L'excès de confiance est la croyance par un individu
que ses qualités personnelles sont meilleurs qu'elles ne le sont
réellement. Ainsi un investisseur sur confiant ne peut pas à la
fois reconnaitre et s'ajuster à ses propres limites.
Shiller en 1989 signale, à travers un questionnaire
envoyé à plusieurs investisseurs individuels et institutionnels
juste après le krach de 19 octobre 1987, un niveau élevé
de confiance chez les investisseurs dictant l'évolution futur du
marché.
DeBondt et Thaler (1995, p393) affirment que «le facteur
clé du comportement nécessaire pour comprendre le puzzle de la
négociation est la sur confiance».
Les modèles théoriques prédisent que les
investisseurs sur confiants négocient plus que le suggère le
comportement rationnel. En effet, Kyle et Wang (1997), Benos (1998), Odean
(1998a), et Glaser et Weber (2007) attestent qu'en raison, de leur confiance
excessive, les investisseurs négocient plus fréquemment et que
les gains de ces investisseurs provenant de ces négociations
fréquentes sont à la fois en deçà de leurs attentes
et insuffisantes pour compenser les coûts de négociation : Ce ci
est réputé être l'effet le plus robuste de la sur confiance
(Odean (1999) et Statman, Thorley et Vorking (2006)).
Des études récentes portant sur le comportement
des investisseurs montrent que ces derniers effectuent
généralement des échanges excessifs qui se
révèlent à l'origine de la confiance excessive. C'est
ainsi qu'Odean (1998) à montré que la confiance excessive et
souvent considérée comme étant source d'importants volumes
de transactions18 sur les marchés financiers.
En effet, les modèles de sur confiance d'Odean (1998a)
et Gervais et Odean (2001) prédisent d'une part, que le marché
à l'échelle des rendements élevés rend certains
investisseurs sur confiants quant à la précision de leurs
informations. Les investisseurs attribuent à tort l'échelle des
gains du marché à leur capacité à
sélectionner des actions, les
18 Les investisseurs sur confiants font plus de transaction que
les investisseurs rationnels.
57
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
«
Validation empirique sur la BVMT »
investisseurs sur confiants négocient plus
fréquemment dans les périodes subséquentes en raison d'une
inappropriée borne d'erreur serrée dans les prévisions des
rendements. Et d'autre part, que le marché à l'échelle des
pertes réduit l'excès de confiance des investisseurs et par
conséquent réduit le volume des transactions dans les
périodes subséquentes : il existe une relation linéaire
entre l'excès de confiance et le volume de transaction.
Dans une autre étude, Barber et Odean (2000) ont
analysé le comportement d'investissement de 66,465 ménages
privés ayant des comptes à un courtier à escompte
important durant la période allant de 1991 à 1996, ces deux
auteurs ont constaté que ceux qui ont négocié le plus ont
obtenu un rendement annuel de 11,4%, tandis que le rendement du marché
était de 17.9%. Odean (2000) conjecture que le volume de transactions
élevé est dû à l'excès de confiance. De plus,
les investisseurs sont supposés surestimer la valeur de leurs
informations privées, ce qui les provoquent trop activement aux
échanges et, par conséquent, de gagner moins que la moyenne.
Statman et al. (2006) utilisent des données de niveau
du marché américain pour tester l'hypothèse que la sur
confiance conduit à un volume de transactions élevé. Ils
soutiennent qu'après des rendements élevés le volume
d'échanges ultérieurs sera d'autant plus élevé que
le degré de réussite de l'investissement augmente la sur
confiance. Ils trouvent une augmentation de l'activité après les
marchés haussiers: le volume des transactions des actions (chiffre
d'affaires) est positivement relié aux rendements décalés
des actions. Cette constatation est cohérente avec l'hypothèse
qui stipule qu'un degré plus élevé de sur confiance
mène à l'accroissement du volume de transactions tant que les
rendements passés élevés représentent un indicateur
de la sur confiance.
Dans cet ordre d'idées, Daniel, Hirshleifer et
Subrahmanyam (1998), dans leur modèle, développent une
explication fondée sur les phénomènes de sur confiance et
d'auto attribution pour expliquer les mouvements de prix anormaux. Ils montrent
que la sur confiance des investisseurs à pour conséquence une sur
réaction à leurs signaux privés, qui débouche sur
une auto corrélation négative des rentabilités à
long terme. Ainsi, en décidant, de prendre des positions acheteuses, ils
vont provoquer une hausse des prix
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L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
«
Validation empirique sur la BVMT »
qui n'aurait pas lieu d'être. Cette situation durera tant
que l'information publique n'aura pas rétabli la situation.
Soucieux par ce niveau excessif de la volatilité,
Shiller (1981, 1989) propose une méthode qui consiste à savoir si
la volatilité peut être justifiée par les fondamentaux des
actifs risqués. Cependant, cette méthode semble être inapte
puisqu'elle ne permet pas d'identifier les sources de cette volatilité
excessive.
Parallèlement, L'idée, selon laquelle, la
volatilité excessive apparait comme la conséquence directe du
volume de transaction à été traitée à
travers une large littérature :
En effet, Benos (1996), Kyle et Wang (1997), Odean (1996) et
Wang (1997) examinent les modèles avec des opérateurs
statistiquement sur confiants. Dans ces modèles une plus grande sur
confiance conduit à un plus grand volume de transaction attendu et une
plus grande volatilité des prix. A l'exception d'Odean qui à
montré qu'un teneur de marché sur confiant et averse au risque
peut réduire la volatilité du marché.
De même, Darrat, Zhong et Cheng (2007) testent les
implications du comportement de sur confiance en utilisant des U.S.
données intra-journalières. Ils proposent plusieurs
hypothèses testables pour les auto- corrélations du rendement
intra-journalier, le volume de transaction, la volatilité du rendement
et les relations causales entre le volume et la volatilité.
Conformément au comportement de la sur confiance, Darrat et al.
Suggèrent que les auto corrélations du rendement sont positives
pour les courts décalages et baissent progressivement avec
l'augmentation des décalages (retards). Egalement conforme au
comportement de sur confiance accompagné du biais de l'attribution
personnelle, la volatilité des rendements durant les périodes
avec des nouvelles publiques est beaucoup plus élevé que durant
les périodes sans nouvelles. Leur constations révèle que
les investisseurs sur confiants sur réagissent aux nouvelles publiques
qui confirme leurs signaux privés.
Ko et Huang (2007) affirment que la présence
d'investisseurs sur-confiants s'accompagne souvent d'une volatilité
excessive des cours, sous forme, de volume de transaction élevé
et de phénomène de sur- et sous-réactions aux informations
nouvelles.
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L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
«
Validation empirique sur la BVMT »
Acker et Duck (2008) montrent que les marchés
où exercent des investisseurs surconfiants, exhibent souvent un niveau
élevé de volume de transaction et une volatilité excessive
des cours.
Glaser et Weber (2009), soulignent que les investisseurs sur
confiants s'auto attribuent les rendements positifs passés du
marché ce qui fait augmenter leurs volume de transaction et par
conséquent amplifier les cours des actifs négociés.