 65 ans. Les critères de l'OMS définissent la
surcharge pondérale (embonpoint, overweight) comme un IMC égal ou
supérieur à 25 kg/m2 et l'obésité comme un IMC
égal ou supérieur à 30 kg/m2 (OMS, 2000).
Le tableau n°2-1 donne les définitions des experts
de l'International Obesity Task Force (organisme lié à
l'organisation mondiale de la santé).
Tableau 2-1:
Appréciation de l'état nutritionnel en fonction de
l'IMC
Classification
|
IMC (kg/m2)
|
Maigreur
|
<18,5
|
Normal
|
18,5 à 24,9
|
Surpoids
|
25 à 29,9
|
Obésité
|
> 30
|
Obésité massive
|
> 40
|
|
Source: Report of WHO
Consultation on Obesity. Geneva, 3-5 june 1997 (WHO/NIT/NCD/98.1):1998.
2-1-1-3 Conséquences de l'obésité
pour la santé
L'obésité est très fortement
considérée comme associée à une morbidité et
à une mortalité accrue. Les études menées pour la
plupart dans des populations blanches d'Europe et des Etats-Unis
d'Amérique font apparaître qu'une mortalité
élevée est essentiellement due à des maladies
cardio-vasculaires, au diabète et à des maladies de la
vésicule biliaire (BASDEVANT, 1993). Le surpoids est un facteur de
risque pour plusieurs maladies :
Cardiopathie coronarienne : Le surpoids est associé
à une prévalence accrue de facteurs de risque cardio-vasculaires
tels que l'hypertension, une concentration en lipides sanguins
défavorable et le diabète sucré. Une diminution de 10% du
poids corporel correspondrait à une diminution de 20% de risque de
cardiopathie coronarienne (BASDAVANT, 1993). Environ 40% de l'incident des
cardiopathies coronariennes est attribuables à des indices de
Quételet supérieur à 21 (OMS, 1996).
Infarctus : La graisse abdominale pourrait être
associée à une élévation de la tension
artérielle (PERLEMUTER, 1990 ; OMS 1996).
Hypertension : L'augmentation du poids corporel est
associée à une élévation de la tension
artérielle (OMS, 1996 ; WHO, 1998). En moyenne une perte d'un Kg est
associée à une diminution de 1,2 à 1,6mm hg de la tension
artérielle systolique et de 1,0 à 1,3mm hg de la tension
artérielle diastolique.
Diabète de type 2 : Le surpoids est un facteur de
risque bien connu du diabète de type 2 ou non insulinodépendant
(DNID ) chez l'adulte, un gain de poids de plus de 5Kg en huit ans est
associé à une augmentation marqué du risque de DNID. Il a
été prouvé scientifiquement qu'une perte de poids chez les
sujets atteints de DNID améliore la tolérance au glucose et
diminue le recours aux hypoglycémiants (OMS, 1996).
Affection de la vésicule biliaire
:L'obésité présente un risque important de calculs
biliaires plus prononcé chez la femme que chez l'homme .Une perte de
poids sur une longue période ne protège pas contre la formation
de calculs biliaires.
Arthrose : Des observations de plus en plus nombreuses
indiquent toutes fois que le surpoids est associé à l'arthrose au
niveau de plusieurs articulations, en particuliers les mains et les genoux.
Cancer : L'excès de poids augmente le risque de cancer
de l'endomètre et probablement le risque de cancer de sein chez la femme
ménopausée. La relation entre surpoids et cancer du colon, du
rectum, de l'ovaire et de la prostate reste discutable.
Autre trouble : La présence de graisse abdominale et
l'excès de poids ont été associés à
l'infécondité (OMS, 1996).
Les chercheurs continuent toujours de réfléchir
sur les différentes complications que cause l'obésité pour
la santé.
+ Obésité, facteur de risque
cardiovasculaire et de diabète
Si l'obésité est considérée
aujourd'hui comme « un contributeur majeur au poids global des maladies
» comme l'indique l'Organisation mondiale de la santé (WHO, 1997),
c'est en grande partie parce que les adultes ayant une masse corporelle
élevée ont une probabilité plus grande de devenir
diabétiques d'une part et de développer une cardiopathie
ischémique et plus généralement une pathologie
cardiovasculaire d'autre part. Longtemps controversé ce dernier domaine
s'est beaucoup enrichi durant les 20 dernières années par la
multiplication de résultats épidémiologiques provenant en
particulier d'études de cohortes mais aussi par le développement
des connaissances biologiques sur le rôle fondamental du tissu adipeux
dans le métabolisme et ses conséquences dans des domaines
physiopathologiques essentiels comme celui de l'inflammation.
Le risque de développer un diabète de type 2
(diabète de la maturité) croît fortement avec l'indice de
masse corporelle puisque dans deux grandes cohortes américaines, il est
multiplié par 10 chez la femme ayant un IMC supérieur à 29
kg/m2 (supérieur à 31 kg/m2 chez l'homme) par rapport aux valeurs
basses (<20 kg/m2)
(Carey et coll., 1997 ; Chan et coll., 1994). Ce risque
s'élève en fait également pour des augmentations plus
modérées de l'IMC. De la même façon la perte de
poids est associée à une diminution du risque de diabète
et particulièrement chez les sujets obèses et en surpoids
(Wannamethee et coll, 2005 ; Tuomilheto et coll., 2001). En fait, il est bien
montré aujourd'hui que c'est l'excès de masse grasse et en
particulier sa localisation périviscérale ou abdominale qui est
en cause dans cette susceptibilité au diabète. À la suite
de Reaven (1988), de nombreux auteurs considèrent d'ailleurs que le tour
de taille est un indicateur qui pourrait être plus pertinent que l'IMC
pour le risque de diabète : l'élévation du tour de taille
serait l'élément central du syndrome métabolique qui
marque la phase d'insulinorésistance accompagnant le
développement du diabète de type 2.
L'obésité, et plus généralement
l'excès de masse corporelle, est le déterminant le plus important
de trois domaines classiques du risque vasculaire : l'élévation
de la pression artérielle, la baisse du cholestérol HDL (et/ou
l'augmentation des triglycérides) et le diabète de type 2. Dans
les plus importantes études de cohortes américaines, une
augmentation du risque de cardiopathie ischémique avec le surpoids, et
plus encore l'obésité, a été mise en
évidence (Manson et coll., 1990 ; Rimm et coll., 1995). Cependant,
l'association de l'IMC avec le risque cardiovasculaire a montré des
résultats parfois variables pour lesquels des explications peuvent
aujourd'hui être tentées mais qui montrent la complexité du
domaine.
Le risque associé à l'IMC n'apparaît
nettement qu'après un suivi suffisamment long de la population
d'étude : 12 ans par exemple dans l'étude de Framingham (Hubert
et coll., 1983). Si ce fait contribue à expliquer l'absence
d'association significative dans les études de recul insuffisant, il
suggère qu'une exposition de durée suffisante à un
excès de masse grasse pourrait être nécessaire, mettant
ainsi en doute l'efficacité préventive de baisses de poids qui ne
seraient que de courte durée.
Le risque relatif associé à l'IMC
décroît fortement avec l'âge (Hubert et coll., 1983) et de
façon globalement équivalente chez l'homme et chez la femme
même si certains écarts ont pu être montrés pour
certaines formes de complications. Dans l'étude de l'American cancer
society, l'excès de décès cardiovasculaire
associé à une
augmentation de 1 kg/m2 de l'IMC diminue
régulièrement à partir de 10 % pour les sujets de 30-44
ans des deux sexes pour disparaître chez ceux de plus de 85 ans (Stevens
et coll., 1998).
Parallèlement aux observations concernant le risque de
diabète, l'excès de masse grasse et en particulier sa
répartition abdominale sont dans l'ensemble plus fortement
associés au risque cardiovasculaire que l'IMC. Ceci a pu être
montré dès les années 1980 par une équipe
suédoise utilisant le rapport des circonférences taille/hanches
(Larsson et coll., 1984), dans l'étude prospective parisienne utilisant
la distribution des plis cutanés (Ducimetière et coll., 1986)
puis le rapport des circonférences iliaque/cuisse (Ducimetière et
coll., 1989). Depuis, ces résultats ont été
confirmés dans plusieurs enquêtes de cohortes de grande taille
(Rimm et coll., 1995 ; Rexrode et coll., 1998).
+ Obésité et cancers
Différentes études ont montré une
relation entre excès de poids et cancer chez l'homme. Jusqu'à
présent, peu d'intérêt a été porté
à cette question car le risque relatif de cancer en cas
d'obésité est augmenté dans des proportions sans communes
mesures avec celui lié au tabac. De plus, les mécanismes liant
excès de masse grasse et cancers n'étaient pas clairs. La
progression actuelle de l'obésité, aux États-Unis en
particulier, appelle l'attention sur cette question longtemps
négligée : le risque relatif est certes faible mais il s'applique
désormais à un tiers de la population américaine. Dans une
étude prospective récente sur une population de 900 000 adultes
(environ 400 000 hommes et 500 000 femmes) analysée initialement en 1982
et suivie 16 ans, les relations entre l'indice de masse corporelle en 1982 et
le risque de décès par cancers ont été
analysées en général et selon le site (Calle et coll.,
2005). Une analyse multivariée prend en compte une série de
paramètres dont le tabac. Les sujets présentant une
obésité morbide, c'est-à-dire un IMC= 40, avaient un taux
de décès supérieur de 52 % (hommes) à 62 % (femmes)
par rapport à celui des sujets ayant un IMC dit normal. Dans les deux
sexes, l'IMC était significativement associé à un risque
accru de décès par cancer de l'oesophage, du colon, du rectum, du
foie et des voies
biliaires, du pancréas et du rein. Les lymphomes non
Hodgkinien et les myélomes multiples étaient également
plus fréquents chez les sujets atteints d'obésité morbide.
Chez l'homme, le cancer de la prostate et celui de l'estomac sont plus
fréquents en cas d'obésité. Chez la femme, le cancer du
sein, de l'utérus, du col et de l'ovaire sont plus fréquents.
Selon les auteurs, le surpoids et l'obésité pourraient rendre
compte de 14 % des décès par cancer chez l'homme et de 20 % chez
la femme. Le risque relatif le plus fort est observé pour les cancers de
l'utérus, du rein, du col et le plus faible pour le myélome, le
colon et le rectum. Ces résultats viennent confirmer des données
déjà publiées.
l'International agency for research on cancer
considère d'ailleurs qu'il y a maintenant suffisamment d'arguments
pour inclure la prévention de la prise de poids parmi les mesures
préventives, du cancer de l'endomètre, du rein, de l'oesophage,
du colon et du sein (en post-ménopause). Ce qui surprend dans cette
association entre corpulence et cancer est la variété des types
de cancer qui dépasse largement les atteintes généralement
considérées comme hormono-dépendantes. Des études
mécanistiques doivent compléter maintenant ces informations
épidémiologiques. En attendant, pour le clinicien une conclusion
s'impose : le dépistage des cancers est justifié chez les sujets
obèses, au même titre, voire plus que chez les sujets non
obèses.
· · Autres complications
Les conséquences de l'obésité ne se
limitent pas aux maladies métaboliques et vasculaires et aux cancers,
mais touchent également d'autres organes. Le tableau n°2-2 (en
annexe) résume les principales causes de morbidité chez les
sujets obèses.
Les résultats de l'étude réalisée
par Djrolo et coll (1999) sur les femmes enceintes au CNHU de Cotonou tendent
à montrer que la femme obèse, lorsqu'elle est enceinte, est plus
à risque d'accoucher par césarienne que la femme de poids normal,
mais la différence n'était pas significative. Giacalone et coll
(1995) font la même observation. Cette absence de différence
significative est probablement liée à la petite taille des
échantillons utilisé par Djrolo et coll (1999) puisque Crane et
collaborateurs (2000) retrouvent dans une étude portant sur une
population de femmes beaucoup plus
large, une fréquence de césarienne qui augmente
avec l'indice de masse corporelle et la différence entre obèses
et poids normal est significative. Pour d'autres auteurs, cette
fréquence d'accouchement par césarienne significativement plus
élevée chez la femme obèse est aussi associée
à un risque de morbidité périopératoire plus
élevé (Perlow et coll, 1994 ; Houston et Raynor, 2000 ; Vermillon
et coll, 2000). Outre cette tendance à accoucher plus fréquemment
par césarienne, Giacalone et coll (1995) ont noté chez les femmes
en surpoids, une fréquence plus élevée de
déclenchement artificiel du travail et de recours à
l'analgésie obstétricale, de même qu'une durée
moyenne plus longue du travail et de l'ouverture de l'oeuf.
La prématurité est rapportée par Naeye (
1990) comme significativement plus fréquente chez la gestante
obèse par rapport à celle ayant un poids normal, et constituerait
chez la femme obèse, le premier facteur de risque de mortalité
périnatale. Les résultats de Djrolo et coll ne vont pas dans le
même sens puisque n'ont pas observé de différence
significative entre les deux groupes. Pour Siega-Ritz et collaborateurs (1996),
c'est plutôt le petit poids de la future mère qui augmente le
risque d'accouchement prématuré. Cette divergence des
résultats est concordante avec l'observation de Galtier-Dereure et coll
(2000) qui, dans une revue de la littérature, soulignent que
l'association entre le surpoids maternel et la prématurité reste
un sujet de controverse. Par ailleurs, ils ont noté que les
nouveau-nés des femmes obèses ont plus souvent tendance à
présenter une détresse respiratoire nécessitant une
réanimation à la naissance mais sur leur échantillon, la
différence n'est pas significative contrairement aux résultats
rapportés ailleurs (Naeye, 1990). La fréquence de malformation
chez les nouveau-nés de mères obèses est encore un sujet
de controverse et des résultats divergents ont été
rapportés (Waller et coll, 1994 ; Haddow et coll, 1995 ; Shaw et coll,
2000). Ces chiffres concordent avec les données de la littérature
et nous pouvons donc conclure avec Cnattingius et coll (1998) que
l'excès de poids chez la femme peut aussi protéger contre la mise
au monde de bébé hypotrophique. C'est ce que rappelle
également De Groot dans sa brève revue de la littérature
(De Groot, 1999).
Cette étude conduite par Djrolo montre donc que
l'obésité chez la femme représente, même dans les
pays en développement, un facteur de risque obstétrical
favorisant une fréquence accrue de complications au cours de la
grossesse et mérite la mise en oeuvre de mesures préventives.
·. Corpulence et mortalité dans la
population adulte
Les conséquences de santé publique de
l'obésité concernent de nombreuses autres pathologies que
métaboliques et cardiovasculaires et tout particulièrement des
affections ayant des implications fonctionnelles importantes (maladies
respiratoires, troubles musculo-squelettiques...). Même si les
résultats observés sont parfois variables et les
mécanismes non encore élucidés, l'obésité
semble associée à une mortalité globale par cancer
augmentée d'un tiers (chez l'homme) ou de moitié (chez la femme)
(Garfinkel, 1986) et, une fois de plus, il semble bien que ce soit
l'excès de masse grasse et sa répartition qui soient en cause.
Cependant, des associations entre la mortalité par cancer (en
particulier d'origine alcoolo-tabagique) et un indice de masse corporelle bas
(<20 kg/m2) ont également été rapportées,
suggérant un rôle possible de la masse maigre dans
l'évolution de certains cancers (Oppert et coll., 2002).
Dans la plupart des études de cohortes publiées
à ce jour, la mortalité globale de l'adulte, homme ou femme,
apparaît comme une fonction convexe de sa corpulence mesurée par
l'IMC, confirmant les relations observées initialement dans les
populations des clients des compagnies d'assurance (Troïano et coll.,
1996). La forme en J ou en U de cette fonction est variable selon de nombreuses
caractéristiques des populations étudiées. L'importance de
la surmortalité observée pour un IMC bas (par exemple
inférieur à 21 kg/m2 est plus importante chez les individus de
plus de 50 ans, fumeurs et ex-fumeurs, ayant des antécédents de
maladies, que chez les autres sujets pour lesquels la relation est plutôt
en J (Calle et coll., 1999).
Dans tous les cas, le taux de mortalité totale
augmente avec l'IMC lorsque celuici dépasse approximativement 28 kg/m2,
les sujets très âgés (après 85 ans) constituant,
semble-t-il, le seul segment de population pour lequel la forme de la relation
soit en L (Stevens et coll. 1998).
2-1-2 Déterminants biologiques et
comportementaux
Le rôle des facteurs environnementaux dans le
développement de l'obésité, qui seuls peuvent expliquer
l'augmentation rapide de sa prévalence ces dernières
décennies, est bien établi. L'obésité s'explique
par une suralimentation relative, c'est-àdire un apport alimentaire
supérieur à la dépense énergétique. Dans ce
contexte, la généralisation du comportement sédentaire
apparaît aussi importante comme déterminant de l'augmentation de
l'incidence de l'obésité que la modification des modes
alimentaires. Par ailleurs, la capacité de stockage de ce surplus
énergétique peut être modulée en fonction de
facteurs génétiques ou acquis. La génétique
détermine une susceptibilité à l'obésité.
Certains individus peuvent être plus susceptibles du fait de leur
génotype aux effets de la sédentarité, d'autres à
ceux d'une suralimentation. Des éléments récents
suggèrent que cette prédisposition pourrait également
provenir d'une empreinte laissée par des conditions
intra-utérines ou post-natales sur la régulation de la balance
énergétique ou les capacités de stockage. L'analyse des
déterminants de l'obésité comprend donc les aspects
génétiques, les déterminants précoces in
utero et postnatals, le comportement alimentaire et l'activité
physique.
2-1-2-1 Déterminants
génétiques
La susceptibilité génétique a bien
été démontrée par les études menées
chez des jumeaux monozygotes qui montrent une grande similarité de la
prise de poids au sein de paires de jumeaux lors d'études de
surnutrition (Bouchard et Tremblay, 1997). Cependant, le caractère
familial de l'obésité est le reflet de facteurs combinés,
génétique mais aussi d'environnement intrafamilial (incluant
facteurs intra-utérins, allaitement maternel), qui intervient en plus
des facteurs d'environnement extrafamiliaux propres à chaque individu.
Il est difficile de savoir la contribution spécifique de chacun de ces
facteurs. Bouchard et coll. (2003), à partir d'une cinquantaine
d'études sur des familles de jumeaux concordants ou non pour
l'obésité, a conclu que les facteurs génétiques
intervenaient pour 25 à 40 % dans les variations de poids et de masse
grasse de ces sujets. Une recherche intensive des gènes de
l'obésité a été conduite ces dernières
années. Plus de 400 gènes, marqueurs ou régions
chromosomiques ont été montrés
reliés à l'obésité (Snyder et coll., 2004).
Cependant, seulement 6 atteintes monogéniques ont été
identifiées comme responsables d'obésité pour moins de 150
individus. Ces découvertes (Clément et coll., 1998 ; O'Rahilly et
coll., 2003) ont permis de faire progresser la connaissance sur les
mécanismes de l'obésité, mais en dehors de ces cas
exceptionnels, l'obésité apparaît comme un trait
génétique complexe. Néanmoins, il existe une augmentation
du risque d'obésité chez les enfants avec le surpoids des parents
surtout si les deux sont atteints (Magarey et coll., 2003). Cependant, il est
évident que l'augmentation de l'incidence de l'obésité que
l'on observe actuellement, ne vient pas d'une modification des
caractéristiques génétiques des populations, mais bien de
l'interaction entre des génotypes de prédisposition et des
modifications des comportements et de l'environnement.
2-1-2-2 Déterminants précoces
Récemment a émergé la notion que des
facteurs environnementaux précoces allant de la vie foetale aux
premières années de vie pouvaient influencer la santé
à l'âge adulte. En ce qui concerne l'obésité, une
relation a pu être mise en évidence entre le poids de naissance et
l'IMC à l'âge adulte. Plusieurs études ont montré la
relation entre un poids de naissance élevé et
l'obésité à l'âge adulte (Whitaker, 2004), de
même qu'une obésité a été retrouvée
chez les enfants dont la mère a eu un diabète gestationnel
(Silverman, 1998). Il semble que l'hyperinsulinisme foetal retrouvé dans
ces situations soit responsable de modifications de composition corporelle et
même d'adaptation de la fonction pancréatique
générant un hyperinsulinisme. Des relations ont été
également mises en évidence entre petit poids de naissance et
obésité centrale et hyperinsulinisme à l'âge adulte.
Il apparaît que la malnutrition foetale pendant la 2e et 3e partie de la
gestation soit capable de modifier l'expression des gènes par un
processus d'épigénétique et conduise à un
phénotype d'épargne responsable à l'âge adulte
d'effets délétères avec l'apparition d'un syndrome
métabolique (Gallou-Kabani et Junien, 2005). De nouvelles études
sont encore nécessaires pour confirmer ces hypothèses.
L'alimentation dans la période néonatale semble
également impliquée dans l'évolution ultérieure du
poids. La première observation d'un effet protecteur de
l'allaitement maternel sur l'obésité de
l'enfant a été publiée par Kramer en 1981. Depuis, un
certain nombre d'études ont été publiées et ont
fait l'objet de revues. Dans la méta-analyse d'Arenz et coll. (2004),
954 études ont été retrouvées, dont seulement 9 ont
pu être retenues après élimination des facteurs confondants
(poids de naissance, poids des parents, facteurs socioéconomiques...).
Cette méta-analyse permet la comparaison entre des enfants ayant
été allaités plus de 6 mois et des enfants non
allaités ; elle montre un effet protecteur faible, mais certain, de
l'allaitement maternel sur l'obésité de l'enfant. Quatre
études mettent en évidence un effet dose-réponse de la
durée de l'allaitement sur la prévention de
l'obésité. Les facteurs impliqués dans cet effet
protecteur semblent multiples et sont encore sujets de discussion : meilleur
apprentissage de la satiété par l'allaitement, rôle de la
composition du lait maternel (contenu en protéines, nature des acides
gras, leptine), moindre insulino-sécrétion après
allaitement...
Récemment, il a été mis en
évidence le rôle de la nature des acides gras dans le
développement du tissu adipeux. Les acides gras de la série n-6
sont des puissants promoteurs de l'adipogenèse in vitro et du
développement du tissu adipeux in vivo (Ailhaud et Guesnet,
2004). Les acides gras de la série n-3 comme l'EPA, le DHA ainsi que les
acides linoléiques conjugués (CLA) diminuent la
prolifération des préadipocytes et l'adiposité dans les
modèles de rongeurs (Azain, 2004). Ces facteurs apparaissent donc comme
des déterminants importants du développement de
l'obésité. Cependant, la nature des acides gras du lait maternel
dépend de l'alimentation de la mère et la composition en acides
gras des laits artificiels a évolué avec le temps. Il est ainsi
difficile de connaître l'influence de ces changements, mais ce sont
probablement des paramètres dont il faudra tenir compte à
l'avenir.
Le poids pendant l'enfance est un élément
prédictif du poids à l'âge adulte ; l'IMC à
l'âge de 6 ans apparaît notamment prédictif de l'IMC
à 20 ans. Ce paramètre a plus d'influence que l'IMC des parents
bien que le risque de surpoids augmente avec le poids des parents (Magarey et
coll., 2003). Il est à noter que le poids du père et de la
mère semble avoir une influence différente sur le poids de
l'enfant, l'IMC de la mère étant plus déterminant sur
l'IMC de l'enfant et de l'adolescent, alors que celui du père
influence plus la répartition de la masse adipeuse
(Heude et coll., 2005). La courbe de l'évolution de l'IMC de l'enfant a
également une valeur prédictive. Celle-ci réaugmente de
façon physiologique après un point bas entre 4 et 7 ans, on parle
de rebond adipocytaire. Il a été montré par
Rolland-Cachera et coll. (1984) que la précocité de ce rebond
était associée à un risque accru d'obésité.
Cette notion a été contestée par certains auteurs qui
montrent que le fait de croiser la courbe des centiles d'IMC correspond
à un risque accru d'obésité quel que soit l'âge
(Cole, 2004). L'ensemble de ces données souligne l'intérêt
de la surveillance de l'évolution du poids et de la taille au cours de
l'enfance. Il semble donc, qu'au cours de l'enfance, puisse se dessiner un
profil à risque associant un poids de naissance aux extrêmes, une
absence d'allaitement maternel, une évolution défavorable de
l'indice de masse corporelle, une obésité des parents. La
conjonction de plusieurs de ces éléments est à prendre en
compte dans la définition des cibles des interventions.
2-1-2-3 Apports alimentaires et comportements
alimentaires
L'apport alimentaire est un des déterminants
fondamentaux de l'obésité. Quelle que soit la
susceptibilité génétique, la prise de poids ne peut
survenir que s'il existe au préalable et de façon
prolongée un déséquilibre du bilan
énergétique et donc un excès des apports alimentaires par
rapport aux dépenses. Cependant, en plus de répondre aux besoins
énergétiques de l'individu, l'alimentation implique les aspects
sociaux, culturels et émotionnels de la vie quotidienne. Les adultes et
les enfants mangent en partie parce qu'ils ont faim mais aussi parce que le
boire et le manger sont agréables et sont une partie indissociable de la
vie familiale, des fêtes et de divers évènements sociaux.
La nourriture est, pour de nombreuses personnes, un élément
important du bien-être et une façon de se faire plaisir face aux
agressions psychologiques. De ce fait, il est tout à fait
irréaliste et voué à l'échec de fonder les actions
de prévention de l'obésité uniquement sur les seules
considérations énergétiques de composition des aliments
sans tenir compte des dimensions sociales, économiques et affectives de
l'alimentation. Par ailleurs, autant le caractère toxique du tabac ou de
l'alcool n'est pas discutable, la notion de bon ou mauvais aliments ne fait pas
de consensus même en terme purement nutritionnels.
En fait, les qualités nutritionnelles d'un aliment
dépendent beaucoup des quantités consommées, du mode de
consommation et des autres aliments consommés avec. C'est l'ensemble de
l'alimentation qui fait sa qualité tant en ce qui concerne son contenu
énergétique que la répartition entre les macronutriments.
Il n'empêche que certaines recommandations peuvent être
données quant à la qualité de l'alimentation comme cela a
été fait dans les « Apports nutritionnels conseillés
pour la population française » (tableau n°2-3 en annexe)
(Martin, 2001). La densité énergétique des aliments est
à prendre en compte (Simon, 2003). Il apparaît que les individus
adaptent plus leurs ingestats sur le volume alimentaire que sur l'apport
calorique. On comprend donc qu'une alimentation de densité
énergétique élevée conduit à des apports
énergétiques élevés alors qu'une alimentation de
faible densité énergétique, qui apporte peu de calories
sous un volume important, est rassasiante et conduit à un plus faible
apport d'énergie. La densité énergétique des
aliments dépend en grande partie de leur contenu en lipides qui
apportent 9 kcal/g alors que les glucides et les protéines n'en
apportent que 4. L'hydratation, qui augmente le poids et le volume sans changer
le contenu calorique, et le contenu en fibres, permettent de diminuer la
densité énergétique des aliments. La quantité
d'aliments absorbés dépend aussi de leur palatabilité. La
palatabilité correspond au caractère plaisant de l'aliment, elle
dépend des caractéristiques sensorielles de cet aliment : aspect,
goût odeur, texture. La palatabilité favorise la surconsommation
énergétique d'autant que palatabilité et densité
énergétique sont souvent associées. Il est à noter
que l'attrait pour le gras, le sucre de même que l'intensité du
plaisir ressenti lors de l'ingestion d'aliments palatables varie selon les
individus et est probablement en partie génétiquement
déterminé.
L'augmentation de la consommation de boissons sucrées
est une modification importante du comportement alimentaire actuel. La
consommation des boissons est soumise principalement à une
régulation hydrique plus qu'énergétique. La
rapidité d'ingestion, l'absence de mastication sont des facteurs qui ne
favorisent pas le rassasiement. Dans ce contexte, l'augmentation actuelle de la
consommation de boissons sucrées notamment chez les adolescents
paraît inquiétante dans le contexte de
développement de l'obésité. Le
rôle des aliments lipidiques versus glucidiques dans la
genèse de l'obésité a beaucoup été
discuté dans la littérature (Willett, 1999). Les aliments riches
en lipides du fait de leur densité calorique élevée, de
leur palatabilité généralement bonne et de leur faible
coût énergétique de stockage sont potentiellement les
nutriments les plus générateurs d'obésité.
Cependant, une diminution de la consommation des lipides est rapportée
dans divers pays (États-Unis, Finlande, Grande-Bretagne) alors
même que la prévalence de l'obésité augmente
(Prentice et Jebb, 1995 ; Fogelholm et coll., 1996). Il faut cependant
rapporter ces données au fait qu'en parallèle, une
sédentarisation de la population est survenue, responsable d'une
diminution des besoins énergétiques, mais peu d'études ont
pris en compte simultanément les niveaux d'activité physique et
de consommation alimentaire. Il est à noter que malgré la
multiplication des produits allégés en graisses et des
recommandations pour diminuer le contenu en graisse de l'alimentation, les
apports énergétiques de la population restent
élevés. On ne peut exclure le fait que les campagnes stigmatisant
les graisses conduisent certains individus à consommer, sans
restriction, des produits allégés, dont certains ont une
densité énergétique et une palatabilité
élevées (Simon, 2003). Cela souligne le danger potentiel des
campagnes stigmatisant un type d'aliment, alors que l'obésité a
des déterminants multiples et que c'est l'apport calorique total de la
prise alimentaire qui est important plus que la nature des nutriments. Une
consommation excessive de glucides peut également être
délétère surtout lorsqu'il s'agit de sucres ajoutés
qui augmentent la densité énergétique des aliments. Ici
l'accent doit être mis sur les sucres cachés, les sucres lents et
les sures rapides. Le goût sucré participe aux qualités
hédoniques des aliments surtout lorsqu'il est associé aux
graisses, il peut ainsi induire une surconsommation passive.
Ainsi, la recommandation de l'Afssa (2004) est de diminuer la
consommation de sucres simples ajoutés. Ce rapport souligne
également qu'il faut que la consommation de glucides se fasse
plutôt sous forme solide que liquide et au sein de repas
structurés plutôt qu'en dehors des repas. En effet,
l'évolution des modes de consommation alimentaire joue un rôle
certain dans le développement de l'obésité. La
disponibilité alimentaire et notamment d'aliments prêts à
consommer conduit à une déstructuration de l'alimentation et une
déritualisation des repas. Le Bénin n'est pas
épargné par cet effritement du modèle
traditionnel. Par ailleurs, il faut noter le rôle de l'augmentation de la
taille des portions dans l'inflation de la consommation
énergétique des individus.
2-1-2-4 Capacité de stockage du tissu
adipeux
Le tissu adipeux est en charge du stockage des
réserves énergétiques. L'inflation des réserves
adipeuses qui caractérise l'obésité résulte en
premier lieu du déséquilibre entre entrée et sortie
d'énergie. Mais ce déséquilibre peut également
être favorisé par des anomalies primaires du tissu adipeux devenu
particulièrement « doué » pour le stockage du fait
d'anomalies cellulaires. Le tissu adipeux est d'une exceptionnelle
plasticité. Tout au long de la vie, il reste capable de se
développer. Le nombre des adipocytes peut ainsi s'accroître dans
de larges proportions. L'augmentation du nombre d'adipocytes résulte du
processus d'adipogenèse qui implique un processus de
prolifération des cellules souches et leur différenciation en
adipocytes. De nombreux facteurs intrinsèques ou extrinsèques,
moléculaires et cellulaires sont impliqués dans la
prolifération du tissu adipeux. Ce processus complexe est
contrôlé par différents signaux modifiant l'activité
de facteurs transcriptionnels identifiés par la biologie
moléculaire. Selon l'hypothèse dite de la « taille critique
», il existerait une taille cellulaire maximale. Ainsi, la cellule
adipeuse différenciée se charge en triglycérides
jusqu'à atteindre une taille critique au-delà de laquelle elle
« recrute » un nouveau préadipocyte. C'est ainsi que peut se
constituer une augmentation du nombre des adipocytes, c'est-à-dire une
hyperplasie. Le nombre des cellules adipeuses peut continuer d'augmenter si le
stockage d'énergie est rendu nécessaire par un bilan
énergétique positif. En revanche, une fois
différenciées, les cellules ne retournent pas au stade de
précurseurs. Elles restent disponibles pour stocker de nouveau.
L'hyperplasie semble irréversible. Ceci explique pourquoi,
au-delà d'une certaine ampleur et d'une certaine durée, le retour
au poids antérieur n'est plus possible. Il n'est pas possible de
maintenir la taille cellulaire en dessous d'une certaine valeur sans
déclencher l'ensemble des mécanismes de reconstitution de la
masse grasse ; le niveau minimum de masse grasse qu'il est possible d'atteindre
est limité par le nombre des adipocytes. Si ce nombre est
élevé soit constitutionnellement, soit à la suite de
recrutement de nouvelles cellules lors de la prise de poids,
il est difficile d'abaisser le volume de la masse grasse en deçà
d'un certain seuil (sauf restriction alimentaire permanente). Autrement dit,
l'obésité peut résulter ou être favorisée par
des anomalies primaires du tissu adipeux d'origine génétique ou
acquise (on s'interroge sur les substances qui dans l'organisme, dans
l'alimentation, ou dans l'environnement pourraient favoriser
l'obésité indépendamment des calories, en particulier dans
la période périnatale). La physiopathologie de
l'obésité s'avère de plus en plus complexe et
hétérogène d'un individu à l'autre.
2-1-2-5 Activité physique
L'autre partie importante de la balance
énergétique est la dépense énergétique. Bien
que l'activité physique ne soit pas la composante la plus importante de
la dépense énergétique totale (c'est le métabolisme
de repos qui dépend essentiellement du poids, de la taille, de
l'âge et du sexe), c'est la partie la plus modulable. Le niveau
d'activité physique de chaque individu dépend de
différents paramètres liés à ses
caractéristiques personnelles, environnementales mais aussi
génétiques (Wolfarth et coll., 2005). Par ailleurs, il faut
comprendre que la balance énergétique correspond à une
intégration sur du très long terme. Une
déséquilibre mineur de cette balance de l'ordre de 100 kcal/j
conduit à une prise de poids annuelle de 5 kg et peut donc engendrer au
fil du temps une obésité (Jéquier, 2002). Les
modifications des conditions de vie et notamment les progrès
technologiques ont diminué la dépense énergétique
liée aux occupations professionnelles, aux travaux ménagers et
aux déplacements. Malgré l'augmentation des temps de loisirs, il
apparaît que la tendance générale est à la
diminution de l'activité physique faisant de l'inactivité
physique un véritable problème de santé publique (Prentice
et Jebb, 1995 ; Haut comité de santé publique, 2000). Le type
d'activité physique capable d'avoir un effet sur la prévention de
l'obésité est encore en discussion. Faut-il s'intéresser
au niveau total de dépense énergétique liée
à l'exercice ou à l'intensité de celui-ci ?
Enfin à la promotion de l'activité physique
pour lutter contre l'obésité, il paraît utile d'ajouter des
mesures concernant la réduction de la sédentarité. Il est
important de
tenir compte à la fois du comportement
vis-à-vis de l'activité physique mais aussi du comportement
alimentaire ainsi que d'autres comportements comme la consommation d'alcool ou
le tabagisme. Une meilleure compréhension des regroupements entre ces
différents types de comportement, et surtout de leurs
déterminants tant individuels que collectifs, est un enjeu majeur pour
la définition des stratégies de lutte contre
l'obésité (Oppert, 2003). L'obésité qui est une
maladie polygénique à forte composante environnementale (Astrup,
1999; Maffeis, 1999a) s'installe lorsque les apports énergétiques
sont supérieurs aux dépenses. Mais il faut également
prendre en compte le rôle des macronutriments en termes de bilan ou de
balance, en distinguant les lipides des autres nutriments, car ils ont des
effets particuliers sur les mécanismes de régulation de la
composition corporelle (Ziegler et Debry, 1997 ; Astrup, 1999 ; Jéquier
et Tapy, 1999). Le caractère hyperlipidique de l'alimentation est un
facteur de risque de l'obésité, chez l'enfant comme chez l'adulte
(Golay et Bobbioni, 1997) mais, probablement pas au cours des premiers mois de
la vie (Koletzko, 1999).
La première loi de la thermodynamique ou loi de
conservation de l'énergie (E) (« rien ne se crée, rien ne se
perd, tout se transforme ») permet de comprendre les modifications du
bilan énergétique au cours des différentes phases de la
prise de poids (Jéquier et Schutz, 1988 ; Rosenbaum et Leibel, 1998) : E
(apports)=E (dépenses) + E (croissance) + E (stockage). Lorsque les
apports sont égaux aux dépenses, le bilan est dit
équilibrer et la croissance staturo-pondérale reste normale.
Lorsque les apports sont supérieurs aux dépenses, l'excès
d'énergie est stocké sous forme de triglycérides dans le
tissu adipeux (Rosenbaum et Liebel, 1998). En effet, les possibilités de
stockage pour le glycogène hépatique ou musculaire et les
protéines sont limitées. En revanche, l'augmentation de la masse
grasse peut être considérable, impliquant d'abord une augmentation
de la taille (hypertrophie) puis du nombre des adipocytes (hyperplasie)
(Rosenbaum et Liebel, 1998) d'où la survenue de
l'obésité.
2-1-2-6 Facteurs psychologiques et sociaux
Autour de l'acte alimentaire se jouent des processus
décisifs dans le développement psychologique de l'enfant. Il
n'est donc pas étonnant que les facteurs
psychologiques jouent un rôle déterminant dans
la genèse de certaines obésités associées à
des désordres du comportement alimentaire. Les facteurs psychologiques
influencent le comportement alimentaire très sensible aux
émotions et au stress. L'anxiété et/ou la
dépression peuvent entraîner des impulsions alimentaires.
L'environnement nutritionnel, familial et social, les
évolutions économiques sont autant de facteurs
déterminants. Insistons sur le rôle de l'évolution du
système alimentaire à tous les niveaux : production intensive,
distribution facilitée, préparation simplifiée,
consommation désordonnée. La situation nutritionnelle actuelle
est inédite. Il faut apprendre à s'adapter à la
pléthore alors que nous étions programmés pour
résister aux famines.
On peut, par ailleurs, identifier à l'origine de la
réduction des dépenses énergétiques,
l'évolution de l'habillement, du chauffage, des moyens de transport, du
travail manuel, du travail de conquête de la nourriture, le
développement des services, la réduction du « coût
énergétique » des activités de consommation, les
évolutions de la communication. Si les loisirs occupent une place
croissante, les activités physiques de détente sont peu
développées. La consommation passive de loisirs
(télévision et autres) domine en particulier en raison de
l'urbanisation et de ses conséquences matérielles, psychologiques
et sociales.
2-1-3 Tendance évolutive de la prévalence de
l'obésité dans le monde.
En Afrique, les données permettant la comparaison dans
le temps sont très rares. Elles révèlent une progression
sensible de la fréquence du surpoids dans plusieurs pays. En Tunisie
l'augmentation à été régulière au cours des
dernières années : 28,3% en 1980, 33,6% en 1990 (Delpeuch et
al 1997). En 2005, 50% des Sud-africaines sont
considérées être en surpoids ou obèses, une
proportion similaire à celle des Etats-Unis. Au Bénin, à
Cotonou la prévalence de l'obésité est passée de 7%
à 16,8% pour la période 1993-1998 (Sagbohan, 1993 ; Sahaha,
1998), et de 16,8% à 18% pour la période de 1998 à1999
(Djrolo et al.)
Pour plusieurs pays d'Europe les données sur la
prévalence de l'obésité montrent une nette augmentation de
la prévalence.
En Angleterre la prévalence de l'obésité
qui était en 1980 de 6,0% chez les hommes de 16 à 64 ans et de
8,0% chez les femmes de même âge est passée en 1995
respectivement à 15,0% et 16,5%. En Finlande, la prévalence de
l'obésité chez les adultes de 20 à 75 ans est
passée de 10 % à 11% chez les femmes pour la période
1978-1991(Perlemuter, 1990). Dans l'ancien Allemande de l'Est, de 1985 à
1992 la prévalence de l'obésité est passée de 13,5%
à % chez les hommes et de 22,2% à 26,8% chez les femmes dans la
population de 25 à 65 ans (WHO, 1998). En France, la prévalence
de l'obésité est passée de 8, 2% en 1997 à 9,6% en
2000, à 11,3% en 2003, soit une augmentation d'environ 5% par an. Au
rythme actuel, la France pourrait compter 20% d'obèses en 2020 (IRO et
INSERM, 2004).
En Amérique, les données disponibles pour le
Brésil, le Canada, les Etats-Unis d'Amérique montrent que la
prévalence de l'obésité est en augmentation non seulement
dans les pays développés mais aussi dans les pays en voie de
développement tel que le Brésil. De 1975 à 1989, au
Brésil, la prévalence de l'obésité chez les adultes
de 25 à 64 ans est passée de 3,1 % à 5, 9% chez les hommes
et de 8,2% à 13% chez les femmes (WHO, 1998). Pour le Canada, la
prévalence de l'obésité dans la population de 20 à
70 ans est Passée de 6,8% à 9,0 % chez les hommes et de 9,6%
à 9,2% chez les femmes pour la période de 1978 à 1988. De
1986 à 1992, la prévalence de l'obésité dans la
population de 18 à 74 ans a atteint 13,0% chez les hommes et 14,0% chez
les femmes (WHO, 1998). Aux Etats-Unis d'Amérique, de 1960 à
1991, la prévalence a passé de 10,0% à 19,7% chez les
hommes et de 15 ,0% à 24,7% chez les femmes (WHO, 1998). D'autres
études ont montré qu'aux États-Unis, 80% des personnes
âgées de plus de 25 ans souffrent d'excès de poids. Cette
proportion n'était que de 71% en 1995, 64% en 1990 et 58% en 1983 (Erem
et al, 2001). De plus, aux États-Unis, le pourcentage d'enfants
entre 5 et 14 ans souffrant d'excès de poids est passé ces trente
dernières années de 15% à 32%. Un enfant sur quatre aux
États-Unis souffre d'excès de poids ; 11% y sont
obèses.
En Janvier 2003, alors que l'Amérique se
préparait à entrer en guerre contre l'Irak, le chirurgien en chef
de l'armée des Etats-Unis a prévenu la nation qu'elle s'exposait
à un bien plus grand danger que les prétendues armes de
destructions massives de Saddam Hussein. Plutôt que de se
préoccuper du danger d'armes nucléaires, biologiques ou
chimiques, Carmona a dit à son audience " faisons plutôt face
à un problème plus réel, et déjà
présent : l'obésité".
D'après la dernière formule le l'IMC, 64,5% des
adultes américains sont soit " en surpoids" (IMC entre 25 et 29,9) soit
"gros" (IMC de 30 ou plus). Une étude de 1999 publiée dans le
Journal of the American Medical Association ( JAMA) estime que le surpoids
conduit à 300 000 morts prématurées par an, rien qu'en
Amérique.
En Asie, au Japon, de 1976 à 1993 la prévalence
de l'obésité a augmenté surtout dans la population
masculine âgée de 20 ans et plus. Elle est passée de 0,7%
à 1,8% chez les hommes et de 2,8% à 2,6 %chez les femmes. En
Chine, pour une courte période de 1989 à 1991, la
prévalence de l'obésité est passée de 0,29%
à 0,36% chez les hommes et de 0,89% à 0,86 % chez les femmes. En
2004, environ 15% de la population chinoise souffre d'excès de poids,
dont plus de 50% des personnes âgées de 35 à 59 ans. Ces
chiffres doubleront vraisemblablement d'ici dix ans (Eytan et al, 2004). Dans
les îles Samoa, de 1978 à 1991, la prévalence de
l'obésité dans la population urbaine de 25 à 69 ans est
passée de 38,8% à 58,4% chez les hommes et de 59,1% à 76%
chez les femmes. Le milieu rural n'a pas été
épargné : pour la même période, la prévalence
de l'obésité est passée de 17,7% à 41,5% chez les
hommes et de 37,0% à 59,2% chez les femmes.
En Australie, de 1980 à 1989, la prévalence de
l'obésité dans la population de 25 à 64 ans est
passée de 9,3% à 11,5% chez les hommes et de 8,0% à 13,2%
chez les femmes (WHO, 1998).
Au total, dans le monde entier, la prévalence de
l'obésité a augmenté.
2-2 Approches de solutions
2-2-1 Recommandations pour la prévention de
l'obésité et du surpoids
Même s'il est impossible de prévenir ou de
prendre en charge l'obésité uniquement sur le plan individuel
(OMS, 2003), les intervenants de première ligne ont un rôle
déterminant à jouer au niveau de la prévention et de la
prise en charge du surplus de poids et de l'obésité. Leur place
est confirmée dans la proposition d'Actions du Ministère de la
santé et des services sociaux (MSSS) (MSSS, 2004) pour prévenir
les problèmes reliés au poids au Québec et par
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui suggèrent de former
l'ensemble des intervenants de la santé (médecins,
infirmières, dentistes et nutritionnistes) à considérer la
saine alimentation et la pratique d'activités physiques comme des
déterminants clés de la santé physique et dentaire (OMS,
2003.).
L'approche auprès des individus nécessite des
interventions tant sur le plan de la prévention que du traitement de
l'obésité. Le défi qui se pose aux praticiens est
d'intervenir afin de réduire l'obésité et d'encourager
l'adoption de saines habitudes de vie, sans exacerber l'obsession collective
pour la minceur corporelle (OPDQ, 2000).
2-2-1-1 La prévention : les principales
recommandations
Des éléments de preuves indirectes d'origines
très variées indiquent que l'obésité est
évitable et qu'il est plus facile, moins coûteux et plus efficace
de prévenir la prise de poids que de traiter l'obésité une
fois qu'elle est installée (OMS, 2003).
La prévention de l'obésité ne peut se
faire sans une amélioration globale du régime alimentaire et du
degré d'activité physique. Elle ne signifie pas simplement
d'éviter que les sujets ayant un poids normal deviennent obèses,
mais elle vise également à prévenir (OMS, 2003):
· L'apparition du surpoids chez des sujets normaux;
· L'évolution vers l'obésité chez des
sujets présentant déjà une surcharge pondérale;
· Une prise de poids chez ceux qui ont
présenté une surcharge pondérale ou qui ont
été obèses antérieurement, mais qui ont depuis
perdu du poids.
Plusieurs consensus d'experts estiment que l'adoption de
saines habitudes de vie contribue à prévenir l'apparition de
surpoids et d'obésité dans une population. Ainsi, les principales
recommandations émises dans ce sens sont :
· La pratique régulière d'activités
physiques (cumuler 30 minutes d'activités physiques
modérées presque tous les jours) (Kino Québec, 1999) (OMS,
2004)
· Une alimentation riche en fibres alimentaires (OMS,
2003a, OMS, 2003): légumes et fruits, produits céréaliers
à grains entiers, légumineuses, noix (OMS, 2004).
· La diminution des aliments à haute
densité énergétique (OMS, 2003a), riches en
matières grasses (OMS, 2003, OMS 2004), en sucres libres (OMS, 2004) (ex
: boissons sucrées) (OMS, 2003a) et à faible valeur nutritive
(OMS, 2003a).
2-2-1-2 La prévention : l'importance du
counselling individuel
On estime que les habitudes de vie (alimentation et pratique
d'activités physiques) sont les principaux facteurs modifiables qui
peuvent prévenir l'obésité (OMS, 2003).
Il semble que la majorité des patients s'attendent
à recevoir des conseils de promotion de la santé des services de
santé, notamment de la part du médecin. Il est maintenant reconnu
que les patients deviennent plus réceptifs à modifier leurs
facteurs de risque de maladies cardiovasculaires tributaires des habitudes de
vie, tels l'obésité et le tabagisme, lorsque le conseil de le
faire provient des professionnels de la santé. En effet, plusieurs
essais contrôlés à l'égard du tabagisme, du
régime alimentaire et de la pratique de l'activité physique, ont
permis d'établir que les conseils des professionnels de la santé
portant sur le style de vie peuvent être efficaces (Paradis, 1999).
Il est urgent de mieux former l'ensemble des agents de soins
de santé participant à la prise en charge des sujets
obèses sur les attitudes normales à avoir. Accroître le
niveau de connaissances et les compétences mais aussi arriver à
venir à bout de l'attitude négative que beaucoup de
professionnels de la santé ont vis-à-vis de
l'obésité et du sujet obèse (OMS, 2003)
+ Counselling préventif nutritionnel
L'OMS incite les professionnels de la santé à
promouvoir une alimentation saine et à prodiguer des conseils sur la
façon d'éviter toute prise de poids chez les individus ayant un
indice de masse corporelle (IMC) entre 18,5 et 24,9 qui ne présentent
aucun facteur de risque (OMS, 2003).
+ Counselling préventif sur la pratique
d'activités physiques
L'OMS incite les professionnels de la santé à
prodiguer des conseils sur la façon d'éviter toute prise de poids
chez les individus ayant un IMC entre 18,5 et 24,9 qui présentent ou non
des facteurs de risque supplémentaires (OMS, 2003). La promotion de la
pratique d'activités physiques fait partie de ces conseils.
Il faut noter que les personnes font confiance aux
professionnels de la santé. Les conseils, les informations et les
recommandations qu'ils reçoivent de ces derniers peuvent jouer un
rôle important de catalyseur du changement (Lewis, 1993).
Il est raisonnable de penser que les conseils préventifs
touchant l'alimentation et la pratique d'activités physiques ont peu de
chance de nuire à la clientèle adulte.
2-2-1-3 Prévention du dépistage au
suivi
L'OMS (2003) propose aux cliniciens de se doter d'un protocole
de prise en charge des problèmes de poids pour la clientèle
obèse ou présentant un surpoids. En voici une adaptation:
· Dépistage: Recrutement et orientation de la
clientèle
· Diagnostic en vue d'un jugement clinique:
Évaluation complète de l'état de santé
· Traitement: Établissement des objectifs, choix et
mise en oeuvre d'un schéma de prise en charge approprié
· Suivi: Surveillance et évaluation
· . Le dépistage : Recrutement et
orientation de la clientèle
L'OMS recommande de recruter les groupes ou sujets à
risque (excédent de poids associé à un IMC et/ou un
périmètre abdominal important) par le biais de campagnes
publiques de sensibilisation et de dépistage opportuniste (OMS,
2003).
Il faut retenir que les données probantes actuelles
recommandent un dépistage systématique de l'obésité
pour les adultes (18-65 ans) atteints d'une maladie reliée à
l'obésité (HTA, diabète de type 2, maladie coronarienne,
dyslipidémie, apnée du sommeil)
Toutefois, le dépistage systématique des sujets
qui ne présentent pas de problèmes reliés à
l'obésité est laissé à la discrétion de
l'intervenant de la santé puisque les données probantes
canadiennes et américaines ne sont pas concordantes.
· . Diagnostic en vue d'un jugement clinique:
Évaluation complète de l'état de santé
Dans le cadre d'une évaluation complète de
l'état de santé, l'OMS propose de tenir compte du degré
d'obésité, des risques associés ou des maladies
coexistantes présentes, de la situation sociale et personnelle et de
l'histoire des problèmes et facteurs aggravants ayant conduit à
la prise de poids.
Les composantes d'une évaluation complète de
l'état de santé sont (informations combinées des sources
suivantes: OPDQ, 2000, OMS, 2003, NHLBI 2000, Douketis, 2005 et ASPQ, 2004):
· Objectifs et motivations à consulter
· Histoire personnelle de la prise de poids
· La pratique actuelle d'activités physiques
· Les habitudes alimentaires
· Les indicateurs de santé et les facteurs de
risque
· Évaluation psychosociale et comportementale
· Examen médical (T.A., IMC, tour de taille...)
· Test de laboratoire (glucose plasmatique et lipides
sanguins)
En définitive, il est recommandé de baser le
diagnostic en vue d'un jugement clinique sur une évaluation globale du
risque plutôt que de s'en tenir à la mesure de l'IMC seulement.
2-2-2 Traitement
Les experts s'entendent pour dire que les objectifs de
traitement de l'obésité sont le maintien du poids en l'absence de
facteurs de risque ou de problème de santé concomitants. Une
perte de 5% à 10% du poids initial peut être envisagée en
présence de problèmes de santé liés à
l'obésité. Les objectifs à atteindre doivent tenir compte
de la motivation du patient à perdre du poids.
Concernant le maintien et la prévention de toute prise
de poids, une alimentation plus saine et un mode de vie plus actif sont
nécessaires. Pour perdre du poids ou diminuer la masse de graisse de
l'organisme, un bilan énergétique négatif temporaire doit
être instauré de sorte que la réserve de graisse puisse
être utilisée pour répondre à la demande
énergétique (OMS, 2003). Pour être optimal, le
déficit énergétique doit jouer sur deux tableaux:
réduire l'apport alimentaire et augmenter la dépense
énergétique (ASPQ 2004).
Les fortes restrictions alimentaires sont mauvaises pour la
santé et peuvent précipiter des troubles de l'alimentation (OMS,
2003). Il peut être judicieux de ne pas dépasser un écart
négatif de 500 à 700 kcal par jour entre les dépenses et
l'apport énergétique. Cela suppose déjà des
changements de comportements substantiels (ASPQ, 2004)
Les gains de santé sont associés à une
perte de poids modérée et maintenue de l'ordre de 5 % à 10
% du poids initial (ASPQ, 2004)
25 à 29,9) ou obèses (IMC 30)
2- 2-2-1 Le traitement dans le cadre de l'examen
périodique annuel (non sollicité par le patient)
· · Les adultes avec un surpoids
(IMC - Sans problème de santé associé :
Il n'y a pas suffisamment de données probantes pour se
prononcer en faveur ou contre l'efficacité à long terme d'un
traitement de réduction du poids chez les adultes obèses sans
problème de santé concomitant (Douketis, 1999) .
- avec au moins un problème de santé
associé :
Le CTFPHC recommande que les individus obèses (IMC
> 27) ayant une affection liée à l'obésité tels
le diabète, l'hypertension, les maladies coronariennes,
l'hyperlipidémie et l'apnée du sommeil obstructive, devraient
envisager une réduction du poids (Douketis, 1999) .
- sans égard à la présence ou
à l'absence de problème de santé lié à
l'obésité:
Le USPSTF ne considère pas dans la formulation de ses
recommandations sur l'obésité la présence de facteurs de
risque et de problèmes de santé concomitants. Il recommande
d'offrir un counselling intensif (sur l'alimentation ou l'activité
physique ou les deux) et des interventions comportementales pour promouvoir une
perte de poids chez les adultes obèses (USPSTF, 2003b). Les
données probantes sont insuffisantes pour recommander ou non
l'utilisation d'un counselling d'intensité faible ou
modéré jumelé à des interventions comportementales
visant une perte du poids qui se maintient à long terme chez les adultes
obèses. En ce qui concerne les adultes présentant un surpoids,
les données probantes sont insuffisantes pour recommander ou non un
counselling bref, modéré ou intense et des interventions
comportementales visant une perte de poids qui se maintient à long terme
( USPTF, 2003b).
Toutefois, dans ses recommandations en matière de saine
alimentation, le USPSTF propose un counseling intensif chez les patients
adultes:
· hyperlipidémiques
· avec d'autres facteurs de risque connus de maladies
cardiovasculaires
· avec des maladies chroniques reliées à
l'alimentation.
Ce counseling peut être fait par un clinicien de
première ligne ou un autre spécialiste (USPSTF, 2003a).
D'après la littérature, il y a divergence entre
les recommandations canadiennes et américaines en matière de
traitement systématique de l'obésité qui n'est pas
sollicité par le patient. Les recommandations américaines
prévoient un counseling en nutrition et activité physique pour
toutes les personnes obèses. Toutefois, ce counseling doit être
intensif, c'est-à-dire plus de 3 contacts dans les trois premiers mois.
De plus, pour les personnes avec des facteurs de risque liés à
l'alimentation, quelque soit leur poids, on recommande un counseling intensif
(plus de 6 contacts de plus de 30 minutes). Au Canada, la recommandation
suggère une perte de poids modeste, sans mention de l'intensité
du counseling, uniquement pour les personnes avec un surpoids qui
présentent une maladie reliée au poids. On peut retirer de ces
recommandations qu'un counseling démontré efficace dans le cadre
de l'examen annuel périodique, doit être intensif, (visites
répétées et assez longues), et viser les personnes avec
des facteurs de risque de maladies chroniques.
30)
2-2-2-2 Traitement dans le cadre d'une demande
spécifique ou une préoccupation du patient.
· · Les adultes avec un surpoids (IMC 25
à 29,9) ou obèses (IMC - sans problème de santé
associé :
L'OMS (2003) propose de mettre l'accent sur la stabilisation
du poids chez les adultes dont l'IMC se situe entre 25 et 29,9 et de faire un
counselling alimentaire et la promotion de l'activité physique. Chez les
sujets obèses, la prise en charge du poids à long terme,
accompagnée d'une perte de poids préliminaire est
conseillée. Lorsque le traitement conventionnel n'a pas permis de
réduire les risques de manière appropriée les clients
doivent être référés à un service
spécialisé (OMS, 2003).
Le NHLBI (2000) indique que les individus ayant un IMC 25, une
circonférence de taille normale et présentant 1
facteur de risque au moins, devraient, au choix, conserver leur poids actuel ou
le maintenir en deçà de ce niveau.
- avec au moins un problème de santé
associé :
L'OMS (2003) propose qu'en présence de problèmes
de santé concomitants, il faut gérer le risque en modifiant s'il
y a lieu le régime alimentaire, la pratique d'activités physiques
et le mode de vie. Des objectifs de perte de poids doivent être
introduits si les risques pour la santé ne sont pas sensiblement
réduits en quelques mois.
- sans égard à la présence ou
à l'absence de problème de santé lié à
l'obésité
L'ordre professionnel des diététistes du
Québec (OPDQ, 2000) s'inspire des recommandations de l'American Health
Foundation's Expert Panel on Healthy Weight qui propose un objectif
pondéral de meilleur santé, soit une diminution de une à
deux unités d'IMC (4,5 à 7,3kg) chez les adultes dont l'IMC est
de 25 et plus. Cet objectif est pertinent pour les personnes qui
présentent un potentiel d'amaigrissement favorable et qui ne
présentent pas de relation difficile avec l'image corporelle et avec les
aliments et ce, sans égard à la présence ou non de
facteurs de risque.
2-2-2-3 surveillance et suivi
La surveillance régulière des progrès des
clients est probablement l'un des aspects les plus importants de la prise en
charge des problèmes de poids. Elle ne doit pas cesser lorsque les
patients ont atteint les objectifs convenus mais doit faire partie du suivi
(OMS, 2003). En mettant l'emphase sur les résultats de santé, sur
l'amélioration de la qualité de vie et sur la réussite de
la démarche du changement (ex : habitudes de vie saines) plutôt
que de mesurer les résultats uniquement en poids perdu, les cliniciens
facilitent la gratification des gens qui investissent dans leur santé
(ASPQ, 2004).
Par ailleurs, il est important que les résultats
obtenus en matière de stabilisation ou de perte du poids soient reconnus
quelle que soit leur importance (OMS, 2003). Les essais cliniques montrent que
la plupart des patients sont
incapables de continuer à perdre du poids
au-delà de 12 à 16 semaines (ce qui peut représenter une
perte de 6 à 8 kg) et qu'il n'y a plus de perte de poids au bout de 6
mois. Les patients sont rarement félicités ou
récompensés pour cette modeste perte, même si elle exige de
leur part des efforts considérables pendant longtemps et a d'importants
effets positifs sur leur santé (OMS, 2003).
III MATERIELS ET METHODES
3-1 Méthode générale
d'étude
Elle présente les étapes suivies pour
réaliser l'étude. En effet, une recherche bibliographique a
été faite. Cette recherche a permis de nous informer aussi
complètement que possible sur le thème de recherche et en
particulier sur les développements récents. Elle est poursuivie
jusqu'à la rédaction du rapport final.
Un protocole de recherche a été
élaboré. Celui-ci présente la méthodologie
détaillée, les matériels utilisés et le calendrier
d'exécution de la recherche.
Des fiches d'enquête ont été
élaborées. Elles permettent de bien collecter les données
et facilitent leur analyse.
Une étude pilote a été
exécutée. Cette étude préliminaire a permis de
tester les fiches d'enquête et de faire certaines manipulations au
laboratoire de physiologie de la nutrition. Il faut noter que ces fiches ont
été modifiées après cette étude.
L'échantillon a été constitué
avant que l'enquête à proprement parler ne débute. Au cours
de cette enquête, les mesures anthropométriques ont
été prises au laboratoire de physiologie de la nutrition du DNSA.
L'enquête de consommation alimentaire a été
réalisée et les différentes activités
effectuées par les étudiants en 24 heures ont été
enregistrées.
Ensuite, nous avons procédé au
dépouillement, au traitement et à l'analyse des données.
Cette étape du travail conduit à la rédaction du rapport
final.
3-2 Phase préparatoire
Cette phase compte les étapes telles que :
l'élaboration des fiches d'enquête, l'étude pilote,
l'échantillonnage.
3-2-1 Elaboration des fiches d'enquête
Les enquêtes ont pour support technique les documents
présentés à l'annexe 1.
3-2-2 Etude pilote
L'étude pilote est conduite pendant une semaine sur un
échantillon de huit (8) étudiants dont quatre (4) filles à
raison de deux (2) par entité retenue. Elle a permis de tester les
fiches d'enquête, de manipuler les matériels de mesures
anthropométriques.
3-2-3 Echantillonnage
3-2-3-1 Choix des entités
Le campus universitaire d'Abomey-Calavi (site de notre
recherche) abrite sept (7) entités à savoir, cinq (5)
facultés dont la FSA, qui fonctionne comme une école de formation
professionnelle et deux (2) écoles de formation professionnelle. Il
s'agit de l'ENAM, l'EPAC, la FADESP, la FASEG, la FAST, la FLASH et la FSA.
Nous avons fait une liste de toutes les entités et
attribué un numéro à chacune d'elles. Ensuite, nous avons
placé ces numéros dans un récipient et avons tiré
au hasard quatre (4) entités. Aussi, avons-nous pris un
échantillon de l'ensemble des entités. Il s'agit de deux
écoles (FSA et EPAC) et deux facultés classiques (FAST et FLASH)
d'où nous avons tiré les étudiants enquêtés.
Ces quatre entités sont effectivement fonctionnelles pendant la
période d'étude et les étudiants sont disponibles car
venant régulièrement au cours.
3-2-3-2 Choix des étudiants
Pour obtenir des informations complètes sur les
variables poids, taille et plis cutanés des étudiants qui
constituent la population cible de l'enquête, nous avons visité
chacune des entités appartenant à l'échantillon, quelle
que soit l'année d'étude. Nous avons donné un
numéro à chacun des niveaux d'étude des entités
retenues. Ensuite, nous avons tiré simultanément deux (2) niveaux
d'étude par entité. Ainsi, la première et la
troisième années de la FSA, les deuxièmes et les
quatrièmes années de la FAST, les premières et les
deuxièmes années de la FLASH puis les premières et les
deuxièmes années de l'EPAC ont été tirées.
C'est de ces niveaux d'étude que nous sont venus les étudiants de
l'échantillon. Nous avons alors obtenu des paramètres de
distribution du poids et de la taille dans l'ensemble de la communauté
universitaire,
précisément au campus d'Abomey-Calavi. Au niveau
de l'échantillon qui représente l'ensemble des étudiants,
nous avons pu estimer tous les paramètres qui nous intéressent.
Alors, l'enquête a concerné uniquement ces étudiants
sélectionnés.
3-2-3-3 Taille de l'échantillon
La taille minimum de l'échantillon est donnée
par la formule suivante utilisée par PAN au cours de l'enquête
anthropométrique du 1998 dans le Département du Mono.
N = 2
où
d
- N représente la taille minimum
recherchée pour l'échantillon ;
- p est la prévalence du
problème nutritionnel recherché ou le taux de couverture à
rechercher, mais le plus souvent, p est déterminé par le taux de
couverture qui donne la plus grande taille de l'échantillon, ceci se
fait lorsque le produit p x q a la plus grande valeur possible pour des valeurs
données de d. Pour cette raison, p est souvent égal à 0,5.
Mais pour notre étude, où le problème nutritionnel
recherché, l'obésité est prévalente à 7 %
parmi les adultes dans la ville de Cotonou (SAGBOHAN, 1993),
p = 7 %. Ceci parce qu'aussi bien Cotonou que le Campus
d'Abomey-Calavi sont des lieux où toutes les couches
socio-économiques sont représentées. Donc q = 0, 93 ;
- d représente la précision
désirée.
La valeur de d est déterminée par la marge
d'erreur qu'on veut se faire ou par la précision que nous recherchons.
Par exemple si d = 0, 05 (c'est-à-dire que nous permettons une erreur de
5 %) la certitude statistique choisie peut-être égale à 95
% ou plus. Le plus souvent, dans une étude comme la nôtre, la
certitude statistique choisie est de 95 % et la valeur correspondante de z est
1, 96 % (pris du tableau statistique correspondant à une population avec
une distribution normale, standardisée). En considérant les
valeurs de z, p, q et d définies ci-dessus, la taille N de
l'échantillon sera :
1, 9 6 2 X 0,07 X 0,9 3
0,05 2
N
99,99
N 100
Les critères de choix sont :
-être étudiant (des deux sexes) de l'une des quatre
(4) entités retenues ; -accepter participer à l'enquête.
Ainsi, 104 étudiants ayant des activités
pédagogiques similaires ont été choisis de façon
aléatoire dans les quatre entités. Il faut signaler que nous
sommes partis de 140 étudiants au départ et que plus
d'étudiants sont choisis dans les résidences universitaires et au
village universitaire qu'en ville. Ces 36 étudiants qui nous ont
laissé par la suite l'ont fait pour plusieurs raisons. Certains parce
qu'ils ont mal rempli les fiches d'enregistrement des activités et
d'autres parce qu'ils ont disparu tout simplement.
3-3 Phase d'exécution
3-3-1 Aspect organisationnel
3-3-1-1 Formation des étudiants pour la conduite
des enquêtes
Après une sensibilisation des étudiants sur
l'objectif global de la recherche et sur les objectifs spécifiques des
enquêtes, les fiches techniques leurs sont expliquées ainsi que
leur remplissage. Les méthodes de conduite des enquêtes de
consommation alimentaire et d'enregistrement des activités sont aussi
expliquées. Il s'en est suivi une séance d'entraînement
faite sur les deux jours ayant précédé la période
de réponse. Au vu des résultats obtenus, de nouvelles
instructions sont données aux étudiants. L'utilisation des
balances leur est aussi expliquée.
3-3-1-2 Supervision
Pendant la période de réponse, nous rappelons
à chaque étudiant qu'il est soumis à une enquête.
Trois visites sont effectuées en vue de contrôler les
étudiants enquêtés. Une première visite de
supervision est effectuée le Mercredi soir (jour de démarrage de
l'enquête). Les deux autres visites sont effectuées les autres
jours de la période d'enquête. Au cours de ces visites, les fiches
d'enquête sont appréciées et
éventuellement des instructions sont données. Ces
visites formelles ont eu lieu dans les cabines des étudiants
enquêtés et dans les domiciles.
3-3-2 Enquête de consommation alimentaire
3-3-2-1 Portée de l'enquête dans le
temps
La période de référence est de trois (3)
jours. (Mercredi, samedi et dimanche) pour chaque étudiant. Cette
période est en même temps la période de réponse
alors que la période d'enquête est de deux (2) mois (mi-Juillet
à mi- Septembre).
L'enquête de consommation est réalisée une
seule fois.
3-3-2-2 Méthodes
La méthode d'enquête avec pesée des
aliments est utilisée. Les aliments consommés par chaque
étudiant durant toutes la période de réponse sont
pesés et notés sur les fiches techniques. Les déchets et
les aliments non consommés sont aussi estimés, pesés et
les quantités de collations prises sont estimées. Les repas
consommés au restaurant universitaire sont mentionnés sur la
fiche C. Les plats de même nature sont pesés par le chercheur en
trois répétitions aux restaurants universitaires. Pour ce qui
concerne les repas pris dans les cantines privées du campus
d'Abomey-Calavi ou préparés à la maison, l'étudiant
écrit sur la fiche D, dans la colonne 4 correspondant à la mesure
locale, le prix d'achat du plat ou le prix estimé de ce plat
comparativement à ce qui se vend dans les cantines privées du
campus. Les quantités correspondant au prix sont obtenues après
achat des mêmes mets au même prix en trois
répétitions dans les cantines privées du campus.
La pesée des plats individuels est faite à
l'aide de deux balances digitales de ménage de type SOEHNLE 8000 de
charge maximales 1000g et 2000g respectivement et d'une autre balance SOEHNLE
de charge maximales 10kg. Les ingrédients entrants dans la
préparation des aliments à la cuisine du restaurant universitaire
et des vendeuses des zones commerciales sont pesés à l'aide des
balances identiques aux précédentes est enregistrés dans
la fiche B. Une autre balance de type TOLEDO
SPEED WEICH (charge maximales 500kg) installés en
permanence dans la cuisine du restaurant universitaire a permis les
pesés des quantités totales des aliments
préparés.
3-3-3 Niveau d'activité physique
Pour chaque étudiant, l'enregistrement des
activités est fait pendant la même période de
référence que l'enquête de consommation alimentaire.
La méthode utilisée est l'enregistrement minute
par minute de toutes les activités quotidiennes. Le type
d'activité et la durée ouvrée à chaque
activité sont enregistrés par l'étudiant
enquêté (COLE et al., 1987). Les activités de chaque
étudiant ont été chronométrées à
l'aide d'une montre bracelet. Ainsi, treize (13) types d'activités ont
été enregistrés et leur coût
énergétique mentionné en annexe 3. Le métabolisme
de base a été calculé en utilisant les formules
proposées par l'OMS (Tableau 3-1). Pour permettre une prévision
encore plus précise, l'OMS. a déterminé des
équations prenant en compte la taille du sujet, en plus de son poids, de
son âge et de son sexe. Dans ce tableau, P représente le poids en
kilos et T représente la taille en mètres.
Tableau 3- 4: Calcul du
métabolisme de Base : Proposition de l'OMS
|
Equation pour un homme (en kcal / jour)
|
Equation pour une femme (en kcal / jour)
|
De 10 à 18 ans
|
16,6 P + 77 T + 572
|
7,4 P + 482 T + 217
|
De 18 à 30 ans
|
15,4 P - 27 T + 717
|
13,3 P + 334 T +35
|
De 30 à 60 ans
|
11,3 P + 16 T + 901
|
8,7 P - 25 T + 865
|
Après 60 ans
|
8,8 P + 1128 T - 1071
|
9,2 P + 637 T - 321
|
3-3-4 Mesures anthropométriques
Les mesures anthropométriques prises au cours de notre
recherche sont : le poids corporel, la taille et les plis cutanés
(biceps + triceps).
3-3-4-1 Poids
Le poids a été mesuré une seule fois
compte tenu de la disponibilité des étudiants. La pesée se
fait tôt le matin vers 7 heures avant le petit déjeuner avec des
sujets portant un vêtement minimum de et étant pieds nus. Le poids
corporel de chaque étudiant a été mesuré à
l'aide d'une balance à ressort de marque SECA (SECA, type 725 ; VOGEL
UND HALKE Mess - und Mieget echnick, Hambourg, Germany) de charge maximale
150kg. La lecture a été faite avec une précision de 500g.
Cette balance est préalablement étalonnée à 60kg
avec trois (3) poids étalon de 20kg. Une vérification de
l'étalonnage est effectuée après avoir pesé 10
personnes.
3-3-4-2 Taile
Elle est mesurée à l'aide d'une micro toise de
marque (Malo 04-116 ; 2 mètres) installée dans le laboratoire de
physiologie de la Nutrition Humaine de la FSA. La micro toise ayant une
précision de 0.1cm est fixée à un mur bien vertical
à 2m du sol dans ledit laboratoire. Le sujet debout sur une surface
horizontale, sans chaussures, les talons joints, le regard dans le plan de
Frankfurt, les bras dans le prolongement du corps. La lecture est faite
après avoir baissé le curseur de micro toise tenu horizontalement
jusqu'à toucher le crâne du sujet, les cheveux étant
maintenus aplatis. La lecture est faite avec une précision de 0.5cm.
Il faut noter que le poids P (Kg) et la taille T (m) ont servi
à estimer l'Indice de
masse corporelle (IMC) par la formule suivante : IMC =
|
P .
T 2
|
3-3-4-3 Plis cutanés
L'épaisseur de la couche de graisse sous cutanée
est prise en deux endroits au niveau du biceps et au niveau du triceps du
côté gauche du corps (DURNIN et RAHAMAN, 1977).
Au niveau du biceps, la mesure a été
réalisée à mi-chemin entre l'acromion et l'olécrane
en avant du bras.
Il en est de même pour le triceps.
La mesure est faite à l'aide d'un compas de type H.
Skinfold CALIPER (Holtain, Briberian, UK) précision 10 g/mm2
avec une précision de 0.2 mm.
Les plis cutanés ont servi à évaluer le
pourcentage de graisse par la formule suivante (DURNIN et al., 1974) :
4,9 5
% graisse = - 4,5 0 100
x Avec
densité
densité = C - m x log [Somme des plis cutanés]
Les plis cutanés sont en mm, C et m sont des Constantes
qui varient en fonction du sexe et de l'âge (Tableau 3-2).
Tableau 3- 5: Valeurs des constantes C et m
|
Constantes
|
Hommes
|
|
Femmes
|
Tranches d'âge
|
|
17-19
|
20-29
|
16-19
|
20-29
|
Biceps+ Triceps
|
C
|
1,1423
|
1,1307
|
1,1290
|
1,1398
|
|
m
|
0,0687
|
0,0603
|
0,0657
|
0,0738
|
Source : Durnin et Womersley, 1974
3-4 Phase d'exploitation
Cette phase concerne essentiellement le dépouillement
des fiches d'enquête. Les valeurs énergétiques et
nutritionnelles des différents repas consommés sont
calculées à l'aide du logiciel Komeet. Les apports nutritionnels
journaliers (énergie, protéine, glucide, lipide, fer, et vitamine
C) sont déterminés. Le taux de couverture des besoins a
été estimé en divisant les apports par les
dépenses. La balance énergétique a été
estimée en faisant la différence entre les apports et les
dépenses. Le logiciel Excel a été utilisé pour
établir la matrice des données. Le logiciel SPSS 13,0 a
été utilisé pour faire l'analyse des données. Le
même logiciel Excel a été utilisé pour
réaliser des graphiques. Les activités enregistrées sont
regroupées en 13 catégories selon leur coût
énergétique et résumé en annexe- 3.
L'énergie correspondant aux activités est calculée en
utilisant de la durée moyenne consacrée à chaque
activité et le coût énergétique de l'activité
exprimé en multiple du métabolisme de base. La matrice des
données résultante est résumée en annexe 8.
3-4-1 Analyse des données
-Données anthropométriques
Les mesures anthropométriques (Poids, Taille) sont
traduites en indices anthropométriques. Cet indice qu'est l'IMC
(P/T2) est utilisé pour évaluer l'état
nutritionnel des sujets.
L'état nutritionnel est apprécié par
comparaison des valeurs de cet indice avec les valeurs proposées par
l'OMS (WHO, 1998).
Pour chaque type de malnutrition, divers seuil sont
considérés (Tableau 2-1).
Ainsi, les étudiants ayant un IMC < 18,5 sont
classés comme émaciés (Poids insuffisant) ; ceux ayant un
IMC compris entre 18,5 et 24,9 sont classés comme normaux. Avec un IMC
compris entre 25 et 29,9 ; ils sont classés comme étant en
surpoids. L'obésité est définie par un IMC = 30.
De plus en fonction du pourcentage de graisse, les sujets sont
classés en maigres, normaux et gros (Tableau 3-3).
Tableau 3- 6: Classement suivant
le %graisse
Sujets maigres Sujets normaux Sujets gros
Hommes
|
< 10%
|
10-15%
|
>15%
|
Femmes
|
< 20%
|
20-25%
|
>25%
|
Source : OMS cité par SAHAHA,
1998
-Données démographiques,
socio-économiques et comportementales
Ces données ont permis de définir 3 variables
liées aux facteurs de risque de l'obésité. Ces variables
se retrouvent aux 4 niveaux des causes de l'obésité
définie dans le cadre conceptuel de l'obésité
proposé par MARGARETHA, 1996 puis DELPEUCH et al., 1997.
Pour l'identification des principaux déterminants de
l'obésité, l'analyse de régression multiple progressive
(STEPWISE REGRESSION METHOD) a été utilisée pour examiner
l'effet individuel des variables explicatives sur la variable
dépendante.
L'analyse de régression est faite en considérant
l'IMC comme variable dépendante et chacune des sous-variables
liées aux facteurs de risque de l'obésité
comme variables explicatives. Un modèle de
régression linéaire de la forme Y=a0 + a1X1 +a2X2 + ...+anXn est
utilisé.
L'analyse de régression multiple à
été effectué selon la méthode décrite par
TOMASSOME (1992) selon le principe suivant :
1- On établit la matrice de corrélation
2- On introduit d'abord la variable Xi la plus
corrélée avec Y(variable dépendante). Si sa contribution
est significative, on la prend dans la régression.
3- On introduit ensuite la variable Xj qui, après Xi,
augmente le plus R2 à
condition que sa contribution soit significative. Mais avant
de continuer, il faut examiner à nouveau la première variable Xi
pour s'assurer que sa contribution reste significative.
-Si elle l'est, le processus se poursuit avec une 3e
variable.
-Si elle ne l'est pas, on l'élimine, et on recherche une
autre variable X, qui associée à Xj, fournit une contribution
significative et le processus se poursuit.
Chacune des variables comporte des sous-variables. Chacune des
sous- variables possède plusieurs modalités si elles sont
discontinues, qualitatives ou transformées de sous-variables continues
en sous-variables discontinues. Un score est attribué à chacune
des modalités. Ces scores suivent un ordre croissant.
Ainsi, nous avons affecté des modalités et scores
à chacune des sous-variables de façon suivante :
· Variables socio-
économiques
-Sous-variables niveau des ressources
Modalités
|
Scores
|
Ressources <10000F
|
0
|
Ressources entre 10000 et 30000F
|
1
|
Ressources entre 30000 et 40000F
|
2
|
Ressources = 40000F
|
3
|
· Variables comportementales
-Sous-variables niveau de l'activité
sportive
Modalités Scores
Moins de 2fois/semaine 0
entre 2 et 4fois/semaine 1
+ de 4fois/semaine 2
-Sous-variables balance énergétique (
Apport-Dépense)
Modalités Scores
<0 % 0
entre 0 et 10% 1
entre 10 et 20% 2
entre 20 et 30% 3
>30% 4
· Variables démographiques -
Sous-variable sexe
Modalités Scores
Féminin 0
Masculin 1
- Sous-variable tranche d'âge
Modalités Scores
17-19 0
20-25 1
>25 2
IV RESULTATS
Dans ce chapitre, nous présenterons d'abord les
caractéristiques physiques des sujets étudiés puis nous
apprécierons l'état nutritionnel des sujets par
l'évaluation de la prévalence de l'émaciation, du surpoids
et de l'obésité. Ensuite, nous exposerons l'évaluation des
besoins énergétiques en abordant une étude comparative des
dépenses énergétiques et des apports nutritionnels
évalués chez les sujets classés par catégories
d'IMC. Enfin, nous identifierons les déterminants de
l'obésité chez les sujets étudiés.
4-1 Caractéristiques physiques des sujets
La taille de notre échantillon est de 104 individus.
Les sujets impliqués dans la présente étude sont des deux
sexes. Le sexe ratio révèle que environ 51,9% des sujets sont des
hommes contre 48,1% de femmes. Cette répartition reflète bien le
déséquilibre démographique résultant de
l'infériorité du nombre des femmes par rapport aux hommes sur le
campus. Les caractéristiques physiques de l'échantillon sont
obtenues grâce aux mesures anthropométriques notamment la mesure
de la taille, du poids et de l'épaisseur des plis cutanés (biceps
et triceps). Les valeurs moyennes sont présentées au tableau
4-1.
L'observation de ce tableau montre qu'il s'agit de sujets
jeunes âgés de 17 à 27 ans avec une moyenne de 22#177;2 ans
et ayant un indice de masse corporel (IMC) moyen de 22,5#177;4,1Kg/
m2 et un poids pour taille moyen de 36,9Kg/m. Leur poids corporel
moyen est de 61#177;10Kg et présente 17,7 % de graisse ; la masse
corporelle maigre moyenne est alors de 49,9Kg. Leur taille moyenne est de
1,65#177;0,09m avec des plis cutanés de 14,3#177;4,5mm en moyenne.
D'après les normes de l'OMS, un individu normal doit avoir
un IMC compris entre 18,5Kg/m2 et 24,9Kg/m2. Ainsi, 67,3%
des sujets de notre étude sont normaux.
Pour le groupe des obèses, l'âge moyen est de
23#177;1ans. L'IMC moyen est de 32,5#177;2,3. Le poids moyen et la taille
moyenne sont respectivement 83#177;10Kg
et 1,59#177;0,05m.
Tableau 4- 1 : Caractéristiques physiques
des sujets
|
Femmes
|
Hommes
|
Ensemble
|
|
Moyenne
|
ET
|
Moyenne
|
ET
|
Moyenne
|
ET
|
Age (an)
|
22
|
2
|
23
|
2
|
22
|
2
|
Poids (Kg)
|
60
|
13
|
61
|
7
|
61
|
10
|
Taille (m)
|
1,6
|
,05
|
1,69
|
0,08
|
1,65
|
0,09
|
IMC= P/T2
|
23,61
|
4,91
|
21,43
|
2,89
|
22,48
|
4,12
|
plis cutanés (mm)
|
18,20
|
3,00
|
10,70
|
1,70
|
14,30
|
4,50
|
% graisse
|
22,76
|
2,33
|
13,07
|
1,85
|
17,73
|
5,29
|
Apport énergétique
|
2183,51
|
507,54
|
2389,84
|
376,02
|
2290,64
|
453,91
|
(Kcal)
|
|
|
|
|
|
|
Masse maigre (Kg)
|
46,28
|
8,66
|
53,23
|
5,35
|
49,89
|
7,91
|
Tableau 4- 2:
Caractéristiques anthropométriques pour le groupe des
obèses
Variables Femmes Hommes Ensemble
N=6 (12%) N=2 (3,7%) N=8 (7,7%)
|
Moyen ne
|
ET
|
Moyen ne
|
ET
|
Moyen ne
|
ET
|
Age (an)
|
23
|
1
|
23
|
2
|
23
|
1
|
Poids (Kg)
|
87
|
9
|
72
|
5
|
83
|
10
|
Taille (m)
|
1,611
|
,035
|
1,540
|
,057
|
1,593
|
,049
|
IMC= P/T2
|
33,3
|
2,0
|
30,1
|
0,1
|
32,5
|
2,3
|
(Kg/m2)
|
|
|
|
|
|
|
4-2 Situation nutritionnelle des étudiants
L'appréciation de la situation nutritionnelle des
étudiants a été faite à partir de l'estimation de
la prévalence de l'insuffisance pondérale (ou émaciation
de l'adulte),
du surpoids et de l'obésité. Les résultats
sont résumés dans le tableau 4-3 et la figure 4-1. Les figures
4-2 et 4-3 nous donnent les tendances par tranches d'âge et par sexe.
Tableau 4- 3: Situation
nutritionnelle des étudiants
IMC<18,5 IMC=18,5 à IMC=25 à
IMC>=30
(poids 24,9 (poids 29,9
(obésité)
insuffisant) normal) (surpoids)
Ensemble
|
11,5 (12)
|
67,3 (70)
|
13,5 (14)
|
7,7 (8)
|
Femmes
|
12 (6)
|
58 (29)
|
18 (9)
|
12 (6)
|
Hommes
|
11,1 (6)
|
75,9 (41)
|
9,2 (5)
|
3,7 (2)
|
Obésité
<18,5 (Poids Insuffisant)
18,5 à 24,9 (Poids Normal)
25 à 29,9 (Surpoids) >=30 (obèse)
:
|
|
100,0%
80,0%
|
|
|
Pourcentage
|
60,0% 40,0% 20,0% 0,0%
|
17 à 19 20 à 25 >25
Intervalle d'âge(an)
Figure 4- 1 : Situation nutritionnelle des
étudiants
4-2-1 Prévalence de l'émaciation
La prévalence globale de l'émaciation est de
11,5% au sein de la population.
L'analyse par sexe a révélé que 12% des
femmes sont émaciées contre 11,1% des hommes. Nous pouvons donc
conclure qu'il y a autant de femmes émaciées que d'hommes.
L'analyse par tranche d'âge révèle que 100%
des émaciés sont entre la tranche d'âge de 20 à 25
ans.
4-2-2 Prévalence du surpoids
La prévalence globale du surpoids est de 13,5% au sein de
la population. L'analyse par sexe a révélé que 18% des
femmes sont en surpoids contre 9,2% des hommes.
L'analyse par tranche d'âge révèle que
100% des sujets en surpoids sont dans la tranche d'âge de 17 à
25ans. Environ 25% sont dans celle de 17 et 19 ans et les 75% restants sont
entre 20 et 25 ans.
4-2-3 Prévalence de
l'obésité
La prévalence globale de l'obésité est de
7,7% au sein des étudiants du campus d'Abomey-Calavi (Tableau 4-4). Ces
résultats obtenus à partir des IMC sont confirmés par les
seuils de pourcentage de graisse exigé par l'OMS ( Tableau 3-3 et Annexe
7)
L'analyse par sexe a révélé que 12% des
femmes sont obèses contre 3,7% des hommes. De plus, 75% des
obèses sont des femmes contre 25% pour les hommes.
L'analyse par tranche d'âge révèle que
100% des obèses ont entre 20 et 25 ans. Les figures 4-4 et 4-5 donnent
une idée générale sur la situation de
l'obésité sur le campus d'Abomey-calavi.
Tableau 4- 4 : Sexe et
obésité
Sexe Effectif Sexe ratio Effectif
Prévalence(%)
total des Obèses
Hommes
|
54
|
51,9
|
2
|
3,7
|
Femmes
|
50
|
48,1
|
6
|
12
|
Total
|
104
|
100
|
8
|
7,7
|
17 à 19
20 à 25
>25
Sexe
Féminin
Masculin
100,0%
80,0%
60,0%
40,0%
20,0%
0,0%
IMC=P/T2 (Banded)
obèse
non obèse
Intervalle d'âge(an)
igure 4- 2 : Distribution de
l'obésité par tranche d'âge
100,0%
80,0%
60,0%
0,0%
20,0%
0,0%
F
Pourcentage
Pourcentage
non obèse obèse
IMC=P/T2 (Banded)
Figure 4- 3 : Distribution de
l'obésité par sexe
4-2-4 Etude comparée des dépenses
énergétiques chez les sujets par sexe et par catégorie
d'IMC
Tableau 4- 5 : Apport journalier moyen en
énergie, en protéine, en graisse et en glucide et dépenses
énergétiques
Variables p
|
Hommes
|
Femmes
|
Valeur de
|
|
Moyenne
|
ET
|
Moyenne
|
ET
|
|
Energie
|
2389,8
|
51,2
|
2183,5
|
71,8
|
< 0,05
|
Protéine
|
75,3
|
1,6
|
74,2
|
2,4
|
<0,05
|
Lipide
|
100,1
|
2,1
|
92,9
|
3,1
|
<0,05
|
Glucide
|
265,3
|
5,7
|
247,3
|
8,1
|
<0,05
|
Dépenses énergétiques
|
2251,4
|
279,3
|
1899,5
|
274,8
|
|
L'enquête de consommation alimentaire a permis
d'évaluer les apports nutritionnels des étudiants et d'avoir une
idée des différents aliments desquels ils tirent ces nutriments
(Annexe 4). Les résultats obtenus sont présentés à
l'annexe 2-1 et synthétisé dans le tableau 4-5. L'apport
énergétique moyen des étudiants est de 2290,6Kcal/j avec
un minimum de 1432,8Kcal/J et un maximum de 3575,7Kcal/J. D'après ce
tableau, l'apport journalier moyen en énergie est de 2389,8Kcal chez les
hommes et de 2183,5Kcal chez les femmes. En définitive, les apports
journaliers moyens en énergie, en protéine, en graisse, et en
sucres sont plus élevés chez les hommes que chez les femmes. Les
différences sont respectivement 206,3Kcal, 1,04g, 7,2g et 18g et
significatif au seuil de 5%.
Quant à la dépense énergétique,
elle est plus élevée chez les hommes que chez les femmes.
L'observation des résultats révèle que la dépense
énergétique moyenne des sujets étudiés est de
2082,2Kcal/J.
Tableau 4-6 : dépenses
énergétiques et apport nutritionnel comparés des
étudiants suivant l'état nutritionnel
Eléments de Etat nutritionnel seuil de
signification
comparaison
Poids insuffisant poids normal surpoids
obésité
|
Moy
|
ET
|
Moy
|
ET
|
Moy
|
ET
|
Moy
|
ET
|
|
Dépenses énergétiques Apport
énergétique
|
1868,1
1773
|
227,4
188,2
|
2087
2239,1
|
344
332,7
|
2065,4
2465,5
|
230,8 250,3
|
2415,9 3298,5
|
138,1
174, 9
|
<0,01
<0,01
|
Protéine
|
36,5
|
17,2
|
41,5
|
17,3
|
38
|
18,8
|
78,3
|
6,8
|
<0,01
|
Lipide total
|
74,8
|
7,6
|
94,3
|
13,6
|
104,4
|
10,1
|
139,8
|
7,6
|
<0,01
|
Glucide total
|
198,5
|
20,1
|
250,4
|
35,8
|
277,3
|
26,5
|
371,7
|
20,4
|
<0,01
|
La comparaison par catégorie d'IMC
présentée dans le tableau 4-6 nous montre que l'apport
énergétique moyen croît des sujets émaciés
aux obèses de façon significative (P< 1%). En effet, il est de
1773#177;188,2Kcal/J chez les émaciés, 2239,1#177;332,7Kcal/J
chez les sujets normaux, 2465,5#177;250,3Kcal chez les sujets en surpoids et de
3298,5#177;174,9Kcal/J chez les obèses.
Les apports et dépenses énergétiques
permettent d'apprécier la balance énergétique des
étudiants qui est en moyenne positive (9,9%).
La situation par sexe révèle que l'apport
énergétique des hommes et des femmes croit des
émaciés vers les obèses. Par ailleurs en moyenne l'apport
des hommes dépasse celui des femmes.
La balance énergétique des émaciés
hommes comme femmes est déficitaire (négative) tandis qu'elle est
positive et croit des sujets normaux vers les obèses. Par ailleurs la
balance énergétique des femmes est supérieure à
celle des hommes quel que soit leur état nutritionnel. Le tableau 4-7
résume cette situation. De plus, la quantité de lipide et de
glucide consommée par les sujets obèses dépasse en moyenne
celle des autres.
Tableau 4-7 : Dépenses
énergétiques et apport nutritionnel comparés des
étudiants suivant l'état nutritionnel et le sexe
|
|
IMC < 18,5
|
|
18,5= IMC<25
|
25< IMC< 30
|
|
IMC = 30
|
|
Femmes (n=6)
|
Hommes (n=6)
|
Tous (n=12)
|
Hommes (n=41)
|
Femmes (n=29)
|
Tous (n=70)
|
Hommes (n=5)
|
Femmes (n=9)
|
Tous (n=14)
|
Hommes (n=2)
|
Femmes (n=6)
|
Tous
(n=8)
|
Apport énergétique (Kcal/j)
|
1668,1
|
1862,8
|
1773
|
2418,5
|
1993
|
2239,1
|
2550,9
|
2362,2
|
2465,5
|
3256,1
|
3312,7
|
3298,5
|
Protéine (g / j)
|
36,9
|
36,1
|
36,5
|
45,4
|
36,7
|
41,5
|
52,1
|
31,2
|
38
|
72,5
|
80,2
|
78,3
|
Lipide (g / j)
|
70,92
|
76,7
|
74,8
|
101,3
|
84,8
|
94,3
|
106,8
|
100,5
|
104,4
|
136,4
|
375,2
|
139,8
|
Glucide
|
108,7
|
203,4
|
198,5
|
268,4
|
225,7
|
250,4
|
283,1
|
267,5
|
277,3
|
361,4
|
141
|
371,7
|
( g / j)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dépenses énergétique s
(Kcal/j)
|
1742,6
|
1907,2
|
1868,1
|
2294,9
|
1801,1
|
2087
|
2227,4
|
1959,9
|
2065,4
|
2448,4
|
2405,1
|
2415,9
|
Apport -
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dépenses
|
-74,5
|
-75
|
-95,2
|
+123,5
|
+191,8
|
+152,1
|
+323,4
|
+402,3
|
+400,1
|
+807,7
|
+907,5
|
882,6
|
(Kcal/j)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4-3 Déterminants de l'obésité
Afin de hiérarchiser les déterminants de
l'obésité et de quantifier la part relative de chacun des
déterminants dans la manifestation de l'obésité sur le
campus d'AbomeyCalavi, une analyse de régression multiple a
été réalisée. Elle a pour variable
dépendante l'IMC et principales variables explicatives le niveau de
consommation du sucre, le niveau des ressources, le niveau d'activité
sportive, le niveau de consommation de graisse, le niveau de consommation
d'alcool et la balance énergétique.
L'analyse de régression multiple a permis
d'établir au prime abord des corrélations dans les conditions
« citerus paribus » (les autres variables étant maintenues
constantes), entre chaque variable explicative du model d'étude et la
variable dépendante (tableau 4.8).
Tableau 4.8 : Matrice de corrélation de
pearson entre les variables du modèle d'étude
|
IMC (Y)
|
Lipide (X1)
|
Alcool(X2)
|
Balance Energétique (X3)
|
IMC (Y) Lipide(X1) Alcool(X2) Balance Energétique
|
1,00 ,678(**) ,069 ,769(**)
|
1,00 ,573 ,617
|
1,00
-,024
|
1,00
|
(X3)
** La corrélation est significative à 1%
L'introduction des variables explicatives dans l'analyse de
régression multiple s'est effectuée étape par étape
par la méthode de stepwise en tenant compte de leur influence sur la
variable dépendante.
Il ressort de cette analyse que la variable dépendante
est significativement corrélée avec les variables: niveau de
consommation de lipide (r=0 ,678 ; p<0,05), balance
énergétique(r=0,769 ; p<0,05). La corrélation entre la
variable dépendante et le niveau de consommation d'alcool est faible
mais positive.
De l'analyse de régression il ressort que seules les
variables explicatives niveau de consommation de lipide et la balance
énergétique déterminent de manière substantielle le
statut d'obèse des étudiants du campus d'Abomey-Calavi.
Tableau 4.9 : Influence des variables explicatives
du modèle d'étude
Prédiction
Valeur
standard ajusté de t
Probabilité P
Coefficient R2 Erreur R2
(Constant) 15,54 2,081 0,675 0,501
Balance 0,209 0,591 2,648 O,587 2,480 0,015**
Energétique
a- Variable dépendante: IMC
(**): Significatif à 5%.
De ce tableau, il ressort que 58,7% des cas
d'obésité observés sur le campus sont expliqués la
balance énergétique. Le test t l'approuve d'ailleurs à
5%.
Tableau 4-10 : Apport énergétique
journalier et la masse maigre par catégorie de
|
corpulence
|
|
|
|
|
|
sexe Variables
|
catégories de corpulence (a)
Linéaire Moyenne
|
Valeur de p(b)
grosse
|
Femmes
|
Moy
|
ET
|
Moy
|
ET
|
Moy
|
ET
|
|
Apport en énergie
|
1668,1
|
81,3
|
2000,4
|
41
|
2796,8
|
130,3
|
<0,01
|
Masse maigre
|
37,4
|
1
|
43,2
|
0,8
|
56,7
|
2,1
|
<0,01
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
|
|
Apport en énergie
|
1862,8
|
49,8
|
2407,5
|
45,3
|
2883,9
|
141,7
|
< 0,01
|
Masse maigre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
48,2
|
2,1
|
53,7
|
0,8
|
55,6
|
1,6
|
< 0,01
|
-a: les catégories linéaire, moyenne et grosse
à partir du %graisse représentent <10%, 10-15% et >15% chez
les hommes et <20%, 20-25% et >25%
-b: la différence entre les catégories grosse et
linéaire est testée.
D'après le tableau 4-10, l'apport
énergétique journalier des grosses personnes est plus
élevé que celui des personnes minces aussi bien chez les hommes
que chez les femmes. Le test t de Student montre une différence
significative à 1%. Cette différence est de 1128,7Kcal chez les
femmes et de 1021,07Kcal chez les hommes.
Aussi bien chez les hommes que chez les femmes, la masse maigre
des grosses personnes est supérieure à celle des minces. Cette
différence est significative à 1%.
Tableau 4-11 : Test
d'indépendance
|
|
|
|
t-test d'égalité de moyenne
|
|
|
t
|
dl
|
Signification
|
Différence de moyenne
|
Std. Error Difference
|
95% intervalle de confiance de la Différence
Niveau Niveau
inférieur supérieur
|
Age (an)
|
Equal variances assumed
|
-0,4
|
102
|
0,707
|
-0,271
|
0,718
|
-1,7
|
1,1
|
|
Equal variances not assumed
|
-0,6
|
11,7
|
0,538
|
-0,271
|
0,427
|
-1,2
|
0,7
|
% graisse
|
Equal variances assumed
|
-3,7
|
102
|
0,000
|
-6,7
|
1,8
|
-10,4
|
-3,1
|
|
Equal variances not assumed
|
-3,8
|
8,4
|
0,005
|
-6,7
|
1,7
|
-10,7
|
-2,7
|
Glucide
|
Equal variances assumed
|
-8,9
|
102
|
0,0
|
-124,7
|
14,0
|
-152,5
|
-96,9
|
|
Equal variances not assumed
|
-15,1
|
11,8
|
0,0
|
-124,7
|
8,2
|
-142,7
|
-106,7
|
Lipide
|
Equal variances assumed
|
-8,8
|
102
|
0,0
|
-46,8
|
5,3
|
-57,3
|
-36,2
|
|
Equal variances not assumed
|
-15,2
|
12,0
|
0,0
|
-46,8
|
3,1
|
-53,5
|
-40,1
|
De cette analyse, il ressort que la consommation de glucide et
de lipide diffère de façon significative entre les obèses
et les non obèses. Le test t de Student l'approuve à 1%. Or dans
le tableau 4-6 le constat a été fait des émaciés
aux obèses.
Femmes
Pourcentage
100,0%
80,0%
60,0%
40,0%
20,0%
0,0%
18,5 à 24,9 (Poids Normal)
Obésité
<18,5 (Poids Insuffisant)
25 à 29,9 (Surpoids)
>=30 (obèse)
20 à 25 >25
Intervalle d'âge(an)
Hommes
Pourcentage
|
100,0% 80,0% 60,0% 40,0% 20,0% 0,0%
|
|
Obésité
<18,5 (Poids Insuffisant) 18,5 à 24,9 (Poids Normal)
25 à 29,9 (Surpoids) >=30 (obèse)
|
17 à 19 20 à 25 >25
Intervalle d'âge(an)
Figure 4- 4 : Etat nutritionnel par sexe et par
tranche d'âge
|
80,0%
|
|
|
Sexe
Féminin Masculin
|
Pourcentage
|
60,0% 0,0% 20,0% 0,0%
|
|
|
<18,5 (Poids 18,5 à 24,9 (Poids 25 à 29,9
>=30 (obèse)
Insuffisant) Normal) (Surpoids)
Obésité
Figure 4- 5 : Evaluation de l'état
Nutritionnel par sexe
V DISCUSSION
Dans la présente étude, la prévalence
globale de l'obésité est de 7,7% et celle du surpoids est de
13,5%. Les prévalences observées dans notre échantillon
sont inférieures à celles de SAHAHA (1998), de Djrolo et coll
(1999) et de ACAKPO (2000) où la prévalence de
l'obésité est respectivement 16,8% dans la population de 21
à 45 ans de la ville de Cotonou, 18% chez les femmes gestantes de la
ville de Cotonou et 16,8% en milieu urbain. Cette différence pourrait
être due à la taille et de la structure de notre
échantillon qui nous impose la tranche d'âge de 18 à 27
ans. En effet, SAHAHA a travaillé sur 122 sujets des deux sexes de 18
à 45ans, Djrolo sur 139 femmes enceintes. Il faut noter que 11,5% des
étudiants sont émaciés (poids insuffisant) et 13,5% sont
en surpoids. Mais dans de tel milieu, ces prévalences observées
devraient attirer notre attention sur la réalité du double
fardeau de la malnutrition dans notre pays bien que 67,3% des étudiants
jouissent d'un état nutritionnel normal. En effet, une estimation
récente du nombre de décès aux États-Unis
attribuables à l'obésité a été
réalisée et l'obésité serait responsable de 112000
décès annuels pendant qu'une masse corporelle insuffisante
(<18,5 kg/m2) est responsable de 33000 décès
(Flegal et coll., 2005).
De plus, il ressort de nos résultats que 75% des
obèses, 69,2% de ceux qui sont en surpoids sont du sexe féminin.
Ces étudiantes obèses, en surpoids comme émaciées
sont toutes en âge de procréer. D'après les études
de Djrolo et coll (1999), les femmes obèses présentent plus
fréquemment des complications médicales de la grossesse. Il a
été observé chez les femmes obèses une tendance
à accoucher plus fréquemment par césarienne sans que la
différence soit statistiquement significative. Il est également
observé une fréquence discrètement plus
élevée de cas d'enfants réanimés à la
naissance chez les parturientes obèses que chez les non obèses
(12 % contre 9 %). Toutefois, cette différence n'est pas statistiquement
significative à cause du nombre de cas difficilement observable.
L'examen du poids de naissance en fonction de l'indice de masse corporelle de
la mère , montre que la macrosomie n'est observée que chez les
mères obèses et celles présentant un excès
pondéral modéré dans une proportion respectivement de 4 %
et de 3,4 %.Ces résultats sont conformes à ceux de Larsen et coll
(1990) qui ont rapporté que la fréquence de macrosomie augmente
avec l'indice de masse corporelle.
Par contre la fréquence de l'hypotrophie foetale
augmente au fur et à mesure que l'indice de masse corporelle diminue et
ce sont les femmes obèses qui présentent la fréquence la
moins élevée d'hypotrophie foetale (6 % contre 13,1 %pour les
femmes de poids normal), mais ici également, la différence
n'était pas significative. La fréquence la plus
élevée d'hypotrophie foetale est observée chez les
mères de faible poids, avec une différence significative par
rapport aux femmes de poids normal (33,3 % contre 13,1 %, p < 0,01). Ces
résultats sont tout à fait conformes à ceux
observés dans les pays occidentaux. En effet, Perlow et Morgan (1994)
d'une part et Edwards et coll (1996) d'autre part ont observé que
l'hypertension artérielle, qu'elle soit chronique ou gravidique, et le
diabète sucré, prégravidique ou gestationnel,
étaient significativement plus fréquents chez la gestante
obèse que chez la gestante de poids normal. Pour Martin et coll (2000),
le poids élevé de la femme est un facteur de risque de
prééclampsie et d'éclampsie au cours de l'évolution
de la grossesse.
La dépense énergétique moyenne des
étudiants est estimée à 2082,2Kcal/J. COLE et OGBE (1987)
ont estimé celle de 20 étudiants de l'Université d'Ibadan
à 2360Kcal/J. TANGNI (1988) a estimé celle de 36 étudiants
de sexe masculin de l'Université Nationale du Bénin à
2303Kcal/J. Ces résultats sont différents des nôtres car
notre échantillon est mixte et sa taille est différente de celle
des autres que ce soit pour l'ensemble ou par sexe. En revanche, la
dépense énergétique des obèses (2415,94Kcal/J) est
supérieure aux valeurs suscitées. Au Bénin, les
études sur les dépenses énergétiques sont
très limitées. Seule celle de TANGNI (1988) a été
faite particulièrement sur les étudiants de l'Université
Nationale du Bénin, ce qui limite les comparaisons de nos
résultats.
L'apport énergétique moyen des sujets
étudiés est de 2290,642 Kcal/J pour l'ensemble et de
3298,54Kcal/J pour les obèses. Cet apport varie non seulement d'un sujet
à un autre mais également par catégorie d'IMC. TANGNI
(1988) a évalué à 2466Kcal/J l'apport
énergétique de 36 étudiants béninois. Cette valeur
est supérieure de 7,1% pour l'ensemble et inférieure de 33,8%
pour les obèses à la valeur de la présente étude.
McCANCE et al ont estimé à 2420Kcal/J et 2970Kcal/J les apports
énergétiques quotidiens des étudiants Britaniques et
Soudanais à Khartoum. Transporté à Cambridge,
les mêmes sujets étudiés ont
augmenté leurs apports énergétiques quotidiens qui
deviennent respectivement 3280Kcal/J et 3240Kcal/J. Cela signifierait donc que
l'apport énergétique d'un même sujet varie d'un milieu
à un autre en fonction de la diversité alimentaire. Ainsi,
faisant recours aux différents aliments consommés par les
étudiants aussi bien aux restaurants universitaires que dans les
cantines (Annexe 4 et 6) nous nous rendons compte de la densité
énergétique des aliments consommés.
Quel que soit le niveau énergétique des repas,
un certain équilibre doit exister entre les différentes sources
énergétiques des rations. Ainsi, il est recommandé que les
glucides fournissent 50 à 65% des calories, les lipides 20 à 30%
des calories et les protéines 15%. Pour les rations alimentaires prise
de façon éparse, les glucides, les lipides et les
protéines fournissent respectivement 44,85%, 38% et 13,19% des calories.
Nous observons un léger déséquilibre pour tous ces
macronutriments. Ceci pourrait être expliqué par le poids
protéinique des repas présenté au restaurant
Universitaire.
La présente étude montre les variations
sensibles tant au niveau des apports énergétiques individuels
qu'au niveau des dépenses énergétiques chez les sujets
étudiés. L'apport énergétique moyen est plus
élevé que la dépense énergétique moyenne. La
balance énergétique moyenne est alors positive. L'apport
énergétique des hommes est supérieur à celui des
femmes. Les dépenses énergétiques des hommes sont
également supérieures à celui des femmes. Au niveau des
obèses et de ceux qui sont en surpoids, les apports dépassent les
dépenses énergétiques de 36,5% et de 19,4% respectivement.
L'analyse par sexe révèle que la balance
énergétique des hommes obèses et en surpoids est
inférieure à celle des femmes respectivement de 12,3% et de
24,4%. Nos analyses ont montré que l'obésité est
liée à la balance énergétique. C'est donc ce
surplus de 36,5% d'énergie qui s'accumulerait au niveau des tissus pour
faire des sujets concernés des obèses. Par ailleurs, cette
élévation de la balance énergétique des
obèses pourrait s'expliquer par le fait qu'il y a plus de femmes
obèses que d'hommes obèses (75% contre 25%). Ceci parce que
l'apport énergétique moyen des femmes dépasse largement
leurs dépenses énergétiques. Ce qui n'est pas le cas chez
les hommes. Vu le nombre des femmes obèses, ce surplus d'apport
énergétique peut se répartir sur la moyenne pour expliquer
l'apparition de l'obésité au sein de la population.
En ce qui concerne les glucides et les lipides, les
obèses et ceux qui sont en surpoids en consomment plus que les autres.
En effet, les obèses consomment en moyenne 371,7g de glucide et 139,8g
de lipide contre 277,3g de glucide et 104,4g de lipide pour ceux qui sont en
surpoids, 250,4 de glucide et 94,3 de lipide pour les sujets normaux et enfin
198,5g de glucide et 74,8g de lipide pour les sujets de faible poids. Ceci est
évident car les glucides et surtout les lipides contribuent aux apports
énergétiques au niveau desquels les différences
observées vont dans le même sens.
Il ressort également de notre étude que la
tranche d'âge de 20 à 25ans est plus vulnérable à
l'obésité avec une prévalence de 7,7%. On note une
prédominance féminine (12% des femmes contre 3,7%des hommes). En
Belgique (MARGARETHA, 1996) l'étude effectuée entre 1995 et 1996
donnent des résultats différents des nôtres : la
prévalence de l'obésité est plus élevée chez
les hommes de 25 à 34 ans que chez les femmes, alors qu'elle est nulle
chez les hommes du campus d'Abomey-Calavi âgés de plus de 25ans.
Nos résultats sont donc proches de celui de SAHAHA pour la tranche
d'âge supérieur à 25 ans (0,9% chez le hommes de 25
à 34 ans résidant à Cotonou). On note la même
ressemblance entre nos résultats et ceux obtenus par l'OMS (1998) en
Chine où les femmes de 20 à 45ans sont plus obèses que les
hommes de même groupe d'âge avec des proportions plus faibles (2,9%
chez les hommes et 4,3% chez les femmes).
L'étude des déterminants de
l'obésité révèle que 58,7% des cas
d'obésité observés sont expliqués par la balance
énergétique. Le test t l'approuvant d'ailleurs au seuil de 5%.
Ceci montre que nos résultats reflètent la réalité
puisque l'obésité qui est une maladie polygénique à
forte composante environnementale s'installe lorsque les apports
énergétiques sont supérieurs aux dépenses (Astrup,
1999 ; Maffeis, 1999a). Ces déterminants sont donc nombreux. Dans notre
milieu d'étude, l'inadéquation entre apports et dépenses
énergétique se trouve être le seul déterminant de
l'obésité.
Des études épidémiologiques et des
travaux de recherches en génétique et biologie moléculaire
au sein de nombreuses populations mondiales, suggèrent que certains
sujets pourraient être plus susceptibles que d'autres à la prise
de poids et de
développer une obésité (WHO, 1998) ; mais
il semble qu'un des facteurs déterminants actuels de l'augmentation de
la prévalence de l'obésité chez l'enfant, comme chez
l'adulte, soit la réduction de l'activité physique et
l'augmentation du niveau de sédentarité, elles mêmes
liées à des modifications du comportement individuel et de
l'environnement social (WHO, rapport 1998). Les corrélations montrant
une relation inverse entre l'indice de masse corporelle (IMC) et
l'activité physique (Davies et coll., 1995 ; Westertep et Goran, 1997)
semblent en faveur d'une diminution de la dépense
énergétique chez l'obèse sans que ces études, de
type transversal, permettent de répondre à la question : ces
sujets sont-ils obèses parce que peu actifs ou peu actifs parce
qu'obèses?
VI CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Au nombre des cinq besoins vitaux de l'homme, se nourrir
serait l'un des plus importants. En effet, depuis des siècles, les
populations de la terre se sont nourries mais elles ne se sont pas bien
nourries tout le temps. Depuis plusieurs décennies l'Afrique souffre de
la mal-nutrition par carence. Certaines maladies sont l'apanage des pays riches
et industrialisés. Depuis plus d'une décennie, ces maladies non
transmissibles dont l'obésité touchent aussi les pays en
développement. C'est ce constat qui nous a permis de
réfléchir sur le problème et arriver à la
conclusion que le problème existe même dans les milieux où
on l'attend le moins.
La présente étude réalisée sur les
étudiants (es) du Campus d'Abomey-Calavi montre que le problème
cristallise au niveau des étudiants par les prévalences du
surpoids et de l'obésité. Notons néanmoins que sur le
campus, la prévalence de l'obésité a une importance de
problème de santé publique. Elle est d'autant plus
préoccupante que la proportion d'étudiantes, toutes en âge
de procréer qui est touchée est importante.
L'analyse qualitative de la question a
révélé que ce sont les problèmes liés
à l'inadéquation entre l'apport et de la dépense
énergétique qui serait le déterminant le plu important de
l'obésité. Cette analyse qualitative a été
confirmée par l'analyse de régression qui a identifié
cette variable comme la plus liée à la survenue de
l'obésité sur le campus. Pour réduire sensiblement le
risque de ce problème, il faudrait :
Au niveau individuel :
· prévoir des programmes efficaces, donc
évalués, de formation sur l'alimentation à l'usage des
professionnels du secteur de la santé, de l'éducation, du secteur
social et de celui de la restauration;
· effectuer des activités physiques telles que le
sport afin d'équilibrer la balance énergétique,
· rappeler régulièrement, de manière
attrayante, l'influence importante d'une alimentation équilibrée
sur la santé; attirer l'attention des personnes,
particulièrement par le biais d'actions de
sensibilisation, d'information et de recommandations nutritionnelles et des
conseils diététiques variés.
· améliorer l'éducation à
l'alimentation dans les écoles, en collaboration avec les comités
de parents et en parallèle avec une amélioration de
l'alimentation familiale, des repas proposés dans les cantines scolaires
et des collations scolaires puis les restaurants universitaires;
· renforcer la diffusion de l'information via les
médecins généralistes, les infirmières, les
responsables de la restauration collective;
· faciliter l'acquisition des choix alimentaires sains par
une action politique. Au niveau politique :
· acquérir une meilleure connaissance de certains
problèmes nutritionnels afin de mieux les définir, en identifier
les causes et les prévenir;
· promouvoir les activités sportives en faisant du
sport une discipline à l'Université,
· élaborer des projets d'éducation
nutritionnelle efficaces et les évaluer;
· mettre en place des actions législatives visant le
contrôle de la production et de la distribution d'aliments reconnus
"nocifs" pour la santé;
· diminuer les prix des aliments préconisés
pour une bonne hygiène de vie;
· reconvertir les secteurs de la production alimentaire
pour assurer une consommation réduite de graisses animales au profit des
graisses végétales;
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ANNEXES
Annexe 1 : Fiches de renseignements et de mesures
FICHES D'ENQUETE
Fiche A
Nom et prénoms :
Age : Faculté ou Ecole :
Résidence : Année d'étude
:
1 - Quelles sont vos activités en dehors des cours ? a -
Pendant les jours ouvrables
b - Pendant les week-ends
2 - Pratiquez-vous le sport ? Oui El Non El
Si Oui, quel sport pratiquez-vous ?
a - Individuels : Course EJ Saut EJ
Autres à préciser
b - Collectifs : Football EJ Hand ball EJ Basket ball EJ Volley
ball EJ Arts martiaux El Land tennis El Ping-pong El Autres El à
préciser
3 - Logez-vous au campus d'Abomey - Calavi pendant les week-ends
?
Jamais EJ Souvent EJ Toujours EJ
4 - Fréquentez-vous le restaurant universitaire ? a - Pour
le petit déjeuner ?
Jamais EJ Souvent EJ Toujours EJ
b - Pour le déjeuner ?
Jamais EJ Souvent EJ Toujours EJ
c - Pour le dîner ?
Jamais El Souvent El Toujours El
5 - Quels sont les autres lieux de restauration que vous
fréquentez ?
Les Centres commerciaux [J Autres [J à préciser
6 - Mangez-vous autres choses pour supplémenter vos repas
? Oui EJ Non EJ
Si oui, quoi par exemple ? Casse - croûtes sucrées
EJ Yaourt EJ Gâteau EJ
Autre U à préciser .
7 - Préparez-vous des mets en cabine (pour les
résidents) Oui EJ Non EJ
(Si oui, mentionnez sur la fiche D)
8- Aimez-vous des aliments riches en huiles? Oui EJ Non EJ
Si oui, quel type d'huile ?
9 - Etes-vous fumeur ? Oui EJ Non EJ
10- Si oui, combien de baguettes de cigarettes fumez-vous par
semaine ?
Ancien fumeur EJ Une à 5 cigarettes par semaine EJ plus de
5 par semaine EJ Autres U à préciser
11-Quelles sont vos boissons préférées ?
Boisson alcooliséeU Sucrerie U
12 - Souffrez-vous d'une maladie particulière ? Oui EJ Non
EJ
Si oui, laquelle ?
13 - Quels sont vos antécédents sanitaires ? .
14 - Quelle est votre situation matrimoniale ? Célibataire
U Marié U
15 - Combien d'enfants avez-vous ? Zéro U Un U Plus d'un
enfant U
16- Etes vous boursier ou secouru ? Oui U Non U
17- Bénéficiez vous des aides venant des parents ?
Oui U Non U
18- Si oui, à quelle hauteur (par mois) ?
.(écrivez le montant)
Merci pour votre participation à cette
étude
Fiche B : Consommation / Préparation des aliments
Nom et Prénoms du cuisinier .
|
Date
|
|
|
de l'observateur Lieu .
Moment de la journée
1
|
Nom du plat
2
|
Ingrédients 3
|
Avant la préparation
|
Après la préparation
|
Tare
4
|
Poids brute
5
|
Poids net
6
|
Poids net des déchets
7
|
Poids des matières comestibles
8
|
Tare
9
|
Poids brut
10
|
Poids net
11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Instruction pour la fiche B
- Les renseignements en haut de la fiche doivent être
remplis soigneusement. - Notez tous les poids en gramme.
- Le volume d'eau utilisée n'est pas à noter.
- Les autres ingrédients sont notés.
Colonne 1 : Notez le moment de la journée
où le repas a été préparé
Colonne 2 : Nom du plat. Donnez le nom usuel du
plat (local ou français)
Colonne 3 : Description des
ingrédients.
- Indiquez tous les ingrédients : (Ex : Farine de
maïs, oignon, piment )
- Notez s'ils sont avec déchets ou sans déchets.
- Pour les produits industriels : (Ex : Tomate en boîte,
huile végétale) précisez la marque.
Colonne 4 : Tare
- Notez le poids de la tare c'est-à-dire le
récipient qui sert à peser les ingrédients. - Notez le
poids de la marmite.
Colonne 5 : Poids brut
- Le poids de l'ingrédient + la tare
Colonne 6 : Poids net
- Poids brut - tare
- Pour des liquides contenus dans un récipient (comme une
bouteille) par exemple de l'huile, le poids net est la différence entre
le poids du récipient, contenant le liquide avant que l'on en soutire
après cette opération.
Colonne 7 : Poids net des déchets
Indiquez le poids net des déchets lors de la
préparation. Si la pesée indiquée en colonne 6 concerne
déjà le produit sans déchets. Notez alors 0
(zéro).
Colonne 8 : Partie comestible
- Le poids net moins le poids des déchets est le poids de
la partie comestible. - Autre possibilité : on peut éliminer les
déchets et peser directement la partie comestible.
Après la préparation Colonne 9 :
Tare
Reportez la tare de la marmite.
Colonne 10 : Poids brut
Pesez l'ensemble de la marmite avec l'aliment.
Colonne 11 : Poids net
Différence entre poids brute et tare.
Fiche C : Consommation alimentaire de l'étudient
(Repas pris au restaurant universitaire)
Nom et Prénoms de l'étudiant :
Date :
moment de la journée
|
Nom du
plat
|
Tare
|
Contenu avec tare = poids brut
|
Poids net = poids
brut - tare
|
Poids net
des déchets ou non consommées
|
Consommation totale de l'étudient
|
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Fiche D : Consommation de l'étudiant
(Aliment pris en dehors du restaurant universitaire)
Nom et Prénoms de l'étudiant : Date
:
Moment de la journée
1
|
Nom du plat
2
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Ingrédient 3
|
Mesure locale
4
|
Estimation du poids net 5
|
Observation 6
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Instruction de la fiche D
Colonne 1 : Notez ici le moment de la
journée où ce repas a été préparé ou
consommé Colonne 2 : Nom du plat
Donnez le nom usuel du plat (local ou français)
Colonne 3 : Estimation des ingrédients
Citez les ingrédients que vous supposez entrant dans la
composition du plat.
Colonne 4 : Mesure locale
La mesure peut être exprimée en prix (CFA) ou en
nombre de cuillère ou de bol ... etc. Colonne 5 :
Estimation du poids net
A partir de la mesure locale du plat, on peut estimer le poids
net. Le nombre de mesure
et le poids d'une mesure permettent de calculer ce poids net.
Il s'agit d'une estimation car la mesure locale n'est toujours
pas fixe.
Colonne 6 : Observations
Faire quelques observations sur la nature du plat ou des
estimations.
Fiche E dépense énergétique /.
Activité en 24 heures Nom et prénoms de l'étudiant
:
Date :
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1
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2
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3
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4
|
5
|
6
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7
|
8
|
9
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10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
23
|
24
|
25
|
26
|
27
|
28
|
29
|
30
|
7h
|
|
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7h30
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8h
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8h30
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9h
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9h30
|
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10h
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10h30
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11h
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11h30
|
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12h
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12h30
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13h
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13h30
|
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14h
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14h30
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15h
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15h30
|
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16h
|
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16h30
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17h
|
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17h30
|
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18h
|
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18h30
|
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|
|
|
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19h
|
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19h30
|
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20h
|
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20h30
|
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21h
|
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|
21h30
|
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22h
|
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22h30
|
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23h
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23h30
|
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00h
|
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00h30
|
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|
1h
|
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|
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|
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|
1h30
|
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2h
|
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2h30
|
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|
3h
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3h30
|
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4h
|
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4h30
|
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|
5h
|
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|
5h30
|
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|
6h
|
|
|
|
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|
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|
6h30
|
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|
Instructions pour la fiche E
Pour remplir la fiche des activités, utiliser les
abréviations suivantes :
1-Sommeil Som
2-Position couchée P. cou
3-Position assise au calme P. AS
4-Activités effectuées en position assise
4 -1.Manger Mang
4 -2.Suivre des cours et prendre des notes Cours
4 -3.Faire une lecture lect
4 -4.Apprendre des leçons leç
4 -5.Suivre une réunion Reu
4 -6.Subir un examen Exa
5 -Position debout au calme P Deb
6 -Activités effectuées debout
6 -1.Ecrire au tableau E Tab
6 -2.Lessive, repassage Les. Reps
6 -3.Se laver, s'habiller ou se déshabiller Lav - hab.
7 -Travaux ménagers
7 -1.Préparer Pré
7 -2.Nettoyage léger (balayage) Bal
7 -3.Nettoyage modéré (nettoyage des carreaux) N.
Car
7 -4.Vaisselle Vai
8 -Déplacement
8 -1.Marché Marc
8 -2.Montée des escaliers Mon
8 -3.Descendre des escaliers Desc
8 -4.Travaux de laboratoire TP
9 -Loisirs
9 -1.Jeux de cartes, télévision, radio,
magnétophoneCar/TV/RAD/Mg
9 -2.Jeux de boules Boules
9 -3.Danse, natation tennis Dan/Nat/Ten
9 -4.Athlétisme, foot ball Ath/Foot
11 -Prise de cars
11 -1.Debout Deb (car)
11 -2.Assis AS (car
Fiche F : Anthropométrie individuelle
Nom et Prénoms de l'étudiant : Sexe
:
Age:
|
Valeurs des mesures
|
Observations
|
Poids ( kg )
|
|
|
Taille ( m )
|
|
|
Indice de masse corporelle ( kg / m2
|
|
|
Nis entail& ( cote gauche )
|
Biceps
|
|
|
Triceps
|
|
|
Somme des plis cutanés
|
|
|
% de Graisse
|
|
|
Fiche G : Consommation alimentaire / composition des
plats
Nom et Prénoms : Date :
Nom du plat
|
Consommation totale
|
Energie
|
Protéine
|
lipide
|
Glucide
|
Fer
|
Equivalent â
-carotène
|
Thiamine
|
Niacine
|
Vitamine c
|
Protéine animale
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fiche H : Apports nutritionnels de l'étudiant Nom
et Prénoms :
Date :
|
Energie
|
Protéine
|
Lipide
|
Glucide
|
Fer
|
Vitamine
|
Thiamine
|
Riboflavine
|
Niacine
|
Vitamine C
|
Protéine animale
|
Mercredi
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Samedi
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dimanche
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Moyenne
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fiche I : Relevé des durées des
activités
Jours
Activité
|
Mercredi
|
Samedi
|
Dimanche
|
Moyenne
|
1
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
Annexe 2 : Cadre Conceptuel de
l'obésité
Les facteurs associés à la survenue de
l'obésité
Facteurs démographiques
Facteurs comportementaux
|
|
|
Obésité
|
|
|
Facteurs socio- culturels
|
|
|
Facteurs socio- économiques
Tableau 2 : Associations
généralement observées entre divers facteurs et
l'obésité.
FACTEURS
|
TENDANCESDE LA PREVALENCE DE L'OBESITE
|
Démographiques
Age
Sexe Ethnie
|
- Augmente avec l'âge au moins jusqu' à 55 ans chez
l'homme et 70 ans chez la femme.
- Généralement plus élevée chez les
femmes après la cinquantaine.
- Observations inexpliquées de grandes variations de
prévalence entre groupes ethniques.
|
Socioculturels Niveau d'instruction
Revenus/profession
Etat civil
|
- Généralement plus élevée chez les
individus de faible niveau d'instruction.
- Généralement plus élevée chez les
individus avec de faibles revenus.
- Prévalence augmente généralement
après le mariage.
|
Biologiques
Parité
|
- Augmente généralement chez la mère avec le
nombre d' enfants.
|
Comportementaux
Nutrition
Tabagisme Consommation d'alcool Activité
physique
|
- Augmente en particulier avec le pourcentage de graisses compris
dans l'alimentation.
- Plus faible chez les fumeurs, en augmentation chez les
ex-fumeurs.
- Relation généralement équivoque parfois
consommation alcoolique modérée associée avec un BMI plus
élevé.
- Individus inactifs généralement plus lourds que
ceux physiquement actifs.
|
Seidell JC. Obesity in Europe : scaling an epidemic. Int J Obes,
1975;19 (suppl.) 13:S1-S4.
|
Figure 2-1 : Courbe de l'IMC
IMC=Poids(kg) / Taille2 (m)
<18.5 Déficit pondéral (maigreur)
18.5-25 Poids souhaitable 25-30 Surpoids
30-35 Obésité modérée 35-40
Obésité sévère >40 Obésité morbide
Source : OMS
Tableau 2-1 : Appréciation de l'état
nutritionnel en fonction de l'IMC
Classification
|
IMC (kg/m2)
|
Maigreur
|
<18,5
|
Normal
|
18,5 à 24,9
|
Surpoids
|
25 à 29,9
|
Obésité
|
> 30
|
Obésité massive
|
> 40
|
Source: Report of WHO Consultation
on Obesity. Geneva, 3-5 june 1997 (WHO/NIT/NCD/98.1):1998.
Tableau 2-2 : Principales complications des
obésités
Cardiovasculaires
|
Insuffisance coronaire*
Hypertension artérielle*
Accidents vasculaires cérébraux*
Thromboses veineuses profondes, embolies pulmonaires
Insuffisances cardiaques
Altérations de l'hémostase : fibrinolyse, PAI1
Dysfonction végétative
|
Respiratoires
|
Syndrome d'apnée du sommeil* Hypoventilation
alvéolaire*
Insuffisance respiratoire*
Hypertension artérielle pulmonaire
|
Osteoarticulaires
|
Gonarthrose, lombalgies, troubles de la statique
|
Digestives
|
Lithiase biliaire, stéatose hépatique, reflux
gastro-oesophagien
|
Cancers
|
Homme : prostate, colorectum, voies biliaires
Femme : endomètre, voies biliaires, col utérin,
ovaires, sein, colorectum
|
Métaboliques
|
Insulinorésistance*, diabète de type 2*
Dyslipidémie*, hyperuricémie*, goutte
|
Endocriniennes
|
Infertilité, dysovulation*
Hypogonadisme (homme, obésité massive)
Protéinurie, glomérulosclérose
|
Rénales
|
Hypersudation, mycoses des plis, lymphoedème
|
Autres
|
OEdèmes des membres inférieurs
Hypertension intracrânienne
Complications obstétricales, risque opératoire
|
*complications liées à l'adiposité
abdominale
Tableau 2-3 : Fréquence des
consommations des aliments permettant un apport adéquat en micro-
nutriments notamment l'acide folique (1), le calcium (2), l'iode (3), le fer
(4) et la vitamine C (5) (d'après Martin, 2001)
Aliments consommés
|
Fréquence de
consommation
|
Un produit laitier (en variant laitages frais et fromages) (1, 2,
3)
|
À chacun des 3
principaux repas
|
Viande ou jambon (4), poisson ou fruits de mer (3, 4) et/ou de
temps en temps oeuf (1, 3), charcuterie chaude, pâté de foie, ou
foie (pas plus d'une fois par semaine (1, 4)
|
1 fois par jour
|
Légumes cuits (1) (frais, surgelés ou en
conserve)
Ou
Pomme de terre, riz, pâtes ou légumes secs (1, 4)
avec salade verte ou crudités ou potage de légumes (1, 5)
|
2 fois par jour
|
1 fruit, 1 agrume (1, 5) ou éventuellement fruits secs (1,
4)
|
1 fois par jour de
chaque sorte
|
Dessert sucré ou viennoiserie
|
Au plus 1 fois par jour
|
Du pain
|
À tous les repas
|
Des matières grasses variées (huiles
diversifiées, beurre, crème fraîche, margarine)
|
Crues de préférence
|
De l'eau
|
À volonté
|
Utiliser du sel enrichi en iode (3)
|
|
Annexe 3 : Coût énergétique des
activités
1. Sommeil 1 × MB
2. Position couchée au calme ou en lisant. Position
assise au calme 1,2 × MB
3. Position assise à une table pour suivre une
démonstration, écrire, lire, étudier, participer à
une réunion, subir un examen ou pour regarder un film ou une
télévision. Position assise pour conduire une mobylette, une
moto... 1,3 × MB
4. Position debout pour écrire au tableau, repasser, se
laver, s'habiller ou se
déshabiller.Manger
|
1,4 × MB
|
5.
|
Préparer, faire la vaisselle
|
1,8 × MB
|
6.
|
Travaux de laboratoire
|
2,0 × MB
|
7.
|
Lessive, jeux de cartes
|
2,2 × MB
|
|
8. Balayage 2,7 × MB
9. Descente des escaliers 3,1 × MB
10. Marche 3,2 × MB
11. Jouer au tennis (4,4 à 6,6) × MB Danser
12. Monter des escaliers 5,7 × MB
13. Football - Athlétisme - Judo 6,6 × MB
Annexe 4: Quantité moyenne
des aliments servis à chaque étudiant dans restaurants
universitaires
aliments quantité moyenne (g)
riz au gris 550
viande /poisson 88/ 79
riz simple 463,33
voandzou au gras 388
haricot au gras 390
amiwo/jus de tomate 586,66/ 140,33
pate blanche/ sauce de tomate 814/ 223,66/ 882
couscous au gras /poisson 553,33/ 77
spagetti au gras/oeuf 448/ 175/ 32
atassi/poisson 510/ 77
piron/sauce de tomate 829/ 140
pain/sucre/lait 81,5/ 13,8/ 18,6
Annexe 5 : Pourcentage des ingrédients dans les
aliments servis au restaurant universitaire (par 100g d'aliments)
Aliments
Ingrédients
|
Ragoût d'igna- me
|
Riz au
gras
|
Macaroni au gras
|
Voand-
zou au
gras
|
Sauce
pour riz
blanc
|
Sauce pour cous- cous
|
Friture pour igname
|
Sauce légume
|
Sauce gombo
|
Cous- cous
|
Ragoût de
lentille de terre
|
Amiwo
|
Jus amiwo
|
Tomate (mûre)
|
5,09
|
3,54
|
4,67
|
4,39
|
11,11
|
7,07
|
36,45
|
5,67
|
-
|
-
|
4,45
|
1,92
|
8,55
|
Tomate en boîte
|
3,31
|
3,14
|
3,77
|
3,63
|
9,2
|
5,85
|
22,43
|
7,19
|
-
|
-
|
3,84
|
3,06
|
7,74
|
Piment sec
|
0,24
|
0,25
|
-
|
0,29
|
-
|
0,69
|
1,97
|
0,67
|
-
|
-
|
-
|
0,02
|
-
|
Oignon
|
-
|
0,12
|
0,08
|
0,16
|
0,31
|
0,28
|
0,47
|
-
|
0,17
|
-
|
-
|
0,02
|
0,83
|
Crevette fumée
|
3,45
|
3,54
|
4,36
|
3,94
|
10,18
|
6,59
|
24,30
|
6,57
|
-
|
-
|
4,06
|
1,23
|
12,58
|
Ail
|
0 ,13
|
0,12
|
0,16
|
0,15
|
0,42
|
0,25
|
2,34
|
0,28
|
0,15
|
-
|
0,18
|
0,06
|
-
|
Poivron
|
0,05
|
0,05
|
0,06
|
0,06
|
0,17
|
0,07
|
0,19
|
0,03
|
-
|
-
|
0,05
|
0,03
|
-
|
Huile végétale
|
0,02
|
0,05
|
0,04
|
0,03
|
0,04
|
0,10
|
0,17
|
0,06
|
-
|
-
|
0,03
|
0,01
|
0,05
|
Chou
|
3,26
|
3,05
|
4,23
|
5,45
|
10,07
|
6,51
|
49,50
|
9,10
|
-
|
3,40
|
5,28
|
1,38
|
5,81
|
Carotte
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2,10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Cube
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1,5
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Igname
|
0,24
|
0,25
|
0,38
|
0,30
|
0,76
|
0,48
|
1,38
|
0,87
|
0,40
|
-
|
0,31
|
0,36
|
0,39
|
Lentille de terre
|
44,42
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Coquillette (macaroni)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
30,86
|
-
|
-
|
Gombo
|
-
|
-
|
24,92
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Couscous
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
34,08
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Amaranthe
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
25,56
|
-
|
50,63
|
-
|
-
|
-
|
Voandzou
|
-
|
-
|
-
|
30,28
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Riz blanc
|
-
|
25,32
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Gari
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1,37
|
1,29
|
-
|
2,19
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Farine de maïs
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
22,61
|
-
|
Annexe 6 : Composition des aliments servis aux
restaurants universitaires d'Abomey-Calavi ( pour 100 g d'aliments)
Aliments
|
Energie (Kcal)
|
Protéi-ne (g)
|
Lipide (g)
|
Glucide totaux (g)
|
Fer (mg)
|
Equiv. Caro-
tène g
|
Thiamine (mg)
|
Riboflavine (mg)
|
Ni acine (mg)
|
Vitamine c (mg)
|
Protéine Animale (g)
|
1- Ragoût d'igname
|
86,96
|
1,07
|
3,73
|
13,06
|
0,48
|
62,14
|
0,064
|
0,024
|
0,144
|
5,804
|
0,075
|
2- Riz au gras
|
124,23
|
2,00
|
3,56
|
20,95
|
0,51
|
50,26
|
0,030
|
0,013
|
0,740
|
2,965
|
0,069
|
3- Macaroni au gras
|
137,69
|
3,19
|
5,04
|
20,11
|
0,48
|
61,52
|
0,007
|
0,006
|
0,045
|
2,957
|
0,092
|
4- Voandzou au gras
|
165,63
|
5,97
|
7,96
|
19,41
|
3,79
|
62,65
|
0,150
|
0,049
|
0,593
|
3,449
|
0,086
|
5- Sauce pour riz blanc
|
107,98
|
0,66
|
11,26
|
2,91
|
0,27
|
149,95
|
0,019
|
0,011
|
0,128
|
7,218
|
0,242
|
6- Sauce pour couscous
|
74,18
|
0,53
|
7,34
|
2,87
|
0,20
|
185,62
|
0,020
|
0,014
|
0,111
|
7,575
|
0,144
|
7- Friture pour haricot et igname
|
480,63
|
2,53
|
55,04
|
5,50
|
0,64
|
404,83
|
0,051
|
0,045
|
0,310
|
23,357
|
1,345
|
|
8-Sauce légume
|
109,81
|
1,64
|
10,21
|
5,21
|
2,47
|
1562,13
|
0,026
|
0,119
|
2,378
|
21,994
|
0,161
|
9- Sauce gombo
|
14,21
|
0,83
|
0,10
|
2,90
|
0,41
|
64,85
|
0,015
|
0,028
|
0,218
|
16,324
|
0,086
|
10- Couscous
|
192,07
|
3,39
|
4,60
|
37,77
|
1,52
|
0,00
|
0,044
|
0,030
|
0,456
|
0,00
|
0,000
|
11- Ragoût de lentille de terre
|
159,39
|
6,24
|
6,20
|
21,19
|
4,72
|
60,40
|
0,238
|
0,064
|
0,746
|
2,727
|
0,104
|
12- Amiwo
|
97,16
|
2,26
|
2,68
|
16,52
|
0,62
|
40,60
|
0,072
|
0,033
|
0,356
|
1,564
|
0,035
|
|
13-Jus pour amiwo
|
64,84
|
0,45
|
6,59
|
2,08
|
0,23
|
128,63
|
0,018
|
0,015
|
0,146
|
7,338
|
0,00
|
Annexe 7 : Confirmation des personnes obèses par
les valeurs de % de graisse
N°
|
Sexe
|
Faculté école
|
Age (an)
|
Poids (Kg)
|
Taille (m)
|
plis cutanés (mm)
|
% graisse
|
IMC=P/T2
|
1
|
0
|
0
|
21
|
57
|
1,668
|
17,7
|
22,463
|
20,487
|
2
|
0
|
0
|
21
|
50
|
1,53
|
16,2
|
21,187
|
21,359
|
3
|
0
|
0
|
21
|
49
|
1,577
|
15,8
|
20,828
|
19,703
|
4
|
0
|
0
|
21
|
47,5
|
1,523
|
16,8
|
21,710
|
20,478
|
5
|
0
|
0
|
24
|
73
|
1,579
|
22
|
25,628
|
29,279
|
6
|
0
|
0
|
24
|
46
|
1,607
|
13,7
|
18,789
|
17,812
|
7
|
0
|
0
|
22
|
53,5
|
1,613
|
17,5
|
22,299
|
20,562
|
8
|
0
|
0
|
21
|
44
|
1,625
|
13,2
|
18,261
|
16,662
|
9
|
0
|
0
|
24
|
44,5
|
1,517
|
15,6
|
20,645
|
19,336
|
10
|
0
|
0
|
23
|
63,2
|
1,636
|
17,6
|
22,381
|
23,612
|
11
|
0
|
0
|
21
|
60
|
1,607
|
17,4
|
22,216
|
23,233
|
12
|
0
|
0
|
22
|
66
|
1,639
|
19,4
|
23,792
|
24,568
|
13
|
0
|
0
|
23
|
56
|
1,639
|
17,1
|
21,965
|
20,846
|
14
|
0
|
0
|
24
|
72
|
1,629
|
21,6
|
25,359
|
27,132
|
15
|
0
|
0
|
24
|
58
|
1,648
|
17
|
21,881
|
21,355
|
16
|
0
|
0
|
23
|
62
|
1,641
|
17,2
|
22,049
|
23,023
|
17
|
0
|
0
|
24
|
56
|
1,642
|
17,8
|
22,545
|
20,770
|
18
|
0
|
0
|
20
|
41
|
1,519
|
13,5
|
18,580
|
17,769
|
19
|
0
|
1
|
20
|
65
|
1,556
|
21,1
|
25,017
|
26,846
|
20
|
0
|
1
|
18
|
51
|
1,549
|
17,8
|
22,848
|
21,255
|
21
|
0
|
1
|
18
|
63
|
1,665
|
17,1
|
22,331
|
22,725
|
22
|
0
|
1
|
18
|
63,5
|
1,618
|
17,3
|
22,481
|
24,255
|
23
|
0
|
1
|
19
|
63
|
1,628
|
17,4
|
22,555
|
23,770
|
24
|
0
|
1
|
19
|
61
|
1,477
|
21,3
|
25,1731
|
27,962
|
25
|
0
|
1
|
20
|
72
|
1,599
|
21,4
|
25,223
|
28,160
|
26
|
0
|
1
|
21
|
55
|
1,554
|
16,9
|
21,796
|
22,775
|
27
|
0
|
1
|
21
|
63
|
1,516
|
21,2
|
25,086
|
27,412
|
28
|
0
|
1
|
21
|
54
|
1,684
|
16,1
|
21,098
|
19,041
|
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|
0
|
1
|
23
|
54
|
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|
16,5
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|
23,250
|
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|
0
|
1
|
21
|
76
|
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|
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|
29,502
|
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|
0
|
1
|
23
|
52
|
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|
16,8
|
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|
19,887
|
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|
0
|
1
|
22
|
86
|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
1
|
24
|
48
|
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|
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|
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|
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|
0
|
1
|
26
|
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|
1,669
|
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|
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|
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|
35
|
0
|
1
|
22
|
93
|
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|
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|
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|
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|
36
|
0
|
0
|
21
|
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|
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|
16,8
|
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|
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|
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|
0
|
0
|
21
|
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|
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|
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|
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|
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|
38
|
0
|
0
|
25
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
0
|
21
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
1
|
19
|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
1
|
18
|
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|
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|
20
|
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|
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|
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|
0
|
1
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21
|
69
|
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|
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|
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|
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|
0
|
1
|
21
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
1
|
21
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
0
|
21
|
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|
1,583
|
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|
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|
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|
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|
1
|
0
|
23
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
0
|
22
|
45
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
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|
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|
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|
8
|
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|
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|
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|
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|
1
|
20
|
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|
1,748
|
9,5
|
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|
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|
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|
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|
1
|
22
|
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|
1,713
|
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|
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|
20,276
|
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|
1
|
0
|
25
|
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|
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|
10,2
|
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|
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|
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|
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|
1
|
20
|
47
|
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|
7
|
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|
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|
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|
1
|
1
|
22
|
62
|
1,713
|
10
|
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|
21,128
|
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|
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|
1
|
23
|
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|
1,751
|
9,4
|
11,744
|
19,895
|
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|
1
|
1
|
21
|
60
|
1,654
|
9,9
|
12,330
|
21,932
|
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|
1
|
1
|
23
|
58
|
1,68
|
9,9
|
12,330
|
20,549
|
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|
1
|
1
|
24
|
56
|
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|
9,5
|
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|
19,676
|
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|
1
|
1
|
24
|
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|
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|
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|
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|
22,839
|
59
|
1
|
1
|
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|
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|
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|
10,7
|
13,210
|
22,367
|
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|
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|
1
|
27
|
52,5
|
1,702
|
7,8
|
9,649
|
18,123
|
61
|
1
|
1
|
25
|
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|
1,814
|
9,4
|
11,744
|
19,601
|
62
|
1
|
1
|
20
|
62
|
1,836
|
7,9
|
9,792
|
18,392
|
63
|
1
|
1
|
24
|
51
|
1,713
|
7,6
|
9,359
|
17,380
|
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|
1
|
1
|
23
|
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|
1,807
|
9,5
|
11,864
|
19,906
|
65
|
1
|
1
|
23
|
52
|
1,638
|
9,7
|
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|
19,380
|
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|
1
|
1
|
22
|
63
|
1,755
|
11
|
13,524
|
20,454
|
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|
1
|
1
|
22
|
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|
1,703
|
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|
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|
20,688
|
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|
1
|
1
|
20
|
75
|
1,749
|
12,5
|
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|
24,517
|
69
|
1
|
0
|
23
|
58,5
|
1,752
|
11,5
|
14,030
|
19,058
|
70
|
1
|
0
|
25
|
57
|
1,585
|
10,5
|
12,996
|
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|
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|
1
|
0
|
24
|
57,8
|
1,697
|
10,7
|
13,210
|
20,070
|
72
|
1
|
0
|
24
|
65
|
1,741
|
11,1
|
13,627
|
21,444
|
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|
1
|
0
|
23
|
61
|
1,701
|
11
|
13,524
|
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|
74
|
1
|
0
|
25
|
58
|
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|
10,5
|
12,996
|
20,525
|
75
|
1
|
0
|
22
|
64
|
1,856
|
10,2
|
12,668
|
18,579
|
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|
1
|
0
|
20
|
60
|
1,679
|
11
|
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|
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|
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|
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|
0
|
26
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
21
|
68
|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
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|
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|
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|
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|
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|
20,934
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
12
|
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|
20,349
|
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|
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|
1
|
22
|
79
|
1,824
|
12,5
|
14,982
|
23,745
|
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|
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|
1
|
21
|
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|
1,698
|
11,1
|
13,627
|
20,983
|
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|
1
|
1
|
22
|
59
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
23
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
0
|
24
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
0
|
23
|
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|
1,644
|
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|
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|
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|
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|
1
|
0
|
25
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
22
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
21
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
23
|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
22
|
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|
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|
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|
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|
103
|
0
|
0
|
24
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49
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|
0
|
0
|
23
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53
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|
19
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|
18,778
|
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