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Prévalence et déterminants de l'obésité en milieu universitaire: cas du campus d'Abomey-Calavi

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par Sèmèvo Anicet SANGNIDJO
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Diplôme d'ingénieur agronome 2006
  

Disponible en mode multipage

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CERTIFICATION

Je certifie que ce travail a été réalisé par Anicet S. SANGNIDJO sous ma supervision à la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey- Calavi au Bénin dans l'option Nutrition et Sciences Alimentaires.

Le Superviseur

Professeur Léopold K. FAKAMBI Ingénieur Agro-Nutritionniste Professeur de Nutrition à la

Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi.

DEDICACES

Nous dédions cette oeuvre à notre collègue Félicité AZOTASSOU que la mort a fauchée le 18 Février 2006, le soir de notre formation. Qu'elle nous soutienne depuis notre demeure éternelle.

A notre père Cyrille SANGNIDJO , à notre mère Léontine DEGUENON et à notre tante Victoire DEGUENON qui ont opéré tant de sacrifices afin de veiller à notre éducation, conciliant amour , tendresse et rigueur. Vous avez su inculquer à mes frères, soeurs et moi le sens de la responsabilité, de l'honneur, de la générosité de la recherche, de la perfection en toute chose ainsi que la valeur de l'humilité. Ce travail porte donc votre marque et vous est à juste titre dédié.

A nos frères, soeurs, cousins et cousines, trouvez en cette oeuvre à vous dédiée le réconfort d'un exemple à suivre, à dépasser et une motivation à l'effort sans relâche pour les succès à venir.

A mademoiselle Abla MAHOUGBE, trouve en cette oeuvre à toi dédiée une motivation et un exemple à suivre à tout prix et à dépasser pour l'avenir.

A tous ceux qui de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre nous ont aidés et soutenus, nous vous dédions cette oeuvre.

REMERCIEMENTS

Je tiens en premier lieu à exprimer ma reconnaissance à mes superviseurs à savoir : Monsieur Léopold FAKAMBI, enseignant à la FSA, premier Doyen de la dite faculté, Dr. Ir. Romain A. M. DOSSA, Chef de département de Nutrition et Sciences Alimentaires à la FSA, pour leur encadrement scientifique et pour tout l'intérêt accordé à ce travail malgré les multiples occupations afférant à leurs fonction et responsabilité. Qu'ils trouvent ici le témoignage de ma grande admiration et considération pour leur personne ainsi qu'à la marque qu'ils impriment et laissent non seulement à la jeunesse mais aussi à l'humanité toute entière. Qu'ils reçoivent en plus l'expression de ma profonde gratitude.

Mes remerciements vont ensuite à l'endroit de tous les enseignants aussi bien de la FSA que des autres facultés ou écoles de l'UAC qui ont contribué à ma formation. Qu'ils retrouvent ici l'expression de mes sentiments les plus distingués.

J'adresse également mes remerciements :

-au personnel du DNSA pour l'attention qu'ils ont manifestée à mon égard. Plus particulièrement à messieurs Saturnin HOUNDJI, Waliou AMOUSSA, Evariste MINTCHIKPE et madame Générose DALODE pour leur contribution scientifique à la réalisation de ce travail ;

-au personnel non enseignant de la FSA, pour leur rigueur lors des examens visant à faire de nous de bons ingénieurs agronomes et pour tous les efforts qu'ils fournissent pour notre formation ;

-à mademoiselle Abla MAHOUGBE, pour son attention et soutien tout au long de la réalisation de cette oeuvre.

Je m'en voudrais de ne pas remercier très vivement ma tante Victoire DEGUENON et son mari Bathélémy TONANDJI pour leur soutien moral et financier depuis le cours primaire.

Je remercie très profondément mon père Cyrille SANGNIDJO et surtout ma mère Léontine DEGUENON pour m'avoir aidé, éduqué et soutenu jusqu'à ce jour. Retrouvez à travers ces lignes l'image d'un fils que vous rêviez d'avoir et qui vous est reconnaissant.

Je remercie infiniment messieurs Jean DADJO, Marius DADJO, Hervé HEHOMEY et Simon DAKPO pour l'orientation après le BAC et les soutiens moraux et financiers qu'ils ne cessent de me porter. Retrouvez ici l'expression de ma profonde reconnaissance.

Je remercie également tous mes frères et soeurs Symphorien, Rodrigue, Chancelle, Expédi, Jocelyne et mes cousins et cousines Mireille, Floriste, Gaël, Finesse pour tous les moments passés ensemble. Je n'oublie pas mes oncles, tantes et d'autres cousins paternels notamment Clotilde et Eloi SANGNIDJO, pour le réconfort qu'ils m'ont si souvent donné. Je remercie aussi tous les amis de la 30ème promotion pour leur soutien financier et moral sans oublier Côme et Claude LINSOUSSI qui ont pris à bras le corps les côtés statistique et informatique du travail.

Je remercie très sincèrement le CBRST pour son appui financier sans lequel cette recherche n'aurait pas abouti.

Le même remerciement va à l'endroit de Hubert DAGAN pour son appui financier.

Que tous ceux qui, involontairement j'aurais oubliés, veuillent bien recevoir ici l'expression de ma profonde gratitude.

C'est par une joie et une satisfaction immenses que je tiens à témoigner ma profonde gratitude à toutes les personnes qui de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre ont contribué à l'aboutissement de cette oeuvre.

Ce document est le fruit de la grâce, pardonne ses imperfections SEIGNEUR et trouve ici la satisfaction et la reconnaissance infinie de ton humble serviteur,

AMEN.

LISTE DES ABREVIATIONS

1 ARN: Acide Ribonucléique

2 BMI: Body Mass Index

3 CBRST: Centre Béninois de Recherches Scientifiques et Techniques

4 CLA : Acide Linoléiques conjugués.

5 CNHU : Centre National Hospitalier et Universitaire.

6 DANA: Direction de l'Alimentation et de Nutrition Appliquée.

7 DNID : Diabète Non Insulinodépendant

8 DNSA : Département de Nutrition et Sciences Alimentaires

9 ENAM : Ecole Nationale et d'Administration et de Magistrature

10 EPAC: Ecole Polytechnique d'Abomey-calavi11 FADESP : Faculté de Droit et des Sciences Politique

12 FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

13 FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

14 FAST : Faculté des Sciences Techniques

15 FLASH: Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

16 FSA: Faculté des Sciences Agronomiques

17 HTA : Hypertension Artérielle

18 IMC : Indice de Masse Corporelle

19 MSSS : Ministère de la Santé et des Services Sociaux

20 NHLBI :National Heart Lung and Blood Institute

21 OMS : Organisation des Nations Unies

22 ONU : Organisation des Nations Unies

23 OPDQ : l'Ordre Professionnel de Diététicien du Québec.

24 PNB : Produit National Brut.

25 SPSS: Statistical Package for Social Sciences

26 TA: Tension Artérielle

27 UAC : Université d'Abomey-Calavi28 UNU: United Nation University

29 USA :United Stade of America 29-WHO : World Health Organisation

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 2 : Associations généralement observées entre divers facteurs et l'obésité. Tableau 2-1 : Appréciation de l'état nutritionnel en fonction de l'IMC

Tableau 2-2 : Principales complications des obésités

Tableau 2-3 : Fréquence des consommations des aliments permettant un apport adéquat en micro- nutriments notamment l'acide folique (1), le calcium (2), l'iode (3), le fer (4) et la vitamine C (5) (d'après Martin, 2001)

Tableau 3- 1: Calcul du métabolisme de Base : Proposition de l'OMS

Tableau 3- 2: Valeurs des constantes C et m

Tableau 3- 3: Classement suivant le %graisse

Tableau 4- 1- Caractéristiques physiques des sujets

Tableau 4- 2: Caractéristiques anthropométriques pour le groupe des obèses Tableau 4- 3: Situation nutritionnelle des étudiants

Tableau 4- 4 : Sexe et obésité

Tableau 4- 5 : Apport journalier moyen en énergie, en protéine, en graisse et en glucide et dépenses énergétiques

Tableau 4-6 : dépenses énergétiques et apport nutritionnel comparés des étudiants suivant l'état nutritionnel

Tableau.4-7 : Dépenses énergétiques et apport nutritionnel comparés des étudiants suivant l'état nutritionnel et le sexe

Tableau 4.8: Matrice de corrélation de pearson entre les variables du modèle d'étude Tableau 4.9: Influence des variables explicatives du modèle d'étude

Tableau 4-10 : Apport énergétique journalier et la masse maigre par catégorie de corpulence

Tableau 4-11 : Test d'indépendance

LISTE DES FIGURES

Figure 2-1 : Courbe de l'IMC

Figure 4- 1 : Situation nutritionnelle des étudiants Figure 4- 2: Distribution de l'obésité par tranche d'âge Figure 4- 3: Distribution de l'obésité par sexe

Figure 4- 4: Etat nutritionnel par sexe et par tranche d'âge Figure 4- 5: Evaluation de l'état nutritionnel par sexe

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Fiches de renseignements et de mesures

Annexe 2 : Cadre Conceptuel de l'obésité

Annexe 3 : Coût énergétique des activités

Annexe.4: Quantité moyenne des aliments servis à chaque étudiant dans restaurants universitaires

Annexe 5 : Pourcentage des ingrédients dans les aliments servis au restaurant universitaire (par 100g d'aliments)

Annexe 6 : Composition des aliments servis aux restaurants universitaires d'AbomeyCalavi (pour 100 g d'aliments.

Annexe 7 : Confirmation des personnes obèses par les valeurs de % de graisse

TABLE DES MATIERES

CERTIFICATION i

DEDICACES ii

REMERCIEMENTS iii

LISTE DES ABREVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES FIGURES vii

LISTE DES ANNEXES viii

TABLE DES MATIERES ix

RESUME xii

ABSTRACT xv

I. INTRODUCTION 1

1-1- Objectifs de L'étude 4

Objectif général 4

1-2- Hypothèse 4

II. REVUE DE LITTERATURE 5

2-1 Epidémiologie du surpoids et de l'obésité 5

2-1-1 Généralités 5

2-1-1-1 Définition des concepts 5

2-1-1-2 Indicateurs de l'obésité 5

2-1-1-3 Conséquences de l'obésité pour la santé 7

2-1-2 Déterminants biologiques et comportementaux 14

2-1-2-1 Déterminants génétiques 14

2-1-2-2 Déterminants précoces 15

2-1-2-3 Apports alimentaires et comportements alimentaires 17

2-1-2-4 Capacité de stockage du tissu adipeux 20

2-1-2-5 Activité physique 21

2-1-2-6 Facteurs psychologiques et sociaux 22

2-1-3 Tendance évolutive de la prévalence de l'obésité dans le monde. 23

2-2 Approches de solutions 26

2-2-1 Recommandations pour la prévention de l'obésité et du surpoids 26

2-2-1-1 La prévention : les principales recommandations 26

2-2-1-2 La prévention : l'importance du counselling individuel 27

2-2-1-3 Prévention du dépistage au suivi 28

2-2-2 Traitement 30

2- 2-2-1 Le traitement dans le cadre de l'examen périodique annuel (non sollicité par le patient) 31

2-2-2-2 Traitement dans le cadre d'une demande spécifique ou une préoccupation du patient.32

2-2-2-3 surveillance et suivi 33

III MATERIELS ET METHODES 35

3-1 Méthode générale d'étude 35

3-2 Phase préparatoire 35

3-2-1 Elaboration des fiches d'enquête 35

3-2-2 Etude pilote 36

3-2-3 Echantillonnage 36

3-2-3-1 Choix des entités 36

3-2-3-2 Choix des étudiants 36

3-2-3-3 Taille de l'échantillon 37

3-3 Phase d'exécution 38

3-3-1 Aspect organisationnel 38

3-3-1-1 Formation des étudiants pour la conduite des enquêtes 38

3-3-1-2 Supervision 38

3-3-2 Enquête de consommation alimentaire 39

3-3-2-1 Portée de l'enquête dans le temps 39

3-3-2-2 Méthodes 39

3-3-3 Niveau d'activité physique 40

3-3-4 Mesures anthropométriques 40

3-3-4-1 Poids 41

3-3-4-2 Taille 41

3-3-4-3 Plis cutanés 41

3-4 Phase d'exploitation 42

IV RESULTATS 46

4-1 Caractéristiques physiques des sujets 46

4-2 Situation nutritionnelle des étudiants 47

4-2-1 Prévalence de l'émaciation 49

4-2-2 Prévalence du surpoids 49

4-2-3 Prévalence de l'obésité 49

4-2-4 Etude comparée des dépenses énergétiques chez les sujets par sexe et par catégorie d'IMC...51

4-3 Déterminants de l'obésité 54

V DISCUSSION 59

VI CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 64

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 66

ANNEXES 72

RESUME

Au nombre des cinq besoins vitaux de l'homme se nourrir serait l'un des plus importants. En effet depuis des siècles, les populations de la terre se sont nourries mais elles ne sont pas biens nourries tout le temps. Depuis plusieurs décennies, l'Afrique souffre de la malnutrition par carence. Certaines maladies non transmissibles sont l'apanage des pays riches et industrialisés. Depuis plusieurs années, ces maladies dont l'obésité touche aussi les pays en développement. C'est ce constat qui nous a permis de réfléchir et d'arriver à la conclusion que le problème existe même dans les milieux où on l'attend le moins.

La présente étude a pour objectif l'évaluation de la prévalence de l'obésité et l'indentification de ses principaux déterminants sur le campus d'Abomey- Calavi.

L'étude a été menée sur le campus d'Abomey-Calavi et a pris en compte 104 sujets de sexe et d'âge différents. Ainsi 50 étudiantes et 54 étudiants ont participés à la présente étude.

Les données anthropométriques telles que le poids (P), la taille (T), et les plus cutanés ont été collectées au sein de la population d'étude. La méthode d'enquête avec pensée des aliments a été utilisée au cours de l'enquête de consommation alimentaire. La méthode d'enregistrement minute par minute a été utilisée pour l'enregistrement des activités en 24 heures. L'indice de masse corporelle des étudiants a été choisi comme la variable dépendante. Il a été utilisé comme indicateur de l'état nutritionnel des étudiants

La prévalence globale de l'obésité au sein des étudiants de campus d'AbomeyCalavi est de 7,7% tandis que les prévalences globales de surpoids et de l'émaciation de l'adulte y sont respectivement de 13,5% et de 12,5%. IL est a noté que 75% des obèses et 46,15% des émaciés sont des femmes. L'analyse de régression a identité la balance énergétique comme le déterminant le plus sensible de l'obésité dans ce milieu. En effet, elle explique 58,7% des cas d'obésité observés sur le campus.

Afin de remédier à ce problème de santé publique les recommandations suivantes s'imposent :

Au niveau individuel :

· prévoir des programmes efficaces, donc évalués, de formation sur l'alimentation à l'usage des professionnels du secteur de la santé, de l'éducation, du secteur social et de celui de la restauration;

· effectuer des activités physiques telles que le sport afin d'équilibrer la balance énergétique,

· rappeler régulièrement, de manière attrayante, l'influence importante d'une alimentation équilibrée sur la santé; attirer l'attention des personnes, particulièrement par le biais d'actions de sensibilisation, d'information et de recommandations nutritionnelles et des conseils diététiques variés.

· améliorer l'éducation à l'alimentation dans les écoles, en collaboration avec les comités de parents et en parallèle avec une amélioration de l'alimentation familiale, des repas proposés dans les cantines scolaires et des collations scolaires puis les restaurants universitaires;

· renforcer la diffusion de l'information via les médecins généralistes, les infirmières, les responsables de la restauration collective;

· faciliter l'acquisition des choix alimentaires sains par une action politique.

Au niveau politique :

· acquérir une meilleure connaissance de certains problèmes nutritionnels afin de mieux les définir, en identifier les causes et les prévenir;

· promouvoir les activités sportives en faisant du sport une discipline à l'Université,

· élaborer des projets d'éducation nutritionnelle efficaces et les évaluer;

· mettre en place des actions législatives visant le contrôle de la production et de la distribution d'aliments reconnus "nocifs" pour la santé;

· diminuer les prix des aliments préconisés pour une bonne hygiène de vie;

· reconvertir les secteurs de la production alimentaire pour assurer une consommation réduite de graisses animales au profit des graisses végétales;

ABSTRACT

Amongst the five vital needs, to feed oneself would be one of the most importants. In fact, over centuries, people have always fed themselves but they have not done it properly all the time. Since several decades, African contruies suffer from malnutrition by inefficiency. Some of diseases are monopoly of rich and industrialized countries. Since more than a decade, these diseases such as obesity affect also the developing countries. Then, we have thought about the problem and concluded that it exists everywhere.

The objective of this study was to evaluate the prevalence of obesity and to identify the principal determinant of obesity on the campus of Abomey-calavi.

This study was carried out it academic would of Abomey-calavi. In the study. 104subjects of different sex and age were sampled. So 50 females and 54 males had taken part in this study.

Anthropometrical data such as weight (W), height (H) and skinfold was collected in the group of study subjects. Food consumption data were collected using food weighing method. Minute by minute registration method is used for collecting the subject's activities. Body mass index has been treated as the dependant variable. The body mass index calculated was used as an indicator of the nutritional status of the students. The findings of the study showed that the prevalence of overweight and underweight are 13,5% and 12,5% respectively. We have to notice that 75% and 46,15% of obese and emaciated subjects are women. The regression analyse identified the energy balance as the most sensitive determinant of obesity on the campus of Abomey-Calavi. In fact, it explains 58,7% of obesity's case.

To remedy this public health problem, we recommend the following:

At individual level

-provider some effective programs of food formation for the profesional of. health sector, of educación, of social sector and this of catering.

-make sportive activity in order to balance the level of energy

-remind regularly by attractive manner the influence of balanced feeding on the health

-draw people's attention, particularly s by sensibilisation, information and nutritional recommendation and various dietetics advices;

-improve feeding education at school, with the committee of pupil's father and with family feeding reminding and other feeding where;

- facilitate the acquisition of healthy food choice by political action

At political level

- acquier better knowledge of certain nutritional problem in order to define them and identify the cause and warn them

-reduce the price of essential food for good life's hygiene.

-reconvert food production sector for ensuring the reduced consumption of animal fat for the benefit of we vegetable fat.

I. INTRODUCTION

Les problèmes de santé dans les pays en développement restent dominés par les pathologies infectieuses et parasitaires d'une part, et par les carences nutritionnelles d'autre part. Malgré les nombreux programmes de santé développés dans ces pays avec l'appui de la coopération internationale, ces problèmes sont encore loin d'être entièrement maîtrisés. Mais on assiste ces dernières années à une transition épidémiologique caractérisée par l'émergence de pathologies autrefois considérées comme l'apanage des pays riches (Djrolo et al 1998 et 1999).

Dans de nombreux pays, les maladies non transmissibles liées à des modes de vie malsains et à des régimes alimentaires inadaptés sont en augmentation. Avec l'apparition de l'urbanisation, le régime alimentaire tend à devenir plus riche en énergie et en graisse ; notamment en graisses saturées, tandis que la consommation de fibres et de glucides complexes diminue et que celle d'alcool augmente. En milieu urbain, l'exercice physique et la dépense énergétique sont souvent moindres. Tous ces facteurs et d'autres facteurs de risque, joints à l'augmentation de l'espérance de vie, ont pour résultat d'accroître la prévalence de l'obésité et de l'hypertension, des maladies cardio-vasculaires, du diabète sucré, de l'ostéoporose et de certains cancers, ce qui entraîne des dépenses de santé énormes (FAO/OMS,1992).

L'obésité, une facette de la malnutrition par excès est un problème de santé publique généralement connu des pays développés du Nord où au moins 20% des Européens et des Blancs des Etats-Unis d'Amérique sont concernés entre l'âge de 20 à 60 ans. Ce chiffre passe à 40% chez les femmes des pays de la Méditerranée, de l'Europe Orientale et chez les femmes noires des Etats-unis d'Amérique (OMS, 1996). La prévalence de l'obésité ne cesse de s'accroître au fil des années sur un mode quasiépidémique dans ces pays (Delpeuch et al, 1997). Néanmoins, des mesures telles que la surveillance épidémiologique, la sensibilisation des populations, l'édiction des recommandations nutritionnelles ont été prises par des états pour réduire la prévalence de l'obésité (Maire et al 1997).

Au Sud, dans les pays en développement, l'obésité ne cesse d'apparaître et de s'étendre. Dans les pays d'Amérique du Sud et des Caraïbes, plus d'un adulte sur trois est concerné par le surpoids et la prévalence de l'obésité se rapproche de celle des pays européens (DELPEUCH et al 1997).

L'obésité existe désormais dans tous les pays du monde. Sa prévalence, particulièrement élevée dans certains pays industrialisés, augmente également dans les pays en voie de développement. Elle a atteint 10 à 40 % dans la majorité des pays européens au cours des 10-15 dernières années (Charles, 2004). D'après les dernières estimations de l'agence de l'ONU pour la santé, le nombre de personnes présentant un excès de poids pourrait passer de 1 milliard aujourd'hui à 1,5 milliard en 2015. Plus de 75 % des femmes âgées de plus de 30 ans présentent un excès pondéral dans des pays aussi différents que l'Afrique du Sud, la Barbade, l'Egypte, les Etats-Unis d'Amérique, Malte, le Mexique et la Turquie. Il y a environ trois cent millions d'adultes obèses de par le monde ; un nombre encore plus grand d'adultes souffre d'excès de poids (CIHEAM-IAM, 2004). L'obésité chez les enfants a atteint des niveaux épidémiques. L'OMS a évalué à 22 millions le nombre d'enfants âgés de cinq ans souffrant d'excès de poids.

L'OMS estime que les principales maladies non transmissibles sont responsables d'au moins 40% des décès dans les pays en développement et 75% dans les pays industrialisés où les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité (OMS, 1997).

En Afrique sub-saharienne, où vivent l'essentiel des affamés de ce monde, l'obésité atteint les 30%, augmentation sensible en particulier chez les femmes vivant dans les villes (Guilbaud et al 1999). Au Maroc, en 1984/85, 18,7% des femmes sont en surpoids et 5,2% sont obèses. Au Congo, en 1986/87, 11,8%des femmes sont en surpoids et 3,4% sont obèses. Au Mali, en 1991, 6,4% d'adultes sont en surpoids et 0,8% sont obèses. En Tunisie, en 1990, 28,6% d'adultes sont en surpoids et 8,6% sont obèses (Delpeuch et Maire, 1997).

Dans ces pays en développement, la sous-nutrition coexiste avec la surnutrition et forment les deux faces d'un même problème (Delpeuch, 1997). L'exemple de la ville de Cotonou illustre cette situation. En effet, pendant qu'au Centre National Hospitalier et Universitaire (CNHU), 70% des enfants admis en consultation sont malnutris (sous-nutrition) et 30% en meurent, de l'autre côté, la prévalence de l'obésité y est de 7% chez les adultes en 1993 (Sagbohan, 1993).

Il existe peu de données disponibles sur la prévalence de l'obésité au Bénin. Les quelques données existantes concernent quatre études qui ont été réalisées dans la ville de Cotonou. La première, conduite par Sagbohan dans ladite ville date de 1993 et donne à l'obésité une prévalence de 7%. La seconde, spécifique à l'obésité a été conduite par Sahaha en 1998 dans la même ville, sur un échantillon de 220 adultes dont 16,8% sont obèses avec une forte prédominance féminine (89,2% des obèses). La troisième, réalisée en 1999 par une équipe de docteurs en médecine conduite par Djrolo, a étudié l'influence de l'obésité sur la grossesse dans la ville de Cotonou. Cette étude avait donné de l'obésité une prévalence de 18%. De plus en 2000, la prévalence de l'obésité est estimée à 16,8 % dans la population de 21 à 45 ans en milieu urbain au Bénin, avec une nette prédominance chez les femmes (Acakpo et al 2000).

Ce problème de santé publique n'est pas sans conséquence sur le développement du pays. Selon l'OMS, l'obésité fait courir le risque d'hypertension artérielle, de cardiopathie coronarienne, de diabète de type 2 et de troubles gastrointestinaux (calcul biliaire, par exemple). Les risques de cancer de la vésicule biliaire, du sein (chez les femmes ménopausées) et de l'utérus sont accrus chez les femmes obèses, comme le sont peut-être les risque de cancer de la prostate et du rein chez les hommes obèses (OMS, 1997). Il en résulte une réduction de l'espérance de vie, avec une augmentation importante de la morbidité et une diminution non négligeable de la qualité de la vie. La charge que représente l'obésité pour la société est également importante (absentéisme au travail, incapacités ou invalidités, coûts médicaux, etc.). La morbidité et la surmortalité liées à l'obésité sont d'autant plus élevées que celle-ci est précoce (surpoids avant 18 ans) (OMS, 1998).

Il apparaît urgent de limiter l'extension de ce problème de santé publique et d'augmenter le nombre de données disponibles sur cette affection d'origine nutritionnelle et comportementale. Pour ce faire, il est prioritaire d'évaluer sa prévalence et d'identifier ses déterminants. D'où la nécessité d'une évaluation de l'état nutritionnel dans un groupe d'adultes comme celui des étudiants. C'est l'objectif de la présente étude intitulée «prévalence et déterminants de l'obésité en milieu universitaire : cas du Campus d'Abomey-Calavi ».

1-1- Objectifs de L'étude

Objectif général

L'objectif général de notre étude est de faire l'état des lieux sur la prévalence et les déterminants de l'obésité chez les étudiants et étudiantes du campus d'AbomeyCalavi.

Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de cette recherche sont :

+ estimer la prévalence de l'obésité chez les étudiants (es) du campus d'AbomeyCalavi ;

+ identifier les principaux facteurs de risque de l'obésité.

1-2- Hypothèse

Ces différents objectifs conduisent à formuler les hypothèses suivantes :

+ la prévalence de l'obésité est aussi élevée sur le Campus que dans la ville de Cotonou ;

+ les facteurs alimentaires et comportementaux déterminent l'obésité

II. REVUE DE LITTERATURE

2-1 Epidémiologie du surpoids et de l'obésité

2-1-1 Généralités

2-1-1-1 Définition des concepts

La nutrition est la science de l'alimentation. Elle comprend la digestion, l'absorption et le devenir des nutriments. La malnutrition résulte d'un apport insuffisant en nutriments ou de facteurs pathologiques qui compromettent la digestion, l'absorption et l'utilisation des nutriments.

L'obésité est un excès de masse grasse de l'organisme. D'après Luc PICON, on peut considérer comme obèses les sujets, quel que soit leur poids, dont la composition corporelle est telle que le rapport entre masse de lipide et masse maigre a une valeur nettement supérieure à celle qu'on observe en moyenne chez les sujets du même âge et du même sexe.

Obésité androïde : forme d'obésité avec prédominance de la graisse au niveau de la partie supérieure du tronc et de la paroi abdominale. Le nombre des adipocytes reste normal mais leur taille est augmentée (obésité hypertrophique).

Obésité gynoïde : forme d'obésité avec prédominance de la graisse au niveau des ceintures pelviennes. Le nombre des adipocytes est augmenté mais leur taille reste normale (obésité hyperplasique).

Obésité mixte : la graisse s'accumule dans toutes les parties du corps. Elle est encore appelée obésité pléthorique.

Obésité viscérale : la graisse s'accumule uniquement dans la cavité abdominale.

2-1-1-2 Indicateurs de l'obésité

La masse grasse représente 10 à 15% du poids corporel chez l'homme et 20 à 25% chez la femme jeune. L'obésité étant souvent définie en terme de poids, une balance et une toise suffisent pour le diagnostic. Définir l'obésité en fonction du poids

suppose que tout excès pondéral est attribuable à un excès de masse grasse. Ceci est contestable puisqu'un excès de poids peut-être lié à une seule inflation des autres secteurs (eau, muscles, parenchymes, squelettes). Mais il est légitime de définir l'obésité en terme de poids, la seule cause d'erreur significative étant la rétention hydro sodée facilement reconnue à l'examen clinique. L'inflation des autres secteurs n'atteint jamais un niveau tel qu'il puisse conduire, en clinique, à un faux diagnostic d'obésité. L'Indice de Masse Corporelle (IMC), Body Mass Index (BMI) des anglosaxons exprime la corpulence. Sa corrélation avec la masse grasse est de 0,8 (BASDEVANT et al, 1993).

L'IMC permet de voir si on est en surpoids et permet de dépister une maigreur franche et une obésité franche (figure2-1 en annexe). La mesure de l'indice de masse corporelle permet d'estimer l'état nutritionnel. C'est un moyen simple et fiable pour dépister l'obésité chez l'adulte, chez l'homme comme chez la femme entre 18 et 65 ans. Les critères de l'OMS définissent la surcharge pondérale (embonpoint, overweight) comme un IMC égal ou supérieur à 25 kg/m2 et l'obésité comme un IMC égal ou supérieur à 30 kg/m2 (OMS, 2000).

Le tableau n°2-1 donne les définitions des experts de l'International Obesity Task Force (organisme lié à l'organisation mondiale de la santé).

Tableau 2-1: Appréciation de l'état nutritionnel en fonction de l'IMC

Classification

IMC (kg/m2)

Maigreur

<18,5

Normal

18,5 à 24,9

Surpoids

25 à 29,9

Obésité

> 30

Obésité massive

> 40

 

Source: Report of WHO Consultation on Obesity. Geneva, 3-5 june 1997 (WHO/NIT/NCD/98.1):1998.

2-1-1-3 Conséquences de l'obésité pour la santé

L'obésité est très fortement considérée comme associée à une morbidité et à une mortalité accrue. Les études menées pour la plupart dans des populations blanches d'Europe et des Etats-Unis d'Amérique font apparaître qu'une mortalité élevée est essentiellement due à des maladies cardio-vasculaires, au diabète et à des maladies de la vésicule biliaire (BASDEVANT, 1993). Le surpoids est un facteur de risque pour plusieurs maladies :

Cardiopathie coronarienne : Le surpoids est associé à une prévalence accrue de facteurs de risque cardio-vasculaires tels que l'hypertension, une concentration en lipides sanguins défavorable et le diabète sucré. Une diminution de 10% du poids corporel correspondrait à une diminution de 20% de risque de cardiopathie coronarienne (BASDAVANT, 1993). Environ 40% de l'incident des cardiopathies coronariennes est attribuables à des indices de Quételet supérieur à 21 (OMS, 1996).

Infarctus : La graisse abdominale pourrait être associée à une élévation de la tension artérielle (PERLEMUTER, 1990 ; OMS 1996).

Hypertension : L'augmentation du poids corporel est associée à une élévation de la tension artérielle (OMS, 1996 ; WHO, 1998). En moyenne une perte d'un Kg est associée à une diminution de 1,2 à 1,6mm hg de la tension artérielle systolique et de 1,0 à 1,3mm hg de la tension artérielle diastolique.

Diabète de type 2 : Le surpoids est un facteur de risque bien connu du diabète de type 2 ou non insulinodépendant (DNID ) chez l'adulte, un gain de poids de plus de 5Kg en huit ans est associé à une augmentation marqué du risque de DNID. Il a été prouvé scientifiquement qu'une perte de poids chez les sujets atteints de DNID améliore la tolérance au glucose et diminue le recours aux hypoglycémiants (OMS, 1996).

Affection de la vésicule biliaire :L'obésité présente un risque important de calculs biliaires plus prononcé chez la femme que chez l'homme .Une perte de poids sur une longue période ne protège pas contre la formation de calculs biliaires.

Arthrose : Des observations de plus en plus nombreuses indiquent toutes fois que le surpoids est associé à l'arthrose au niveau de plusieurs articulations, en particuliers les mains et les genoux.

Cancer : L'excès de poids augmente le risque de cancer de l'endomètre et probablement le risque de cancer de sein chez la femme ménopausée. La relation entre surpoids et cancer du colon, du rectum, de l'ovaire et de la prostate reste discutable.

Autre trouble : La présence de graisse abdominale et l'excès de poids ont été associés à l'infécondité (OMS, 1996).

Les chercheurs continuent toujours de réfléchir sur les différentes complications que cause l'obésité pour la santé.

+ Obésité, facteur de risque cardiovasculaire et de diabète

Si l'obésité est considérée aujourd'hui comme « un contributeur majeur au poids global des maladies » comme l'indique l'Organisation mondiale de la santé (WHO, 1997), c'est en grande partie parce que les adultes ayant une masse corporelle élevée ont une probabilité plus grande de devenir diabétiques d'une part et de développer une cardiopathie ischémique et plus généralement une pathologie cardiovasculaire d'autre part. Longtemps controversé ce dernier domaine s'est beaucoup enrichi durant les 20 dernières années par la multiplication de résultats épidémiologiques provenant en particulier d'études de cohortes mais aussi par le développement des connaissances biologiques sur le rôle fondamental du tissu adipeux dans le métabolisme et ses conséquences dans des domaines physiopathologiques essentiels comme celui de l'inflammation.

Le risque de développer un diabète de type 2 (diabète de la maturité) croît fortement avec l'indice de masse corporelle puisque dans deux grandes cohortes américaines, il est multiplié par 10 chez la femme ayant un IMC supérieur à 29 kg/m2 (supérieur à 31 kg/m2 chez l'homme) par rapport aux valeurs basses (<20 kg/m2)

(Carey et coll., 1997 ; Chan et coll., 1994). Ce risque s'élève en fait également pour des augmentations plus modérées de l'IMC. De la même façon la perte de poids est associée à une diminution du risque de diabète et particulièrement chez les sujets obèses et en surpoids (Wannamethee et coll, 2005 ; Tuomilheto et coll., 2001). En fait, il est bien montré aujourd'hui que c'est l'excès de masse grasse et en particulier sa localisation périviscérale ou abdominale qui est en cause dans cette susceptibilité au diabète. À la suite de Reaven (1988), de nombreux auteurs considèrent d'ailleurs que le tour de taille est un indicateur qui pourrait être plus pertinent que l'IMC pour le risque de diabète : l'élévation du tour de taille serait l'élément central du syndrome métabolique qui marque la phase d'insulinorésistance accompagnant le développement du diabète de type 2.

L'obésité, et plus généralement l'excès de masse corporelle, est le déterminant le plus important de trois domaines classiques du risque vasculaire : l'élévation de la pression artérielle, la baisse du cholestérol HDL (et/ou l'augmentation des triglycérides) et le diabète de type 2. Dans les plus importantes études de cohortes américaines, une augmentation du risque de cardiopathie ischémique avec le surpoids, et plus encore l'obésité, a été mise en évidence (Manson et coll., 1990 ; Rimm et coll., 1995). Cependant, l'association de l'IMC avec le risque cardiovasculaire a montré des résultats parfois variables pour lesquels des explications peuvent aujourd'hui être tentées mais qui montrent la complexité du domaine.

Le risque associé à l'IMC n'apparaît nettement qu'après un suivi suffisamment long de la population d'étude : 12 ans par exemple dans l'étude de Framingham (Hubert et coll., 1983). Si ce fait contribue à expliquer l'absence d'association significative dans les études de recul insuffisant, il suggère qu'une exposition de durée suffisante à un excès de masse grasse pourrait être nécessaire, mettant ainsi en doute l'efficacité préventive de baisses de poids qui ne seraient que de courte durée.

Le risque relatif associé à l'IMC décroît fortement avec l'âge (Hubert et coll., 1983) et de façon globalement équivalente chez l'homme et chez la femme même si certains écarts ont pu être montrés pour certaines formes de complications. Dans l'étude de l'American cancer society, l'excès de décès cardiovasculaire associé à une

augmentation de 1 kg/m2 de l'IMC diminue régulièrement à partir de 10 % pour les sujets de 30-44 ans des deux sexes pour disparaître chez ceux de plus de 85 ans (Stevens et coll., 1998).

Parallèlement aux observations concernant le risque de diabète, l'excès de masse grasse et en particulier sa répartition abdominale sont dans l'ensemble plus fortement associés au risque cardiovasculaire que l'IMC. Ceci a pu être montré dès les années 1980 par une équipe suédoise utilisant le rapport des circonférences taille/hanches (Larsson et coll., 1984), dans l'étude prospective parisienne utilisant la distribution des plis cutanés (Ducimetière et coll., 1986) puis le rapport des circonférences iliaque/cuisse (Ducimetière et coll., 1989). Depuis, ces résultats ont été confirmés dans plusieurs enquêtes de cohortes de grande taille (Rimm et coll., 1995 ; Rexrode et coll., 1998).

+ Obésité et cancers

Différentes études ont montré une relation entre excès de poids et cancer chez l'homme. Jusqu'à présent, peu d'intérêt a été porté à cette question car le risque relatif de cancer en cas d'obésité est augmenté dans des proportions sans communes mesures avec celui lié au tabac. De plus, les mécanismes liant excès de masse grasse et cancers n'étaient pas clairs. La progression actuelle de l'obésité, aux États-Unis en particulier, appelle l'attention sur cette question longtemps négligée : le risque relatif est certes faible mais il s'applique désormais à un tiers de la population américaine. Dans une étude prospective récente sur une population de 900 000 adultes (environ 400 000 hommes et 500 000 femmes) analysée initialement en 1982 et suivie 16 ans, les relations entre l'indice de masse corporelle en 1982 et le risque de décès par cancers ont été analysées en général et selon le site (Calle et coll., 2005). Une analyse multivariée prend en compte une série de paramètres dont le tabac. Les sujets présentant une obésité morbide, c'est-à-dire un IMC= 40, avaient un taux de décès supérieur de 52 % (hommes) à 62 % (femmes) par rapport à celui des sujets ayant un IMC dit normal. Dans les deux sexes, l'IMC était significativement associé à un risque accru de décès par cancer de l'oesophage, du colon, du rectum, du foie et des voies

biliaires, du pancréas et du rein. Les lymphomes non Hodgkinien et les myélomes multiples étaient également plus fréquents chez les sujets atteints d'obésité morbide. Chez l'homme, le cancer de la prostate et celui de l'estomac sont plus fréquents en cas d'obésité. Chez la femme, le cancer du sein, de l'utérus, du col et de l'ovaire sont plus fréquents. Selon les auteurs, le surpoids et l'obésité pourraient rendre compte de 14 % des décès par cancer chez l'homme et de 20 % chez la femme. Le risque relatif le plus fort est observé pour les cancers de l'utérus, du rein, du col et le plus faible pour le myélome, le colon et le rectum. Ces résultats viennent confirmer des données déjà publiées.

l'International agency for research on cancer considère d'ailleurs qu'il y a maintenant suffisamment d'arguments pour inclure la prévention de la prise de poids parmi les mesures préventives, du cancer de l'endomètre, du rein, de l'oesophage, du colon et du sein (en post-ménopause). Ce qui surprend dans cette association entre corpulence et cancer est la variété des types de cancer qui dépasse largement les atteintes généralement considérées comme hormono-dépendantes. Des études mécanistiques doivent compléter maintenant ces informations épidémiologiques. En attendant, pour le clinicien une conclusion s'impose : le dépistage des cancers est justifié chez les sujets obèses, au même titre, voire plus que chez les sujets non obèses.


·
· Autres complications

Les conséquences de l'obésité ne se limitent pas aux maladies métaboliques et vasculaires et aux cancers, mais touchent également d'autres organes. Le tableau n°2-2 (en annexe) résume les principales causes de morbidité chez les sujets obèses.

Les résultats de l'étude réalisée par Djrolo et coll (1999) sur les femmes enceintes au CNHU de Cotonou tendent à montrer que la femme obèse, lorsqu'elle est enceinte, est plus à risque d'accoucher par césarienne que la femme de poids normal, mais la différence n'était pas significative. Giacalone et coll (1995) font la même observation. Cette absence de différence significative est probablement liée à la petite taille des échantillons utilisé par Djrolo et coll (1999) puisque Crane et collaborateurs (2000) retrouvent dans une étude portant sur une population de femmes beaucoup plus

large, une fréquence de césarienne qui augmente avec l'indice de masse corporelle et la différence entre obèses et poids normal est significative. Pour d'autres auteurs, cette fréquence d'accouchement par césarienne significativement plus élevée chez la femme obèse est aussi associée à un risque de morbidité périopératoire plus élevé (Perlow et coll, 1994 ; Houston et Raynor, 2000 ; Vermillon et coll, 2000). Outre cette tendance à accoucher plus fréquemment par césarienne, Giacalone et coll (1995) ont noté chez les femmes en surpoids, une fréquence plus élevée de déclenchement artificiel du travail et de recours à l'analgésie obstétricale, de même qu'une durée moyenne plus longue du travail et de l'ouverture de l'oeuf.

La prématurité est rapportée par Naeye ( 1990) comme significativement plus fréquente chez la gestante obèse par rapport à celle ayant un poids normal, et constituerait chez la femme obèse, le premier facteur de risque de mortalité périnatale. Les résultats de Djrolo et coll ne vont pas dans le même sens puisque n'ont pas observé de différence significative entre les deux groupes. Pour Siega-Ritz et collaborateurs (1996), c'est plutôt le petit poids de la future mère qui augmente le risque d'accouchement prématuré. Cette divergence des résultats est concordante avec l'observation de Galtier-Dereure et coll (2000) qui, dans une revue de la littérature, soulignent que l'association entre le surpoids maternel et la prématurité reste un sujet de controverse. Par ailleurs, ils ont noté que les nouveau-nés des femmes obèses ont plus souvent tendance à présenter une détresse respiratoire nécessitant une réanimation à la naissance mais sur leur échantillon, la différence n'est pas significative contrairement aux résultats rapportés ailleurs (Naeye, 1990). La fréquence de malformation chez les nouveau-nés de mères obèses est encore un sujet de controverse et des résultats divergents ont été rapportés (Waller et coll, 1994 ; Haddow et coll, 1995 ; Shaw et coll, 2000). Ces chiffres concordent avec les données de la littérature et nous pouvons donc conclure avec Cnattingius et coll (1998) que l'excès de poids chez la femme peut aussi protéger contre la mise au monde de bébé hypotrophique. C'est ce que rappelle également De Groot dans sa brève revue de la littérature (De Groot, 1999).

Cette étude conduite par Djrolo montre donc que l'obésité chez la femme représente, même dans les pays en développement, un facteur de risque obstétrical favorisant une fréquence accrue de complications au cours de la grossesse et mérite la mise en oeuvre de mesures préventives.


·. Corpulence et mortalité dans la population adulte

Les conséquences de santé publique de l'obésité concernent de nombreuses autres pathologies que métaboliques et cardiovasculaires et tout particulièrement des affections ayant des implications fonctionnelles importantes (maladies respiratoires, troubles musculo-squelettiques...). Même si les résultats observés sont parfois variables et les mécanismes non encore élucidés, l'obésité semble associée à une mortalité globale par cancer augmentée d'un tiers (chez l'homme) ou de moitié (chez la femme) (Garfinkel, 1986) et, une fois de plus, il semble bien que ce soit l'excès de masse grasse et sa répartition qui soient en cause. Cependant, des associations entre la mortalité par cancer (en particulier d'origine alcoolo-tabagique) et un indice de masse corporelle bas (<20 kg/m2) ont également été rapportées, suggérant un rôle possible de la masse maigre dans l'évolution de certains cancers (Oppert et coll., 2002).

Dans la plupart des études de cohortes publiées à ce jour, la mortalité globale de l'adulte, homme ou femme, apparaît comme une fonction convexe de sa corpulence mesurée par l'IMC, confirmant les relations observées initialement dans les populations des clients des compagnies d'assurance (Troïano et coll., 1996). La forme en J ou en U de cette fonction est variable selon de nombreuses caractéristiques des populations étudiées. L'importance de la surmortalité observée pour un IMC bas (par exemple inférieur à 21 kg/m2 est plus importante chez les individus de plus de 50 ans, fumeurs et ex-fumeurs, ayant des antécédents de maladies, que chez les autres sujets pour lesquels la relation est plutôt en J (Calle et coll., 1999).

Dans tous les cas, le taux de mortalité totale augmente avec l'IMC lorsque celuici dépasse approximativement 28 kg/m2, les sujets très âgés (après 85 ans) constituant, semble-t-il, le seul segment de population pour lequel la forme de la relation soit en L (Stevens et coll. 1998).

2-1-2 Déterminants biologiques et comportementaux

Le rôle des facteurs environnementaux dans le développement de l'obésité, qui seuls peuvent expliquer l'augmentation rapide de sa prévalence ces dernières décennies, est bien établi. L'obésité s'explique par une suralimentation relative, c'est-àdire un apport alimentaire supérieur à la dépense énergétique. Dans ce contexte, la généralisation du comportement sédentaire apparaît aussi importante comme déterminant de l'augmentation de l'incidence de l'obésité que la modification des modes alimentaires. Par ailleurs, la capacité de stockage de ce surplus énergétique peut être modulée en fonction de facteurs génétiques ou acquis. La génétique détermine une susceptibilité à l'obésité. Certains individus peuvent être plus susceptibles du fait de leur génotype aux effets de la sédentarité, d'autres à ceux d'une suralimentation. Des éléments récents suggèrent que cette prédisposition pourrait également provenir d'une empreinte laissée par des conditions intra-utérines ou post-natales sur la régulation de la balance énergétique ou les capacités de stockage. L'analyse des déterminants de l'obésité comprend donc les aspects génétiques, les déterminants précoces in utero et postnatals, le comportement alimentaire et l'activité physique.

2-1-2-1 Déterminants génétiques

La susceptibilité génétique a bien été démontrée par les études menées chez des jumeaux monozygotes qui montrent une grande similarité de la prise de poids au sein de paires de jumeaux lors d'études de surnutrition (Bouchard et Tremblay, 1997). Cependant, le caractère familial de l'obésité est le reflet de facteurs combinés, génétique mais aussi d'environnement intrafamilial (incluant facteurs intra-utérins, allaitement maternel), qui intervient en plus des facteurs d'environnement extrafamiliaux propres à chaque individu. Il est difficile de savoir la contribution spécifique de chacun de ces facteurs. Bouchard et coll. (2003), à partir d'une cinquantaine d'études sur des familles de jumeaux concordants ou non pour l'obésité, a conclu que les facteurs génétiques intervenaient pour 25 à 40 % dans les variations de poids et de masse grasse de ces sujets. Une recherche intensive des gènes de l'obésité a été conduite ces dernières années. Plus de 400 gènes, marqueurs ou régions

chromosomiques ont été montrés reliés à l'obésité (Snyder et coll., 2004). Cependant, seulement 6 atteintes monogéniques ont été identifiées comme responsables d'obésité pour moins de 150 individus. Ces découvertes (Clément et coll., 1998 ; O'Rahilly et coll., 2003) ont permis de faire progresser la connaissance sur les mécanismes de l'obésité, mais en dehors de ces cas exceptionnels, l'obésité apparaît comme un trait génétique complexe. Néanmoins, il existe une augmentation du risque d'obésité chez les enfants avec le surpoids des parents surtout si les deux sont atteints (Magarey et coll., 2003). Cependant, il est évident que l'augmentation de l'incidence de l'obésité que l'on observe actuellement, ne vient pas d'une modification des caractéristiques génétiques des populations, mais bien de l'interaction entre des génotypes de prédisposition et des modifications des comportements et de l'environnement.

2-1-2-2 Déterminants précoces

Récemment a émergé la notion que des facteurs environnementaux précoces allant de la vie foetale aux premières années de vie pouvaient influencer la santé à l'âge adulte. En ce qui concerne l'obésité, une relation a pu être mise en évidence entre le poids de naissance et l'IMC à l'âge adulte. Plusieurs études ont montré la relation entre un poids de naissance élevé et l'obésité à l'âge adulte (Whitaker, 2004), de même qu'une obésité a été retrouvée chez les enfants dont la mère a eu un diabète gestationnel (Silverman, 1998). Il semble que l'hyperinsulinisme foetal retrouvé dans ces situations soit responsable de modifications de composition corporelle et même d'adaptation de la fonction pancréatique générant un hyperinsulinisme. Des relations ont été également mises en évidence entre petit poids de naissance et obésité centrale et hyperinsulinisme à l'âge adulte. Il apparaît que la malnutrition foetale pendant la 2e et 3e partie de la gestation soit capable de modifier l'expression des gènes par un processus d'épigénétique et conduise à un phénotype d'épargne responsable à l'âge adulte d'effets délétères avec l'apparition d'un syndrome métabolique (Gallou-Kabani et Junien, 2005). De nouvelles études sont encore nécessaires pour confirmer ces hypothèses.

L'alimentation dans la période néonatale semble également impliquée dans l'évolution ultérieure du poids. La première observation d'un effet protecteur de

l'allaitement maternel sur l'obésité de l'enfant a été publiée par Kramer en 1981. Depuis, un certain nombre d'études ont été publiées et ont fait l'objet de revues. Dans la méta-analyse d'Arenz et coll. (2004), 954 études ont été retrouvées, dont seulement 9 ont pu être retenues après élimination des facteurs confondants (poids de naissance, poids des parents, facteurs socioéconomiques...). Cette méta-analyse permet la comparaison entre des enfants ayant été allaités plus de 6 mois et des enfants non allaités ; elle montre un effet protecteur faible, mais certain, de l'allaitement maternel sur l'obésité de l'enfant. Quatre études mettent en évidence un effet dose-réponse de la durée de l'allaitement sur la prévention de l'obésité. Les facteurs impliqués dans cet effet protecteur semblent multiples et sont encore sujets de discussion : meilleur apprentissage de la satiété par l'allaitement, rôle de la composition du lait maternel (contenu en protéines, nature des acides gras, leptine), moindre insulino-sécrétion après allaitement...

Récemment, il a été mis en évidence le rôle de la nature des acides gras dans le développement du tissu adipeux. Les acides gras de la série n-6 sont des puissants promoteurs de l'adipogenèse in vitro et du développement du tissu adipeux in vivo (Ailhaud et Guesnet, 2004). Les acides gras de la série n-3 comme l'EPA, le DHA ainsi que les acides linoléiques conjugués (CLA) diminuent la prolifération des préadipocytes et l'adiposité dans les modèles de rongeurs (Azain, 2004). Ces facteurs apparaissent donc comme des déterminants importants du développement de l'obésité. Cependant, la nature des acides gras du lait maternel dépend de l'alimentation de la mère et la composition en acides gras des laits artificiels a évolué avec le temps. Il est ainsi difficile de connaître l'influence de ces changements, mais ce sont probablement des paramètres dont il faudra tenir compte à l'avenir.

Le poids pendant l'enfance est un élément prédictif du poids à l'âge adulte ; l'IMC à l'âge de 6 ans apparaît notamment prédictif de l'IMC à 20 ans. Ce paramètre a plus d'influence que l'IMC des parents bien que le risque de surpoids augmente avec le poids des parents (Magarey et coll., 2003). Il est à noter que le poids du père et de la mère semble avoir une influence différente sur le poids de l'enfant, l'IMC de la mère étant plus déterminant sur l'IMC de l'enfant et de l'adolescent, alors que celui du père

influence plus la répartition de la masse adipeuse (Heude et coll., 2005). La courbe de l'évolution de l'IMC de l'enfant a également une valeur prédictive. Celle-ci réaugmente de façon physiologique après un point bas entre 4 et 7 ans, on parle de rebond adipocytaire. Il a été montré par Rolland-Cachera et coll. (1984) que la précocité de ce rebond était associée à un risque accru d'obésité. Cette notion a été contestée par certains auteurs qui montrent que le fait de croiser la courbe des centiles d'IMC correspond à un risque accru d'obésité quel que soit l'âge (Cole, 2004). L'ensemble de ces données souligne l'intérêt de la surveillance de l'évolution du poids et de la taille au cours de l'enfance. Il semble donc, qu'au cours de l'enfance, puisse se dessiner un profil à risque associant un poids de naissance aux extrêmes, une absence d'allaitement maternel, une évolution défavorable de l'indice de masse corporelle, une obésité des parents. La conjonction de plusieurs de ces éléments est à prendre en compte dans la définition des cibles des interventions.

2-1-2-3 Apports alimentaires et comportements alimentaires

L'apport alimentaire est un des déterminants fondamentaux de l'obésité. Quelle que soit la susceptibilité génétique, la prise de poids ne peut survenir que s'il existe au préalable et de façon prolongée un déséquilibre du bilan énergétique et donc un excès des apports alimentaires par rapport aux dépenses. Cependant, en plus de répondre aux besoins énergétiques de l'individu, l'alimentation implique les aspects sociaux, culturels et émotionnels de la vie quotidienne. Les adultes et les enfants mangent en partie parce qu'ils ont faim mais aussi parce que le boire et le manger sont agréables et sont une partie indissociable de la vie familiale, des fêtes et de divers évènements sociaux. La nourriture est, pour de nombreuses personnes, un élément important du bien-être et une façon de se faire plaisir face aux agressions psychologiques. De ce fait, il est tout à fait irréaliste et voué à l'échec de fonder les actions de prévention de l'obésité uniquement sur les seules considérations énergétiques de composition des aliments sans tenir compte des dimensions sociales, économiques et affectives de l'alimentation. Par ailleurs, autant le caractère toxique du tabac ou de l'alcool n'est pas discutable, la notion de bon ou mauvais aliments ne fait pas de consensus même en terme purement nutritionnels.

En fait, les qualités nutritionnelles d'un aliment dépendent beaucoup des quantités consommées, du mode de consommation et des autres aliments consommés avec. C'est l'ensemble de l'alimentation qui fait sa qualité tant en ce qui concerne son contenu énergétique que la répartition entre les macronutriments. Il n'empêche que certaines recommandations peuvent être données quant à la qualité de l'alimentation comme cela a été fait dans les « Apports nutritionnels conseillés pour la population française » (tableau n°2-3 en annexe) (Martin, 2001). La densité énergétique des aliments est à prendre en compte (Simon, 2003). Il apparaît que les individus adaptent plus leurs ingestats sur le volume alimentaire que sur l'apport calorique. On comprend donc qu'une alimentation de densité énergétique élevée conduit à des apports énergétiques élevés alors qu'une alimentation de faible densité énergétique, qui apporte peu de calories sous un volume important, est rassasiante et conduit à un plus faible apport d'énergie. La densité énergétique des aliments dépend en grande partie de leur contenu en lipides qui apportent 9 kcal/g alors que les glucides et les protéines n'en apportent que 4. L'hydratation, qui augmente le poids et le volume sans changer le contenu calorique, et le contenu en fibres, permettent de diminuer la densité énergétique des aliments. La quantité d'aliments absorbés dépend aussi de leur palatabilité. La palatabilité correspond au caractère plaisant de l'aliment, elle dépend des caractéristiques sensorielles de cet aliment : aspect, goût odeur, texture. La palatabilité favorise la surconsommation énergétique d'autant que palatabilité et densité énergétique sont souvent associées. Il est à noter que l'attrait pour le gras, le sucre de même que l'intensité du plaisir ressenti lors de l'ingestion d'aliments palatables varie selon les individus et est probablement en partie génétiquement déterminé.

L'augmentation de la consommation de boissons sucrées est une modification importante du comportement alimentaire actuel. La consommation des boissons est soumise principalement à une régulation hydrique plus qu'énergétique. La rapidité d'ingestion, l'absence de mastication sont des facteurs qui ne favorisent pas le rassasiement. Dans ce contexte, l'augmentation actuelle de la consommation de boissons sucrées notamment chez les adolescents paraît inquiétante dans le contexte de

développement de l'obésité. Le rôle des aliments lipidiques versus glucidiques dans la genèse de l'obésité a beaucoup été discuté dans la littérature (Willett, 1999). Les aliments riches en lipides du fait de leur densité calorique élevée, de leur palatabilité généralement bonne et de leur faible coût énergétique de stockage sont potentiellement les nutriments les plus générateurs d'obésité. Cependant, une diminution de la consommation des lipides est rapportée dans divers pays (États-Unis, Finlande, Grande-Bretagne) alors même que la prévalence de l'obésité augmente (Prentice et Jebb, 1995 ; Fogelholm et coll., 1996). Il faut cependant rapporter ces données au fait qu'en parallèle, une sédentarisation de la population est survenue, responsable d'une diminution des besoins énergétiques, mais peu d'études ont pris en compte simultanément les niveaux d'activité physique et de consommation alimentaire. Il est à noter que malgré la multiplication des produits allégés en graisses et des recommandations pour diminuer le contenu en graisse de l'alimentation, les apports énergétiques de la population restent élevés. On ne peut exclure le fait que les campagnes stigmatisant les graisses conduisent certains individus à consommer, sans restriction, des produits allégés, dont certains ont une densité énergétique et une palatabilité élevées (Simon, 2003). Cela souligne le danger potentiel des campagnes stigmatisant un type d'aliment, alors que l'obésité a des déterminants multiples et que c'est l'apport calorique total de la prise alimentaire qui est important plus que la nature des nutriments. Une consommation excessive de glucides peut également être délétère surtout lorsqu'il s'agit de sucres ajoutés qui augmentent la densité énergétique des aliments. Ici l'accent doit être mis sur les sucres cachés, les sucres lents et les sures rapides. Le goût sucré participe aux qualités hédoniques des aliments surtout lorsqu'il est associé aux graisses, il peut ainsi induire une surconsommation passive.

Ainsi, la recommandation de l'Afssa (2004) est de diminuer la consommation de sucres simples ajoutés. Ce rapport souligne également qu'il faut que la consommation de glucides se fasse plutôt sous forme solide que liquide et au sein de repas structurés plutôt qu'en dehors des repas. En effet, l'évolution des modes de consommation alimentaire joue un rôle certain dans le développement de l'obésité. La disponibilité alimentaire et notamment d'aliments prêts à consommer conduit à une déstructuration de l'alimentation et une déritualisation des repas. Le Bénin n'est pas

épargné par cet effritement du modèle traditionnel. Par ailleurs, il faut noter le rôle de l'augmentation de la taille des portions dans l'inflation de la consommation énergétique des individus.

2-1-2-4 Capacité de stockage du tissu adipeux

Le tissu adipeux est en charge du stockage des réserves énergétiques. L'inflation des réserves adipeuses qui caractérise l'obésité résulte en premier lieu du déséquilibre entre entrée et sortie d'énergie. Mais ce déséquilibre peut également être favorisé par des anomalies primaires du tissu adipeux devenu particulièrement « doué » pour le stockage du fait d'anomalies cellulaires. Le tissu adipeux est d'une exceptionnelle plasticité. Tout au long de la vie, il reste capable de se développer. Le nombre des adipocytes peut ainsi s'accroître dans de larges proportions. L'augmentation du nombre d'adipocytes résulte du processus d'adipogenèse qui implique un processus de prolifération des cellules souches et leur différenciation en adipocytes. De nombreux facteurs intrinsèques ou extrinsèques, moléculaires et cellulaires sont impliqués dans la prolifération du tissu adipeux. Ce processus complexe est contrôlé par différents signaux modifiant l'activité de facteurs transcriptionnels identifiés par la biologie moléculaire. Selon l'hypothèse dite de la « taille critique », il existerait une taille cellulaire maximale. Ainsi, la cellule adipeuse différenciée se charge en triglycérides jusqu'à atteindre une taille critique au-delà de laquelle elle « recrute » un nouveau préadipocyte. C'est ainsi que peut se constituer une augmentation du nombre des adipocytes, c'est-à-dire une hyperplasie. Le nombre des cellules adipeuses peut continuer d'augmenter si le stockage d'énergie est rendu nécessaire par un bilan énergétique positif. En revanche, une fois différenciées, les cellules ne retournent pas au stade de précurseurs. Elles restent disponibles pour stocker de nouveau. L'hyperplasie semble irréversible. Ceci explique pourquoi, au-delà d'une certaine ampleur et d'une certaine durée, le retour au poids antérieur n'est plus possible. Il n'est pas possible de maintenir la taille cellulaire en dessous d'une certaine valeur sans déclencher l'ensemble des mécanismes de reconstitution de la masse grasse ; le niveau minimum de masse grasse qu'il est possible d'atteindre est limité par le nombre des adipocytes. Si ce nombre est élevé soit constitutionnellement, soit à la suite de

recrutement de nouvelles cellules lors de la prise de poids, il est difficile d'abaisser le volume de la masse grasse en deçà d'un certain seuil (sauf restriction alimentaire permanente). Autrement dit, l'obésité peut résulter ou être favorisée par des anomalies primaires du tissu adipeux d'origine génétique ou acquise (on s'interroge sur les substances qui dans l'organisme, dans l'alimentation, ou dans l'environnement pourraient favoriser l'obésité indépendamment des calories, en particulier dans la période périnatale). La physiopathologie de l'obésité s'avère de plus en plus complexe et hétérogène d'un individu à l'autre.

2-1-2-5 Activité physique

L'autre partie importante de la balance énergétique est la dépense énergétique. Bien que l'activité physique ne soit pas la composante la plus importante de la dépense énergétique totale (c'est le métabolisme de repos qui dépend essentiellement du poids, de la taille, de l'âge et du sexe), c'est la partie la plus modulable. Le niveau d'activité physique de chaque individu dépend de différents paramètres liés à ses caractéristiques personnelles, environnementales mais aussi génétiques (Wolfarth et coll., 2005). Par ailleurs, il faut comprendre que la balance énergétique correspond à une intégration sur du très long terme. Une déséquilibre mineur de cette balance de l'ordre de 100 kcal/j conduit à une prise de poids annuelle de 5 kg et peut donc engendrer au fil du temps une obésité (Jéquier, 2002). Les modifications des conditions de vie et notamment les progrès technologiques ont diminué la dépense énergétique liée aux occupations professionnelles, aux travaux ménagers et aux déplacements. Malgré l'augmentation des temps de loisirs, il apparaît que la tendance générale est à la diminution de l'activité physique faisant de l'inactivité physique un véritable problème de santé publique (Prentice et Jebb, 1995 ; Haut comité de santé publique, 2000). Le type d'activité physique capable d'avoir un effet sur la prévention de l'obésité est encore en discussion. Faut-il s'intéresser au niveau total de dépense énergétique liée à l'exercice ou à l'intensité de celui-ci ?

Enfin à la promotion de l'activité physique pour lutter contre l'obésité, il paraît utile d'ajouter des mesures concernant la réduction de la sédentarité. Il est important de

tenir compte à la fois du comportement vis-à-vis de l'activité physique mais aussi du comportement alimentaire ainsi que d'autres comportements comme la consommation d'alcool ou le tabagisme. Une meilleure compréhension des regroupements entre ces différents types de comportement, et surtout de leurs déterminants tant individuels que collectifs, est un enjeu majeur pour la définition des stratégies de lutte contre l'obésité (Oppert, 2003). L'obésité qui est une maladie polygénique à forte composante environnementale (Astrup, 1999; Maffeis, 1999a) s'installe lorsque les apports énergétiques sont supérieurs aux dépenses. Mais il faut également prendre en compte le rôle des macronutriments en termes de bilan ou de balance, en distinguant les lipides des autres nutriments, car ils ont des effets particuliers sur les mécanismes de régulation de la composition corporelle (Ziegler et Debry, 1997 ; Astrup, 1999 ; Jéquier et Tapy, 1999). Le caractère hyperlipidique de l'alimentation est un facteur de risque de l'obésité, chez l'enfant comme chez l'adulte (Golay et Bobbioni, 1997) mais, probablement pas au cours des premiers mois de la vie (Koletzko, 1999).

La première loi de la thermodynamique ou loi de conservation de l'énergie (E) (« rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ») permet de comprendre les modifications du bilan énergétique au cours des différentes phases de la prise de poids (Jéquier et Schutz, 1988 ; Rosenbaum et Leibel, 1998) : E (apports)=E (dépenses) + E (croissance) + E (stockage). Lorsque les apports sont égaux aux dépenses, le bilan est dit équilibrer et la croissance staturo-pondérale reste normale. Lorsque les apports sont supérieurs aux dépenses, l'excès d'énergie est stocké sous forme de triglycérides dans le tissu adipeux (Rosenbaum et Liebel, 1998). En effet, les possibilités de stockage pour le glycogène hépatique ou musculaire et les protéines sont limitées. En revanche, l'augmentation de la masse grasse peut être considérable, impliquant d'abord une augmentation de la taille (hypertrophie) puis du nombre des adipocytes (hyperplasie) (Rosenbaum et Liebel, 1998) d'où la survenue de l'obésité.

2-1-2-6 Facteurs psychologiques et sociaux

Autour de l'acte alimentaire se jouent des processus décisifs dans le développement psychologique de l'enfant. Il n'est donc pas étonnant que les facteurs

psychologiques jouent un rôle déterminant dans la genèse de certaines obésités associées à des désordres du comportement alimentaire. Les facteurs psychologiques influencent le comportement alimentaire très sensible aux émotions et au stress. L'anxiété et/ou la dépression peuvent entraîner des impulsions alimentaires.

L'environnement nutritionnel, familial et social, les évolutions économiques sont autant de facteurs déterminants. Insistons sur le rôle de l'évolution du système alimentaire à tous les niveaux : production intensive, distribution facilitée, préparation simplifiée, consommation désordonnée. La situation nutritionnelle actuelle est inédite. Il faut apprendre à s'adapter à la pléthore alors que nous étions programmés pour résister aux famines.

On peut, par ailleurs, identifier à l'origine de la réduction des dépenses énergétiques, l'évolution de l'habillement, du chauffage, des moyens de transport, du travail manuel, du travail de conquête de la nourriture, le développement des services, la réduction du « coût énergétique » des activités de consommation, les évolutions de la communication. Si les loisirs occupent une place croissante, les activités physiques de détente sont peu développées. La consommation passive de loisirs (télévision et autres) domine en particulier en raison de l'urbanisation et de ses conséquences matérielles, psychologiques et sociales.

2-1-3 Tendance évolutive de la prévalence de l'obésité dans le monde.

En Afrique, les données permettant la comparaison dans le temps sont très rares. Elles révèlent une progression sensible de la fréquence du surpoids dans plusieurs pays. En Tunisie l'augmentation à été régulière au cours des dernières années : 28,3% en 1980, 33,6% en 1990 (Delpeuch et al 1997). En 2005, 50% des Sud-africaines sont considérées être en surpoids ou obèses, une proportion similaire à celle des Etats-Unis. Au Bénin, à Cotonou la prévalence de l'obésité est passée de 7% à 16,8% pour la période 1993-1998 (Sagbohan, 1993 ; Sahaha, 1998), et de 16,8% à 18% pour la période de 1998 à1999 (Djrolo et al.)

Pour plusieurs pays d'Europe les données sur la prévalence de l'obésité montrent une nette augmentation de la prévalence.

En Angleterre la prévalence de l'obésité qui était en 1980 de 6,0% chez les hommes de 16 à 64 ans et de 8,0% chez les femmes de même âge est passée en 1995 respectivement à 15,0% et 16,5%. En Finlande, la prévalence de l'obésité chez les adultes de 20 à 75 ans est passée de 10 % à 11% chez les femmes pour la période 1978-1991(Perlemuter, 1990). Dans l'ancien Allemande de l'Est, de 1985 à 1992 la prévalence de l'obésité est passée de 13,5% à % chez les hommes et de 22,2% à 26,8% chez les femmes dans la population de 25 à 65 ans (WHO, 1998). En France, la prévalence de l'obésité est passée de 8, 2% en 1997 à 9,6% en 2000, à 11,3% en 2003, soit une augmentation d'environ 5% par an. Au rythme actuel, la France pourrait compter 20% d'obèses en 2020 (IRO et INSERM, 2004).

En Amérique, les données disponibles pour le Brésil, le Canada, les Etats-Unis d'Amérique montrent que la prévalence de l'obésité est en augmentation non seulement dans les pays développés mais aussi dans les pays en voie de développement tel que le Brésil. De 1975 à 1989, au Brésil, la prévalence de l'obésité chez les adultes de 25 à 64 ans est passée de 3,1 % à 5, 9% chez les hommes et de 8,2% à 13% chez les femmes (WHO, 1998). Pour le Canada, la prévalence de l'obésité dans la population de 20 à 70 ans est Passée de 6,8% à 9,0 % chez les hommes et de 9,6% à 9,2% chez les femmes pour la période de 1978 à 1988. De 1986 à 1992, la prévalence de l'obésité dans la population de 18 à 74 ans a atteint 13,0% chez les hommes et 14,0% chez les femmes (WHO, 1998). Aux Etats-Unis d'Amérique, de 1960 à 1991, la prévalence a passé de 10,0% à 19,7% chez les hommes et de 15 ,0% à 24,7% chez les femmes (WHO, 1998). D'autres études ont montré qu'aux États-Unis, 80% des personnes âgées de plus de 25 ans souffrent d'excès de poids. Cette proportion n'était que de 71% en 1995, 64% en 1990 et 58% en 1983 (Erem et al, 2001). De plus, aux États-Unis, le pourcentage d'enfants entre 5 et 14 ans souffrant d'excès de poids est passé ces trente dernières années de 15% à 32%. Un enfant sur quatre aux États-Unis souffre d'excès de poids ; 11% y sont obèses.

En Janvier 2003, alors que l'Amérique se préparait à entrer en guerre contre l'Irak, le chirurgien en chef de l'armée des Etats-Unis a prévenu la nation qu'elle s'exposait à un bien plus grand danger que les prétendues armes de destructions massives de Saddam Hussein. Plutôt que de se préoccuper du danger d'armes nucléaires, biologiques ou chimiques, Carmona a dit à son audience " faisons plutôt face à un problème plus réel, et déjà présent : l'obésité".

D'après la dernière formule le l'IMC, 64,5% des adultes américains sont soit " en surpoids" (IMC entre 25 et 29,9) soit "gros" (IMC de 30 ou plus). Une étude de 1999 publiée dans le Journal of the American Medical Association ( JAMA) estime que le surpoids conduit à 300 000 morts prématurées par an, rien qu'en Amérique.

En Asie, au Japon, de 1976 à 1993 la prévalence de l'obésité a augmenté surtout dans la population masculine âgée de 20 ans et plus. Elle est passée de 0,7% à 1,8% chez les hommes et de 2,8% à 2,6 %chez les femmes. En Chine, pour une courte période de 1989 à 1991, la prévalence de l'obésité est passée de 0,29% à 0,36% chez les hommes et de 0,89% à 0,86 % chez les femmes. En 2004, environ 15% de la population chinoise souffre d'excès de poids, dont plus de 50% des personnes âgées de 35 à 59 ans. Ces chiffres doubleront vraisemblablement d'ici dix ans (Eytan et al, 2004). Dans les îles Samoa, de 1978 à 1991, la prévalence de l'obésité dans la population urbaine de 25 à 69 ans est passée de 38,8% à 58,4% chez les hommes et de 59,1% à 76% chez les femmes. Le milieu rural n'a pas été épargné : pour la même période, la prévalence de l'obésité est passée de 17,7% à 41,5% chez les hommes et de 37,0% à 59,2% chez les femmes.

En Australie, de 1980 à 1989, la prévalence de l'obésité dans la population de 25 à 64 ans est passée de 9,3% à 11,5% chez les hommes et de 8,0% à 13,2% chez les femmes (WHO, 1998).

Au total, dans le monde entier, la prévalence de l'obésité a augmenté.

2-2 Approches de solutions

2-2-1 Recommandations pour la prévention de l'obésité et du surpoids

Même s'il est impossible de prévenir ou de prendre en charge l'obésité uniquement sur le plan individuel (OMS, 2003), les intervenants de première ligne ont un rôle déterminant à jouer au niveau de la prévention et de la prise en charge du surplus de poids et de l'obésité. Leur place est confirmée dans la proposition d'Actions du Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) (MSSS, 2004) pour prévenir les problèmes reliés au poids au Québec et par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui suggèrent de former l'ensemble des intervenants de la santé (médecins, infirmières, dentistes et nutritionnistes) à considérer la saine alimentation et la pratique d'activités physiques comme des déterminants clés de la santé physique et dentaire (OMS, 2003.).

L'approche auprès des individus nécessite des interventions tant sur le plan de la prévention que du traitement de l'obésité. Le défi qui se pose aux praticiens est d'intervenir afin de réduire l'obésité et d'encourager l'adoption de saines habitudes de vie, sans exacerber l'obsession collective pour la minceur corporelle (OPDQ, 2000).

2-2-1-1 La prévention : les principales recommandations

Des éléments de preuves indirectes d'origines très variées indiquent que l'obésité est évitable et qu'il est plus facile, moins coûteux et plus efficace de prévenir la prise de poids que de traiter l'obésité une fois qu'elle est installée (OMS, 2003).

La prévention de l'obésité ne peut se faire sans une amélioration globale du régime alimentaire et du degré d'activité physique. Elle ne signifie pas simplement d'éviter que les sujets ayant un poids normal deviennent obèses, mais elle vise également à prévenir (OMS, 2003):

· L'apparition du surpoids chez des sujets normaux;

· L'évolution vers l'obésité chez des sujets présentant déjà une surcharge pondérale;

· Une prise de poids chez ceux qui ont présenté une surcharge pondérale ou qui ont été obèses antérieurement, mais qui ont depuis perdu du poids.

Plusieurs consensus d'experts estiment que l'adoption de saines habitudes de vie contribue à prévenir l'apparition de surpoids et d'obésité dans une population. Ainsi, les principales recommandations émises dans ce sens sont :

· La pratique régulière d'activités physiques (cumuler 30 minutes d'activités
physiques modérées presque tous les jours) (Kino Québec, 1999) (OMS, 2004)

· Une alimentation riche en fibres alimentaires (OMS, 2003a, OMS, 2003): légumes et fruits, produits céréaliers à grains entiers, légumineuses, noix (OMS, 2004).

· La diminution des aliments à haute densité énergétique (OMS, 2003a), riches en matières grasses (OMS, 2003, OMS 2004), en sucres libres (OMS, 2004) (ex : boissons sucrées) (OMS, 2003a) et à faible valeur nutritive (OMS, 2003a).

2-2-1-2 La prévention : l'importance du counselling individuel

On estime que les habitudes de vie (alimentation et pratique d'activités physiques) sont les principaux facteurs modifiables qui peuvent prévenir l'obésité (OMS, 2003).

Il semble que la majorité des patients s'attendent à recevoir des conseils de promotion de la santé des services de santé, notamment de la part du médecin. Il est maintenant reconnu que les patients deviennent plus réceptifs à modifier leurs facteurs de risque de maladies cardiovasculaires tributaires des habitudes de vie, tels l'obésité et le tabagisme, lorsque le conseil de le faire provient des professionnels de la santé. En effet, plusieurs essais contrôlés à l'égard du tabagisme, du régime alimentaire et de la pratique de l'activité physique, ont permis d'établir que les conseils des professionnels de la santé portant sur le style de vie peuvent être efficaces (Paradis, 1999).

Il est urgent de mieux former l'ensemble des agents de soins de santé participant à la prise en charge des sujets obèses sur les attitudes normales à avoir. Accroître le niveau de connaissances et les compétences mais aussi arriver à venir à bout de l'attitude négative que beaucoup de professionnels de la santé ont vis-à-vis de l'obésité et du sujet obèse (OMS, 2003)

+ Counselling préventif nutritionnel

L'OMS incite les professionnels de la santé à promouvoir une alimentation saine et à prodiguer des conseils sur la façon d'éviter toute prise de poids chez les individus ayant un indice de masse corporelle (IMC) entre 18,5 et 24,9 qui ne présentent aucun facteur de risque (OMS, 2003).

+ Counselling préventif sur la pratique d'activités physiques

L'OMS incite les professionnels de la santé à prodiguer des conseils sur la façon d'éviter toute prise de poids chez les individus ayant un IMC entre 18,5 et 24,9 qui présentent ou non des facteurs de risque supplémentaires (OMS, 2003). La promotion de la pratique d'activités physiques fait partie de ces conseils.

Il faut noter que les personnes font confiance aux professionnels de la santé. Les conseils, les informations et les recommandations qu'ils reçoivent de ces derniers peuvent jouer un rôle important de catalyseur du changement (Lewis, 1993).

Il est raisonnable de penser que les conseils préventifs touchant l'alimentation et la pratique d'activités physiques ont peu de chance de nuire à la clientèle adulte.

2-2-1-3 Prévention du dépistage au suivi

L'OMS (2003) propose aux cliniciens de se doter d'un protocole de prise en charge des problèmes de poids pour la clientèle obèse ou présentant un surpoids. En voici une adaptation:

· Dépistage: Recrutement et orientation de la clientèle

· Diagnostic en vue d'un jugement clinique: Évaluation complète de l'état de santé

· Traitement: Établissement des objectifs, choix et mise en oeuvre d'un schéma de prise en charge approprié

· Suivi: Surveillance et évaluation

· . Le dépistage : Recrutement et orientation de la clientèle

L'OMS recommande de recruter les groupes ou sujets à risque (excédent de poids associé à un IMC et/ou un périmètre abdominal important) par le biais de campagnes publiques de sensibilisation et de dépistage opportuniste (OMS, 2003).

Il faut retenir que les données probantes actuelles recommandent un dépistage systématique de l'obésité pour les adultes (18-65 ans) atteints d'une maladie reliée à l'obésité (HTA, diabète de type 2, maladie coronarienne, dyslipidémie, apnée du sommeil)

Toutefois, le dépistage systématique des sujets qui ne présentent pas de problèmes reliés à l'obésité est laissé à la discrétion de l'intervenant de la santé puisque les données probantes canadiennes et américaines ne sont pas concordantes.

· . Diagnostic en vue d'un jugement clinique: Évaluation complète de l'état de santé

Dans le cadre d'une évaluation complète de l'état de santé, l'OMS propose de tenir compte du degré d'obésité, des risques associés ou des maladies coexistantes présentes, de la situation sociale et personnelle et de l'histoire des problèmes et facteurs aggravants ayant conduit à la prise de poids.

Les composantes d'une évaluation complète de l'état de santé sont (informations combinées des sources suivantes: OPDQ, 2000, OMS, 2003, NHLBI 2000, Douketis, 2005 et ASPQ, 2004):

· Objectifs et motivations à consulter

· Histoire personnelle de la prise de poids

· La pratique actuelle d'activités physiques

· Les habitudes alimentaires

· Les indicateurs de santé et les facteurs de risque

· Évaluation psychosociale et comportementale

· Examen médical (T.A., IMC, tour de taille...)

· Test de laboratoire (glucose plasmatique et lipides sanguins)

En définitive, il est recommandé de baser le diagnostic en vue d'un jugement clinique sur une évaluation globale du risque plutôt que de s'en tenir à la mesure de l'IMC seulement.

2-2-2 Traitement

Les experts s'entendent pour dire que les objectifs de traitement de l'obésité sont le maintien du poids en l'absence de facteurs de risque ou de problème de santé concomitants. Une perte de 5% à 10% du poids initial peut être envisagée en présence de problèmes de santé liés à l'obésité. Les objectifs à atteindre doivent tenir compte de la motivation du patient à perdre du poids.

Concernant le maintien et la prévention de toute prise de poids, une alimentation plus saine et un mode de vie plus actif sont nécessaires. Pour perdre du poids ou diminuer la masse de graisse de l'organisme, un bilan énergétique négatif temporaire doit être instauré de sorte que la réserve de graisse puisse être utilisée pour répondre à la demande énergétique (OMS, 2003). Pour être optimal, le déficit énergétique doit jouer sur deux tableaux: réduire l'apport alimentaire et augmenter la dépense énergétique (ASPQ 2004).

Les fortes restrictions alimentaires sont mauvaises pour la santé et peuvent précipiter des troubles de l'alimentation (OMS, 2003). Il peut être judicieux de ne pas dépasser un écart négatif de 500 à 700 kcal par jour entre les dépenses et l'apport énergétique. Cela suppose déjà des changements de comportements substantiels (ASPQ, 2004)

Les gains de santé sont associés à une perte de poids modérée et maintenue de l'ordre de 5 % à 10 % du poids initial (ASPQ, 2004)

25 à 29,9) ou obèses (IMC 30)

2- 2-2-1 Le traitement dans le cadre de l'examen périodique annuel (non sollicité par le patient)


·
· Les adultes avec un surpoids (IMC
- Sans problème de santé associé :

Il n'y a pas suffisamment de données probantes pour se prononcer en faveur ou contre l'efficacité à long terme d'un traitement de réduction du poids chez les adultes obèses sans problème de santé concomitant (Douketis, 1999) .

- avec au moins un problème de santé associé :

Le CTFPHC recommande que les individus obèses (IMC > 27) ayant une affection liée à l'obésité tels le diabète, l'hypertension, les maladies coronariennes, l'hyperlipidémie et l'apnée du sommeil obstructive, devraient envisager une réduction du poids (Douketis, 1999) .

- sans égard à la présence ou à l'absence de problème de santé lié à l'obésité:

Le USPSTF ne considère pas dans la formulation de ses recommandations sur l'obésité la présence de facteurs de risque et de problèmes de santé concomitants. Il recommande d'offrir un counselling intensif (sur l'alimentation ou l'activité physique ou les deux) et des interventions comportementales pour promouvoir une perte de poids chez les adultes obèses (USPSTF, 2003b). Les données probantes sont insuffisantes pour recommander ou non l'utilisation d'un counselling d'intensité faible ou modéré jumelé à des interventions comportementales visant une perte du poids qui se maintient à long terme chez les adultes obèses. En ce qui concerne les adultes présentant un surpoids, les données probantes sont insuffisantes pour recommander ou non un counselling bref, modéré ou intense et des interventions comportementales visant une perte de poids qui se maintient à long terme ( USPTF, 2003b).

Toutefois, dans ses recommandations en matière de saine alimentation, le USPSTF propose un counseling intensif chez les patients adultes:

· hyperlipidémiques

· avec d'autres facteurs de risque connus de maladies cardiovasculaires

· avec des maladies chroniques reliées à l'alimentation.

Ce counseling peut être fait par un clinicien de première ligne ou un autre spécialiste (USPSTF, 2003a).

D'après la littérature, il y a divergence entre les recommandations canadiennes et américaines en matière de traitement systématique de l'obésité qui n'est pas sollicité par le patient. Les recommandations américaines prévoient un counseling en nutrition et activité physique pour toutes les personnes obèses. Toutefois, ce counseling doit être intensif, c'est-à-dire plus de 3 contacts dans les trois premiers mois. De plus, pour les personnes avec des facteurs de risque liés à l'alimentation, quelque soit leur poids, on recommande un counseling intensif (plus de 6 contacts de plus de 30 minutes). Au Canada, la recommandation suggère une perte de poids modeste, sans mention de l'intensité du counseling, uniquement pour les personnes avec un surpoids qui présentent une maladie reliée au poids. On peut retirer de ces recommandations qu'un counseling démontré efficace dans le cadre de l'examen annuel périodique, doit être intensif, (visites répétées et assez longues), et viser les personnes avec des facteurs de risque de maladies chroniques.

30)

2-2-2-2 Traitement dans le cadre d'une demande spécifique ou une préoccupation du patient.


·
· Les adultes avec un surpoids (IMC 25 à 29,9) ou obèses (IMC - sans problème de santé associé :

L'OMS (2003) propose de mettre l'accent sur la stabilisation du poids chez les adultes dont l'IMC se situe entre 25 et 29,9 et de faire un counselling alimentaire et la promotion de l'activité physique. Chez les sujets obèses, la prise en charge du poids à long terme, accompagnée d'une perte de poids préliminaire est conseillée. Lorsque le traitement conventionnel n'a pas permis de réduire les risques de manière appropriée les clients doivent être référés à un service spécialisé (OMS, 2003).

Le NHLBI (2000) indique que les individus ayant un IMC 25, une

circonférence de taille normale et présentant 1 facteur de risque au moins, devraient, au choix, conserver leur poids actuel ou le maintenir en deçà de ce niveau.

- avec au moins un problème de santé associé :

L'OMS (2003) propose qu'en présence de problèmes de santé concomitants, il faut gérer le risque en modifiant s'il y a lieu le régime alimentaire, la pratique d'activités physiques et le mode de vie. Des objectifs de perte de poids doivent être introduits si les risques pour la santé ne sont pas sensiblement réduits en quelques mois.

- sans égard à la présence ou à l'absence de problème de santé lié à l'obésité

L'ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ, 2000) s'inspire des recommandations de l'American Health Foundation's Expert Panel on Healthy Weight qui propose un objectif pondéral de meilleur santé, soit une diminution de une à deux unités d'IMC (4,5 à 7,3kg) chez les adultes dont l'IMC est de 25 et plus. Cet objectif est pertinent pour les personnes qui présentent un potentiel d'amaigrissement favorable et qui ne présentent pas de relation difficile avec l'image corporelle et avec les aliments et ce, sans égard à la présence ou non de facteurs de risque.

2-2-2-3 surveillance et suivi

La surveillance régulière des progrès des clients est probablement l'un des aspects les plus importants de la prise en charge des problèmes de poids. Elle ne doit pas cesser lorsque les patients ont atteint les objectifs convenus mais doit faire partie du suivi (OMS, 2003). En mettant l'emphase sur les résultats de santé, sur l'amélioration de la qualité de vie et sur la réussite de la démarche du changement (ex : habitudes de vie saines) plutôt que de mesurer les résultats uniquement en poids perdu, les cliniciens facilitent la gratification des gens qui investissent dans leur santé (ASPQ, 2004).

Par ailleurs, il est important que les résultats obtenus en matière de stabilisation ou de perte du poids soient reconnus quelle que soit leur importance (OMS, 2003). Les essais cliniques montrent que la plupart des patients sont

incapables de continuer à perdre du poids au-delà de 12 à 16 semaines (ce qui peut représenter une perte de 6 à 8 kg) et qu'il n'y a plus de perte de poids au bout de 6 mois. Les patients sont rarement félicités ou récompensés pour cette modeste perte, même si elle exige de leur part des efforts considérables pendant longtemps et a d'importants effets positifs sur leur santé (OMS, 2003).

III MATERIELS ET METHODES

3-1 Méthode générale d'étude

Elle présente les étapes suivies pour réaliser l'étude. En effet, une recherche bibliographique a été faite. Cette recherche a permis de nous informer aussi complètement que possible sur le thème de recherche et en particulier sur les développements récents. Elle est poursuivie jusqu'à la rédaction du rapport final.

Un protocole de recherche a été élaboré. Celui-ci présente la méthodologie détaillée, les matériels utilisés et le calendrier d'exécution de la recherche.

Des fiches d'enquête ont été élaborées. Elles permettent de bien collecter les données et facilitent leur analyse.

Une étude pilote a été exécutée. Cette étude préliminaire a permis de tester les fiches d'enquête et de faire certaines manipulations au laboratoire de physiologie de la nutrition. Il faut noter que ces fiches ont été modifiées après cette étude.

L'échantillon a été constitué avant que l'enquête à proprement parler ne débute. Au cours de cette enquête, les mesures anthropométriques ont été prises au laboratoire de physiologie de la nutrition du DNSA. L'enquête de consommation alimentaire a été réalisée et les différentes activités effectuées par les étudiants en 24 heures ont été enregistrées.

Ensuite, nous avons procédé au dépouillement, au traitement et à l'analyse des données. Cette étape du travail conduit à la rédaction du rapport final.

3-2 Phase préparatoire

Cette phase compte les étapes telles que : l'élaboration des fiches d'enquête, l'étude pilote, l'échantillonnage.

3-2-1 Elaboration des fiches d'enquête

Les enquêtes ont pour support technique les documents présentés à l'annexe 1.

3-2-2 Etude pilote

L'étude pilote est conduite pendant une semaine sur un échantillon de huit (8) étudiants dont quatre (4) filles à raison de deux (2) par entité retenue. Elle a permis de tester les fiches d'enquête, de manipuler les matériels de mesures anthropométriques.

3-2-3 Echantillonnage

3-2-3-1 Choix des entités

Le campus universitaire d'Abomey-Calavi (site de notre recherche) abrite sept (7) entités à savoir, cinq (5) facultés dont la FSA, qui fonctionne comme une école de formation professionnelle et deux (2) écoles de formation professionnelle. Il s'agit de l'ENAM, l'EPAC, la FADESP, la FASEG, la FAST, la FLASH et la FSA.

Nous avons fait une liste de toutes les entités et attribué un numéro à chacune d'elles. Ensuite, nous avons placé ces numéros dans un récipient et avons tiré au hasard quatre (4) entités. Aussi, avons-nous pris un échantillon de l'ensemble des entités. Il s'agit de deux écoles (FSA et EPAC) et deux facultés classiques (FAST et FLASH) d'où nous avons tiré les étudiants enquêtés. Ces quatre entités sont effectivement fonctionnelles pendant la période d'étude et les étudiants sont disponibles car venant régulièrement au cours.

3-2-3-2 Choix des étudiants

Pour obtenir des informations complètes sur les variables poids, taille et plis cutanés des étudiants qui constituent la population cible de l'enquête, nous avons visité chacune des entités appartenant à l'échantillon, quelle que soit l'année d'étude. Nous avons donné un numéro à chacun des niveaux d'étude des entités retenues. Ensuite, nous avons tiré simultanément deux (2) niveaux d'étude par entité. Ainsi, la première et la troisième années de la FSA, les deuxièmes et les quatrièmes années de la FAST, les premières et les deuxièmes années de la FLASH puis les premières et les deuxièmes années de l'EPAC ont été tirées. C'est de ces niveaux d'étude que nous sont venus les étudiants de l'échantillon. Nous avons alors obtenu des paramètres de distribution du poids et de la taille dans l'ensemble de la communauté universitaire,

précisément au campus d'Abomey-Calavi. Au niveau de l'échantillon qui représente l'ensemble des étudiants, nous avons pu estimer tous les paramètres qui nous intéressent. Alors, l'enquête a concerné uniquement ces étudiants sélectionnés.

3-2-3-3 Taille de l'échantillon

La taille minimum de l'échantillon est donnée par la formule suivante utilisée par PAN au cours de l'enquête anthropométrique du 1998 dans le Département du Mono.

N = 2

d

- N représente la taille minimum recherchée pour l'échantillon ;

- p est la prévalence du problème nutritionnel recherché ou le taux de couverture à rechercher, mais le plus souvent, p est déterminé par le taux de couverture qui donne la plus grande taille de l'échantillon, ceci se fait lorsque le produit p x q a la plus grande valeur possible pour des valeurs données de d. Pour cette raison, p est souvent égal à 0,5. Mais pour notre étude, où le problème nutritionnel recherché, l'obésité est prévalente à 7 % parmi les adultes dans la ville de Cotonou (SAGBOHAN, 1993),

p = 7 %. Ceci parce qu'aussi bien Cotonou que le Campus d'Abomey-Calavi sont des lieux où toutes les couches socio-économiques sont représentées. Donc q = 0, 93 ;

- d représente la précision désirée.

La valeur de d est déterminée par la marge d'erreur qu'on veut se faire ou par la précision que nous recherchons. Par exemple si d = 0, 05 (c'est-à-dire que nous permettons une erreur de 5 %) la certitude statistique choisie peut-être égale à 95 % ou plus. Le plus souvent, dans une étude comme la nôtre, la certitude statistique choisie est de 95 % et la valeur correspondante de z est 1, 96 % (pris du tableau statistique correspondant à une population avec une distribution normale, standardisée). En considérant les valeurs de z, p, q et d définies ci-dessus, la taille N de l'échantillon sera :

1, 9 6 2 X 0,07 X 0,9 3

0,05 2

N

99,99

N 100

Les critères de choix sont :

-être étudiant (des deux sexes) de l'une des quatre (4) entités retenues ; -accepter participer à l'enquête.

Ainsi, 104 étudiants ayant des activités pédagogiques similaires ont été choisis de façon aléatoire dans les quatre entités. Il faut signaler que nous sommes partis de 140 étudiants au départ et que plus d'étudiants sont choisis dans les résidences universitaires et au village universitaire qu'en ville. Ces 36 étudiants qui nous ont laissé par la suite l'ont fait pour plusieurs raisons. Certains parce qu'ils ont mal rempli les fiches d'enregistrement des activités et d'autres parce qu'ils ont disparu tout simplement.

3-3 Phase d'exécution

3-3-1 Aspect organisationnel

3-3-1-1 Formation des étudiants pour la conduite des enquêtes

Après une sensibilisation des étudiants sur l'objectif global de la recherche et sur les objectifs spécifiques des enquêtes, les fiches techniques leurs sont expliquées ainsi que leur remplissage. Les méthodes de conduite des enquêtes de consommation alimentaire et d'enregistrement des activités sont aussi expliquées. Il s'en est suivi une séance d'entraînement faite sur les deux jours ayant précédé la période de réponse. Au vu des résultats obtenus, de nouvelles instructions sont données aux étudiants. L'utilisation des balances leur est aussi expliquée.

3-3-1-2 Supervision

Pendant la période de réponse, nous rappelons à chaque étudiant qu'il est soumis à une enquête. Trois visites sont effectuées en vue de contrôler les étudiants enquêtés. Une première visite de supervision est effectuée le Mercredi soir (jour de démarrage de l'enquête). Les deux autres visites sont effectuées les autres jours de la période d'enquête. Au cours de ces visites, les fiches d'enquête sont appréciées et

éventuellement des instructions sont données. Ces visites formelles ont eu lieu dans les cabines des étudiants enquêtés et dans les domiciles.

3-3-2 Enquête de consommation alimentaire

3-3-2-1 Portée de l'enquête dans le temps

La période de référence est de trois (3) jours. (Mercredi, samedi et dimanche) pour chaque étudiant. Cette période est en même temps la période de réponse alors que la période d'enquête est de deux (2) mois (mi-Juillet à mi- Septembre).

L'enquête de consommation est réalisée une seule fois.

3-3-2-2 Méthodes

La méthode d'enquête avec pesée des aliments est utilisée. Les aliments consommés par chaque étudiant durant toutes la période de réponse sont pesés et notés sur les fiches techniques. Les déchets et les aliments non consommés sont aussi estimés, pesés et les quantités de collations prises sont estimées. Les repas consommés au restaurant universitaire sont mentionnés sur la fiche C. Les plats de même nature sont pesés par le chercheur en trois répétitions aux restaurants universitaires. Pour ce qui concerne les repas pris dans les cantines privées du campus d'Abomey-Calavi ou préparés à la maison, l'étudiant écrit sur la fiche D, dans la colonne 4 correspondant à la mesure locale, le prix d'achat du plat ou le prix estimé de ce plat comparativement à ce qui se vend dans les cantines privées du campus. Les quantités correspondant au prix sont obtenues après achat des mêmes mets au même prix en trois répétitions dans les cantines privées du campus.

La pesée des plats individuels est faite à l'aide de deux balances digitales de ménage de type SOEHNLE 8000 de charge maximales 1000g et 2000g respectivement et d'une autre balance SOEHNLE de charge maximales 10kg. Les ingrédients entrants dans la préparation des aliments à la cuisine du restaurant universitaire et des vendeuses des zones commerciales sont pesés à l'aide des balances identiques aux précédentes est enregistrés dans la fiche B. Une autre balance de type TOLEDO

SPEED WEICH (charge maximales 500kg) installés en permanence dans la cuisine du restaurant universitaire a permis les pesés des quantités totales des aliments préparés.

3-3-3 Niveau d'activité physique

Pour chaque étudiant, l'enregistrement des activités est fait pendant la même période de référence que l'enquête de consommation alimentaire.

La méthode utilisée est l'enregistrement minute par minute de toutes les activités quotidiennes. Le type d'activité et la durée ouvrée à chaque activité sont enregistrés par l'étudiant enquêté (COLE et al., 1987). Les activités de chaque étudiant ont été chronométrées à l'aide d'une montre bracelet. Ainsi, treize (13) types d'activités ont été enregistrés et leur coût énergétique mentionné en annexe 3. Le métabolisme de base a été calculé en utilisant les formules proposées par l'OMS (Tableau 3-1). Pour permettre une prévision encore plus précise, l'OMS. a déterminé des équations prenant en compte la taille du sujet, en plus de son poids, de son âge et de son sexe. Dans ce tableau, P représente le poids en kilos et T représente la taille en mètres.

Tableau 3- 4: Calcul du métabolisme de Base : Proposition de l'OMS

 

Equation pour un homme
(en kcal / jour)

Equation pour une femme
(en kcal / jour)

De 10 à 18 ans

16,6 P + 77 T + 572

7,4 P + 482 T + 217

De 18 à 30 ans

15,4 P - 27 T + 717

13,3 P + 334 T +35

De 30 à 60 ans

11,3 P + 16 T + 901

8,7 P - 25 T + 865

Après 60 ans

8,8 P + 1128 T - 1071

9,2 P + 637 T - 321

3-3-4 Mesures anthropométriques

Les mesures anthropométriques prises au cours de notre recherche sont : le poids corporel, la taille et les plis cutanés (biceps + triceps).

3-3-4-1 Poids

Le poids a été mesuré une seule fois compte tenu de la disponibilité des étudiants. La pesée se fait tôt le matin vers 7 heures avant le petit déjeuner avec des sujets portant un vêtement minimum de et étant pieds nus. Le poids corporel de chaque étudiant a été mesuré à l'aide d'une balance à ressort de marque SECA (SECA, type 725 ; VOGEL UND HALKE Mess - und Mieget echnick, Hambourg, Germany) de charge maximale 150kg. La lecture a été faite avec une précision de 500g. Cette balance est préalablement étalonnée à 60kg avec trois (3) poids étalon de 20kg. Une vérification de l'étalonnage est effectuée après avoir pesé 10 personnes.

3-3-4-2 Taile

Elle est mesurée à l'aide d'une micro toise de marque (Malo 04-116 ; 2 mètres) installée dans le laboratoire de physiologie de la Nutrition Humaine de la FSA. La micro toise ayant une précision de 0.1cm est fixée à un mur bien vertical à 2m du sol dans ledit laboratoire. Le sujet debout sur une surface horizontale, sans chaussures, les talons joints, le regard dans le plan de Frankfurt, les bras dans le prolongement du corps. La lecture est faite après avoir baissé le curseur de micro toise tenu horizontalement jusqu'à toucher le crâne du sujet, les cheveux étant maintenus aplatis. La lecture est faite avec une précision de 0.5cm.

Il faut noter que le poids P (Kg) et la taille T (m) ont servi à estimer l'Indice de

masse corporelle (IMC) par la formule suivante : IMC =

P .

T 2

3-3-4-3 Plis cutanés

L'épaisseur de la couche de graisse sous cutanée est prise en deux endroits au niveau du biceps et au niveau du triceps du côté gauche du corps (DURNIN et RAHAMAN, 1977).

Au niveau du biceps, la mesure a été réalisée à mi-chemin entre l'acromion et l'olécrane en avant du bras.

Il en est de même pour le triceps.

La mesure est faite à l'aide d'un compas de type H. Skinfold CALIPER (Holtain, Briberian, UK) précision 10 g/mm2 avec une précision de 0.2 mm.

Les plis cutanés ont servi à évaluer le pourcentage de graisse par la formule suivante (DURNIN et al., 1974) :

4,9 5

% graisse = - 4,5 0 100

x Avec

densité

densité = C - m x log [Somme des plis cutanés]

Les plis cutanés sont en mm, C et m sont des Constantes qui varient en fonction du sexe et de l'âge (Tableau 3-2).

Tableau 3- 5: Valeurs des constantes C et m

 

Constantes

Hommes

 

Femmes

Tranches d'âge

 

17-19

20-29

16-19

20-29

Biceps+ Triceps

C

1,1423

1,1307

1,1290

1,1398

 

m

0,0687

0,0603

0,0657

0,0738

Source : Durnin et Womersley, 1974

3-4 Phase d'exploitation

Cette phase concerne essentiellement le dépouillement des fiches d'enquête. Les valeurs énergétiques et nutritionnelles des différents repas consommés sont calculées à l'aide du logiciel Komeet. Les apports nutritionnels journaliers (énergie, protéine, glucide, lipide, fer, et vitamine C) sont déterminés. Le taux de couverture des besoins a été estimé en divisant les apports par les dépenses. La balance énergétique a été estimée en faisant la différence entre les apports et les dépenses. Le logiciel Excel a été utilisé pour établir la matrice des données. Le logiciel SPSS 13,0 a été utilisé pour faire l'analyse des données. Le même logiciel Excel a été utilisé pour réaliser des graphiques. Les activités enregistrées sont regroupées en 13 catégories selon leur coût énergétique et résumé en annexe- 3. L'énergie correspondant aux activités est calculée en utilisant de la durée moyenne consacrée à chaque activité et le coût énergétique de l'activité exprimé en multiple du métabolisme de base. La matrice des données résultante est résumée en annexe 8.

3-4-1 Analyse des données

-Données anthropométriques

Les mesures anthropométriques (Poids, Taille) sont traduites en indices anthropométriques. Cet indice qu'est l'IMC (P/T2) est utilisé pour évaluer l'état nutritionnel des sujets.

L'état nutritionnel est apprécié par comparaison des valeurs de cet indice avec les valeurs proposées par l'OMS (WHO, 1998).

Pour chaque type de malnutrition, divers seuil sont considérés (Tableau 2-1).

Ainsi, les étudiants ayant un IMC < 18,5 sont classés comme émaciés (Poids insuffisant) ; ceux ayant un IMC compris entre 18,5 et 24,9 sont classés comme normaux. Avec un IMC compris entre 25 et 29,9 ; ils sont classés comme étant en surpoids. L'obésité est définie par un IMC = 30.

De plus en fonction du pourcentage de graisse, les sujets sont classés en maigres, normaux et gros (Tableau 3-3).

Tableau 3- 6: Classement suivant le %graisse

Sujets maigres Sujets normaux Sujets gros

Hommes

< 10%

10-15%

>15%

Femmes

< 20%

20-25%

>25%

Source : OMS cité par SAHAHA, 1998

-Données démographiques, socio-économiques et comportementales

Ces données ont permis de définir 3 variables liées aux facteurs de risque de l'obésité. Ces variables se retrouvent aux 4 niveaux des causes de l'obésité définie dans le cadre conceptuel de l'obésité proposé par MARGARETHA, 1996 puis DELPEUCH et al., 1997.

Pour l'identification des principaux déterminants de l'obésité, l'analyse de régression multiple progressive (STEPWISE REGRESSION METHOD) a été utilisée pour examiner l'effet individuel des variables explicatives sur la variable dépendante.

L'analyse de régression est faite en considérant l'IMC comme variable dépendante et chacune des sous-variables liées aux facteurs de risque de l'obésité

comme variables explicatives. Un modèle de régression linéaire de la forme Y=a0 + a1X1 +a2X2 + ...+anXn est utilisé.

L'analyse de régression multiple à été effectué selon la méthode décrite par TOMASSOME (1992) selon le principe suivant :

1- On établit la matrice de corrélation

2- On introduit d'abord la variable Xi la plus corrélée avec Y(variable dépendante). Si sa contribution est significative, on la prend dans la régression.

3- On introduit ensuite la variable Xj qui, après Xi, augmente le plus R2 à

condition que sa contribution soit significative. Mais avant de continuer, il faut examiner à nouveau la première variable Xi pour s'assurer que sa contribution reste significative.

-Si elle l'est, le processus se poursuit avec une 3e variable.

-Si elle ne l'est pas, on l'élimine, et on recherche une autre variable X, qui associée à Xj, fournit une contribution significative et le processus se poursuit.

Chacune des variables comporte des sous-variables. Chacune des sous- variables possède plusieurs modalités si elles sont discontinues, qualitatives ou transformées de sous-variables continues en sous-variables discontinues. Un score est attribué à chacune des modalités. Ces scores suivent un ordre croissant.

Ainsi, nous avons affecté des modalités et scores à chacune des sous-variables de façon suivante :


· Variables socio- économiques

-Sous-variables niveau des ressources Modalités

Scores

Ressources <10000F

0

Ressources entre 10000 et 30000F

1

Ressources entre 30000 et 40000F

2

Ressources = 40000F

3

· Variables comportementales -Sous-variables niveau de l'activité sportive

Modalités Scores

Moins de 2fois/semaine 0

entre 2 et 4fois/semaine 1

+ de 4fois/semaine 2

-Sous-variables balance énergétique ( Apport-Dépense)

Modalités Scores

<0 % 0

entre 0 et 10% 1

entre 10 et 20% 2

entre 20 et 30% 3

>30% 4

· Variables démographiques - Sous-variable sexe

Modalités Scores

Féminin 0

Masculin 1

- Sous-variable tranche d'âge

Modalités Scores

17-19 0

20-25 1

>25 2

IV RESULTATS

Dans ce chapitre, nous présenterons d'abord les caractéristiques physiques des sujets étudiés puis nous apprécierons l'état nutritionnel des sujets par l'évaluation de la prévalence de l'émaciation, du surpoids et de l'obésité. Ensuite, nous exposerons l'évaluation des besoins énergétiques en abordant une étude comparative des dépenses énergétiques et des apports nutritionnels évalués chez les sujets classés par catégories d'IMC. Enfin, nous identifierons les déterminants de l'obésité chez les sujets étudiés.

4-1 Caractéristiques physiques des sujets

La taille de notre échantillon est de 104 individus. Les sujets impliqués dans la présente étude sont des deux sexes. Le sexe ratio révèle que environ 51,9% des sujets sont des hommes contre 48,1% de femmes. Cette répartition reflète bien le déséquilibre démographique résultant de l'infériorité du nombre des femmes par rapport aux hommes sur le campus. Les caractéristiques physiques de l'échantillon sont obtenues grâce aux mesures anthropométriques notamment la mesure de la taille, du poids et de l'épaisseur des plis cutanés (biceps et triceps). Les valeurs moyennes sont présentées au tableau 4-1.

L'observation de ce tableau montre qu'il s'agit de sujets jeunes âgés de 17 à 27 ans avec une moyenne de 22#177;2 ans et ayant un indice de masse corporel (IMC) moyen de 22,5#177;4,1Kg/ m2 et un poids pour taille moyen de 36,9Kg/m. Leur poids corporel moyen est de 61#177;10Kg et présente 17,7 % de graisse ; la masse corporelle maigre moyenne est alors de 49,9Kg. Leur taille moyenne est de 1,65#177;0,09m avec des plis cutanés de 14,3#177;4,5mm en moyenne.

D'après les normes de l'OMS, un individu normal doit avoir un IMC compris entre 18,5Kg/m2 et 24,9Kg/m2. Ainsi, 67,3% des sujets de notre étude sont normaux.

Pour le groupe des obèses, l'âge moyen est de 23#177;1ans. L'IMC moyen est de 32,5#177;2,3. Le poids moyen et la taille moyenne sont respectivement 83#177;10Kg

et 1,59#177;0,05m.

Tableau 4- 1 : Caractéristiques physiques des sujets

 

Femmes

Hommes

Ensemble

 

Moyenne

ET

Moyenne

ET

Moyenne

ET

Age (an)

22

2

23

2

22

2

Poids (Kg)

60

13

61

7

61

10

Taille (m)

1,6

,05

1,69

0,08

1,65

0,09

IMC= P/T2

23,61

4,91

21,43

2,89

22,48

4,12

plis cutanés
(mm)

18,20

3,00

10,70

1,70

14,30

4,50

% graisse

22,76

2,33

13,07

1,85

17,73

5,29

Apport
énergétique

2183,51

507,54

2389,84

376,02

2290,64

453,91

(Kcal)

 
 
 
 
 
 

Masse
maigre (Kg)

46,28

8,66

53,23

5,35

49,89

7,91

Tableau 4- 2: Caractéristiques anthropométriques pour le groupe des obèses

Variables Femmes Hommes Ensemble

N=6 (12%) N=2 (3,7%) N=8 (7,7%)

 

Moyen
ne

ET

Moyen
ne

ET

Moyen
ne

ET

Age (an)

23

1

23

2

23

1

Poids (Kg)

87

9

72

5

83

10

Taille (m)

1,611

,035

1,540

,057

1,593

,049

IMC= P/T2

33,3

2,0

30,1

0,1

32,5

2,3

(Kg/m2)

 
 
 
 
 
 

4-2 Situation nutritionnelle des étudiants

L'appréciation de la situation nutritionnelle des étudiants a été faite à partir de l'estimation de la prévalence de l'insuffisance pondérale (ou émaciation de l'adulte),

du surpoids et de l'obésité. Les résultats sont résumés dans le tableau 4-3 et la figure 4-1. Les figures 4-2 et 4-3 nous donnent les tendances par tranches d'âge et par sexe.

Tableau 4- 3: Situation nutritionnelle des étudiants

IMC<18,5 IMC=18,5 à IMC=25 à IMC>=30

(poids 24,9 (poids 29,9 (obésité)

insuffisant) normal) (surpoids)

Ensemble

11,5 (12)

67,3 (70)

13,5 (14)

7,7 (8)

Femmes

12 (6)

58 (29)

18 (9)

12 (6)

Hommes

11,1 (6)

75,9 (41)

9,2 (5)

3,7 (2)

Obésité

<18,5 (Poids Insuffisant)

18,5 à 24,9 (Poids Normal)

25 à 29,9 (Surpoids) >=30 (obèse)

:

 

100,0%

80,0%

 
 

Pourcentage

60,0% 40,0% 20,0% 0,0%

17 à 19 20 à 25 >25

Intervalle d'âge(an)

Figure 4- 1 : Situation nutritionnelle des étudiants

4-2-1 Prévalence de l'émaciation

La prévalence globale de l'émaciation est de 11,5% au sein de la population.

L'analyse par sexe a révélé que 12% des femmes sont émaciées contre 11,1% des hommes. Nous pouvons donc conclure qu'il y a autant de femmes émaciées que d'hommes.

L'analyse par tranche d'âge révèle que 100% des émaciés sont entre la tranche d'âge de 20 à 25 ans.

4-2-2 Prévalence du surpoids

La prévalence globale du surpoids est de 13,5% au sein de la population. L'analyse par sexe a révélé que 18% des femmes sont en surpoids contre 9,2% des hommes.

L'analyse par tranche d'âge révèle que 100% des sujets en surpoids sont dans la tranche d'âge de 17 à 25ans. Environ 25% sont dans celle de 17 et 19 ans et les 75% restants sont entre 20 et 25 ans.

4-2-3 Prévalence de l'obésité

La prévalence globale de l'obésité est de 7,7% au sein des étudiants du campus d'Abomey-Calavi (Tableau 4-4). Ces résultats obtenus à partir des IMC sont confirmés par les seuils de pourcentage de graisse exigé par l'OMS ( Tableau 3-3 et Annexe 7)

L'analyse par sexe a révélé que 12% des femmes sont obèses contre 3,7% des hommes. De plus, 75% des obèses sont des femmes contre 25% pour les hommes.

L'analyse par tranche d'âge révèle que 100% des obèses ont entre 20 et 25 ans. Les figures 4-4 et 4-5 donnent une idée générale sur la situation de l'obésité sur le campus d'Abomey-calavi.

Tableau 4- 4 : Sexe et obésité

Sexe Effectif Sexe ratio Effectif Prévalence(%)

total des Obèses

Hommes

54

51,9

2

3,7

Femmes

50

48,1

6

12

Total

104

100

8

7,7

17 à 19

20 à 25

>25

Sexe

Féminin

Masculin

100,0%

80,0%

60,0%

40,0%

20,0%

0,0%

IMC=P/T2 (Banded)

obèse

non obèse

Intervalle d'âge(an)

igure 4- 2 : Distribution de l'obésité par tranche d'âge

100,0%

80,0%

60,0%

0,0%

20,0%

0,0%

F

Pourcentage

Pourcentage

non obèse obèse

IMC=P/T2 (Banded)

Figure 4- 3 : Distribution de l'obésité par sexe

4-2-4 Etude comparée des dépenses énergétiques chez les sujets par sexe et par catégorie d'IMC

Tableau 4- 5 : Apport journalier moyen en énergie, en protéine, en graisse et en glucide et dépenses énergétiques

Variables p

Hommes

Femmes

Valeur de

 

Moyenne

ET

Moyenne

ET

 

Energie

2389,8

51,2

2183,5

71,8

< 0,05

Protéine

75,3

1,6

74,2

2,4

<0,05

Lipide

100,1

2,1

92,9

3,1

<0,05

Glucide

265,3

5,7

247,3

8,1

<0,05

Dépenses énergétiques

2251,4

279,3

1899,5

274,8

 

L'enquête de consommation alimentaire a permis d'évaluer les apports nutritionnels des étudiants et d'avoir une idée des différents aliments desquels ils tirent ces nutriments (Annexe 4). Les résultats obtenus sont présentés à l'annexe 2-1 et synthétisé dans le tableau 4-5. L'apport énergétique moyen des étudiants est de 2290,6Kcal/j avec un minimum de 1432,8Kcal/J et un maximum de 3575,7Kcal/J. D'après ce tableau, l'apport journalier moyen en énergie est de 2389,8Kcal chez les hommes et de 2183,5Kcal chez les femmes. En définitive, les apports journaliers moyens en énergie, en protéine, en graisse, et en sucres sont plus élevés chez les hommes que chez les femmes. Les différences sont respectivement 206,3Kcal, 1,04g, 7,2g et 18g et significatif au seuil de 5%.

Quant à la dépense énergétique, elle est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. L'observation des résultats révèle que la dépense énergétique moyenne des sujets étudiés est de 2082,2Kcal/J.

Tableau 4-6 : dépenses énergétiques et apport nutritionnel comparés des étudiants suivant l'état nutritionnel

Eléments de Etat nutritionnel seuil de signification

comparaison

Poids insuffisant poids normal surpoids obésité

 

Moy

ET

Moy

ET

Moy

ET

Moy

ET

 

Dépenses énergétiques Apport énergétique

1868,1

1773

227,4

188,2

2087

2239,1

344

332,7

2065,4

2465,5

230,8
250,3

2415,9
3298,5

138,1

174, 9

<0,01

<0,01

Protéine

36,5

17,2

41,5

17,3

38

18,8

78,3

6,8

<0,01

Lipide total

74,8

7,6

94,3

13,6

104,4

10,1

139,8

7,6

<0,01

Glucide total

198,5

20,1

250,4

35,8

277,3

26,5

371,7

20,4

<0,01

La comparaison par catégorie d'IMC présentée dans le tableau 4-6 nous montre que l'apport énergétique moyen croît des sujets émaciés aux obèses de façon significative (P< 1%). En effet, il est de 1773#177;188,2Kcal/J chez les émaciés, 2239,1#177;332,7Kcal/J chez les sujets normaux, 2465,5#177;250,3Kcal chez les sujets en surpoids et de 3298,5#177;174,9Kcal/J chez les obèses.

Les apports et dépenses énergétiques permettent d'apprécier la balance énergétique des étudiants qui est en moyenne positive (9,9%).

La situation par sexe révèle que l'apport énergétique des hommes et des femmes croit des émaciés vers les obèses. Par ailleurs en moyenne l'apport des hommes dépasse celui des femmes.

La balance énergétique des émaciés hommes comme femmes est déficitaire (négative) tandis qu'elle est positive et croit des sujets normaux vers les obèses. Par ailleurs la balance énergétique des femmes est supérieure à celle des hommes quel que soit leur état nutritionnel. Le tableau 4-7 résume cette situation. De plus, la quantité de lipide et de glucide consommée par les sujets obèses dépasse en moyenne celle des autres.

Tableau 4-7 : Dépenses énergétiques et apport nutritionnel comparés des étudiants suivant l'état nutritionnel et le sexe

 
 

IMC < 18,5

 

18,5= IMC<25

25< IMC< 30

 

IMC = 30

 

Femmes
(n=6)

Hommes
(n=6)

Tous
(n=12)

Hommes
(n=41)

Femmes
(n=29)

Tous
(n=70)

Hommes (n=5)

Femmes
(n=9)

Tous
(n=14)

Hommes
(n=2)

Femmes
(n=6)

Tous

(n=8)

Apport
énergétique
(Kcal/j)

1668,1

1862,8

1773

2418,5

1993

2239,1

2550,9

2362,2

2465,5

3256,1

3312,7

3298,5

Protéine
(g / j)

36,9

36,1

36,5

45,4

36,7

41,5

52,1

31,2

38

72,5

80,2

78,3

Lipide
(g / j)

70,92

76,7

74,8

101,3

84,8

94,3

106,8

100,5

104,4

136,4

375,2

139,8

Glucide

108,7

203,4

198,5

268,4

225,7

250,4

283,1

267,5

277,3

361,4

141

371,7

( g / j)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dépenses
énergétique
s (Kcal/j)

1742,6

1907,2

1868,1

2294,9

1801,1

2087

2227,4

1959,9

2065,4

2448,4

2405,1

2415,9

Apport -

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dépenses

-74,5

-75

-95,2

+123,5

+191,8

+152,1

+323,4

+402,3

+400,1

+807,7

+907,5

882,6

(Kcal/j)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4-3 Déterminants de l'obésité

Afin de hiérarchiser les déterminants de l'obésité et de quantifier la part relative de chacun des déterminants dans la manifestation de l'obésité sur le campus d'AbomeyCalavi, une analyse de régression multiple a été réalisée. Elle a pour variable dépendante l'IMC et principales variables explicatives le niveau de consommation du sucre, le niveau des ressources, le niveau d'activité sportive, le niveau de consommation de graisse, le niveau de consommation d'alcool et la balance énergétique.

L'analyse de régression multiple a permis d'établir au prime abord des corrélations dans les conditions « citerus paribus » (les autres variables étant maintenues constantes), entre chaque variable explicative du model d'étude et la variable dépendante (tableau 4.8).

Tableau 4.8 : Matrice de corrélation de pearson entre les variables du modèle d'étude

 

IMC (Y)

Lipide (X1)

Alcool(X2)

Balance
Energétique (X3)

IMC (Y) Lipide(X1) Alcool(X2) Balance Energétique

1,00
,678(**)
,069
,769(**)

1,00
,573
,617

1,00

-,024

1,00

(X3)

** La corrélation est significative à 1%

L'introduction des variables explicatives dans l'analyse de régression multiple s'est effectuée étape par étape par la méthode de stepwise en tenant compte de leur influence sur la variable dépendante.

Il ressort de cette analyse que la variable dépendante est significativement corrélée avec les variables: niveau de consommation de lipide (r=0 ,678 ; p<0,05), balance énergétique(r=0,769 ; p<0,05). La corrélation entre la variable dépendante et le niveau de consommation d'alcool est faible mais positive.

De l'analyse de régression il ressort que seules les variables explicatives niveau de consommation de lipide et la balance énergétique déterminent de manière substantielle le statut d'obèse des étudiants du campus d'Abomey-Calavi.

Tableau 4.9 : Influence des variables explicatives du modèle d'étude

Prédiction

Valeur

standard ajusté de t

Probabilité
P

Coefficient R2 Erreur R2

(Constant) 15,54 2,081 0,675 0,501

Balance 0,209 0,591 2,648 O,587 2,480 0,015**

Energétique

a- Variable dépendante: IMC

(**): Significatif à 5%.

De ce tableau, il ressort que 58,7% des cas d'obésité observés sur le campus sont expliqués la balance énergétique. Le test t l'approuve d'ailleurs à 5%.

Tableau 4-10 : Apport énergétique journalier et la masse maigre par catégorie de

 

corpulence

 
 
 
 
 

sexe Variables

catégories de corpulence (a)

Linéaire Moyenne

Valeur de p(b)

grosse

Femmes

Moy

ET

Moy

ET

Moy

ET

 

Apport en énergie

1668,1

81,3

2000,4

41

2796,8

130,3

<0,01

Masse maigre

37,4

1

43,2

0,8

56,7

2,1

<0,01

Hommes

 
 
 
 
 
 
 

Apport en énergie

1862,8

49,8

2407,5

45,3

2883,9

141,7

< 0,01

Masse maigre

 
 
 
 
 
 
 
 

48,2

2,1

53,7

0,8

55,6

1,6

< 0,01

-a: les catégories linéaire, moyenne et grosse à partir du %graisse représentent <10%, 10-15% et >15% chez les hommes et <20%, 20-25% et >25%

-b: la différence entre les catégories grosse et linéaire est testée.

D'après le tableau 4-10, l'apport énergétique journalier des grosses personnes est plus élevé que celui des personnes minces aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Le test t de Student montre une différence significative à 1%. Cette différence est de 1128,7Kcal chez les femmes et de 1021,07Kcal chez les hommes.

Aussi bien chez les hommes que chez les femmes, la masse maigre des grosses personnes est supérieure à celle des minces. Cette différence est significative à 1%.

Tableau 4-11 : Test d'indépendance

 
 
 
 

t-test d'égalité de moyenne

 
 

t

dl

Signification

Différence
de moyenne

Std. Error
Difference

95% intervalle de confiance
de la Différence

Niveau Niveau

inférieur supérieur

Age (an)

Equal variances assumed

-0,4

102

0,707

-0,271

0,718

-1,7

1,1

 

Equal variances not assumed

-0,6

11,7

0,538

-0,271

0,427

-1,2

0,7

% graisse

Equal variances assumed

-3,7

102

0,000

-6,7

1,8

-10,4

-3,1

 

Equal variances not assumed

-3,8

8,4

0,005

-6,7

1,7

-10,7

-2,7

Glucide

Equal variances assumed

-8,9

102

0,0

-124,7

14,0

-152,5

-96,9

 

Equal variances not assumed

-15,1

11,8

0,0

-124,7

8,2

-142,7

-106,7

Lipide

Equal variances assumed

-8,8

102

0,0

-46,8

5,3

-57,3

-36,2

 

Equal variances not assumed

-15,2

12,0

0,0

-46,8

3,1

-53,5

-40,1

De cette analyse, il ressort que la consommation de glucide et de lipide diffère de façon significative entre les obèses et les non obèses. Le test t de Student l'approuve à 1%. Or dans le tableau 4-6 le constat a été fait des émaciés aux obèses.

Femmes

Pourcentage

100,0%

80,0%

60,0%

40,0%

20,0%

0,0%

18,5 à 24,9 (Poids Normal)

Obésité

<18,5 (Poids Insuffisant)

25 à 29,9 (Surpoids)

>=30 (obèse)

20 à 25 >25

Intervalle d'âge(an)

Hommes

Pourcentage

100,0% 80,0% 60,0% 40,0% 20,0% 0,0%

 

Obésité

<18,5 (Poids Insuffisant) 18,5 à 24,9 (Poids Normal)

25 à 29,9 (Surpoids) >=30 (obèse)

17 à 19 20 à 25 >25

Intervalle d'âge(an)

Figure 4- 4 : Etat nutritionnel par sexe et par tranche d'âge

 

80,0%

 
 

Sexe

Féminin Masculin

Pourcentage

60,0% 0,0% 20,0% 0,0%

 
 

<18,5 (Poids 18,5 à 24,9 (Poids 25 à 29,9 >=30 (obèse)

Insuffisant) Normal) (Surpoids)

Obésité

Figure 4- 5 : Evaluation de l'état Nutritionnel par sexe

V DISCUSSION

Dans la présente étude, la prévalence globale de l'obésité est de 7,7% et celle du surpoids est de 13,5%. Les prévalences observées dans notre échantillon sont inférieures à celles de SAHAHA (1998), de Djrolo et coll (1999) et de ACAKPO (2000) où la prévalence de l'obésité est respectivement 16,8% dans la population de 21 à 45 ans de la ville de Cotonou, 18% chez les femmes gestantes de la ville de Cotonou et 16,8% en milieu urbain. Cette différence pourrait être due à la taille et de la structure de notre échantillon qui nous impose la tranche d'âge de 18 à 27 ans. En effet, SAHAHA a travaillé sur 122 sujets des deux sexes de 18 à 45ans, Djrolo sur 139 femmes enceintes. Il faut noter que 11,5% des étudiants sont émaciés (poids insuffisant) et 13,5% sont en surpoids. Mais dans de tel milieu, ces prévalences observées devraient attirer notre attention sur la réalité du double fardeau de la malnutrition dans notre pays bien que 67,3% des étudiants jouissent d'un état nutritionnel normal. En effet, une estimation récente du nombre de décès aux États-Unis attribuables à l'obésité a été réalisée et l'obésité serait responsable de 112000 décès annuels pendant qu'une masse corporelle insuffisante (<18,5 kg/m2) est responsable de 33000 décès (Flegal et coll., 2005).

De plus, il ressort de nos résultats que 75% des obèses, 69,2% de ceux qui sont en surpoids sont du sexe féminin. Ces étudiantes obèses, en surpoids comme émaciées sont toutes en âge de procréer. D'après les études de Djrolo et coll (1999), les femmes obèses présentent plus fréquemment des complications médicales de la grossesse. Il a été observé chez les femmes obèses une tendance à accoucher plus fréquemment par césarienne sans que la différence soit statistiquement significative. Il est également observé une fréquence discrètement plus élevée de cas d'enfants réanimés à la naissance chez les parturientes obèses que chez les non obèses (12 % contre 9 %). Toutefois, cette différence n'est pas statistiquement significative à cause du nombre de cas difficilement observable. L'examen du poids de naissance en fonction de l'indice de masse corporelle de la mère , montre que la macrosomie n'est observée que chez les mères obèses et celles présentant un excès pondéral modéré dans une proportion respectivement de 4 % et de 3,4 %.Ces résultats sont conformes à ceux de Larsen et coll (1990) qui ont rapporté que la fréquence de macrosomie augmente avec l'indice de masse corporelle.

Par contre la fréquence de l'hypotrophie foetale augmente au fur et à mesure que l'indice de masse corporelle diminue et ce sont les femmes obèses qui présentent la fréquence la moins élevée d'hypotrophie foetale (6 % contre 13,1 %pour les femmes de poids normal), mais ici également, la différence n'était pas significative. La fréquence la plus élevée d'hypotrophie foetale est observée chez les mères de faible poids, avec une différence significative par rapport aux femmes de poids normal (33,3 % contre 13,1 %, p < 0,01). Ces résultats sont tout à fait conformes à ceux observés dans les pays occidentaux. En effet, Perlow et Morgan (1994) d'une part et Edwards et coll (1996) d'autre part ont observé que l'hypertension artérielle, qu'elle soit chronique ou gravidique, et le diabète sucré, prégravidique ou gestationnel, étaient significativement plus fréquents chez la gestante obèse que chez la gestante de poids normal. Pour Martin et coll (2000), le poids élevé de la femme est un facteur de risque de prééclampsie et d'éclampsie au cours de l'évolution de la grossesse.

La dépense énergétique moyenne des étudiants est estimée à 2082,2Kcal/J. COLE et OGBE (1987) ont estimé celle de 20 étudiants de l'Université d'Ibadan à 2360Kcal/J. TANGNI (1988) a estimé celle de 36 étudiants de sexe masculin de l'Université Nationale du Bénin à 2303Kcal/J. Ces résultats sont différents des nôtres car notre échantillon est mixte et sa taille est différente de celle des autres que ce soit pour l'ensemble ou par sexe. En revanche, la dépense énergétique des obèses (2415,94Kcal/J) est supérieure aux valeurs suscitées. Au Bénin, les études sur les dépenses énergétiques sont très limitées. Seule celle de TANGNI (1988) a été faite particulièrement sur les étudiants de l'Université Nationale du Bénin, ce qui limite les comparaisons de nos résultats.

L'apport énergétique moyen des sujets étudiés est de 2290,642 Kcal/J pour l'ensemble et de 3298,54Kcal/J pour les obèses. Cet apport varie non seulement d'un sujet à un autre mais également par catégorie d'IMC. TANGNI (1988) a évalué à 2466Kcal/J l'apport énergétique de 36 étudiants béninois. Cette valeur est supérieure de 7,1% pour l'ensemble et inférieure de 33,8% pour les obèses à la valeur de la présente étude. McCANCE et al ont estimé à 2420Kcal/J et 2970Kcal/J les apports énergétiques quotidiens des étudiants Britaniques et Soudanais à Khartoum. Transporté à Cambridge,

les mêmes sujets étudiés ont augmenté leurs apports énergétiques quotidiens qui deviennent respectivement 3280Kcal/J et 3240Kcal/J. Cela signifierait donc que l'apport énergétique d'un même sujet varie d'un milieu à un autre en fonction de la diversité alimentaire. Ainsi, faisant recours aux différents aliments consommés par les étudiants aussi bien aux restaurants universitaires que dans les cantines (Annexe 4 et 6) nous nous rendons compte de la densité énergétique des aliments consommés.

Quel que soit le niveau énergétique des repas, un certain équilibre doit exister entre les différentes sources énergétiques des rations. Ainsi, il est recommandé que les glucides fournissent 50 à 65% des calories, les lipides 20 à 30% des calories et les protéines 15%. Pour les rations alimentaires prise de façon éparse, les glucides, les lipides et les protéines fournissent respectivement 44,85%, 38% et 13,19% des calories. Nous observons un léger déséquilibre pour tous ces macronutriments. Ceci pourrait être expliqué par le poids protéinique des repas présenté au restaurant Universitaire.

La présente étude montre les variations sensibles tant au niveau des apports énergétiques individuels qu'au niveau des dépenses énergétiques chez les sujets étudiés. L'apport énergétique moyen est plus élevé que la dépense énergétique moyenne. La balance énergétique moyenne est alors positive. L'apport énergétique des hommes est supérieur à celui des femmes. Les dépenses énergétiques des hommes sont également supérieures à celui des femmes. Au niveau des obèses et de ceux qui sont en surpoids, les apports dépassent les dépenses énergétiques de 36,5% et de 19,4% respectivement. L'analyse par sexe révèle que la balance énergétique des hommes obèses et en surpoids est inférieure à celle des femmes respectivement de 12,3% et de 24,4%. Nos analyses ont montré que l'obésité est liée à la balance énergétique. C'est donc ce surplus de 36,5% d'énergie qui s'accumulerait au niveau des tissus pour faire des sujets concernés des obèses. Par ailleurs, cette élévation de la balance énergétique des obèses pourrait s'expliquer par le fait qu'il y a plus de femmes obèses que d'hommes obèses (75% contre 25%). Ceci parce que l'apport énergétique moyen des femmes dépasse largement leurs dépenses énergétiques. Ce qui n'est pas le cas chez les hommes. Vu le nombre des femmes obèses, ce surplus d'apport énergétique peut se répartir sur la moyenne pour expliquer l'apparition de l'obésité au sein de la population.

En ce qui concerne les glucides et les lipides, les obèses et ceux qui sont en surpoids en consomment plus que les autres. En effet, les obèses consomment en moyenne 371,7g de glucide et 139,8g de lipide contre 277,3g de glucide et 104,4g de lipide pour ceux qui sont en surpoids, 250,4 de glucide et 94,3 de lipide pour les sujets normaux et enfin 198,5g de glucide et 74,8g de lipide pour les sujets de faible poids. Ceci est évident car les glucides et surtout les lipides contribuent aux apports énergétiques au niveau desquels les différences observées vont dans le même sens.

Il ressort également de notre étude que la tranche d'âge de 20 à 25ans est plus vulnérable à l'obésité avec une prévalence de 7,7%. On note une prédominance féminine (12% des femmes contre 3,7%des hommes). En Belgique (MARGARETHA, 1996) l'étude effectuée entre 1995 et 1996 donnent des résultats différents des nôtres : la prévalence de l'obésité est plus élevée chez les hommes de 25 à 34 ans que chez les femmes, alors qu'elle est nulle chez les hommes du campus d'Abomey-Calavi âgés de plus de 25ans. Nos résultats sont donc proches de celui de SAHAHA pour la tranche d'âge supérieur à 25 ans (0,9% chez le hommes de 25 à 34 ans résidant à Cotonou). On note la même ressemblance entre nos résultats et ceux obtenus par l'OMS (1998) en Chine où les femmes de 20 à 45ans sont plus obèses que les hommes de même groupe d'âge avec des proportions plus faibles (2,9% chez les hommes et 4,3% chez les femmes).

L'étude des déterminants de l'obésité révèle que 58,7% des cas d'obésité observés sont expliqués par la balance énergétique. Le test t l'approuvant d'ailleurs au seuil de 5%. Ceci montre que nos résultats reflètent la réalité puisque l'obésité qui est une maladie polygénique à forte composante environnementale s'installe lorsque les apports énergétiques sont supérieurs aux dépenses (Astrup, 1999 ; Maffeis, 1999a). Ces déterminants sont donc nombreux. Dans notre milieu d'étude, l'inadéquation entre apports et dépenses énergétique se trouve être le seul déterminant de l'obésité.

Des études épidémiologiques et des travaux de recherches en génétique et biologie moléculaire au sein de nombreuses populations mondiales, suggèrent que certains sujets pourraient être plus susceptibles que d'autres à la prise de poids et de

développer une obésité (WHO, 1998) ; mais il semble qu'un des facteurs déterminants actuels de l'augmentation de la prévalence de l'obésité chez l'enfant, comme chez l'adulte, soit la réduction de l'activité physique et l'augmentation du niveau de sédentarité, elles mêmes liées à des modifications du comportement individuel et de l'environnement social (WHO, rapport 1998). Les corrélations montrant une relation inverse entre l'indice de masse corporelle (IMC) et l'activité physique (Davies et coll., 1995 ; Westertep et Goran, 1997) semblent en faveur d'une diminution de la dépense énergétique chez l'obèse sans que ces études, de type transversal, permettent de répondre à la question : ces sujets sont-ils obèses parce que peu actifs ou peu actifs parce qu'obèses?

VI CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Au nombre des cinq besoins vitaux de l'homme, se nourrir serait l'un des plus importants. En effet, depuis des siècles, les populations de la terre se sont nourries mais elles ne se sont pas bien nourries tout le temps. Depuis plusieurs décennies l'Afrique souffre de la mal-nutrition par carence. Certaines maladies sont l'apanage des pays riches et industrialisés. Depuis plus d'une décennie, ces maladies non transmissibles dont l'obésité touchent aussi les pays en développement. C'est ce constat qui nous a permis de réfléchir sur le problème et arriver à la conclusion que le problème existe même dans les milieux où on l'attend le moins.

La présente étude réalisée sur les étudiants (es) du Campus d'Abomey-Calavi montre que le problème cristallise au niveau des étudiants par les prévalences du surpoids et de l'obésité. Notons néanmoins que sur le campus, la prévalence de l'obésité a une importance de problème de santé publique. Elle est d'autant plus préoccupante que la proportion d'étudiantes, toutes en âge de procréer qui est touchée est importante.

L'analyse qualitative de la question a révélé que ce sont les problèmes liés à l'inadéquation entre l'apport et de la dépense énergétique qui serait le déterminant le plu important de l'obésité. Cette analyse qualitative a été confirmée par l'analyse de régression qui a identifié cette variable comme la plus liée à la survenue de l'obésité sur le campus. Pour réduire sensiblement le risque de ce problème, il faudrait :

Au niveau individuel :

· prévoir des programmes efficaces, donc évalués, de formation sur l'alimentation à l'usage des professionnels du secteur de la santé, de l'éducation, du secteur social et de celui de la restauration;

· effectuer des activités physiques telles que le sport afin d'équilibrer la balance énergétique,

· rappeler régulièrement, de manière attrayante, l'influence importante d'une alimentation équilibrée sur la santé; attirer l'attention des personnes,

particulièrement par le biais d'actions de sensibilisation, d'information et de recommandations nutritionnelles et des conseils diététiques variés.

· améliorer l'éducation à l'alimentation dans les écoles, en collaboration avec les comités de parents et en parallèle avec une amélioration de l'alimentation familiale, des repas proposés dans les cantines scolaires et des collations scolaires puis les restaurants universitaires;

· renforcer la diffusion de l'information via les médecins généralistes, les infirmières, les responsables de la restauration collective;

· faciliter l'acquisition des choix alimentaires sains par une action politique. Au niveau politique :

· acquérir une meilleure connaissance de certains problèmes nutritionnels afin de mieux les définir, en identifier les causes et les prévenir;

· promouvoir les activités sportives en faisant du sport une discipline à l'Université,

· élaborer des projets d'éducation nutritionnelle efficaces et les évaluer;

· mettre en place des actions législatives visant le contrôle de la production et de la distribution d'aliments reconnus "nocifs" pour la santé;

· diminuer les prix des aliments préconisés pour une bonne hygiène de vie;

· reconvertir les secteurs de la production alimentaire pour assurer une consommation réduite de graisses animales au profit des graisses végétales;

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57. World Health Organisation. Obesity, Preventing and managing the Global epidemic. Report of a WHO consultation on obesity, 1998: 276.

ANNEXES

Annexe 1 : Fiches de renseignements et de mesures

FICHES D'ENQUETE

Fiche A

Nom et prénoms :

Age : Faculté ou Ecole :

Résidence : Année d'étude :

1 - Quelles sont vos activités en dehors des cours ? a - Pendant les jours ouvrables

b - Pendant les week-ends

2 - Pratiquez-vous le sport ? Oui El Non El

Si Oui, quel sport pratiquez-vous ?

a - Individuels : Course EJ Saut EJ

Autres à préciser

b - Collectifs : Football EJ Hand ball EJ Basket ball EJ Volley ball EJ
Arts martiaux El Land tennis El Ping-pong El Autres El à préciser

3 - Logez-vous au campus d'Abomey - Calavi pendant les week-ends ?

Jamais EJ Souvent EJ Toujours EJ

4 - Fréquentez-vous le restaurant universitaire ? a - Pour le petit déjeuner ?

Jamais EJ Souvent EJ Toujours EJ

b - Pour le déjeuner ?

Jamais EJ Souvent EJ Toujours EJ

c - Pour le dîner ?

Jamais El Souvent El Toujours El

5 - Quels sont les autres lieux de restauration que vous fréquentez ?

Les Centres commerciaux [J Autres [J à préciser

6 - Mangez-vous autres choses pour supplémenter vos repas ? Oui EJ Non EJ

Si oui, quoi par exemple ? Casse - croûtes sucrées EJ Yaourt EJ Gâteau EJ

Autre U à préciser .

7 - Préparez-vous des mets en cabine (pour les résidents) Oui EJ Non EJ

(Si oui, mentionnez sur la fiche D)

8- Aimez-vous des aliments riches en huiles? Oui EJ Non EJ

Si oui, quel type d'huile ?

9 - Etes-vous fumeur ? Oui EJ Non EJ

10- Si oui, combien de baguettes de cigarettes fumez-vous par semaine ?

Ancien fumeur EJ Une à 5 cigarettes par semaine EJ plus de 5 par semaine EJ Autres U à préciser

11-Quelles sont vos boissons préférées ? Boisson alcooliséeU Sucrerie U

12 - Souffrez-vous d'une maladie particulière ? Oui EJ Non EJ

Si oui, laquelle ?

13 - Quels sont vos antécédents sanitaires ? .

14 - Quelle est votre situation matrimoniale ? Célibataire U Marié U

15 - Combien d'enfants avez-vous ? Zéro U Un U Plus d'un enfant U

16- Etes vous boursier ou secouru ? Oui U Non U

17- Bénéficiez vous des aides venant des parents ? Oui U Non U

18- Si oui, à quelle hauteur (par mois) ? .(écrivez le
montant)

Merci pour votre participation à cette étude

Fiche B : Consommation / Préparation des aliments Nom et Prénoms du cuisinier .

Date

 
 

de l'observateur Lieu .

Moment
de la
journée

1

Nom
du
plat

2

Ingrédients
3

Avant la préparation

Après la
préparation

Tare

4

Poids
brute

5

Poids net

6

Poids net des déchets

7

Poids des matières comestibles

8

Tare

9

Poids brut

10

Poids net

11

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Instruction pour la fiche B

- Les renseignements en haut de la fiche doivent être remplis soigneusement. - Notez tous les poids en gramme.

- Le volume d'eau utilisée n'est pas à noter.

- Les autres ingrédients sont notés.

Colonne 1 : Notez le moment de la journée où le repas a été préparé

Colonne 2 : Nom du plat. Donnez le nom usuel du plat (local ou français)

Colonne 3 : Description des ingrédients.

- Indiquez tous les ingrédients : (Ex : Farine de maïs, oignon, piment )

- Notez s'ils sont avec déchets ou sans déchets.

- Pour les produits industriels : (Ex : Tomate en boîte, huile végétale) précisez la marque.

Colonne 4 : Tare

- Notez le poids de la tare c'est-à-dire le récipient qui sert à peser les ingrédients. - Notez le poids de la marmite.

Colonne 5 : Poids brut

- Le poids de l'ingrédient + la tare

Colonne 6 : Poids net

- Poids brut - tare

- Pour des liquides contenus dans un récipient (comme une bouteille) par exemple de l'huile, le poids net est la différence entre le poids du récipient, contenant le liquide avant que l'on en soutire après cette opération.

Colonne 7 : Poids net des déchets

Indiquez le poids net des déchets lors de la préparation. Si la pesée indiquée en colonne 6 concerne déjà le produit sans déchets. Notez alors 0 (zéro).

Colonne 8 : Partie comestible

- Le poids net moins le poids des déchets est le poids de la partie comestible. - Autre possibilité : on peut éliminer les déchets et peser directement la partie comestible.

Après la préparation Colonne 9 : Tare

Reportez la tare de la marmite.

Colonne 10 : Poids brut

Pesez l'ensemble de la marmite avec l'aliment.

Colonne 11 : Poids net

Différence entre poids brute et tare.

Fiche C : Consommation alimentaire de l'étudient (Repas pris au restaurant universitaire)

Nom et Prénoms de l'étudiant : Date :

moment de la journée

Nom du

plat

Tare

Contenu avec tare = poids brut

Poids net = poids

brut - tare

Poids net

des déchets ou non consommées

Consommation totale de l'étudient

 
 
 
 
 
 
 

Fiche D : Consommation de l'étudiant

(Aliment pris en dehors du restaurant universitaire)

Nom et Prénoms de l'étudiant : Date :

Moment de
la journée

1

Nom du
plat

2

Ingrédient
3

Mesure
locale

4

Estimation du
poids net
5

Observation
6

 
 
 
 
 
 

Instruction de la fiche D

Colonne 1 : Notez ici le moment de la journée où ce repas a été préparé ou consommé Colonne 2 : Nom du plat

Donnez le nom usuel du plat (local ou français)

Colonne 3 : Estimation des ingrédients

Citez les ingrédients que vous supposez entrant dans la composition du plat.

Colonne 4 : Mesure locale

La mesure peut être exprimée en prix (CFA) ou en nombre de cuillère ou de bol ... etc. Colonne 5 : Estimation du poids net

A partir de la mesure locale du plat, on peut estimer le poids net. Le nombre de mesure

et le poids d'une mesure permettent de calculer ce poids net.

Il s'agit d'une estimation car la mesure locale n'est toujours pas fixe.

Colonne 6 : Observations

Faire quelques observations sur la nature du plat ou des estimations.

Fiche E dépense énergétique /. Activité en 24 heures Nom et prénoms de l'étudiant :

Date :

 

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

30

7h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

7h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

8h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

8h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

9h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

9h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

11h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

11h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

12h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

12h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

13h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

13h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

14h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

14h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

15h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

15h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

16h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

16h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

17h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

17h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

18h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

18h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

19h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

19h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

20h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

20h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

21h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

21h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

22h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

22h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

23h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

23h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

00h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

00h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

5h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

5h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

6h

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

6h30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Instructions pour la fiche E

Pour remplir la fiche des activités, utiliser les abréviations suivantes :

1-Sommeil Som

2-Position couchée P. cou

3-Position assise au calme P. AS

4-Activités effectuées en position assise

4 -1.Manger Mang

4 -2.Suivre des cours et prendre des notes Cours

4 -3.Faire une lecture lect

4 -4.Apprendre des leçons leç

4 -5.Suivre une réunion Reu

4 -6.Subir un examen Exa

5 -Position debout au calme P Deb

6 -Activités effectuées debout

6 -1.Ecrire au tableau E Tab

6 -2.Lessive, repassage Les. Reps

6 -3.Se laver, s'habiller ou se déshabiller Lav - hab.

7 -Travaux ménagers

7 -1.Préparer Pré

7 -2.Nettoyage léger (balayage) Bal

7 -3.Nettoyage modéré (nettoyage des carreaux) N. Car

7 -4.Vaisselle Vai

8 -Déplacement

8 -1.Marché Marc

8 -2.Montée des escaliers Mon

8 -3.Descendre des escaliers Desc

8 -4.Travaux de laboratoire TP

9 -Loisirs

9 -1.Jeux de cartes, télévision, radio, magnétophoneCar/TV/RAD/Mg

9 -2.Jeux de boules Boules

9 -3.Danse, natation tennis Dan/Nat/Ten

9 -4.Athlétisme, foot ball Ath/Foot

11 -Prise de cars

11 -1.Debout Deb (car)

11 -2.Assis AS (car

Fiche F : Anthropométrie individuelle

Nom et Prénoms de l'étudiant : Sexe :

Age:

 

Valeurs des mesures

Observations

Poids ( kg )

 
 

Taille ( m )

 
 

Indice de masse corporelle ( kg / m2

 
 

Nis entail& ( cote gauche )

Biceps

 
 

Triceps

 
 

Somme des plis cutanés

 
 

% de Graisse

 
 

Fiche G : Consommation alimentaire / composition des plats

Nom et Prénoms : Date :

Nom
du plat

Consommation
totale

Energie

Protéine

lipide

Glucide

Fer

Equivalent
â -carotène

Thiamine

Niacine

Vitamine c

Protéine
animale

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fiche H : Apports nutritionnels de l'étudiant Nom et Prénoms :

Date :

 

Energie

Protéine

Lipide

Glucide

Fer

Vitamine

Thiamine

Riboflavine

Niacine

Vitamine C

Protéine animale

Mercredi

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Samedi

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dimanche

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Total

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Moyenne

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fiche I : Relevé des durées des activités

Jours

Activité

Mercredi

Samedi

Dimanche

Moyenne

1

 
 
 
 

2

 
 
 
 

3

 
 
 
 

4

 
 
 
 

5

 
 
 
 

6

 
 
 
 

7

 
 
 
 

8

 
 
 
 

9

 
 
 
 

10

 
 
 
 

11

 
 
 
 

12

 
 
 
 

13

 
 
 
 

Annexe 2 : Cadre Conceptuel de l'obésité

Les facteurs associés à la survenue de l'obésité

Facteurs
démographiques

Facteurs comportementaux

 
 

Obésité

 
 

Facteurs socio-
culturels

 
 

Facteurs socio-
économiques

Tableau 2 : Associations généralement observées entre divers facteurs et l'obésité.

FACTEURS

TENDANCESDE LA PREVALENCE DE L'OBESITE

Démographiques

Age

Sexe Ethnie

- Augmente avec l'âge au moins jusqu' à 55 ans chez l'homme et 70 ans chez la femme.

- Généralement plus élevée chez les femmes après la cinquantaine.

- Observations inexpliquées de grandes variations de prévalence entre groupes ethniques.

Socioculturels Niveau d'instruction

Revenus/profession

Etat civil

- Généralement plus élevée chez les individus de faible niveau d'instruction.

- Généralement plus élevée chez les individus avec de faibles revenus.

- Prévalence augmente généralement après le mariage.

Biologiques

Parité

- Augmente généralement chez la mère avec le nombre d' enfants.

Comportementaux

Nutrition

Tabagisme
Consommation d'alcool
Activité physique

- Augmente en particulier avec le pourcentage de graisses compris dans l'alimentation.

- Plus faible chez les fumeurs, en augmentation chez les ex-fumeurs.

- Relation généralement équivoque parfois consommation alcoolique modérée associée avec un BMI plus élevé.

- Individus inactifs généralement plus lourds que ceux physiquement actifs.

Seidell JC. Obesity in Europe : scaling an epidemic. Int J Obes, 1975;19 (suppl.) 13:S1-S4.

Figure 2-1 : Courbe de l'IMC

IMC=Poids(kg) / Taille2 (m)

<18.5 Déficit pondéral (maigreur)

18.5-25 Poids souhaitable 25-30 Surpoids

30-35 Obésité modérée 35-40 Obésité sévère >40 Obésité morbide Source : OMS

Tableau 2-1 : Appréciation de l'état nutritionnel en fonction de l'IMC

Classification

IMC (kg/m2)

Maigreur

<18,5

Normal

18,5 à 24,9

Surpoids

25 à 29,9

Obésité

> 30

Obésité massive

> 40

Source: Report of WHO Consultation on Obesity. Geneva, 3-5 june 1997 (WHO/NIT/NCD/98.1):1998.

Tableau 2-2 : Principales complications des obésités

Cardiovasculaires

Insuffisance coronaire*

Hypertension artérielle*

Accidents vasculaires cérébraux*

Thromboses veineuses profondes, embolies pulmonaires Insuffisances cardiaques

Altérations de l'hémostase : fibrinolyse, PAI1

Dysfonction végétative

Respiratoires

Syndrome d'apnée du sommeil* Hypoventilation alvéolaire*

Insuffisance respiratoire*

Hypertension artérielle pulmonaire

Osteoarticulaires

Gonarthrose, lombalgies, troubles de la statique

Digestives

Lithiase biliaire, stéatose hépatique, reflux gastro-oesophagien

Cancers

Homme : prostate, colorectum, voies biliaires

Femme : endomètre, voies biliaires, col utérin, ovaires, sein, colorectum

Métaboliques

Insulinorésistance*, diabète de type 2* Dyslipidémie*, hyperuricémie*, goutte

Endocriniennes

Infertilité, dysovulation*

Hypogonadisme (homme, obésité massive) Protéinurie, glomérulosclérose

Rénales

Hypersudation, mycoses des plis, lymphoedème

Autres

OEdèmes des membres inférieurs

Hypertension intracrânienne

Complications obstétricales, risque opératoire

*complications liées à l'adiposité abdominale

Tableau 2-3 : Fréquence des consommations des aliments permettant un apport adéquat en micro- nutriments notamment l'acide folique (1), le calcium (2), l'iode (3), le fer (4) et la vitamine C (5) (d'après Martin, 2001)

Aliments consommés

Fréquence de

consommation

Un produit laitier (en variant laitages frais et fromages) (1, 2, 3)

À chacun des 3

principaux repas

Viande ou jambon (4), poisson ou fruits de mer (3, 4) et/ou de temps en temps oeuf (1, 3), charcuterie chaude, pâté de foie, ou foie (pas plus d'une fois par semaine (1, 4)

1 fois par jour

Légumes cuits (1) (frais, surgelés ou en conserve)

Ou

Pomme de terre, riz, pâtes ou légumes secs (1, 4) avec salade verte ou crudités ou potage de légumes (1, 5)

2 fois par jour

1 fruit, 1 agrume (1, 5) ou éventuellement fruits secs (1, 4)

1 fois par jour de

chaque sorte

Dessert sucré ou viennoiserie

Au plus 1 fois par jour

Du pain

À tous les repas

Des matières grasses variées (huiles diversifiées, beurre, crème fraîche, margarine)

Crues de préférence

De l'eau

À volonté

Utiliser du sel enrichi en iode (3)

 

Annexe 3 : Coût énergétique des activités

1. Sommeil 1 × MB

2. Position couchée au calme ou en lisant. Position assise au calme 1,2 × MB

3. Position assise à une table pour suivre une démonstration, écrire, lire, étudier, participer à une réunion, subir un examen ou pour regarder un film ou une télévision. Position assise pour conduire une mobylette, une moto... 1,3 × MB

4. Position debout pour écrire au tableau, repasser, se laver, s'habiller ou se

déshabiller.Manger

1,4 × MB

5.

Préparer, faire la vaisselle

1,8 × MB

6.

Travaux de laboratoire

2,0 × MB

7.

Lessive, jeux de cartes

2,2 × MB

 

8. Balayage 2,7 × MB

9. Descente des escaliers 3,1 × MB

10. Marche 3,2 × MB

11. Jouer au tennis (4,4 à 6,6) × MB
Danser

12. Monter des escaliers 5,7 × MB

13. Football - Athlétisme - Judo 6,6 × MB

Annexe 4: Quantité moyenne des aliments servis à chaque étudiant dans restaurants universitaires

aliments quantité moyenne (g)

riz au gris 550

viande /poisson 88/ 79

riz simple 463,33

voandzou au gras 388

haricot au gras 390

amiwo/jus de tomate 586,66/ 140,33

pate blanche/ sauce de tomate 814/ 223,66/ 882

couscous au gras /poisson 553,33/ 77

spagetti au gras/oeuf 448/ 175/ 32

atassi/poisson 510/ 77

piron/sauce de tomate 829/ 140

pain/sucre/lait 81,5/ 13,8/ 18,6

Annexe 5 : Pourcentage des ingrédients dans les aliments servis au restaurant universitaire (par 100g d'aliments)

Aliments

Ingrédients

Ragoût d'igna- me

Riz au

gras

Macaroni au gras

Voand-

zou au

gras

Sauce

pour riz

blanc

Sauce pour cous- cous

Friture pour igname

Sauce légume

Sauce gombo

Cous- cous

Ragoût de

lentille de terre

Amiwo

Jus amiwo

Tomate (mûre)

5,09

3,54

4,67

4,39

11,11

7,07

36,45

5,67

-

-

4,45

1,92

8,55

Tomate en boîte

3,31

3,14

3,77

3,63

9,2

5,85

22,43

7,19

-

-

3,84

3,06

7,74

Piment sec

0,24

0,25

-

0,29

-

0,69

1,97

0,67

-

-

-

0,02

-

Oignon

-

0,12

0,08

0,16

0,31

0,28

0,47

-

0,17

-

-

0,02

0,83

Crevette fumée

3,45

3,54

4,36

3,94

10,18

6,59

24,30

6,57

-

-

4,06

1,23

12,58

Ail

0 ,13

0,12

0,16

0,15

0,42

0,25

2,34

0,28

0,15

-

0,18

0,06

-

Poivron

0,05

0,05

0,06

0,06

0,17

0,07

0,19

0,03

-

-

0,05

0,03

-

Huile végétale

0,02

0,05

0,04

0,03

0,04

0,10

0,17

0,06

-

-

0,03

0,01

0,05

Chou

3,26

3,05

4,23

5,45

10,07

6,51

49,50

9,10

-

3,40

5,28

1,38

5,81

Carotte

-

-

-

-

-

2,10

-

-

-

-

-

-

-

Cube

-

-

-

-

-

1,5

-

-

-

-

-

-

-

Igname

0,24

0,25

0,38

0,30

0,76

0,48

1,38

0,87

0,40

-

0,31

0,36

0,39

Lentille de terre

44,42

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Coquillette (macaroni)

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

30,86

-

-

Gombo

-

-

24,92

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Couscous

-

-

-

-

-

-

-

-

34,08

-

-

-

-

Amaranthe

-

-

-

-

-

-

-

25,56

-

50,63

-

-

-

Voandzou

-

-

-

30,28

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Riz blanc

-

25,32

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Gari

-

-

-

-

1,37

1,29

-

2,19

-

-

-

-

-

Farine de maïs

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

22,61

-

Annexe 6 : Composition des aliments servis aux restaurants universitaires d'Abomey-Calavi ( pour 100 g d'aliments)

Aliments

Energie (Kcal)

Protéi-ne (g)

Lipide (g)

Glucide totaux (g)

Fer (mg)

Equiv. Caro-

tène g

Thiamine (mg)

Riboflavine (mg)

Ni acine (mg)

Vitamine c (mg)

Protéine Animale (g)

1- Ragoût d'igname

86,96

1,07

3,73

13,06

0,48

62,14

0,064

0,024

0,144

5,804

0,075

2- Riz au gras

124,23

2,00

3,56

20,95

0,51

50,26

0,030

0,013

0,740

2,965

0,069

3- Macaroni au gras

137,69

3,19

5,04

20,11

0,48

61,52

0,007

0,006

0,045

2,957

0,092

4- Voandzou au gras

165,63

5,97

7,96

19,41

3,79

62,65

0,150

0,049

0,593

3,449

0,086

5- Sauce pour riz blanc

107,98

0,66

11,26

2,91

0,27

149,95

0,019

0,011

0,128

7,218

0,242

6- Sauce pour couscous

74,18

0,53

7,34

2,87

0,20

185,62

0,020

0,014

0,111

7,575

0,144

7- Friture pour haricot et igname

480,63

2,53

55,04

5,50

0,64

404,83

0,051

0,045

0,310

23,357

1,345

 

8-Sauce légume

109,81

1,64

10,21

5,21

2,47

1562,13

0,026

0,119

2,378

21,994

0,161

9- Sauce gombo

14,21

0,83

0,10

2,90

0,41

64,85

0,015

0,028

0,218

16,324

0,086

10- Couscous

192,07

3,39

4,60

37,77

1,52

0,00

0,044

0,030

0,456

0,00

0,000

11- Ragoût de lentille de
terre

159,39

6,24

6,20

21,19

4,72

60,40

0,238

0,064

0,746

2,727

0,104

12- Amiwo

97,16

2,26

2,68

16,52

0,62

40,60

0,072

0,033

0,356

1,564

0,035

 

13-Jus pour amiwo

64,84

0,45

6,59

2,08

0,23

128,63

0,018

0,015

0,146

7,338

0,00

Annexe 7 : Confirmation des personnes obèses par les valeurs de % de graisse

Sexe

Faculté école

Age
(an)

Poids (Kg)

Taille (m)

plis cutanés (mm)

% graisse

IMC=P/T2

1

0

0

21

57

1,668

17,7

22,463

20,487

2

0

0

21

50

1,53

16,2

21,187

21,359

3

0

0

21

49

1,577

15,8

20,828

19,703

4

0

0

21

47,5

1,523

16,8

21,710

20,478

5

0

0

24

73

1,579

22

25,628

29,279

6

0

0

24

46

1,607

13,7

18,789

17,812

7

0

0

22

53,5

1,613

17,5

22,299

20,562

8

0

0

21

44

1,625

13,2

18,261

16,662

9

0

0

24

44,5

1,517

15,6

20,645

19,336

10

0

0

23

63,2

1,636

17,6

22,381

23,612

11

0

0

21

60

1,607

17,4

22,216

23,233

12

0

0

22

66

1,639

19,4

23,792

24,568

13

0

0

23

56

1,639

17,1

21,965

20,846

14

0

0

24

72

1,629

21,6

25,359

27,132

15

0

0

24

58

1,648

17

21,881

21,355

16

0

0

23

62

1,641

17,2

22,049

23,023

17

0

0

24

56

1,642

17,8

22,545

20,770

18

0

0

20

41

1,519

13,5

18,580

17,769

19

0

1

20

65

1,556

21,1

25,017

26,846

20

0

1

18

51

1,549

17,8

22,848

21,255

21

0

1

18

63

1,665

17,1

22,331

22,725

22

0

1

18

63,5

1,618

17,3

22,481

24,255

23

0

1

19

63

1,628

17,4

22,555

23,770

24

0

1

19

61

1,477

21,3

25,1731

27,962

25

0

1

20

72

1,599

21,4

25,223

28,160

26

0

1

21

55

1,554

16,9

21,796

22,775

27

0

1

21

63

1,516

21,2

25,086

27,412

28

0

1

21

54

1,684

16,1

21,098

19,041

29

0

1

23

54

1,524

16,5

21,451

23,250

30

0

1

21

76

1,605

21,5

25,291

29,502

31

0

1

23

52

1,617

16,8

21,710

19,887

32

0

1

22

86

1,608

23,7

26,720

33,260

33

0

1

24

48

1,643

13,6

18,685

17,781

34

0

1

26

65,5

1,669

17,3

22,133

23,514

35

0

1

22

93

1,651

24,5

27,209

34,118

36

0

0

21

46

1,463

16,8

21,710

21,491

37

0

0

21

48

1,699

13,1

18,153

16,628

38

0

0

25

53

1,557

17,5

22,299

21,862

39

0

0

21

49,5

1,567

17,2

22,049

20,158

40

0

1

19

51

1,601

17,4

22,555

19,896

41

0

1

18

64,5

1,575

20

24,354

26,001

42

0

1

21

69

1,571

21,4

25,223

27,957

43

0

1

21

55,5

1,589

17,5

22,299

21,980

44

0

1

21

50

1,523

17

21,881

21,556

45

1

0

21

47,9

1,583

10,5

12,996

19,11497

46

1

0

23

52

1,662

8,9

11,129

18,825

47

1

0

22

45

1,597

7,7

9,505

17,644

48

1

1

25

56

1,744

8

9,933

18,411

49

1

1

20

61

1,748

9,5

11,864

19,963

50

1

1

22

59,5

1,713

9,8

12,215

20,276

51

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon