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REPUBLIQUE TUNISIENNE MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR UNIVERSITE DE TUNIS EL-MANAR
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION DE TUNIS
Mémoire en vue de l'obtention du Diplôme de
Mastère
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F i n a n c e
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L'énigme de volatilité excessive des
cours boursiers :
Explication par la finance comportementale à
travers
l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
« Validation empirique sur la BVMT
»
Directeur de recherches : Elaboré par
:
Mr. NAOUI Kamel ELANCHLI Haïfa
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Année
Universitaire 2009 - 2010
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Remerciements
A dieu miséricordieux
Je rends grâce à Dieu tout puissant de m'avoir
donné la force et la connaissance pour
accomplir ce travail.
A mon directeur de mémoire Monsieur Naoui
Kamel
Je vous remercie pour votre encadrement continu, vos remarques
constructives ainsi que vos conseils avisés. Veuillez accepter Monsieur
ma sincère gratitude et mon profond
respect.
A tous les enseignants de la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion de
Tunis
Je vous remercie pour la qualité de l'enseignement que
vous m'avais prodigué tout
au long de mon cursus universitaire.
Aux membres du jury
Je vous remercie vivement pour l'honneur que vous me faites en
acceptant d'évaluer
mon modeste travail.
Dédicaces
C'est à travers ce modeste travail que je tiens du fond
de mon coeur à témoigner mon éternelle reconnaissance
à ceux que j'aime
A mes parents, Lanchly Abdessalem et Karboul
Nacira Pour tout l'amour qu'ils me portent, leurs sacrifices
illimités, leurs prières, leurs patiences et leurs confiances
en moi : voici le couronnement de vos efforts. Que dieu vous réserve
la bonne santé et la longue vie.
A mon fiancé, Harbaoui Mohamed Pour son
amour indéfini, sa compréhension et son soutien
indéfectible.
A mes adorables soeurs Erij, Cyrine et Siwar
Pour leurs encouragements et leurs soutiens moraux. Je vous souhaite
un brillant avenir et
une vie heureuse.
A tous ceux que j'aime et qui
m'aiment Spécialement mes Oncles, mes Tantes, mes Cousins,
mes Cousines ainsi que leurs familles, qu'ils trouvent dans ce travail
l'expression de mes plus sincères sentiments.
Sommaire
Introduction générale 1
Chapitre1 : De la théorie d'efficience des
marchés financiers à la finance comportementale 5
Section 1 : Prédiction de la théorie d'efficience
8
Section 2 : La finance comportementale 19
Section 3 : Mise en lumière de l'énigme de
volatilité excessive : Investigation
empirique sur le marché boursier tunisien 32
Chapitre 2 : Etude de l'excès de confiance sur les
marchés financiers 47
Section 1 : Mise en évidence du phénomène de
l'excès de confiance sur les marchés financiers . 50
Section 2 : Mise en évidence théorique de l'effet
de l'excès de confiance sur la
volatilité des cours boursiers 57
Section 3 : Détection de l'excès de confiance et de
son incidence sur la volatilité des
cours boursiers : Validation empirique sur le marché
boursier tunisien .. 60
Chapitre 3 : Examen du comportement grégaire sur
les marchés
financiers 78
Section 1 : Analyse financière des caractéristiques
du comportement grégaire sur les marchés financiers . 81
Section 2 : Mise en évidence théorique de la
répercussion du comportement grégaire
sur la volatilité des cours boursiers . 92
Section 3 : Détection du comportement grégaire et
de son incidence sur la volatilité
des cours boursiers : validation empirique sur le marché
boursier tunisien 93
Conclusion générale . 112
Annexe 115 Références
bibliographiques . 151
Table des matières 169
Introduction générale
1
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Introduction générale
purs et parfaits conçus au 19ème
siècle, dont l'hypothèse fondamentale sur
L'efficience des marchés financiers est une
théorie issue de la notion de marchés
laquelle se greffe , est que le prix de l'actif doit
refléter pleinement et instantanément toute l'information
divulguée sur le marché.
Les prédictions théoriques de l'hypothèse
d'efficience des marchés financiers (HEMF), incontestablement à
la base de la finance moderne, semblent être difficilement compatibles
avec le fonctionnement réel des marchés financiers. En effet, la
fréquence des bulles, des krachs, des crises financières ont
donné lieu à un excès de volatilité
boursière.
La volatilité excessive qualifiée de
l'exubérance irrationnelle par Shiller (2000), constitue l'un des plus
fameux puzzles de la théorie d'efficience. La première
constatation de cet énigme1 remonte aux travaux de Shiller
(1981) qui s'est parvenu à fournir une preuve en faveur de
l'excès de volatilité sur le marché boursier
américain suite à une étude empirique portant sur
l'élaboration d'une comparaison entre l'historique du cours de l'indice
S&P500 et celui de la valeur actualisée des dividendes attendues au
taux d'intérêt constant pour la période comprise entre
1871-1979.
L'inaptitude de la théorie d'efficience à
expliquer les anomalies observées sur les marchés financiers
à conduit les observateurs à se douter de la pertinence de la
théorie traditionnelle et par conséquent à étendre
leurs champs de recherche pour intégrer de nouvelles dimensions,
principalement, psychologiques et sociales- d'où la naissance de la
finance comportementale, qui suppose l'existence de biais cognitifs
(comportementaux).
1 L'énigme de volatilité excessive à
été également souligné par Leroy et Porter (1981),
Mankiew et al (1985), et West (1988).
2
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Les travaux de cette nouvelle approche tentent d'expliquer les
anomalies constatées sur les marchés financiers en montrant que
les gens en général et les investisseurs en particulier, ne sont
pas totalement rationnels , et que leurs décisions, prises en situation
de risque et d'incertitude, peuvent ne pas correspondre exactement à
leurs utilités.
Etant donné que le caractère excessif de la
volatilité peut être expliqué sous un angle comportemental,
nous nous intéresserons seulement, dans cette perspective, aux biais
d'excès de confiance et du comportement grégaire.
Dés lors, l'objectif de notre travail consiste à
identifier si la volatilité excessive des titres observés sur le
marché boursier tunisien résulte du biais d'excès de
confiance et du comportement grégaire des investisseurs tunisiens.
Pour ce faire, ce mémoire s'articulera autours de trois
chapitres :
> Le premier chapitre est consacré à
l'interface théorie d'efficience des marchés financiers - finance
comportementale. Nous mettrons, tout d'abord, en exergue, la notion
d'efficience à travers son hypothèse, ses différentes
formes, ses conditions nécessaires, ainsi que sa remise en cause (les
critiques et les anomalies). Ensuite, nous s'intéresserons à
l'étude de la finance comportementale, en mettant l'accent, sur son
émergence, ses fondements, et ses conséquences sur les praticiens
du marché. Pour conclure ce chapitre, nous procèderons à
une investigation empirique visant à détecter la présence
de la volatilité excessive des cours boursiers sur la BVMT (Bourse des
Valeurs Mobilières de Tunis) à travers le test de bornes de
variance de Shiller(1981) stipulant que sur un marché efficient, la
variance des cours observés doit être bornée par une valeur
théorique qui ne dépend que de la variabilité des
fondamentaux.
> Le second chapitre abordera le biais d'excès de
confiance. Après avoir mis en évidence ce phénomène
sur les marchés financiers par la présentation de ses
définitions, ses caractéristiques et ses différentes
formes ; Une revue de la littérature s'établira afin
d'étudier l'effet de l'excès de confiance sur la
volatilité des cours boursiers. L'étude empirique, menée
à la fin de ce chapitre, aura pour
3
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
objet de détecter, à la fois, l'excès de
confiance des investisseurs et son incidence sur la volatilité des cours
boursiers sur la BVMT. Cette étude s'effectuera sur la base du
modèle asymétrique EGARCH (1,1) appliqué par Chuang et Lee
(2006) consistant à déterminer l'effet de la composante du volume
de transaction due aux échanges des investisseurs sur- confiants sur la
volatilité conditionnelle des rendements du marché.
> Le troisième et le dernier chapitre traitera le
biais du comportement grégaire. En conséquence, nous allons
présenter, tout d'abord, l'analyse financière des
caractéristiques du comportement grégaire sur les marchés
financiers, en l'occurrence, ses définitions, ses types, les causes du
comportement grégaire rationnel, et les différentes mesures de
détection du comportement grégaire. Ensuite, nous expliciterons
une revue de la littérature pour dégager la répercussion
du comportement grégaire sur la volatilité des cours boursiers.
Enfin, nous tenterons à détecter empiriquement le comportement
grégaire des investisseurs ainsi que sa répercussion sur la
volatilité des cours boursiers sur la BVMT. Cette étude
s'effectuera par recours à la démarche de Tan et al.(2008) qui
consiste, dans un premier temps à calculer l'écart type absolu
transversal (CSAD : mesure de la détection du comportement
grégaire) conformément à méthodologie
proposée par Chang, Cheng et Khorana (2000), dans un second temps, de
régresser les effets asymétriques du comportement grégaire
moyennant le rendement du marché, le volume de transactions et la
volatilité.
4
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Chapitre 1
De la théorie d'efficience des marchés
financiers à la Finance comportementale
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Chapitre 1
De la théorie d'efficience des marchés
financiers
à la Finance comportementale
L'hypothèse des marchés efficients à
été depuis plus de trente- cinq ans la proposition clef de la
finance traditionnelle (néoclassique) telle qu'énoncé
par
Jensen en 1978 «Il n'y a aucune autre évidence
empirique plus solide le soutenant que l'hypothèse d'efficience du
marché » (1978, p95). L'efficience des marchés financiers
est un thème qui à été abondamment traité
dans la littérature financière. Ainsi, de très nombreuses
vérifications empiriques ont été effectuées sur
différents marchés avec des méthodes convergentes et ont
amené à des résultats positifs : l'efficience était
dès lors considérée comme acquise.
Fama en 1965 fut le premier à donner une
définition d'un marché efficient, à partir de son article
publié dans le Journal of Business, il stipule que : « dans un
marché efficient à tout moment, le prix actuel d'un titre est un
bon estimateur de sa valeur intrinsèque » (1965b, p56).
A partir de cette définition initiale, un corps
théorique structuré et formalisé s'est progressivement
constitué, en intégrant notamment les notions d'utilité
espérée2
2 John von Neumann and Oskar Morgenstern: Theory of
Games and Economic Behavior, Princeton University Press (1944).
6
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
et de la rationalité de l'investisseur qui constituent les
hypothèses sous-jacentes les plus importantes.
En fait la position de la théorie de l'efficience,
restée pour longtemps dominante, à été
érodée par la découverte successive des anomalies et par
l'évidence de la volatilité excessive des cours. En
réponse à l'inaptitude de la théorie d'efficience des
marchés à expliquer la persistance de certaines anomalies, de
nombreuses études ont été menés attestant avec
force le caractère insaisissable du paradigme de rationalité et
de l'hypothèse assignant au marché le caractère efficient
: c'est précisément sur l'approche comportementale que nous nous
engagerons notre réflexion.
A l'inverse du paradigme traditionnel qui envisage
l'investisseur comme étant rationnel, la littérature traitant de
la finance comportementale offre un paradigme alternatif ayant un cadre plus
large et plus adéquat ; en effet, la discipline émergente de la
finance comportementale suggère, pour sa part, que les investisseurs
n'agissent pas avec une rationalité parfaite, et que les
décisions d'investissement dépendent également
d'émotions telles que la peur de perdre ou l'excès de confiance.
Par conséquent, ses postulats majeurs se résument essentiellement
en deux points : les marchés sont inefficients et il est possible
d'exploiter les biais du comportement des investisseurs pour profiter des
anomalies des cours qui en découlent.
Dans la première section de ce chapitre nous traitons la
notion d'efficience des marchés financiers.
La seconde section se focalisera sur l'étude de la finance
comportementale.
La troisième et la dernière section aura pour objet
de tester l'énigme de volatilité excessive sur le marché
boursier tunisien.
7
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Section 1 : Prédiction de la théorie
d'efficience :
La théorie d'efficience, née au début des
années soixante, est l'une des théories les plus
controversées de la finance moderne. L'efficience suppose la
rationalité des agents dans leurs comportements ainsi que dans leurs
anticipations, d'où rejeter l'efficience c'est rejeter l'existence
d'agents rationnels maximisateurs d'utilité : la rationalité et
l'efficience constituent deux concepts indissociables.
Cette rationalité signifie que les investisseurs
peuvent accéder à l'information, qu'ils ont la possibilité
de la traiter correctement et que la concurrence entre investisseurs garantit
que les actifs sont valorisés de manière correcte,
reflétant ainsi toute l'information disponible. C'est le «
marché efficient ».
Aujourd'hui, même si que le concept d'efficience des
marchés financiers constitue le noyau de la finance moderne, il à
fait l'objet de nombreuses critiques émanant particulièrement des
défenseurs de la finance comportementale, qui ont relevé un
certain nombre d'anomalies.
Dans cette section, nous abordons le thème d'efficience
des marchés financiers. Nous commencerons par un rappel de
l'hypothèse classique de l'efficience des marchés financiers.
Puis, dans la deuxième partie, nous présenterons les
différentes formes d'efficience. Ensuite, dans la troisième
partie, nous exposerons les conditions nécessaires à l'efficience
des marchés financiers. Enfin, la quatrième partie sera
consacrée à la remise en cause de la théorie
d'efficience.
1.1. Revue de la théorie d'efficience des
marchés financiers : L'hypothèse classique :
L'hypothèse d'efficience des marchés financiers
(HEMF) est incontestablement à la base de la finance moderne. En effet,
cette hypothèse stipule que les prix des actifs financiers
reflètent, à tout instant, toute l'information disponible et donc
les cours seraient
8
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
évalués au « juste prix » et
évolueraient selon une marche aléatoire3 au gré
des surprises qu'apportent les nouvelles informations.
Les origines de l'HEMF remontent aux travaux de deux individus
: Paul Samuelson (1965) et Eugene F Fama (1963,1965 ,1970) qui ont
développé la même notion-base de l'efficience du
marché partant de deux courants de recherche différents.
Il existe trois arguments théoriques de base qui sont
à l'origine de l'HEMF :
- le premier et le plus signifiant est que les investisseurs sont
rationnels et par implication les titres sont évalués
rationnellement.
- le second suppose que si les investisseurs ne
négocient pas d'une manière rationnelle, on peut encore supporter
l'HEMF lorsque leurs actions sont aléatoires c'est-à-dire que les
unes éliminent les autres sans toucher la valeur des titres.
- le troisième suppose que si les investisseurs son
irrationnels, l'HEMF est encore maintenue car la corrélation des
échanges effectués par les investisseurs irrationnels peut
être éliminée par l'action des arbitragistes rationnels.
L'hypothèse classique sur laquelle se fonde la
théorie d'efficience réfère aux trois concepts suivants
:
- l'efficience allocationnelle : elle repose sur le fait que
les marchés financiers sont efficaces dans la mesure où les prix
des actifs côtés sont uniquement fonction des anticipations qu'ont
les investisseurs de leurs revenus futurs.
- l'efficience opérationnelle : elle implique que sur
un marché il n'existe pas des coûts liés à la
microstructure et les seuls coûts existants sont liés à la
nature de l'opération (taxes, frais de courtage..).
- l'efficience informationnelle : elle constitue le pilier
essentiel de la théorie de la finance économique. De l'efficience
informationnelle des marchés, se dégage la conclusion que le prix
d'une action incorpore toutes les informations disponibles, soit la
totalité de l'information possible si l'on se place dans
l'hypothèse de la forme forte
3 Une marche aléatoire est un modèle
mathématique d'un système possédant une dynamique
discrète composée d'une succession de pas aléatoires, ou
effectuées « au hasard ». Les pas aléatoires sont de
plus totalement dé corrélés les uns des autres.
9
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
de l'efficience. Ainsi en analysant l'ensemble des
informations économiques, comptables et financières d'une
entreprise, il est possible de déterminer la valeur fondamentale qui la
caractérise et d'en déduire la valeur de l'une de ses actions.
D'où la nécessite au préalable de présenter la
notion de valeur fondamentale d'un actif, cette dernière est issue de la
condition du premier ordre d'un programme de maximisation de l'utilité
inter temporelle d'un agent 4(Lucas, 1978) :
E(R \ I) = r (1.1)
Où :
· E : L'opérateur d'espérance
mathématique,
· It : L'ensemble d'information disponible au temps t
(incluant notamment les cours et les dividendes passés et
présents) commun à tous les agents.
· R~ : La rentabilité d'un actif au temps t :
Pt+1--Pt+Dt
R = (1.2)
pt--i
Où :
· Pt et Pt~i : Désignent respectivement les cours
d'une action au temps t et t+1, et Dt les dividendes,
· r : Le taux d'intérêt (supposé ici
constant).
De cette condition découle que l'anticipation
rationnelle du taux de rentabilité, compte tenu de l'information
disponible, est égale au taux d'intérêt r. En
remplaçant Rt par sa valeur dans l'équation (1.1), on obtient
:
P * = ? ~ èj+1 E(D~~~ \ I) (1.3)
~~~
4 On suppose ici que les agents sont neutres vis-à-vis
du risque, opèrent dans un environnement concurrentiel, ont des
fonctions d'utilité séparables au cours du temps et que le taux
psychologique de préférence pour le présent est nul.
10
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Où:
· è = (1 + r)_1 : Le facteur
d'actualisation,
· Pt * est appelée valeur fondamentale du titre est
égale à la somme actualisée des dividendes futurs
anticipés rationnellement par les agents5.
1.2. Les formes d'efficience :
Fama en 1970 définit le marché efficient au
sens informationnel comme étant celui dont « les prix
observés reflètent toute l'information disponible », de
cette définition fondatrice, l'auteur identifie trois formes
d'efficience selon la qualité d'information contenue dans l'ensemble des
informations disponibles :
1.2.1. La forme faible :
Cette version primitive de l'hypothèse postule que
l'historique des cours est la seule variable incorporée dans l'ensemble
d'information disponible (par exemple : le cours d'hier est la seule
information qui détermine le cours d'aujourd'hui ou de demain) ;
à cet égard, il n'est pas possible de tirer profit des
informations passées pour prévoir l'évolution future du
prix au moyen de l'analyse technique6.
Les tests utilisés sont essentiellement des tests de
marche aléatoire7 et d'auto corrélation.
5 Cette solution est une solution particulière dans la
mesure où l'on suppose ici l'absence de bulle spéculative.
6 Appelée aussi analyse graphique, elle permet
de prévoir les retournements de tendance en utilisant les données
historiques des cours.
7 D'un point de vue mathématique :
Pt Suit une marche aléatoire logarithmique s'il
vérifie ln(Pt) = ln(Pt_i) + åt
(Pt - Pt_1)= ln ~ Pt
Rt = ~ = åt
Pt_~ Pt_~
Avec : Pt est le cours à l'instant t, Pt_1 est le cours
à l'instant t-1, Rt est le rendement à l'instant t et åt
un
processus blanc (E= 0, ó2 =constante). Suite
à la conclusion que la rentabilité suit un processus bruit
blanc,
11
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
1.2.2. La forme semi-forte :
Cette forme renvoie à ce que l'ensemble d'information
comprend toute l'information publique (les augmentations de capital, les
rapports annuels, annonce de dividendes, émission de nouvelles d'actions
), en d'autre terme ; la forme semi-forte est validée lorsque le cours
d'un actif varie instantanément à la publication d'une
information publique. D'où l'incapacité de prévoir les
cours futurs tout en se basant sur les informations récemment
publiées et seuls les détenteurs des informations privées
peuvent réaliser des gains.
1.2.3. La forme forte :
L'apport de cette forme est qu'en plus de toute l'information
précitée (historique des cours et information publique)
l'ensemble d'information contient toute l'information privée: elle
constitue le cas extrême de l'efficience. L'information privée est
détectée à partir des informations non publiquement
publiées et qui sont détenus par des investisseurs
privilégiés (ceux qui travaillent au sein de l'entreprise, ceux
qui font partie du conseil d'administration ou des organismes de
contrôle...). L'efficience en sa forme forte entraine
l'imprévisibilité des cours futurs en fonction des informations
non encore publiées et par conséquent, il serait impossible de
réaliser des profits.
En 1991 Fama à modifié sa première
classification en raison de l'abondance des travaux empiriques. En effet, il
propose uniquement un changement de dénomination pour les formes
semi-forte et forte : les tests d'études événementielles
remplacent les tests de forme semi-forte et aux tests de forme forte se
substituent les tests sur l'information privée. En revanche, la forme
faible se trouve modifiée doublement :- par le contenu de l'information
; celui-ci contient non seulement l'historique des cours et des
rentabilités, mais également l'historique de toutes les variables
économiques ou financières pouvant servir à la
prévision des rentabilités(le ratio div/cour, les taux
d'intérêt). -Par la
Fama (1991) affirme l'indépendance des cours dans le
temps (c'est-à-dire il est impossible d'anticiper les fluctuations des
cours).
12
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
dénomination, les tests de forme faible seront
dorénavant appelés les tests de prévisibilité des
rendements.
1.3. Les conditions nécessaires à
l'efficience des marchés financiers :
Quatre conditions sont à la base de la validation de la
théorie d'efficience des marchés financiers :
1.3.1. La gratuité et la libre circulation de
l'information :
Un marché est supposé être efficient si
le prix de l'actif intègre instantanément l'ensemble des
informations disponibles : ceci suppose que les agents puissent
bénéficier de la même information dans le même temps
et qu'ils puissent tous immédiatement agir sur le marché dans des
conditions identiques.
Généralement, pour que l'information circule
librement entre les investisseurs et indépendamment de leur type, il est
nécessaire qu'elle soit gratuite ; Cette condition postule que les
investisseurs doivent obtenir les informations sur le marché sans
supporter des coûts supplémentaires, ce qui facilite leurs
intégrations dans les prix des actifs.
1.3.2. La rationalité des investisseurs et les
anticipations rationnelles :
L'hypothèse de rationalité des agents tant au
niveau du comportement8 qu'au niveau des anticipations à
servi du socle au développement de la théorie financière
et c'est entre autre sur ce socle que s'est appuyée la théorie
d'efficience.
D'une part, les marchés ne peuvent être
efficients que lorsque les investisseurs agissent de façon purement
rationnelle dans leurs décisions d'investissement dans le but de
maximiser leurs fonctions d'utilité espérée sans parcourir
de risque supplémentaire.
D'une autre part, la rationalité des investisseurs
suppose qu'ils forment leurs anticipations en utilisant au mieux l'information
dont ils disposent ; en d'autre terme, toute anticipation issue d'une
information positive doit conduire l'investisseur à acheter (ou à
conserver) et toute anticipation issue d'une information négative doit
le mener à
8 Voir Mignon (1998) pour des développements relatifs
à la rationalité du comportement.
13
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
vendre : on parle « d'anticipations rationnelles »
dont la définition est due à Muth en 1961 : « les
anticipations, puisqu'elles sont des prévisions bien informés des
événements futurs, sont essentiellement les mêmes que les
prévisions de la théorie économique pertinente. Au risque
de confondre cette hypothèse purement descriptive avec une opinion
tranchée sur ce que les entreprises devraient faire, nous appellerons
telles anticipations `rationnelles' » (1961, p316).
Formellement, l'hypothèse d'anticipations rationnelles
peut être définit comme suit :
X~~ = E(X~ I_) (1.4)
Où :
· X~~ : L'anticipation
effectuée à la date t-1 pour la variable X,
· It_i : L'ensemble d'information disponible en t-1,
· E : L'opérateur d'espérance
mathématique.
Les agents forment leurs anticipations en utilisant au mieux
l'information dont ils disposent ; ils connaissent la totalité des
composantes influençant la variable à anticiper ainsi que le
modèle gouvernant l'évolution de cette même variable.
Supposer que les anticipations sont rationnelles, c'est supposer que le
modèle est juste.
1.3.3. La liquidité et l'atomicité des
investisseurs :
La théorie des marchés financiers implique
l'existence d'une totale liquidité et d'une complète
atomicité des investisseurs : un marché est d'autant plus
efficient s'il est d'autant liquide et que le nombre d'individus est important.
En effet, la présence active d'un grand nombre d'opérateurs sur
le marché à pour conséquence la réduction des
écarts du prix observé par rapport à la valeur
fondamentale.
1.3.4. L'absence des coûts de transaction :
Cette condition traduit que l'investisseur peut acheter ou
vendre sans limites, sans coûts, et sans taxes. En présence de
barrières de taxation ou de transaction, les
14
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
investisseurs ne peuvent pas se comporter d'une
manière efficace, et par conséquent, les prix ne sont pas
efficients. Cette condition est essentiellement théorique et trouve des
difficultés à se concrétiser en pratique.
1.4. Remise en cause de la théorie d'efficience
:
Le bon fonctionnement des marchés financiers repose
sur le principe d'efficience, mais celui-ci s'avère difficilement
applicable depuis le krach boursier d'octobre 1987 suivi par les secousses de
1989, qui ont été à l'origine de la remise en cause du
versant « informationnel » de l'hypothèse d'efficience des
marchés financiers. L'ouvrage le plus représentatif est sans
doute le livre publié en 2000 par Andrei Shleifer, intitulé
« Inefficient Markets : An Introduction to Behavioral Finance ».
1.4.1. Les critiques adressées à la
théorie d'efficience :
1.4.1.1. La définition elle-même
:
Un marché efficient est un marché sur lequel
les prix reflètent toute l'information disponible et où les
agents ont un comportement et des anticipations rationnelles. Or, si les prix
reflètent toute l'information disponible et si les agents agissent
rationnellement, il s'en suit une disparition du marché. En effet, sous
ces conditions, il n'y aura pas d'échange puisque tous les agents vont
vouloir vendre les titres dont le prix va baisser et acheter ceux dont le titre
va augmenter : faute d'échange, le marché ne peut pas exister.
1.4.1.2. Les conditions nécessaires à
l'efficience des marchés financiers :
Les conditions nécessaires au bon fonctionnement des
marchés financiers sont souvent difficiles à mettre en oeuvre la
réalité autant du point de vue du comportement des agents et du
processus lié à l'information que celui des coûts de
transaction. D'une part, il est évidemment ardu de transmettre une
information à tous les investisseurs au même moment ;
malgré les progrès techniques en matière de communication,
les décalages temporels dans l'obtention des informations semblent
inéluctables. De même, la rationalité des agents peut
également laisser quelques doutes ; en effet, les investisseurs
15
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
n'analysent pas l'information d'une manière fiable et
la présence des bruiteurs9 peut entrainer une mauvaise
compréhension de l'information. D'une autre part, les coûts de
transaction existent dans la plupart des places financières du monde et
leur présence provoque la divergence des valeurs réelles par
rapport aux fondamentaux entrainant par conséquence la non
vérification de la théorie d'efficience.
1.4.1.3. Le problème d'hypothèse jointe
:
Tout test d'efficience est un test joint de
l'hypothèse d'efficience et d'un modèle d'évaluation des
actifs10. L'efficience n'est pas directement testable ; elle doit
être nécessairement testée conjointement avec un certain
modèle de formation des prix. Une conclusion majeure est qu'il est
impossible de déterminer avec certitude si le rejet de
l'hypothèse nulle provient de l'inefficience du marché ou de la
mauvaise spécification du modèle d'évaluation retenu :
ceci constitue un problème de fond.
1.4.2. Les anomalies :
A ce stade, il y a lieu de faire la nomenclature d'une
panoplie des fameux anomalies dont la présence plus ou moins stable et
prononcée, à été détectée depuis un
quart de siècle sur la plupart des marchés boursiers, même
ceux qui étaient réputés les plus efficients.
1.4.2.1. L'énigme du biais maison « The home
bias puzzle » :
Les investisseurs institutionnels, comme les investisseurs
individuels, détiennent des titres émis par des entités de
leur propre pays dans des proportions plus importantes que le suggère la
théorie financière standard, ou le portefeuille mondial
pondéré par la capitalisation boursière.
9 De Long, JB., A. Shleifer, LH. Summers, and RJ. Waldmann,
1990, «Noise Trader Risk in Financial Markets», Journal of Political
Economy, 98(4), pp703-738.
10 « L'efficience en soi n'est pas testable », Fama
(1991, p 1575)
16
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Suh (2005) montre que les investisseurs institutionnels ont un
biais maison lorsqu'ils effectuent des recommandations d'allocation
stratégique à destination de leurs clients.
Le biais maison reflète simultanément une
préférence pour la familiarité (Huberman 2001) et pour la
localité. Concernant la préférence pour la
localité, Suh prétend que le biais maison reflète le
sentiment de sur confiance des investisseurs envers les performances de leurs
marchés locaux, en plus Coval et Moskowitz (2001) affirment que ce biais
conduit à l'achat des informations internes détenues par des
investisseurs locaux.
1.4.2.2. L'énigme de la prime des fonds «
The equity premium puzzle » :
Un portefeuille diversifié des titres de participation
doit avoir des rentabilités élevées par rapport à
un portefeuille d'obligations, et ce à cause du risque additionnel des
fonds imposé sur les investisseurs. Néanmoins, cette
énigme apparait largement relative au risque associé (Mehra et
Prescott 1985).
1.4.2.3. L'effet taille « Size effect »
:
Il a été mis en évidence par Banz(1981),
Reinganum (1981) et Fama (1991). Les résultats de leurs études
ont montré que les entreprises à faible capitalisation
boursière dans la NYSE (New York Stock Exchange) profitent d'une
rentabilité supérieure à celle calculée via le
modèle d'évaluation des actifs financiers (CAPM : Capital Asset
Pricing Model) de Sharpe (1964) - Lintner (1965).
1.4.2.4. L'effet PER « Price-Eerning-Ratio »
ou « Book -To-Market » :
La firme ayant un PER élevé dégage des
rendements anormaux par rapport à ceux trouvé par le
modèle d'évaluation des actifs financiers.
Basu en 1977 à dévoilé l'existence d'une
relation inverse entre la rentabilité d'un titre et son PER.
17
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
1.4.2.5. Renversement des prix à long terme
« Long -term price reversal »:
L'un des premiers articles sur les anomalies des rendements
à long terme est celui de Debondt et Thaler (1985) ; ils ont
montré que les rentabilités (anormales) des titres ont tendance
à s'inverser sur des périodes d'étude longues (trois
à cinq ans), et par conséquent les lauréats passés
ont tendance à devenir des futurs perdants. Ils attribuent cette
évolution à la sur réaction des investisseurs qui serait
à la suite progressivement corrigée par le marché ce qui
se traduit par une auto corrélation négative des
rentabilités à long terme. En effet, les investisseurs, en
formant leurs attentes, accordent trop d'importance aux performances
passées des entreprises tout en négligeant le fait que les
performances tendent à s'inverser. Debondt et Thaler semblent
prétendre que la sur réaction à l'information constitue
une prédiction générale de la théorie de la
décision comportementale de Kahneman et Tversky (1982).
L'évidence pour le renversement à long terme
tend à être plus controversée que celle pour l'élan
à court terme « short-term momentum » et ce parce que les
horizons longs rendent plus indocile la garantie de l'estimation
appropriée des rendements ajustés au risque.
1.4.2.6. La volatilité excessive et le volume
excessif « Excess volatility and volume » Dans un monde
rationnel, les prix changent uniquement lorsque les nouvelles arrivent.
Depuis la publication des travaux de Shiller en 1981, les
économistes ont constaté que les cours des actions semblent
bouger beaucoup plus d'être justifié par les variations de la
valeur intrinsèque (mesurée par la valeur nette actualisée
des dividendes futurs). De plus, Shiller argumente que les cours du
marché sont excessivement volatile, relativement à la
volatilité des fondamentaux.
Dans cette lignée d'idée, Delong et Becht
(1992) ont apporté une preuve de l'existence d'une forte
volatilité des cours boursiers sur le marché allemand
après la deuxième guerre mondiale. De même, en analysant
les marchés boursiers français et allemand, Cuthberston
18
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
et Hyde (2002) ont démontré la présence
d'une éventuelle volatilité excessive des cours boursiers.
Bien que ces études diversifiées justifient la
présence de l'énigme de volatilité excessive (divergence
entre les cours boursiers et leur vraie valeur), elles n'attestent pas sur ses
origines. Pour ce faire, une littérature abondante s'est alors
élaborée : certaines études le voient comme la
conséquence de la variation des taux d'intérêt, d'autres
études l'attribuent à la variation des taux de croissance de
dividendes. Cependant les limites des études envisagées ci-dessus
ont invité à entreprendre l'explication de cet énigme par
l'approche comportementale.
Au regard des diverses remises en cause
évoquées, on peut poser qu'il semble aujourd'hui de plus en plus
évident que cette théorie d'efficience ne suffit plus, à
elle seule, à expliquer parfaitement le fonctionnement des
marchés financiers.
Section 2 : La finance comportementale :
En se fondant sur les faiblesses de la théorie
orthodoxe, un courant de recherche alternatif en finance moderne,
découlant des travaux menés à l'origine par des
psychologues et repris à la suite par des chercheurs en finance à
l'instar des travaux de Tversky et Kahneman(1979), à reconnu une
montée en puissance : il s'agit de la finance comportementale.
Cette nouvelle approche suppose que les investisseurs peuvent
être victimes de biais cognitifs, liés aussi bien à leurs
mémoires, leurs compréhensions ou encore leurs habitudes
mentales, dites des heuristiques. Ces derniers se traduisent dans la plupart
des cas par des phénomènes de sur ou sous réaction, de sur
activité ou encore de volatilité exagérée : ces
biais représentatifs sont réputés être explicatifs
des anomalies au regard de l'HEMF.
19
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
La finance comportementale11, née de la
confrontation des points de vue de la psychologie et de la finance, s'efforce
alors d'apporter un éclairage sur le fonctionnement réel des
marchés financiers.
Dans cette section nous y évoquerons ce nouveau
courant de recherche. Ainsi, la première partie sera consacrée
à l'explicitation de l'émergence de la finance comportementale.
Tandis que ses fondements à savoir la psychologie de l'investisseur et
les limites à l'arbitrage seront analysés dans la deuxième
partie.
2.1. Emergence de la finance comportementale :
Vingt ans auparavant, les travaux théoriques et
empiriques en finance procédaient comme si la psychologie de
l'investisseur n'intervient pas dans le processus de prise de décision.
C'est au début des années quatre-vingt-dix que ce point de vue
devient moins répandu et moins plausible et ce à cause de la
fréquence des bulles, des krachs, et des crises donnant lieu à un
excès de volatilité boursière.
Dés lors la recherche à étendu son champ
pour intégrer certains des apports des sciences sociales comme la
psychologie, d'où la naissance d'un nouveau courant de recherche -la
finance comportementale dont le postulat de base est que l'investisseur n'est
pas totalement rationnel ; ses choix sont influencés par des routines
mentales(ou heuristiques), soumis à des erreurs de jugement
systématiques (biais cognitifs) , ou à des facteurs
émotionnels comme la peur ou l'excès de confiance. De ce fait la
finance comportementale peut jouer un rôle clé dans
l'éclaircissement et l'analyse du comportement de marché
(comprendre des phénomènes comme les anomalies dans le domaine de
valorisation des actifs et les bulles du marché).
La nouvelle approche, qui représente un alternatif de
la théorie d'efficience des marchés financiers, constitue l'une
des plus importantes découvertes. Cette discipline à obtenue sa
consécration avec l'attribution en 2002, du prix du Nobel
d'économie, à ses deux pionniers Daniel Kahneman et Vernon
Smith.
11 Les livres de Shefrin (2000, 2005) et Shleifer (2000)
constituent de bonnes sources pour ceux intéressés à en
savoir plus sur ce nouveau courant de recherche.
20
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Les discussions sur cette approche apparait dans la
littérature en différentes formes et différents points de
vue et même si plusieurs auteurs ont donné leur propres
définitions de ce champ (Thaler (1993), Olsen (1998), Shiller (2002),
Mangot (2004) ), il ya toujours un lien qui les lie. En vue de définir
cette approche avec la plus grande sagacité nous nous évertuerons
à employer celle usité par Riccardi et Simon en 2000 : « la
finance comportementale essaye d'expliquer et d'accroitre la
compréhension des modèles de raisonnement des investisseurs, y
compris les processus émotionnels en liaison et le degré pour
lequel ils influencent le processus de prise de décision.
Essentiellement, la finance comportementale essaye d'expliquer le quoi, le
pourquoi et le comment de la finance et l'investissement d'une perspective
humaine ».
Etude de l'approche de finance
comportementale
|
Le quoi?
|
La finance comportementale incorpore le processus cognitif et
la dynamique émotionnelle concernant le processus de prise
de décision des investisseurs. le champ à un fondement solide
à partir de diverses disciplines de sciences sociales et d'affaire
qui offre un point de vue différent de la finance et
l'investissement.
|
Le pourquoi?
|
L'émergence des points de vue alternatifs de la part
des universités académiques et des professionnels
d'investissement depuis la non vérification de la finance standard
dans de nombreux cas.
|
Le comment?
|
De nombreuses études universitaires ont utilisé
un large éventail de méthodes de recherche associé aux
domaines de la psychologie ou de la finance qui ont enquêté sur
le comportement des individus, groupes, organisations ou des
marchés.
|
|
21
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Il convient dans ce qui suit de signaler les deux
développements apportés par ce nouveau courant qui ont permet
d'avoir une nouvelle vision du marché financier et de mieux comprendre
ses mécanismes :
· le premier à porté sur
l'élaboration d'une théorie appelée « théorie
des perspectives »12 qui se présente comme alternative
à la théorie d'utilité avec la prise en compte des
facteurs comportementaux plus réalistes susceptibles de mieux expliquer
les agissements des investisseurs.
· le second s'est focalisé sur l'identification
des biais comportementaux permettant d'analyser un bon nombre de
phénomènes considérés par la théorie
d'efficience comme anomalies.
2.2. Les fondements de la finance comportementale :
La finance comportementale à principalement deux
fondements : la psychologie de l'investisseur et les limites à
l'arbitrage13 : le premier fondement réfère à
la manière dont les individus pensent ; il existe une littérature
psychologique abondante montrant que les individus font des erreurs
systématiques avec la manière dont ils pensent. Le second
fondement se concentre à la prédiction des circonstances dans
lesquelles les forces d'arbitrages sont efficaces ou non.
2.2.1. La psychologie de l'investisseur :
Les sources psychologiques d'irrationalité peuvent
être catégorisées comme suit :
2.2.1.1. Les croyances (Les biais cognitifs ou les biais
comportementaux) :
Il convient tout d'abord de définir ce qu'on entend par
le terme biais cognitif : « c'est une erreur dans la prise de
décision et/ou le comportement adopté face à une
situation
12 Kahneman, D., and A. tversky, 1979, «Prospect Theory: An
Analysis of Decision Under Risk», Econometrica, 47(2), pp263-291.
13 Cette dualité de la psychologie de l'investisseur et
des limites à l'arbitrage est due essentiellement à Shleifer et
Summers (1990).
22
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
donnée résultante d'une faille ou d'une faiblesse
dans le traitement des informations disponibles ».
Les travaux en psychologie ont identifié de nombreux
biais cognitifs propres à l'esprit :
2.2.1.1.1. Le biais de conservatisme «
Conservatisme bias » :
Ce biais renvoi à la tendance des investisseurs à
sur évaluer la valeur des informations qui confirment leurs opinions et
à minimiser celles qui les infirment.
L'étude de Barberis, Shleifer et Vishny(1998) à
montré que ce biais est à l'origine d'une sous-réaction
aux informations publiques comme les annonces des résultats des
entreprises ; en effet, ce biais à pour conséquence de minorer
l'importance de l'information présente par rapport à
l'information historique.
2.2.1.1.2. L'heuristique de
représentativité « Representativeness bias »
:
Ce biais renvoi à ce que les individus ont l'habitude de
percevoir des tendances là ou il n'y en n'a pas. Ainsi les investisseurs
peuvent être amené à sur estimer la probabilité
qu'un événement se reproduise dans le futur, et cela d'autant
plus qu'ils l'ont récemment observé : c'est ce que l'on
décrit généralement comme l'effet momentum.
Ce biais conduit selon Kahneman et Tversky (1974) les personnes
à former des jugements de probabilité qui violent
systématiquement la règle de Baye.
L'heuristique de représentativité à
diverses implications pour le processus de prise de décision
d'investissement. En effet, les investisseurs peuvent attribuer à tort
les bonnes caractéristiques d'une société (importante
croissance attendue, des gestionnaires compétents....) en tant que
caractéristiques d'un bon investissement. Ce stéréotype
induit à une erreur comme montré par Lakonishok, Shleifer, and
Vishny (1994) : les entreprises « glamour » sont le plus souvent des
mauvais investissements. Les investisseurs peuvent également envisager
les derniers rendements passés comme représentatif de ce qu'ils
attendent dans l'avenir (Debondt 1993). A cause de ce biais
général, les investisseurs pourraient acheter des titres qui ont
récemment augmenté en prix.
23
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
2.2.1.1.3. Le biais de disponibilité «
Availibility bias » :
Il correspond à une erreur de
récupération de l'information mémorisée. Il
représente la tendance à sur évaluer la probabilité
d'un événement lorsque des exemples concernant cet
événement sont disponibles.
2.2.1.1.4. Le biais d'ancrage « Anchoring bias
» :
Il traduit le fait que les individus raisonnent par rapport
à des valeurs clés qu'ils utilisent comme repère. En
effet, Kahneman et Tversky (1974) montrent que lors de la formation de leurs
anticipations, les agents commencent généralement par la fixation
de quelques valeurs arbitraires possibles autour desquelles les
prévisions seraient possibles.
2.2.1.1.5. L'excès de confiance «
Overconfidence » :
Des études argumentent que l'excès de confiance
qui provient de la psychologie cognitive est l'un des biais les plus
traité en littérature. En effet, ce biais stipule que les
individus ont toujours tendance à sur estimer leurs capacités,
leurs connaissances et leurs perspectives.
L'existence de l'excès de confiance à
été démontrée de façon expérimentale
à travers l'étude célèbre de Svenson (1981) qui
à rapporté que la majorité des automobiles
interrogées affirment conduire « mieux que la moyenne ».
2.2.1.1.6. Le comportement grégaire (ou le
comportement mimétique ou le comportement moutonnier) « Herd
behavior » :
Le mimétisme apparaît quand un groupe
d'investisseurs prennent des décisions d'investissement sur une partie
spécifique de l'information tout en ignorant d'autres informations
pertinentes telles que les nouvelles ou les rapports financiers.
Généralement il est très coûteux
voire impossible de répéter toutes les expériences des
autres afin d'examiner les raisons derrière une certaine action,
d'où copier leurs actions directement semble être beaucoup plus
facile.
24
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Ce type de comportement prend de l'importance dans les pays
émergents et il est de nature à contribuer à une plus
grande volatilité des marchés.
Vue l'importance accordé à ces deux
dernières notions à savoir l'excès de confiance et le
comportement grégaire, nous allons essayer d'expliquer chacun d'entre
eux et de tester leurs implications sur la volatilité des cours
boursiers respectivement dans les chapitre Deux et Trois.
2.2.1.2. Les préférences : « La
théorie des perspectives » :
La théorie des perspectives, introduite par Kahneman
et Tversky en 1979 dans le but de remplacer le paradigme d'utilité
espérée, propose un cadre descriptif plus général
et plus complet qui aide les individus à prendre leurs
décisions.
La théorie des perspectives peut être
définit comme étant la manière avec laquelle les
investisseurs évaluent et calculent la chance d'un profit ou d'une perte
en comparaison au risque perceptible de l'action ou d'un fond mutuel.
Ayant énormément appris sur la façon
dont les individus se comportent dans la vie réelle, Kahneman et Tversky
se sont concentré sur le processus de prise de décision sous les
contraintes d'incertitude et de risque et à démontrer que les
décisions humaines s'écartent systématiquement de ceux
prédises par les hypothèses du processus de décision
rationnel (les décisions peuvent être influencées par des
facteurs externes) : leur travail constitue une révolution dans
l'économie financière en proposant que les biais comportementaux
en général , et la théorie des perspectives en
particulier, sont les meilleurs explications du processus de prise de
décision en situations risquées.
La théorie des perspectives modifie la théorie
d'utilité espérée dans deux domaines :
- L'utilité de l'investisseur est
déterminée à partir des variations de la richesse
(induites par les choix possibles) et non pas à partir de
la richesse absolue.
- La fonction d'utilité standard est concave (qu'il
s'agit d'une situation de gain
ou de perte) tandis que, la théorie des perspectives
suppose qu'elle est concave à
droite (les gains) et convexe à gauche(les pertes).
25
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Barberis, Huang et Santos(2001) ont montré que des
utilités conformes à la théorie des perspectives peuvent
expliquer, en partie, la volatilité excessive constatée sur les
marchés financiers.
2.2.1.2.1. La notion d'aversion à la perte
:
La théorie des perspectives à été
à la base de l'émergence de la notion d'aversion à la
perte de l'investisseur, qui stipule que les individus sont beaucoup plus
sensibles aux pertes qu'aux gains. En plus, les investisseurs répondent
différemment à des situations équivalentes, et ce en
fonction de l'état de l'investisseur : soit en contexte de gain ou de
perte ; Kahneman et Tversky (1979), en étudiant le bien être des
investisseurs, montrent que le dépit qu'une personne ressent pour la
perte d'une somme d'argent est supérieur au plaisir associé au
gain de la même somme.
Ces deux auteurs ont introduit une nouvelle fonction
d'utilité appelée fonction de valeur (voir figure1.1). Cette
fonction montre que la réponse psychologique des investisseurs est une
fonction à la fois concave (aversion au risque- gains) et convexe
(recherche du risque-pertes) ; donc les investisseurs sont disposés
à prendre beaucoup plus de risque pour éviter des pertes
plutôt que pour réaliser des gains.
26
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Figure 1.1 : La fonction de valeur de
l'investisseur14
2.2.1.3. Les émotions humaines et les humeurs
:
Généralement les individus en bonne humeur sont
plus optimistes dans leurs choix et jugements que ceux en mauvaise humeur. Les
investisseurs en bonne humeur sont prêts à accepter un risque
élevé. Les mauvaises humeurs sont associées avec plus de
vérifications et critiques dans l'évaluation d'une nouvelle
information (Petty, Gleicher et Baker (1991)).
Les individus sont le plus souvent influencés par les
conditions météorologiques. L'étude de Saunders (1993)
propose que ce ci puisse avoir un impact direct sur les marchés de
capitaux : en moyenne les rendements du marché sont plus
élevés dans les jours ensoleillés que dans les jours
pluvieux.
Shefrin (2002) indique l'existence de deux types
d'émotions, ayant des influences contradictoires sur l'approche de
risque des investisseurs, et qui contribuent fortement à la
manière de construction de leurs portefeuilles d'investissement :
l'avidité et la peur.
14 Source : Mangot, M « les comportements en bourse, 6
erreurs qui coûtent cher », Galino éditeur, Paris 2004,
p31.
27
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
L'avidité (greed) conduit les individus à
traiter les stocks comme des billets de loterie, ils veulent gagner autant que
possible le plus rapidement. En conséquence, ils ne diversifient pas et
prennent des positions risquées afin d'avoir les rendements les plus
élevés si leurs choix s'avèrent justes.
La peur (fear) donne limite à l'avidité. Les
individus ont l'habitude de tenir compte de l'avenir et des
événements négatifs inattendus qui peuvent affecter leurs
niveaux de consommation ; ils tendent à conserver une proportion de
leurs richesses (dépôts de trésorerie...) qui servira comme
une politique de sécurité.
Shefrin et Statman (1985) montrent que des émotions
comme la fierté (pride) et le regret (regret) peuvent entraver la
réalisation des bonnes décisions d'investissement. Plus
précisément, « craindre le regret et chercher la
fierté » peut rendre l'investisseur prédisposé
à vendre le titre gagnant trop tôt (il expérience le
sentiment aimable d'avoir réalisé une bonne décision
initiale d'achat de ce titre) et à tenir le titre perdant trop long
(afin d'éviter le mauvais sentiment suite à la réalisation
d'une décision initiale aride d'achat de ce titre) : c'est l'effet de
disposition (Odean (1998)).
2.2.2. Les limites à l'arbitrage :
L'arbitrage s'est développé en Europe dans les
années 1930 et 1940, il est, stricto sensu, le résultat
d'imperfections temporaires du marché. Par définition,
l'arbitrage est une opération apportant un gain certain sans risque. Il
s'agit de détecter les anomalies du marché pour en tirer profit
et, au passage, les corriger. C'est un métier qui exige d'excellentes
connaissances en mathématiques et en techniques financières, des
nerfs solides et une capacité très forte d'innovation. Tous les
marchés d'actifs financiers permettent l'arbitrage : soit sur un seul
type de sous-jacent (option, future, action, change, taux
d'intérêt), soit sur plusieurs simultanément. C'est une
technique qui à
particulièrement évolué au fil du temps.
Cependant, un certain nombre d'études empiriques ont
montré que le mécanisme d'arbitrage n'est pas suffisant pour
éliminer certaines anomalies. De plus il y a eu autant des limites
à l'arbitrage susceptibles d'empêcher le marché d'atteindre
un état d'efficience
28
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
tel que nous l'aurons envisagé en leurs absences
à savoir : Le risque fondamental, le risque des bruiteurs et les
coûts d'implantation.
2.2.2.1. Le risque fondamental :
Quand les arbitragistes découvrent qu'un actif
à été incorrectement évalué sur le
marché, ils auront besoin de trouver le même actif
évalué correctement sur un autre marché, ou un substituant
parfait dans le but de prendre des positions d'arbitrage opposées.
Sinon, ils vont faire face à ce qu'on appelle le risque fondamental :
c'est le risque qu'une nouvelle information parvient sur le marché et
change la valeur fondamentale d'un actif dans une direction non
souhaitée.
2.2.2.2. Le risque des bruiteurs :
Le risque des bruiteurs est théoriquement nul. Même
si les arbitragistes parviennent à couvrir totalement le risque
fondamental en prenant une position longue sur un actif à prix
réduit et une position courte sur le même actif lorsqu'il est
cher, ils peuvent faire face à un autre risque celui des bruiteurs ; ce
dernier implique que l'irrationalité des investisseurs sur le
marché semble être plus forte et que leurs ordres conduisent
à un prix différent de la valeur fondamentale.
La stratégie d'arbitrage mise en place, au lieu
d'éliminer l'erreur d'évaluation15, elle va supporter
le risque de voir cette erreur d'évaluation s'accentuer davantage.
2.2.2.3. Les coûts d'implantation :
L'arbitrage est une opération très
coûteuse et ce à cause des commissions, des écarts
acheteur-vendeur, des frais facturés pour emprunter des actifs (dans le
but de prendre position à découvert) et du montant
nécessaire des travaux en recherche (afin de trouver et de se renseigner
sur l'erreur de l'évaluation).
15 Tel qu'énoncé par Delong et al. (1990),
Shleifer et Vishny (1997) et shleifer (2000).
29
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Les limites à l'arbitrage sont confirmées de
façon empirique par des cas évidents de mauvaise
évaluation des prix incontestés pendant un temps relativement
long, même si elles sont clairement visibles pour les investisseurs, en
particulier les professionnels.
Il s'agit notamment de ce qu'on appelle les stocks du jumeau
(Royal Dutch et Shell) constituant des substituts parfaits l'un à
l'autre, mais les échanges restent à des niveaux de prix qui
permettent, au moins théoriquement, les bénéfices
d'arbitrage facile (Froot et Dabora (1999)).
2.3. Conséquences de la finance comportementale sur
les praticiens du marché :
La finance comportementale à changé la vision
néoclassique des marchés financiers. En effet, elle à eu
un impact significatif et direct non seulement sur les investisseurs mais aussi
sur la finance d'entreprises et les régulateurs du marché.
2.3.1. Les investisseurs :
L'HEMF exclut la possibilité de refaire les
stratégies d'un investissement, en se basant sur l'information
disponible, qui ont des rendements attendus excédant ceux du
marché pour un niveau du risque systématique fixé ; en
d'autre terme l'investisseur ne doit pas avoir le souhait de battre le
marché. Si à court terme l'investisseur réalise des
rendements anormaux, ce ci n'est pas dû à la stratégie du
commerce utilisée ou aux ressources dépensées sur les
analyses mais c'est un résultat de chance : Selon l'HEMF la
stratégie de placement la plus adéquate est la stratégie
passive : « vendre et détenir ».
Cependant, selon la finance comportementale, le marché
n'est pas toujours efficient et les investisseurs qui font mieux que
l'utilisation moyenne de l'information disponible sont capables de
réaliser des rendements anormaux. Sur cette lumière, il sera
profitable donc de rechercher les bonnes opportunités de placement et de
dépenser les ressources sur l'enquête de la mauvaise
évaluation du prix qui se produit de temps en temps.
Les stratégies de commerce actives semblent être
meilleures que celles passives : les investisseurs actifs doivent toujours
garder à l'esprit qu'ils peuvent être victimes des biais
comportementaux et des heuristiques ; de ce fait , réaliser des
rendements élevés est
30
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
possible et ce ci non seulement grâce à une
meilleure analyse et stratégies mais également à un
meilleur autocontrôle.
La finance comportementale n'ignore pas totalement
l'utilité des outils analytiques traditionnels et les méthodes
d'évaluation dérivées de la finance traditionnelle mais
elle insiste que cette dernière doit être vu comme un benchmark
théorique qui à besoin d'être enrichi par les divers
aspects de la psychologie des investisseurs et les actions humaines.
2.3.2. La finance d'entreprise :
Si les marchés sont efficients alors le coût des
fonds est toujours évalué correctement. La situation actuelle du
marché ne doit avoir aucune influence sur la structure du capital des
entreprises : les sociétés ne doivent pas être sur
motivées à réaliser des offres du fonds
supplémentaires quand ils sont potentiellement sur évalués
et ne doivent pas racheter leurs réserves quand ils sont sous
évalués.
La finance comportementale, de sa part, suppose que les
évaluations élevées du marché constituent des
motivations pour augmenter les fonds et vis versa ; les baisses
évaluations du marché stimulent les entreprises à racheter
leurs réserves. La finance comportementale joue un double rôle
important, d'une part, elle aide à choisir le moment optimal pour une
nouvelle offre ou un nouveau rachat. D'autre part, elle aide à planifier
l'acquisition d'une autre entreprise dans un appel d'offre public.
Les aspects psychologiques sont aussi importants dans la
communication avec le marché. En effet : les individus sur
réagissent toujours aux bonnes informations et sous réagissent
aux mauvaises, de plus, ils accordent autant d'attention aux rapports
descriptifs qu'aux données statistiques ou numériques. Enfin, ils
sont sensibles au contexte dans lequel l'information est donnée.
On ne doit pas oublier les directeurs des entreprises, ces
derniers peuvent être sujet des biais comportementaux : par exemple, des
faux jugements de la probabilité accompagnée par la sur confiance
peut conduire à sous estimer le risque d'un projet de placement.
31
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
2.3.3. Les régulateurs du marché :
Rejeter l'HEMF résulte d'un défi sérieux
pour ceux responsable de l'infrastructure du marché et de ses
régulations. Il est évident que le mécanisme de l'auto
régulation est imparfait et il nécessite des régulations
propres qui tiennent en considération la possibilité d'un
comportement humain irrationnel. Le but des régulateurs consiste alors
en la concentration sur la création des conditions dans lesquelles les
inclinaisons comportementales à le minimum d'impact dans le domaine de
la valorisation des actifs et que le marché se comporte d'une
manière proche des prédictions idéalistes de la
théorie néoclassique.
Section 3 : Mise en lumière de l'énigme
de volatilité excessive :
Investigation empirique sur le marché boursier
tunisien :
D'un point de vue théorique et dans le contexte d'un
marché efficient, le niveau de volatilité des taux de
rentabilité devraient évoluer dans des marges raisonnables.
Cependant, les études premières de Shiller (1981)
et Leroy et Porter (1981) ont mis en relief l'existence d'une volatilité
excessive grâce aux tests des bornes de variance et ils ont
reporté que la volatilité des cours des actions
américaines excèdent énormément la borne
appropriée. Une seconde génération d'étude sur cet
énigme ont été menée à la suite par d'autres
auteurs à l'instar de Mankiew, Romer et Shapiro(1985), Campbell et
Shiller(1987) et West (1988) qui ont tous détecté l'existence de
la volatilité excessive, à l'exception de Kleidon (1986) et Marsh
et Merton (1986) qui ont critiqué ces découverts.
3.1. Description des variables et de l'échantillon
:
L'étude empirique réalisée dans le cadre de
ce chapitre porte sur les cours annuels, les dividendes et le nombre d'actions
en circulation d'un échantillon de 20 entreprises cotées sur la
bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT). L'échantillon
concerne dix banques, trois entreprises opérant dans l'industrie
chimique, deux sociétés de développement, deux
sociétés de leasing, une assurance, une entreprise
agroalimentaire,
32
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
et une entreprise aérienne. La période
d'étude s'étale de l'année 1997 jusqu'à
l'année 2008.
3.2. Stratégies des tests :
3.2.1. Statistiques descriptives :
L'analyse de la statistique descriptive consiste à
évaluer le Skewness qui est un indicateur d'asymétrie, calculer
le Kurtosis qui présente un coefficient d'aplatissement et d'effectuer
l'essai de Jarque-Bera qui présente un test de normalité.
3.2.1.1. Le Skewness :
C'est un outil statistique qui mesure le degré
d'asymétrie de la distribution soit le moment d'ordre 3, il est
définit par :
1 N ( 5 xt-13
S = N1 E -=1 - (1.5)
Où :
· N : Le nombre d'observations,
· xt : L'observation à l'instant (t),
· . : La moyenne des observations,
· 6 : L'estimateur de l'écart-type.
Trois cas sont à envisagés :
> S > 0 : La distribution est asymétrique vers la
droite.
> S =0 : La distribution est qualifiée de normale et
symétrique.
> S < 0 : La distribution est asymétrique vers la
gauche.
3.2.1.2. Le Kurtosis :
C'est un coefficient qui mesure le degré d'aplatissement
de la distribution soit le moment d'ordre 4, il est donné par
l'équation suivante :
33
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
1 N ec 5 t-x)4
K = N 1 E -=1 - (1.6)
Trois cas sont à envisagés :
> K > 3 : La distribution est dite pointue et donc
leptokurtotique.
> K = 3 : La distribution est qualifiée de normale.
> K< 3 : La distribution est dite écrasée et
donc playkurtotique.
3.2.1.3. Le test de Jarque-Bera :
C'est un test qui regroupe les deux coefficients
mentionnés ci-dessus par la mesure de leur différence d'une
série par rapport à ceux d'une distribution normale. Il permet de
tester la normalité d'une distribution et il est calculé comme
suit :
JB = N5 -k (S2 + (K- 4
3)2) (1.7)
Où :
· K : Le nombre de variables explicatives(ou le nombre
de coefficients estimés).
Si JB > g-ce (2) donc l'hypothèse de normalité
des résidus au seuil a est rejetée.
3.2.1.4. Statistiques descriptives des séries des
prix et des dividendes
34
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Tableau1 .1 : Statistiques descriptives de la série
des prix
D'après le tableau 1.1 nous pouvons remarquer que
la distribution de la série des prix est
significativement différente de la distribution normale au seuil de 1%.
En effet, la série des prix est caractérisée par un
coefficient d'asymétrie (S) égal à (0.789453) qui est
supérieur à 0
donc une asymétrie vers la droite et par un coefficient
d'aplatissement (K) égal à (2.742842) qui est inférieur
à 3 et donc la distribution de la série des prix est
playkurtotique. La statistique de Jarque -Bera est
supérieure à ë2(2) lu dans la table
(probabilité
critique égal à (0.527415)) donc l'hypothèse
de normalité de la série des prix est rejetée.
PRIX
|
Mean
|
36.03792
|
Median
|
35.07900
|
Maximum
|
52.68800
|
Minimum
|
28.39500
|
Std. Dev.
|
7.669389
|
Skewness (S)
|
0.789453
|
Kurtosis (K)
|
2.742842
|
Jarque-Bera
|
1.279537
|
Probability
|
0.527415
|
Sum
|
432.4550
|
Sum Sq. Dev.
|
647.0149
|
Observations
|
12
|
Tableau 1.2 : Statistiques descriptives de la série
des dividendes
DIVIDENDE
|
Mean
|
1.122333
|
Median
|
1.213000
|
Maximum
|
1.528000
|
Minimum
|
0.008000
|
Std. Dev.
|
0.382530
|
Skewness (S)
|
-2.218016
|
Kurtosis (K)
|
7.304477
|
Jarque-Bera
|
19.10345
|
Probability
|
0.000071
|
Sum
|
13.46800
|
Sum Sq. Dev.
|
1.609625
|
Observations
|
12
|
A partir du tableau 1.2 nous pouvons constater que la
distribution de la série des dividendes est
significativement différente de la distribution normale au
seuil de 1%, et ce parce qu'elle est caractérisée par un
coefficient d'asymétrie (S) égal à (-2.218016) qui est
inférieur à 0 donc une asymétrie vers la gauche et par un
coefficient d'aplatissement (K) égal à (7.304470) qui est
largement supérieur à 3 et donc la distribution de la
série des dividendes est leptokurtotique. La statistique de
Jarque -Bera est largement supérieure à
ë2(2) lu dans la
table (probabilité critique égal à
(0.000071)) donc l'hypothèse de normalité de la série des
dividendes est rejetée.
35
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
3.2.2. Tests de stationnarité :
En vue d'étudier la stationnarité des deux
séries, nous allons réaliser le test de Dickey-Fuller
Augmenté (ADF). Ce test à été
développé en 1981 en se basant sur l'hypothèse de
corrélation des résidus åt et sur l'estimation par la
méthode des moindres carrés ordinaires (MCO) des 3 modèles
suivants :
· Modèle avec constante et tendance
?X~ = c + bt + ñX~_1 + ? öj
~~~ X~_~ + å~ (1.8)
~
· Modèle avec constante
?X~ = c + ñX~_1 + ? ö
~~~ X~_~ + å~ (1.9)
~
· Modèle sans constante ni tendance
?X~ = ñX~_1 + ? ö
~~~ X~_~ + å~ (1.10)
~
Sachant que les résidus (åt ) sont
indépendamment et identiquement distribués (iid).
3.2.2.1. Test de stationnarité de la série
de prix :
Tableau 1.3 : test de stationnarité de la
série des prix : modèle avec tendance et constante « en
niveau »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.192777
|
Test critical values: 1% level -5.124875
5% level -3.933364
10% level -3.420030
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
PRIX (-1)
|
-1.123187
|
0.351790
|
-3.192777
|
0.0128
|
C
|
31.88795
|
10.60629
|
3.006513
|
0.0169
|
Trend (1997)
|
1.529708
|
0.796726
|
1.919992
|
0.0911
|
|
Selon le tableau 1.3, il est possible de constater que la
tendance n'est pas significative, puisqu'elle présente une erreur de
9,11% qui est supérieure au seuil tolérable de 5%. Il en
36
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
résulte que le modèle approprié pour
tester la stationnarité de la série des prix est celui qui ne
présente pas de tendance. Par conséquent il convient de passer
à la deuxième étape.
Tableau 1.4 : test de stationnarité de la série
des prix : modèle avec constante
« en niveau »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.240283
|
Test critical values: 1% level -4.200056
|
5% level -3.175352
|
10% level -2.728985
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
PRIX (-1)
|
-0.733829
|
0.327561
|
-2.240283
|
0.0518
|
C
|
27.34292
|
11.78112
|
2.320911
|
0.0454
|
|
D'après ce tableau, il est possible de constater que
la constante est significative du fait qu'elle est égale à 4,54%
qui est inférieur au seuil tolérable de 5%. Il en résulte
que le modèle avec constante semble être le plus approprié
pour tester la stationnarité de la série des prix. Cependant
l'application du test Augmented Dickey Fuller (ADF) sur la série des
prix, fait ressortir la présence d'une racine unitaire dans la
série en niveau, donc la série est non stationnaire du fait que
la statistique ADF qui égale à(-2,240283) est supérieure
à la valeur critique au seuil de 5% qui égale à (
-3,175352). D'où la nécessité de passer à
l'étape suivante qui consiste à appliquer le test ADF sur la
série en différence première dont le but est de tester
l'ordre d'intégration de la série.
37
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Tableau 1.5: test de stationnarité de la série
des prix : modèle avec constante
« en différence première »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.524365
|
Test critical values: 1% level -4.297073
5% level - 3.212696
10% level -2.747676
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(PRIX (-1))
|
-1.454486
|
0.321478
|
-4.524365
|
0.0019
|
C
|
2.021124
|
2.928067
|
0.690259
|
0.5096
|
|
Il en découle du tableau 1.5 que la série des
prix est stationnaire en différence première et ce étant
donné que la statistique ADF qui égale à (-4,524365) est
inférieure à la valeur critique au seuil de 5% qui égal
à (-3,212696).
Après avoir établit toutes les étapes nous
pouvons conclure que notre série des prix est stationnaire en
différence première uniquement avec constante.
3.2.2.2. Tests de stationnarité de la
série des dividendes :
Tableau 1.6: test de stationnarité de la
série des dividendes : modèle avec tendance et constante
« en niveau »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.320162
|
Test critical values: 1% level -5.124875
5% level -3.933364
10% level -3.420030
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
DIVIDENDE(-1)
|
-1.101464
|
0.834340
|
-1.320162
|
0.2233
|
C
|
1.503915
|
1.010099
|
1.488878
|
0.1748
|
Trend (1997)
|
-0.044551
|
0.040171
|
-1.109018
|
0.2996
|
|
38
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Nous remarquons à partir du tableau 1.6 que la
tendance n'est pas significative, puisqu'elle présente une erreur de
29,96% largement supérieure au seuil tolérable de 5%. Par
conséquent, le modèle approprié pour tester la
stationnarité de la série des dividendes est celui qui ne
présente pas de tendance, d'où le recours à la
deuxième étape.
Tableau 1.7 : test de stationnarité de la série
des dividendes :
modèle avec constante « en niveau »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.545842
|
Test critical values: 1% level -4.200056
5% level -3.175352
10% level -2.728985
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
DIVIDENDE(-1)
|
-1.281239
|
0.828830
|
-1.545842
|
0.1565
|
C
|
1.456589
|
1.022007
|
1.425224
|
0.1878
|
|
Le tableau 1.7 fait ressortir que la constante n'est pas
significative du fait qu'elle est égale à 18,78% qui
excède largement le seuil tolérable de 5%. Donc, il en
résulte que le modèle le plus approprié pour tester la
stationnarité de la série des dividendes est celui qui ne
présente ni tendance ni constante.
Tableau 1.8 : test de stationnarité de la série
des dividendes :
modèle sans tendance ni constante « en niveau
»
|
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.014160
|
Test critical values: 1% level
|
-2.792154
|
5% level
|
-1.977738
|
10% level
|
-1.602074
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
DIVIDENDE(-1)
|
-0.109011
|
0.107489
|
-1.014160
|
0.3344
|
|
Après avoir effectué le test de racine unitaire de
Dickey -fuller sur la série des dividendes, nous avons vu que la
série est non stationnaire en niveau et ce car la
39
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
statistique ADF qui égale à (-1.0141160) est
supérieure à la valeur critique au seuil de 5% qui égal
à (-1.977738). D'où la nécessité d'appliquer le
test ADF sur la série en différence première et ce afin de
tester l'ordre d'intégration de la série.
Tableau 1.9: test de stationnarité de la série
des dividendes :
modèle sans tendance ni constante « en
différence première »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.022920
|
Test critical values: 1% level -2.816740
|
5% level -1.982344
|
10% level -1.601144
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(DIVIDENDE(-1))
|
-1.610822
|
0.532870
|
-3.022920
|
0.0144
|
|
Il en découle de ce tableau que la série des
dividendes est stationnaire en différence première et ce
étant donné que la statistique ADF qui égale à
(-3.022920) est inférieure à la valeur critique au seuil de 5%
qui égal à (-1.982344).
Après avoir établit toutes les étapes nous
pouvons conclure que notre série des dividendes est stationnaire en
différence première sans constante ni tendance.
3.2.3. Test de bornes de variance « Variance
Bounds Test » de Shiller (1981) :
3.2.3.1. Présentation du test :
Les cours exhibent une volatilité excessive relativement
aux fondamentaux, afin de comparer les deux types de volatilité, Shiller
à élaboré le test de bornes de variance. Soit :
Pt = Et(Pt* \ It) (1.11)
Où :
· Pt *: Le prix rationnel ex post,
· Pt : L'expectation mathématique conditionnelle en
(t) de Pt * sur toute l'information disponible ; en d'autre terme Pt est
l'estimation optimale de Pt *,
40
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
· It: L'information disponible.
L'idée de Shiller est de comparer le prix rationnel ex
post à celui du prix observé sur le marché. Si le
marché est efficient et si le modèle est correct, les deux
séries devraient exhiber la même dynamique du prix. Soit :
Ut = Pt* - Pt (1.12)
Avec:
· Ut : L'erreur d'estimation.
Un principe fondamental des estimations optimales suppose que
l'erreur d'estimation notée Ut doit être
décolérée avec l'estimation c'est-à-dire :
cov[Pt, Ut] = 0 (1.13)
Si l'erreur d'estimation à montré une
corrélation consistante avec l'estimation ellemême, ce ci implique
que l'estimation doit être améliorée.
Le principe de statistique élémentaire dicte que
la variance d'une somme de deux variables dé corrélées est
la somme de leurs variances, on obtient ainsi,
v(Pt*) = v(Ut) + v(Pt) (1.14)
Etant donné que les variances ne peuvent pas être
négatives alors la variance des prix observés ne doit en aucun
cas excéder la variance des prix rationnels ex- post :
v(Pt) = v(Pt*) (1.15)
3.2.3.2. Détection de la volatilité
excessive sur le marché boursier tunisien : Résultats et
Commentaires :
Pour étudier l'existence de la volatilité
excessive sur le marché boursier tunisien nous devons comparer la
variance de l'indice des prix observés à celle de l'indice des
prix ex-post. Pour ce faire nous allons suivre la démarche ci-dessous
:
L'indice des prix observés d'une année (t) est
donné par l'équation suivante :
41
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Pt = ? P W
~ (1.16)
~~~
Où :
· Pt: L'indice des prix observés au cours de
l'année (t),
· I : Le nombre d'entreprises ; i=1,2, 20(dans notre
étude),
· t : Le nombre d'années ; t = 1997, 1998,
.2008(dans notre étude),
· Pit : Le cours de l'entreprise (i) au cours de
l'année (t),
· Wit: Poids de l'entreprise(i) dans le marché au
cours de l'année (t)
Wit est définit par :
~~~~
W = (1.17) CBMt
Avec :
· CBit: Capitalisation boursière de l'entreprise (i)
au cours de l'année (t).
Elle est donnée par l'expression suivante :
CBit = Nit × Pit (1.18)
Où :
· Nit: Nombre de titres en circulation (admis) de
l'entreprise (i) au cours de l'année (t),
· CBMt : Capitalisation boursière totale du
marché au cours de l'année (t) qui
est définit par :
CB = ? CB
~ ~~~ (1.19)
Après avoir calculé les différents
indices des prix observés correspondant à chaque année
d'étude, nous devons passer à l'étape suivante à
savoir le calcul des indices des dividendes observés qui serviront
à leurs tours au calcul des indices des prix ex-post.
Formellement, l'indice des dividendes observés
s'écrit de la manière suivante :
42
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
D = ? D1 × Wit
~ (1.20)
=i
Où :
· D~ : L'indice des dividendes observés au cours de
l'année (t),
· D1~ : Le dividende de l'entreprise (i) au cours de
l'année (t).
Une fois les deux indices construits, La troisième et
la dernière étape consiste à calculer les indices des prix
ex-post. Pour ce faire, nous allons commencer par le calcul de l'indice des
prix ex-post de la dernière année de la période
d'étude selon la formule suivante :
P~1
* = Pt~i + D~1 (1.21)
Le calcul des indices des prix ex-post pour le reste des
années va se faire du bas en haut suivant cette formule :
* ~~~
P* = P+i (1.22)
1+R
Avec :
· P *: L'indice des prix ex-post au cours de l'année
(t),
· P~i
* : L'indice des prix ex-post au cours de l'année
(t+1),
· D~ : L'indice des dividendes observés au cours de
l'année (t).
· R : Le taux moyen de rentabilités
observées, définit par :
R = ? Rt
~
~~1 (1.23)
T
43
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Les tableaux 1.10 et 1.11 résument l'essentiel des
calculs :
Tableau 1.10 : calcul du taux moyen des rentabilités
observées sur le marché boursier tunisien
Année
|
R~
(rentabilités observées)
|
1997
|
-
|
1998
|
0,055
|
1999
|
0,302
|
2000
|
-0,046
|
2001
|
-0,062
|
2002
|
0,005
|
2003
|
0,014
|
2004
|
0,902
|
2005
|
-0,211
|
2006
|
0,043
|
2007
|
-0,035
|
2008
|
0,172
|
Taux moyen des rentabilités observées (R)
|
0,104= 10,4%
|
|
44
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Tableau 1.11 : calcul des indices des prix observés,
des indices des dividendes observés et des indices des prix ex-post
P t
(Indice des prix observés)
|
D~
(Indice des dividendes observés)
|
~~ *
(Indice des prix ex- post)
|
28,487
|
1,231
|
22,815
|
28,945
|
1,104
|
23,957
|
36,509
|
1,188
|
25,345
|
33,649
|
1,185
|
26,793
|
30,223
|
1,332
|
28,394
|
29,501
|
0,877
|
30,015
|
28,395
|
1,528
|
32,259
|
52,688
|
1,33
|
34,086
|
40,312
|
1,257
|
36,301
|
40,814
|
1,233
|
38,820
|
38,182
|
1,195
|
41,624
|
44,750
|
0,008
|
44,758
|
VAR(Pt)= 58,820
|
-
|
VAR(Pt*)= 51,101
|
|
Les résultats obtenus dans le tableau 1.11 montrent
que l'inégalité (1.12) caractéristique du test de bornes
de variance est nettement violée, du fait que la variance des prix
observés excède la variance des prix rationnels ex-post : ce ci
nous conduit à fournir une preuve en faveur de la volatilité
excessive sur le marché boursier tunisien.
Nos résultats semblent être conformes à
ceux avancés par Shiller en 1981, ce dernier à appliqué ce
test en utilisant des données annuelles du marché financier
américain pour des périodes d'échantillonnage
différentes : les séries S&P500 (1871-1979) et Dow Jones
industriel (1928-1979). Ses propres résultats rapportés
révèlent une violation de la borne de variance (la
volatilité des prix observés est supérieure à celle
des prix rationnels ex-post) ce qui lui a mené à conclure que les
titres sont trop volatiles.
En guise de conclusion, nous relevons l'inefficience des deux
marchés (tunisien et américain.
45
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Conclusion
D
ans ce chapitre, nous avons montré dans une
première section que la théorie d'efficience à subi une
évolution progressive, bien qu'elle semble être
vérifiée empiriquement, et ce grâce au débat
animé par le développement de la littérature des
anomalies.
Au-delà de la présentation historique de
l'évolution du paradigme classique de l'efficience des marchés,
la deuxième section de ce chapitre nous à permis de
présenter la notion de finance comportementale offrant des
réponses aux critiques adressées à la théorie
orthodoxe. Cette nouvelle approche se base sur le fait que les individus en
général et les investisseurs en particulier, ne sont pas
totalement rationnels dans leurs décisions, et ils peuvent effectuer des
erreurs, à savoir les biais cognitifs.
La troisième section de ce chapitre à mis
l'accent sur l'une des principales anomalies de la théorie classique,
à savoir, la volatilité excessive, et nous avons relevé
une preuve en faveur de son existence sur le marché boursier tunisien
(1997-2008).
Dans la suite de ce travail, nous évoquerons, dans un
premier temps, quelques biais évoqués ci-dessus en l'occurrence
l'excès de confiance et le comportement grégaire, nous
étudierons, dans un second temps, leurs influences sur la
volatilité des cours boursiers à travers une revue de la
littérature et nous testerons, dans un dernier temps, cette influence
sur la BVMT.
46
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Chapitre 2
Etude de l'excès de confiance sur
les marchés financiers
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Chapitre 2
Etude de l'excès de confiance sur les
marchés financiers
Les modèles de finance comportementale ont
assumé, lors des expériences en psychologie, l'existence des
comportements irrationnels qui fragilisent la
rationalité supposée de l'individu.
L'excès de confiance est considéré comme l'un de ces
comportements qui pousse l'individu à la faute dans l'élaboration
de ses stratégies d'investissement et participe, par conséquent,
avec d'autres comportements à éloigner l'hypothèse
d'efficience informationnelle des marchés de la réalité au
terrain.
Un tel excès de confiance à été
observé dans divers domaines professionnels, notamment chez : les
psychologues cliniques (Oskamp (1965)), les médecins et les
infirmières (Christensen-Szalanski et Bushyhead (1981), Baumann, Deber
et Thompson(1991)), les banquiers d'affaire (Staël von Holstein et S
Carl-Axel(1972)), les ingénieurs (Kidd (1970)), les entrepreneurs
(Cooper, Woo et Dunkelberg (1988)), les avocats (Wagenaar et Keren (1986)), les
négociateurs ( Neale et Bazerman(1991)) et les managers (Rusoo et
Schoemaker (1992)).
Dans leur travail portant sur le comportement des
investisseurs, les pionniers Debondt et Thaler en 1985 déclarent le fait
que les individus aient un excès de confiance comme l'une des
caractéristiques les plus pertinentes dans la psychologie des jugements,
et ce parce que des énigmes sur les marchés financiers, qui
auparavant ne pouvaient pas
48
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
être résolus en utilisant la théorie
économique standard, ont été justifiés, une fois
l'excès de confiance de l'investisseur est détecté.
L'excès de confiance affecte les marchés
financiers et principalement il affecte le volume de transaction, les
rendements et la volatilité des titres et ce parce que les investisseurs
sont très certains quant à leurs propres opinions et ne
reconnaissent pas suffisamment les opinions des autres. Odean(1996) tout en
partageant le même avis montre l'incapacité des investisseurs sur
confiants à générer des profits extraordinaires et
déduit la présence d'une volatilité excessive et d'un
risque supplémentaire assumé.
Ce chapitre sera donc présenté comme suit : la
première section présentera le phénomène
d'excès de confiance, la deuxième section sera consacrée
à la mise en évidence théorique de l'impact de ce
phénomène sur la volatilité des cours boursiers, tandis
que, la troisième section testera empiriquement l'existence de
l'excès de confiance ainsi que son impact sur la volatilité des
cours boursiers sur le marché boursier tunisien.
49
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Section 1 : Mise en évidence du
phénomène de l'excès de confiance sur les
marchés financiers :
Le terme de d'excès de confiance (appelé aussi
sur confiance ou confiance excessive) à été largement
utilisé en psychologie à partir des années soixante, et
c'est qu'avec le début des années soixante-dix que ce
phénomène devient un domaine d'intérêt des
économistes, principalement, en contexte du comportement dans les
marchés financiers. En effet, la psychologie et la littérature de
la science comportementale caractérisent ceux qui se comportent comme
s'ils ont plus de capacités qu'ils possèdent effectivement, comme
sur confiants.
Au sein de cette section, nous nous contenterons dans une
première partie à présenter les définitions ainsi
que les caractéristiques de l'excès de confiance. Dans la
deuxième partie, seront traitées les différentes formes de
l'excès de confiance. La troisième et la dernière partie
aura pour objet d'énumérer les diagnostics et les remèdes
de l'excès de confiance.
1.1. Définitions et caractéristiques de
l'excès de confiance :
1.1.1. Définitions :
Une panoplie de définitions inclut celle
proposée par : Mahajan (1992, p330) qui définit la sur confiance
comme étant une surestimation de la probabilité d'un ensemble
d'événements, celle proposée par : Daniel, Hirshleifer et
Subrahman (1997) qui définissent l'investisseur sur confiant comme celui
qui sur estime la prévision de son propre signal d'information
privée. Cependant, Odean(1998) affirme que les investisseurs ne sont pas
uniquement sur confiants quant à la prévision des signaux
d'information qu'ils reçoivent mais aussi quant à
l'interprétation de ces signaux. Et celle proposée par Shiller
(1999) dans laquelle il affirme que les individus sur confiants pensent savoir
plus qu'ils ne sachent vraiment, ils ont tendance à surestimer leurs
capacités, connaissances et perspectives.
50
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
1.1.2. Caractéristiques :
Griffin et Tversky (1992) affirment que La tendance à
se montrer excessivement confiant quant à son propre jugement de ses
propres prévisions n'est pas propre à la finance, mais celle-ci
constitue un terrain adéquat à la répétition de ces
phénomènes car la prévision y est par nature très
difficile.
Selon Odean (1998a), L'excès de confiance est une
caractéristique des personnes, et non pas des marchés.
L'excès de confiance peut avoir deux effets, l'un est
direct alors que l'autre est indirect : Daniel, Hirshleifer et Subrahmanyam
(DHS) (1998) présentent l'effet direct de l'excès de confiance,
ils exhibent que les investisseurs accordent plus d'importance à
l'information privée dont ils utilisent dans leur choix. L'effet
indirect se récapitule dans le fait que les investisseurs traitent
l'information d'abord et ils mènent des choix biaisés à la
suite. En cas de mauvais choix, les investisseurs maintiennent leurs positions
malgré qu'elles sont perdantes et ce pour garder leurs confiances (Odean
(1998a)).
Une littérature extensive montre les individus sont
généralement sur confiants dans leurs jugements (Baberis et
Thaler (2002)), et ils le sont aussi quant à la précision de
leurs connaissances (Alpert et Raiffa (1982) et Odean (1996)).
Svenson (1981) affirme que les individus sur confiants sur
estiment leurs propres capacités et se perçoivent comme
étant plus compétents à évaluer les titres que ce
qu'ils sont réellement de sorte qu'ils sous estiment leurs
prévision de l'erreur de variance16.
Odean (1998) à constaté que l'analyse de la sur
confiance d'un seul type de spéculateur présente une image
trompeuse et incomplète, c'est la raison pour laquelle il à mener
une étude sur différents spéculateurs, notamment, les
preneurs de prix dans les marchés où l'information est largement
diffusée, les initiés de l'activité stratégique
dans les marchés où l'information est concentrée et les
faiseurs du marché, en plus, il à examiné les
marchés où l'information est coûteuse. Les principaux
résultats de son étude sont :
16 Cette idée est cohérente avec les études
de Cooper, Woo et Dunkelberg (1988), Taylor et Brown (1988)) et Daniel,
Hirshleifer et Subrahmanyam (1997).
51
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
- le volume de transaction augmente lorsque les preneurs de
prix, les initiés ou les faiseurs du marché sont sur confiants.
Ceci est confirmé par les études empiriques de Statman et Thorley
(1998) qui indiquent que la sur confiance crée de l'activité.
- les spéculateurs sur confiants peuvent causer les
marchés à sous-réagir à l'information des
spéculateurs rationnels conduisant à des rendements positivement
corrélés. Les rendements sont aussi positivement
corrélés lorsque les spéculateurs sous-évaluent une
nouvelle information et sont négativement corrélés
lorsqu'ils la sur évaluent.
- la confiance excessive réduit l'utilité
espérée des spéculateurs qui détiennent des
portefeuilles peu diversifiés. Lorsque l'information est coûteuse
et les spéculateurs sont sur confiants, les spéculateurs
informés se trouvent dans une situation plus pire que les
spéculateurs non informé. Barber et Odean (2000) ont
trouvé que les investisseurs individuels, ceux qui spéculent plus
activement se trouvent dans une situation plus pire que ceux qui
spéculent moins.
- la confiance excessive accroit la profondeur du
marché
- les initiés sur confiants améliorent la
qualité du prix, tandis que, les preneurs du prix l'aggrave.
- les spéculateurs sur confiants font accroitre la
volatilité, cependant, les faiseurs du marché amortissent cet
effet.
Afin d'approfondir son étude, Odean en 1999 à
établit une cartographie qui met en évidence que tous les agents
économiques sont touchés par l'excès de confiance,
particulièrement lorsque l'environnement dans lequel ils évoluent
est complexe.
De nombreuses études empiriques ont été
menée afin de mettre en relief l'existence du biais de la sur confiance
;
La première étude empirique avancée est
celle dû à l'économiste Odean en 1999 portant sur un
échantillon de 10000 comptes de clients d'une société de
courtage sise aux Etats -Unis et couvrant une période allant du janvier
1987 à décembre 1993. Cette étude stipule que le biais de
sur confiance persiste que si l'écart entre les rendements moyens des
52
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
titres achetés et ceux des titres vendus n'arrive pas
à couvrir les coûts de transaction17. En comparant cet
écart aux coûts des transactions, Odean parvient à fournir
une preuve en faveur du biais de sur confiance et ce car les rendements moyens
des titres vendus excèdent largement ceux des titres achetés et
par conséquent, la différence entre eux est négative et ne
couvre pas les coûts de transaction.
Après cette première étude, Barber et
Odean (2001) ont mené une autre étude sur un échantillon
de 78000 ménages américains et sur une période allant de
février 1991 à janvier 1997. Cette étude repose sur le
fait que les investisseurs sur confiants croient fortement en leurs croyances
et ignorent les croyances des investisseurs rationnels. Selon ces deux auteurs,
ce comportement parvient à intensifier le volume de transaction, c'est
la raison pour laquelle ils l'on pris comme une variable déterminante
pour distinguer les investisseurs rationnels de ceux affectés par le
biais de sur confiance.
Cette étude à débouchée sur deux
principaux résultats :
- l'excès de confiance est un biais psychologique commun
chez les hommes et les femmes.
- le degré de sur confiance est plus accentué chez
les hommes que chez les femmes et chez les célibataires que chez les
mariés.
Ayant fixé le même but, Kirchler et Maciejovsky
(2002) examinent dans leur étude la sur confiance individuelle dans le
contexte d'un marché des actifs expérimentaux. Au total, 72
participants ont échangé un actif risqué sur six
marchés de 12 participants chacun. Leurs résultats indiquent que
les spéculateurs sur le marché des actifs expérimentaux ne
sont pas généralement exposés à la sur confiance.
L'existence de la sur confiance est modérée par la
méthodologie utilisée : soit celle des intervalles de la
confiance subjective soit celle de la comparaison de la précision
objective à la certitude subjective. Selon la première
méthodologie, les participants sont sur confiants dans 12 des 13
périodes de négociation. En se basant sur la deuxième
méthodologie, les participants ne peuvent être classés
comme sur confiants qu'en trois périodes.
17 Les coûts de transaction dans ce cas
s'élèvent à 5,9%.
53
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Toutes les études empiriques évoquées
ci-dessus se sont mises d'accord sur la présence d'un excès de
confiance parmi les investisseurs malgré la variété des
méthodes économétriques utilisées, des
échantillons et des périodes d'études, à
l'exception de celle de Kirchler et Maciejovsky (2002).
1.2. Les différentes formes de l'excès de
confiance :
Le phénomène d'excès de confiance
constitue l'un des concepts les plus significatifs en finance comportementale
moderne, il peut se manifester sous diverses formes dont nous citons les
principales :
1.2.1. L'effet mieux que la moyenne : «
better-than average effect »
La plupart d'entre nous, lorsqu'on se compare à un
groupe (d'élèves, de travailleurs..), nous croyons être
supérieur à un représentant moyen de ce groupe dans divers
domaines.
Svenson en 1981 à démontré qu'on se
comparant avec d'autres, les individus croient généralement
être des conducteurs plus habiles et moins risqués qu'un
conducteur "en moyenne".
Cet effet, exploré par Taylor et Brown (1988), stipule
que les individus attribuent les succès à leurs habiletés
et les échecs passés à la mal chance.
1.2.2. L'illusion de contrôle
L'illusion de contrôle à été
trouvée par Langer (1975) dans divers expériences dont les
tâches sont basées sur le hasard incluant la participation d'un
concurrent confiant ou nerveux, le choix des billets de loterie ou d'en
attribuer un, l'engagement dans des loteries familières ou non ou dans
des jeux de hasard. Dans toutes ces situations, les participants se retrouvent
exhiber une confiance excessive dans leurs contrôles sur les
résultats des tâches basées sur le hasard.
54
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Les recherches en psychologie démontrent que les gens
ont tendance à croire qu'ils sont en mesure d'influencer les
événements qui sont en fait régis principalement, ou
exclusivement, par le hasard (Taylor et Brown 1988).
L'existence d'illusion de contrôle dans des
activités purement conduites par la chance à été
prouvée expérimentalement, avec des participants qui sont
convaincus que leurs compétences ou expériences passées
peuvent influencer la prédiction du résultat de la tâche
(Langer et Roth (1975)).
Presson et Benassi(1996) montrent que les attributs clé
favorisant l'illusion de contrôle sont : l'information, les
participations actives, la tâche de familiarité
1.2.3. Le mauvais calibrage : « miscalibration
»
C'est la différence entre la précision et la
probabilité attribuée (qu'une réponse donnée est
correcte). L'excès de confiance à été
définit comme une forme particulière de « miscalibration
», pour laquelle la probabilité attribuée que les
réponses données sont correctes dépasse la vraie
précision des réponses.
1.2.4. L'illusion de connaissance
C'est-à-dire avoir le plus d'informations disponibles.
Des niveaux accrus d'information ne conduisent pas nécessairement
à une meilleure connaissance et ce parce que de nombreux investisseurs
peuvent ne pas avoir la formation, l'expérience et les
compétences nécessaires à interpréter ces
informations.
1.3. Les diagnostics et les remèdes de
l'excès de confiance :
1.3.1. Les diagnostics :
Selon Mangot (2004), l'investisseur est particulièrement
sujet au biais d'excès de confiance si :
- il est persuadé d'être né sous une bonne
étoile.
- il a constaté qu'il réussisse mieux quand il
écoute ses intuitions plutôt que les conseils des autres.
55
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
- il suit ses propres règles en bourse, des règles
non écrites qu'il aurait du mal à justifier.
- il gère lui-même son portefeuille et il ne le
viendrait pas à l'idée de le faire gérer par quelqu'un
d'autre.
- il relativise les opinions contraires quand il décide
d'investir sur un titre. - il achète et vend très
fréquemment.
- il est sûr d'avoir fait mieux que le marché ces
derniers temps mais il ne connait pas avec exactitude ni ses performances ni
celles du marché.
- il n'a qu'une seule source d'information qu'il suit sans
sourciller.
1.3.2. Les remèdes :
Mangot (2004) à trouvé que l'investisseur peut
largement corriger ce biais :
- en auditant ses performances et en les comparant à
celle du marché, de manière à mesurer combien cela lui
coûte de continuer à gérer lui-même.
- en conservant à l'esprit que les investisseurs qui
gardent longtemps leurs titres sont ceux qui affichent les meilleures
performances.
- en relativisant ses succès à la lumière
des performances du marché.
- en tenant une comptabilité rigoureuse de ses
réussites et de ses échecs.
- en passant ses opérations en bourse seulement
après avoir confronté ses
raisonnements à la critique d'un autre investisseur. Il
pourra pointer le doigt sur ses
oublis et ses raccourcis intellectuels.
- en multipliant ses sources d'information (analystes, journaux
financiers )
56
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Section 2. Mise en évidence théorique de
l'effet de l'excès de confiance sur
la volatilité des cours boursiers
L'excès de confiance est la croyance par un individu
que ses qualités personnelles sont meilleurs qu'elles ne le sont
réellement. Ainsi un investisseur sur confiant ne peut pas à la
fois reconnaitre et s'ajuster à ses propres limites.
Shiller en 1989 signale, à travers un questionnaire
envoyé à plusieurs investisseurs individuels et institutionnels
juste après le krach de 19 octobre 1987, un niveau élevé
de confiance chez les investisseurs dictant l'évolution futur du
marché.
DeBondt et Thaler (1995, p393) affirment que «le facteur
clé du comportement nécessaire pour comprendre le puzzle de la
négociation est la sur confiance».
Les modèles théoriques prédisent que les
investisseurs sur confiants négocient plus que le suggère le
comportement rationnel. En effet, Kyle et Wang (1997), Benos (1998), Odean
(1998a), et Glaser et Weber (2007) attestent qu'en raison, de leur confiance
excessive, les investisseurs négocient plus fréquemment et que
les gains de ces investisseurs provenant de ces négociations
fréquentes sont à la fois en deçà de leurs attentes
et insuffisantes pour compenser les coûts de négociation : Ce ci
est réputé être l'effet le plus robuste de la sur confiance
(Odean (1999) et Statman, Thorley et Vorking (2006)).
Des études récentes portant sur le comportement
des investisseurs montrent que ces derniers effectuent
généralement des échanges excessifs qui se
révèlent à l'origine de la confiance excessive. C'est
ainsi qu'Odean (1998) à montré que la confiance excessive et
souvent considérée comme étant source d'importants volumes
de transactions18 sur les marchés financiers.
En effet, les modèles de sur confiance d'Odean (1998a)
et Gervais et Odean (2001) prédisent d'une part, que le marché
à l'échelle des rendements élevés rend certains
investisseurs sur confiants quant à la précision de leurs
informations. Les investisseurs attribuent à tort l'échelle des
gains du marché à leur capacité à
sélectionner des actions, les
18 Les investisseurs sur confiants font plus de transaction que
les investisseurs rationnels.
57
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
investisseurs sur confiants négocient plus
fréquemment dans les périodes subséquentes en raison d'une
inappropriée borne d'erreur serrée dans les prévisions des
rendements. Et d'autre part, que le marché à l'échelle des
pertes réduit l'excès de confiance des investisseurs et par
conséquent réduit le volume des transactions dans les
périodes subséquentes : il existe une relation linéaire
entre l'excès de confiance et le volume de transaction.
Dans une autre étude, Barber et Odean (2000) ont
analysé le comportement d'investissement de 66,465 ménages
privés ayant des comptes à un courtier à escompte
important durant la période allant de 1991 à 1996, ces deux
auteurs ont constaté que ceux qui ont négocié le plus ont
obtenu un rendement annuel de 11,4%, tandis que le rendement du marché
était de 17.9%. Odean (2000) conjecture que le volume de transactions
élevé est dû à l'excès de confiance. De plus,
les investisseurs sont supposés surestimer la valeur de leurs
informations privées, ce qui les provoquent trop activement aux
échanges et, par conséquent, de gagner moins que la moyenne.
Statman et al. (2006) utilisent des données de niveau
du marché américain pour tester l'hypothèse que la sur
confiance conduit à un volume de transactions élevé. Ils
soutiennent qu'après des rendements élevés le volume
d'échanges ultérieurs sera d'autant plus élevé que
le degré de réussite de l'investissement augmente la sur
confiance. Ils trouvent une augmentation de l'activité après les
marchés haussiers: le volume des transactions des actions (chiffre
d'affaires) est positivement relié aux rendements décalés
des actions. Cette constatation est cohérente avec l'hypothèse
qui stipule qu'un degré plus élevé de sur confiance
mène à l'accroissement du volume de transactions tant que les
rendements passés élevés représentent un indicateur
de la sur confiance.
Dans cet ordre d'idées, Daniel, Hirshleifer et
Subrahmanyam (1998), dans leur modèle, développent une
explication fondée sur les phénomènes de sur confiance et
d'auto attribution pour expliquer les mouvements de prix anormaux. Ils montrent
que la sur confiance des investisseurs à pour conséquence une sur
réaction à leurs signaux privés, qui débouche sur
une auto corrélation négative des rentabilités à
long terme. Ainsi, en décidant, de prendre des positions acheteuses, ils
vont provoquer une hausse des prix
58
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
qui n'aurait pas lieu d'être. Cette situation durera tant
que l'information publique n'aura pas rétabli la situation.
Soucieux par ce niveau excessif de la volatilité,
Shiller (1981, 1989) propose une méthode qui consiste à savoir si
la volatilité peut être justifiée par les fondamentaux des
actifs risqués. Cependant, cette méthode semble être inapte
puisqu'elle ne permet pas d'identifier les sources de cette volatilité
excessive.
Parallèlement, L'idée, selon laquelle, la
volatilité excessive apparait comme la conséquence directe du
volume de transaction à été traitée à
travers une large littérature :
En effet, Benos (1996), Kyle et Wang (1997), Odean (1996) et
Wang (1997) examinent les modèles avec des opérateurs
statistiquement sur confiants. Dans ces modèles une plus grande sur
confiance conduit à un plus grand volume de transaction attendu et une
plus grande volatilité des prix. A l'exception d'Odean qui à
montré qu'un teneur de marché sur confiant et averse au risque
peut réduire la volatilité du marché.
De même, Darrat, Zhong et Cheng (2007) testent les
implications du comportement de sur confiance en utilisant des U.S.
données intra-journalières. Ils proposent plusieurs
hypothèses testables pour les auto- corrélations du rendement
intra-journalier, le volume de transaction, la volatilité du rendement
et les relations causales entre le volume et la volatilité.
Conformément au comportement de la sur confiance, Darrat et al.
Suggèrent que les auto corrélations du rendement sont positives
pour les courts décalages et baissent progressivement avec
l'augmentation des décalages (retards). Egalement conforme au
comportement de sur confiance accompagné du biais de l'attribution
personnelle, la volatilité des rendements durant les périodes
avec des nouvelles publiques est beaucoup plus élevé que durant
les périodes sans nouvelles. Leur constations révèle que
les investisseurs sur confiants sur réagissent aux nouvelles publiques
qui confirme leurs signaux privés.
Ko et Huang (2007) affirment que la présence
d'investisseurs sur-confiants s'accompagne souvent d'une volatilité
excessive des cours, sous forme, de volume de transaction élevé
et de phénomène de sur- et sous-réactions aux informations
nouvelles.
59
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Acker et Duck (2008) montrent que les marchés
où exercent des investisseurs surconfiants, exhibent souvent un niveau
élevé de volume de transaction et une volatilité excessive
des cours.
Glaser et Weber (2009), soulignent que les investisseurs sur
confiants s'auto attribuent les rendements positifs passés du
marché ce qui fait augmenter leurs volume de transaction et par
conséquent amplifier les cours des actifs négociés.
Section 3 : Détection de l'excès de
confiance et de son incidence sur la volatilité des cours boursiers :
Validation empirique sur le marché boursier
tunisien :
3.1. Description des variables et de l'échantillon
:
La base de données de l'étude empirique
réalisée dans le cadre de ce chapitre est constituée des
observations mensuelles des cours de clôture, du nombre de titres
traités et du nombre de titres admis d'un échantillon de 20
entreprises cotées sur le marché boursier tunisien pour une
période d'étude allant du premier Janvier 2005 jusqu'au 31
Décembre 2008.
3.2. Détection de l'excès de confiance :
La présence du biais de sur confiance trouve sa plus
célèbre illustration dans la vérification de la relation
positive entre les volumes de transactions des actions et leurs rendements
boursiers retardés. Notre objectif consiste alors à
vérifier si, à court terme (à travers la fréquence
mensuelle), les investisseurs opérant sur la BVMT exhibent une confiance
excessive dans leurs comportements.
3.2.1. Mesure des rendements mensuels du marché
:
Soit : R = ? ~~~
~
~~~ ~ (2.1)
60
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Avec :
· R~ : Le rendement mensuel du marché,
· K : Le nombre d'actions (titres distincts) sur le
marché,
· R : Le rendement mensuel de l'action (i) définit
par :
P1t+D1t-P1 t_t
R1 = (2.2)
pi t-i
Où :
· Pt et P1 ~_~ : Les cours de clôture mensuels de
l'action (i),
· D1~ : Le dividende servi sur l'action (i).
Les dividendes peuvent être négligés
puisqu'ils sont faibles pour la période d'un
mois, le rendement mensuel R1~ 19 devient alors :
~~~
R1 = - 1 (2.3)
pi t-i
Notons que pour surmonter le problème de
discontinuité des données, nous nous sommes servis de la
méthode des prédécesseurs qui consiste à remplacer
la donnée
manquante par le dernier cours disponible (~ ~ = P-1). Cette
méthode est justifiée sur les
marchés efficients vérifiant l'hypothèse de
la martingale selon laquelle, le cours d'aujourd'hui est le meilleur estimateur
du cours de demain.
3.2.2. Mesure des volumes de transactions mensuels du
marché :
Le volume de transaction est généralement
représenté par une mesure relative (Statman et al (2006)), qui
est le taux de rotation définit par :
19 On peut donner à R~~ une approximation
suite à la courte fréquence (fréquence mensuelle) et
cette
approximation est retenue dans notre investigation empirique :
R ln
|
~ ~~~
pi t-i~
|
|
|
|
|
|
61
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
? ~~~
~
~~~
Vt = (2.4)
~
Où :
· Vt : Le taux de rotation mensuel du marché,
· K : Le nombre d'actions distinctes sur le
marché,
· V : Le taux de rotation mensuel de l'action (i),
définit par :
~jt
V = (2.5)
Nt
Avec :
· n1t : Le nombre de titres échangés (titres
traités) mensuellement de l'action
(i),
· N1~ : Le nombre mensuel de titres en circulation (titres
admis) de l'action (i). 3.2.3. Analyse graphique des séries des
rendements et des volumes de transactions mensuels du marché
:
Figure 2.1 Graphiques des évolutions mensuelles des
rendements et des volumes de transactions du marché (Période :
01 Janvier 2005- 31Décembre 2008)
REND
3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0
|
|
|
2005 2006 2007 2008 VT
.12 .10 .08 .06 .04 .02 .00
|
|
|
2005 2006 2007 2008
Rendements mensuels volumes de transactions mensuels
62
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
L'analyse de l'évolution mensuelle des rendements du
marché nous permet de déceler une certaine stabilité au
niveau de la série qui se situe, au niveau de 1,5. Mais nous constatons
une forte variabilité des rendements mensuels autour de la moyenne.
L'intensité de cette variabilité est toutefois différente
d'une sous période à une autre laissant penser à une sorte
de non linéarité de la série des rendements du
marché.
L'analyse de l'évolution mensuelle des volumes de
transaction du marché nous permet de déceler une très
grande volatilité.
3.2.4. Tests de stationnarité des séries
des rendements et des volumes de transactions mensuels du marché :
3.2.4.1. Tests de stationnarité de la
série des rendements mensuels du marché :
Tableau 2.1 : test de stationnarité de la série
des rendements mensuels du marché : modèle
avec tendance et constante « en niveau »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4,967535
|
Test critical values: 1% level -4,165756
5% level -3,508508
10% level -3,184230
|
Variable
|
Coefficient
|
Std.Error
|
t-statistic
|
Prob.
|
RENDEMENT (-1)
|
-0,718813
|
0,144702
|
-4,967535
|
0,0000
|
C
|
0,769962
|
0,223458
|
3,445670
|
0,0013
|
Trend(2005)
|
0,016353
|
0,006441
|
2,538678
|
0,0147
|
|
Nous pouvons constater, à partir du tableau 2.1, que
la tendance est significative, puisqu'elle présente une erreur de 1,47%
qui est largement inférieure au seuil tolérable de 5%. Et que la
constante est significative du fait qu'elle est égale à 0,13% qui
est largement inférieur au seuil tolérable de 5%. Il en
résulte que le modèle approprié pour tester la
stationnarité de la série des rendements mensuels du
marché est celui avec tendance et constante. La série est
stationnaire du fait que la statistique ADF (Augmented Dickey Fuller) qui
égale à (-4,165756) est inférieure au seuil 5% qui
égale à (-3,508508).
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Ainsi, nous pouvons conclure que notre série des
rendements est stationnaire en niveau avec tendance et constante.
3.2.4.2. Tests de stationnarité de la
série des volumes de transaction mensuels du marché :
Tableau 2.2 : test de stationnarité de la série
des volumes de transactions mensuels du
marché : modèle avec tendance et constante
« en niveau »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -9,636677
|
Test critical values: 1% level -4,165756
5% level -3,508508
10% level -3,184230
|
Variable
|
Coefficient
|
Std.Error
|
t-statistic
|
Prob.
|
VOLUME(-1)
|
-1,361640
|
0,141298
|
-9,636677
|
0,0000
|
C
|
0,039840
|
0,007554
|
5,274238
|
0,0000
|
Trend(2005)
|
-0,000135
|
0,000232
|
-0,581549
|
0,5638
|
|
Il en découle du tableau 2.2 que la tendance n'est pas
significative, puisqu'elle présente une erreur de 56,38% qui est
largement supérieure au seuil tolérable de 5%. Il en
résulte que le modèle approprié pour tester la
stationnarité de la série des volumes de transactions mensuels du
marché est celui qui ne présente pas de tendance. Par
conséquent il convient de passer à la deuxième
étape.
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Tableau 2.3 : test de stationnarité de la série
des volumes de transaction mensuels du
marché : modèle avec constante « en niveau
»
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -9,694405
|
Test critical values: 1% level -3,577723
5% level -2,925169
10% level -2,600658
|
Variable
|
Coefficient
|
Std.Error
|
t-statistic
|
Prob.
|
VOLUME(-1)
|
-1,358968
|
0,140181
|
-9,694405
|
0,0000
|
C
|
0,036525
|
0,004919
|
7,425439
|
0,0000
|
|
Ce tableau fait ressortir que la constante est significative
du fait qu'elle est égale à 0% qui est inférieur au seuil
tolérable de 5%. Il en résulte que le modèle avec
constante semble être le plus approprié pour tester la
stationnarité de la série des volumes de transactions mensuels du
marché. En plus, la série est stationnaire du fait que la
statistique ADF (Augmented Dickey Fuller) qui égale à (-9,694405)
est inférieure au seuil 5% qui égale à (-2,925169).
Après avoir établit toutes les étapes nous
pouvons conclure que notre série des volumes de transactions est
stationnaire en niveau uniquement avec constante.
3.2.5. Statistiques descriptives des séries des
rendements et des volumes de transactions mensuels du marché :
L'analyse de la statistique descriptive consiste à
évaluer le Skewness qui est un indicateur d'asymétrie, calculer
le Kurtosis qui présente un coefficient d'aplatissement et d'effectuer
l'essai de Jarque-Bera qui présente un test de normalité.
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Tableau 2.4 : Statistiques descriptives de la série
des rendements mensuels du marché
Series: RENDEMENT Sample 2005M01 2008M12 Observations 48
Mean
|
1.604136
|
Median
|
1.717996
|
Maximum
|
2.860136
|
Minimum
|
0.089750
|
Std. Dev.
|
0.615075
|
Skewness
|
-0.544909
|
Kurtosis
|
3.254658
|
Jarque-Bera
|
2.505110
|
Probability
|
0.285774
|
|
14 12 10 8 6 4 2 0
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0
Les résultats obtenus soulignent que la distribution
de la série des rendements mensuels du marché exhibe une
significativité différentes d'une distribution normale au seuil
1%. D'une part, cette série présente un coefficient
d'asymétrie (S) égal à (- 0,544909) qui est
inférieur à 0 donc une asymétrie vers la gauche, d'autre
part, la série présente un coefficient d'aplatissement (K)
égale à (3.254658 ) qui est supérieur à 3 et donc
la distribution de la série des rendements mensuels du marché est
leptokurtotique. La
statistique de Jarque -Bera est supérieure à
ë2(2) lu dans la table (probabilité critique
égale à (0,285774)) donc l'hypothèse de
normalité de la série est rejetée.
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Tableau 2.5 : Statistiques descriptives de la série
des volumes de transactions mensuels du marché
Series: VOLUME
Sample 2005M01 2008M12 Observations 48
Mean
|
0.026705
|
Median
|
0.017590
|
Maximum
|
0.105934
|
Minimum
|
0.005518
|
Std. Dev.
|
0.022463
|
Skewness
|
1.602669
|
Kurtosis
|
5.133525
|
Jarque-Bera
|
29.65224
|
Probability
|
0.000000
|
|
12 10 8 6 4 2 0
0.02 0.04 0.06 0.08 0.10
Les résultats obtenus soulignent que la distribution
de la série des volumes de transactions mensuels du marché exhibe
une significativité différentes d'une distribution normale au
seuil 1%. D'une part, cette série présente un coefficient
d'asymétrie (S) égal à (1.602669) qui est supérieur
à 0 donc une asymétrie vers la droite, ce qui signifie que,
durant la période d'étude, les volumes de transactions mensuels
du marché ont subi plus de chocs positifs que des chocs négatifs,
d'autre part, la série présente un coefficient d'aplatissement
(K) égale à ( 5.133525) qui est largement supérieur
à 3 et donc la distribution de la série des volumes de
transactions mensuels du marché est
leptokurtotique. La statistique de Jarque -Bera est largement
supérieure à ë2(2) lu dans
la table (probabilité critique est nulle) donc
l'hypothèse de normalité de la série est
rejetée.
3.2.6. Test de causalité bi-variée entre
volume de transaction et rendement du marché :
Chuang et Lee (2006) testent l'existence d'une relation
positive entre volume de transactions (représenté par le taux de
rotation du marché) et rendements du marché en employant le test
de causalité au sens de Granger (1969) réalisé sur le NYSE
et l'AMEX.
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Formellement, la causalité au sens de granger entre X
et Y signifie que la prévision de Y fondée sur la connaissance
des passées conjoint de X et Y est meilleure que la prévision
fondée sur la seule connaissance du passé de Y.
Conformément à la méthodologie suivie par Chuang et
Lee(2006), nous estimons les équations représentatives d'un test
de causalité bi-variée au sens de granger qui se
présentent comme suit :
V = á~~ + ? â~~~
~~~ V + ? â~~~R~~~ + å~~
~
~ (2.6)
~~~
R = á~~ + ? â~~~
~~~ V + ? â~~~R~~~ + å~~
~
~ (2.7)
~~~
Où :
· Vt : Le volume de transaction du mois (t) du
marché (calculé sur la base du taux de rotation),
· Vt_j : Le volume de transaction mensuel retardé du
marché,
· Rt : Le rendement du marché du mois (t),
· Rt_j : Le rendement mensuel retardé du
marché ,
· Pt : Le nombre de retard déterminé à
l'aide des critères Akaike (AIC) et Schwartz (SC).
Dans les tests de causalité bi-variée au sens de
Granger, le rejet de l'hypothèse nulle
selon laquelle les rendements passés ne causent pas au
sens de granger le volume de
transaction ( H0 : )612 = 0 ?j), fournit une
évidence en faveur de notre hypothèse. Dés lors
que le volume est une variable non fondamentale de
l'entreprise, le rejet de l'hypothèse selon laquelle les volumes de
transactions retardés ne cause pas au sens de Granger le
rendement du marché ( Ho : )621 = 0 ?j ) sera
la preuve de l'inefficience du marché.
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Tableau 2.6 : test de causalité bi-variée entre
volume de transaction et rendements
mensuels du marché
Null Hypothesis
|
F- Statistic
|
Prob.
|
Vt does not Granger Cause R~
|
0,18812
|
0,6666
|
R~ does not Granger Cause V~
|
2,86139 *
|
(0,0978)
|
|
***, **,* : niveaux de significativité respectivement de
1%, 5% et 10%
La méthode de régression appliquée est
celle des Moindres Carrés ordinaires (MCO). Le nombre de retards P= 1
(L'étude du corrélogramme de la série des rendements
mensuels du marché, donnée par la figure (2.2) en annexe, montre
que l'auto corrélation et l'auto corrélation partielle sont
significatifs à l'ordre 1 au seuil de 1%).
Le tableau ci-dessus détecte une causalité
unidirectionnelle au sens de Granger du rendement passé vers le volume
de transactions à un niveau de significativité égale
à 10%. Cependant, l'absence de causalité du volume de
transactions passé vers le rendement témoigne l'absence
d'éventuel effet de feedback positif sur le marché boursier
tunisien.
Notre résultat obtenu est conforme avec les
études empiriques de Chen, Firth et Rui (2001), Wang (2004) et Chuang et
Lee (2006) et il confirme notre hypothèse de base selon laquelle les
investisseurs opérant sur la BVMT exhibent une confiance excessive dans
leurs comportements.
3.3. Test de l'effet de l'excès de confiance sur la
volatilité conditionnelle des rendements boursiers
L'hypothèse selon laquelle la confiance excessive
accroit la volatilité des cours boursiers à fait l'objet de
nombreuses études, notamment, celles de DHS (1998), Odean (1998), Wang
(1997) et Chuang et Lee(2006).
Etant donné que l'hypothèse de sur-confiance
stipule que le volume de transaction et la volatilité augmentent avec
l'excès de confiance, nous nous engagerons à étudier
directement l'effet du volume de transaction, considéré comme
proxy de la sur-confiance des investisseurs, sur la volatilité des cours
boursiers.
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
3.3.1. Décomposition du volume de transaction
:
A l'instar de l'étude de Chuang et Lee (2006), nous
décomposons le volume de transactions en deux éléments
:
Vt = á + ? iP_i bi Rt_i
+ åt (2 .8)
Vt = [? iP_1 bj RH] + [á
+ åt] (2.8a)
Vt = Excès de confiancet + Non excès de confiancet
(2.8b)
Où :
· Excès de confiancet : C'est la composante du
volume de transaction associé au
comportement des investisseurs sur confiants. Cette composante
est mise en évidence à travers l'effet des rendements
passés sur le volume de transaction.
· Non excès de confiancet : La constante et le terme
résiduel forment la seconde
composante du volume de transaction lié à l'effet
d'autres facteurs (autres que l'excès de confiance).
Le résultat de l'estimation du modèle (2.8) se
résume dans le tableau ci-dessus :
Tableau 2.7 : décomposition du volume de transaction
du marché et extraction de la composante liée à
l'excès de confiance
Variable
|
Coefficient
|
Std.Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
b1
|
0,042351 -0,009797 *
|
0,009081 0,005347
|
4,663807 -1,832067
|
0,0000 0,0736
|
|
***,
** * : niveaux de significativité respectivement de 1%, 5%
et 10%
,
Le signe négatif du paramètre estimé
lié au rendement passé est un signe d'une relation
négative retardée entre le volume de transaction et le
rendement.
La présence de l'excès de confiance des
investisseurs invite à scruter l'effet de ce biais sur la
volatilité des rendements boursiers.
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
3.3.2. Modélisation de l'espérance
conditionnelle des rendements du marché :
Etant donné qu'on à vérifié au
préalable la stationnarité et la normalité de la
série des rendements mensuels du marché, nous pouvons ainsi
appliquer directement le test de Box et Jenkins (1976).
Le processus stationnaire (R~ , t ? Z) autorégressif
moyenne mobile d'ordre (p,
q) ou ARMA (p, q) est définit par la formulation suivante
:
R = ö~ + ? ö
~ ~~~ R_1 + åt + ? èj
~~~ å~_~ (2.9)
~
Où :
· ö~ : est le terme constant,
· öj et 8: Sont des paramètres réels,
· å~,t ? Z : Est un bruit blanc de variance
ó2
Conformément au test de Box et Jenkins, l'étape
d'identification du modèle le plus approprié consiste à
déterminer les ordres de retard p et q qui nécessite à son
tour le recours à l'analyse des corrélogrammes des coefficients
d'auto corrélation (FAC) et des coefficients d'auto corrélation
partielle(FACP). A cet effet, nous allons estimer les paramètres des
modèles candidats ARMA à l'aide de la méthode des moindres
carrés ordinaires (MCO) qui présente une étape primordiale
et obligatoire. Le choix de la spécification ARMA est
réalisé à partir de la méthode des critères
d'information, cette dernière consiste à retenir parmis un
certain nombre de modèles estimés pour un nombre de retards
allant de 0 à h ( h est le retard maximal) , celui dont le retard p
minimise les critères d'Akaike (AIC) et Schwartz (SC) définis par
:
~
AIC = log det ?~
|
~~~ ~
+ (2.10)
~
|
|
~ ~~~ ~
SC = logdet ?~ ~ + N ~ (2.11)
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Où :
· N : Le nombre de variables,
· T : Le nombre d'observations,
|
|
|
: Est un estimateur de la matrice variance covariance des
résidus.
|
|
Tableau 2.8 : estimation du processus AR(p) par la
méthode MCO
Retards
|
AR(1)
|
AR(2)
|
P=1
|
0,450498*** (0,0018)
|
-
|
P=2
|
0,405941** (0,0104)
|
0,091238 (0,5559)
|
|
***, **,* : niveaux de significativité respectivement de
1%, 5% et 10%.
L'analyse du tableau ci-dessus nous montre que le processus
AR(1) est à retenir.
Tableau 2.9 : estimation du processus MA(q) par la
méthode MCO
Retards
|
MA(1)
|
MA(2)
|
MA(3)
|
MA(4)
|
|
0,322765**
|
|
|
|
q=1
|
|
-
|
-
|
-
|
|
(0,0254)
|
|
|
|
|
0,389769***
|
0,305590**
|
|
|
q=2
|
|
|
-
|
-
|
|
(0,0091)
|
(0,0429)
|
|
|
|
0,421369***
|
0,513749***
|
0,268678*
|
|
q=3
|
|
|
|
-
|
|
(0,0059)
|
(0,0011)
|
(0,0860)
|
|
|
0,452147***
|
0,561550***
|
0,324430
|
0,046320
|
q=4
|
|
|
|
|
|
(0,0051)
|
(0,0019)
|
(0,0654)
|
(0,7756)
|
|
***, **,* : niveaux de significativité respectivement de
1%, 5% et 10% Le processus à choisir d'après ce tableau MA(3).
A partir des résultats qui ont été fourni
par les deux tableaux précédents, nous constater à priori
que le modèle ARMA(1,3) est le modèle estimé par la
méthode MCO.
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Tableau 2.10 : estimation du processus ARMA (p,q) par la
méthode MCO
|
AR(1)
|
MA(1)
|
MA(2)
|
MA(3)
|
ARMA (1,0)
|
0,450498***
|
|
|
|
p=1 q=0
|
(0,0018)
|
-
|
-
|
-
|
ARMA (1,1)
|
0,593637**
|
-0,185154
|
|
|
p=1 q=1
|
(0,0294)
|
(0,5630)
|
-
|
-
|
ARMA (1,2)
|
0,221043
|
0,169719
|
0,413889**
|
|
p=1 q=2
|
(0,4892)
|
(0,5544)
|
(0,0115)
|
-
|
ARMA (1,3)
|
0,884596***
|
-0,636796***
|
-0,112171
|
-0,198003
|
p=1 q=3
|
(0,0000)
|
(0,0006)
|
(0,5383)
|
(0,2169)
|
|
***, **,* : niveaux de significativité respectivement de
1%, 5% et 10%
Le tableau montre que le processus à retenir est le
ARMA(1,0) car le ARMA(1,3) est non significatif dans les processus MA(2) et
MA(3).
3.3.3. Relation entre excès de confiance et
volatilité conditionnelle des rendements du marché :
3.3.3.1. Asymétrie de la dynamique de la variance
conditionnelle :
Le phénomène d'asymétrie de
réponse de la variance conditionnelle aux chocs affectant la moyenne
conditionnelle (appelé aussi effet d'endettement) est définit par
la relation selon laquelle un choc négatif sur le rendement fait
augmenter la volatilité plus que ne le fait un choc
positif20.
Deux explications peuvent être attribuées à
ce phénomène :
· la première fait référence au levier
financier définit par le ratio emprunts/ capitaux propres.
· La deuxième explication est le concept de «
volatility feedback ».
Les processus GARCH (Generalized AutoRegressive Conditional
Heteroskedasticity) sont des processus stochastiques qui permettent de
modéliser les séries chronologiques dont la variance
instantanée dépend du passé. Cependant, les modèles
GARCH standards
20 Voir Schwert (1990) et Nelson (1991) pour plus de
détail sur le phénomène d'asymétrie de la variance
conditionnelle.
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
ne permettent pas la détection d'asymétrie des
perturbations sur la variance conditionnelle, pour ce faire on à eu
recours au modèle EGARCH (GARCH Exponentiel) proposé par Nelson
(1991) et qui permet de détecter un tel effet.
3.3.3.2. Spécification du modèle
asymétrique :
La procédure du test de la relation entre la confiance
excessive et la volatilité conditionnelle consiste à
déterminer l'effet de la composante du volume de transaction due aux
échanges des investisseurs sur-confiants sur la volatilité
conditionnelle des rendements du marché.
Nous nous proposons d'estimer le modèle
asymétrique proposé par Nelson (1991) et appliqué par
Chuang et Lee (2006) : EGARCH (1,1) suivant :
Rt = ìt + çt
çt / (Vt, çt_i, çt_2 , ... ... . . , Rt_i ,
Rt_2, ... ... .. ) ~ GED(0, ht)
ln ht = ù + fi
(|it-i|+t-ikit-i)
+ f2 ln ht_i + f3ECt + f4NECt (2.12)
Iih
Avec :
· Rt : Le rendement du marché à la date t,
· ìt : La moyenne conditionnelle de Rt à la
date t sur l'ensemble
d'informations passées,
· çt : Les résidus issus de l'équation
de la moyenne conditionnelle à la date (t),
· ht : La volatilité conditionnelle à la date
t,
· k : Le paramètre mesurant l'effet
d'asymétrie dans le processus EGARCH,
· ECt : La partie du volume de transaction motivée
par la sur confiance des investisseurs à la date t,
· NECt : La composante du volume de transaction
motivée par des facteurs
autres que l'excès de confiance à la date t,
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
· f1 : Le paramètre mesurant la volatilité
de la période précédente déterminée
par le résidu carré retardé ( å~~~
~ ),
· f : Le paramètre mesurant la relation de
récurrence entre la variance conditionnelle à la date (t)
à celle de la date précédente,
· f3 : Le paramètre mesurant l'effet de
l'excès de confiance sur la variance conditionnelle,
· f4 : Le paramètre captant l'effet des facteurs
autres que l'excès de confiance sur la variance conditionnelle.
La valeur positive (négative) du paramètre f3
implique que la volatilité conditionnelle augmente (diminue) de
manière synchrone avec le volume de transaction lié à la
confiance excessive des investisseurs. Ainsi, si le biais d'excès de
confiance permet d'expliquer la volatilité excessive conditionnelle des
rendements du marché, alors on
s'attend à ce que f3 > f4 > 0 avec f3 est
statistiquement significatif.
Tableau 2.11 : effet de l'excès de confiance sur la
volatilité conditionnelle des rendements
mensuels du marché (Période : 01 Janvier
2005- 31Décembre 2008)
Modèle : ARMA(1,0)-EGARCH(1,1)
|
Variables
|
Coefficients
|
Std.Error
|
Z- Statistic
|
Prob.
|
w
|
-2,275020***
|
0,176279
|
-12,90577
|
0,0000
|
f
|
-0,148661**
|
0,058743
|
-2,530695
|
0,0114
|
k
|
-0,129758**
|
0,052386
|
-2,476936
|
0,0133
|
f
|
-0,162290***
|
0,024673
|
-6,577727
|
0,0000
|
f3
|
-70,82283***
|
3,801153
|
-18,63193
|
0,0000
|
f4
|
0,494269**
|
0,196618
|
2,513855
|
0,0119
|
F-Statistic
|
40,35850***
|
|
0,000000
|
Log vraissemblance : ML-ARCH(Marquardt)= 28,79597
|
Distribution des résidus : GED
|
|
***, **,* : niveaux de significativité respectivement de
1%, 5% et 10%
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Les résultats reportés au niveau du tableau
ci-dessus indique que le biais d'excès de confiance n'as pas d'effet sur
la volatilité des rendements mensuelles sur la BVMT. En
effet, la valeur négative du coefficient f3
témoigne que la volatilité conditionnelle diminue de
manière synchrone avec le volume de transactions lié à la
confiance excessive des investisseurs tunisiens. De plus, la
significativité et la positivité du coefficient f4 au seuil
de 5% ( f4 = 0,494269) renforce l'absence d'un tel effet.
L'effet asymétrique du modèle E GARCH(1,1) est mis
en évidence par le coefficient (k). Les bonnes nouvelles ont un impact
de ( f1) alors que les mauvaises nouvelles ont un
impact de (f1+k), ainsi, étant donné que le
coefficient (k) est significativement négatif (k=- 0,129758), alors
l'hypothèse d'asymétrie selon laquelle l'effet d'un choc
négatif sur les rendements fait augmenter la volatilité plus que
ne le fait un choc positif est rejetée.
Nos résultats semblent être en contradiction avec
ceux de Harris et Raviv (1993), Kandel et Pearson (1995), et Chuang et Lee
(2006) qui ont affirmé l'existence d'une relation positive entre le
volume de transactions et la volatilité conditionnelle.
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Conclusion
Ce chapitre s'est attaché à une tentative
d'explication de l'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers mensuels sur la BVMT à travers l'excès de confiance des
investisseurs tunisiens.
La première section de ce chapitre à mis l'accent
sur le phénomène d'excès de confiance sur les
marchés financiers à travers ses définitions, ses
caractéristiques, ses différentes formes, ses diagnostics et ses
remèdes.
La seconde section à dévoilé une revue de
la littérature concernant l'effet de l'excès de confiance sur la
volatilité des cours boursiers : la majorité des études
évoquées ont affirmé que la présence des
investisseurs sur-confiants s'accompagne d'une volatilité excessive des
cours boursiers sous forme de volume de transactions, ce dernier étant
considéré comme l'indicateur de l'excès de confiance.
Quant à la troisième section, nous avons
tenté de mener une validation empirique du l'effet constaté
théoriquement dans la section précédente sur le
marché boursier tunisien. Dans ce cadre nous avons testé dans un
premier temps, l'existence de l'excès de confiance moyennant
l'étude avancée par Chuang et Lee (2006) qui consiste à
tester l'existence
d'une relation positive entre volume de transactions et
rendements du marché en ayant recours au test de causalité au
sens de Granger (1969). Nos résultats obtenus attestent que les
investisseurs tunisiens exhibent une confiance excessive dans leurs
comportements (causalité unidirectionnelle au sens de Granger du
rendement passé vers le volume de transactions). Dans un second temps et
après avoir décomposé le volume de transaction et
déterminer le processus ARMA à retenir, nous avons testé
l'effet de la composante du volume de transaction lié à
l'excès de confiance sur la volatilité des rendements boursiers
au travers le processus ARMA(1,0)-EGARCH(1,1), les principales résultats
auxquels nous
avons aboutit témoigne l'absence d'un tel effet du fait
que le coefficient ( f3) est négatif et
le coefficient (f4) est positif ce qui est en contradiction avec
les retrouvailles de Chuang et Lee (2006).
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Chapitre 3
Examen du comportement grégaire sur
les marchés financiers
78
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Chapitre 3
Examen du comportement grégaire sur les
marchés financiers
Les recherches académiques ont consacré un
effort remarquable afin de comprendre le comportement d'investissement des
participants au marché et
d'étudier son impact sur les cours des titres. Ce
comportement est relié à un certain nombre de facteurs notamment
l'horizon d'investissement, le comportement d'autres participants au
marché, le degré de volatilité du marché
Dans ce chapitre nous allons investiguer le comportement
d'investissement des participants au marché quant à leur tendance
à imiter les actions des autres. L'imitation consiste pour un individu
à en copier un autre parce qu'il lui prête une meilleure
connaissance de la situation (il suppose qu'il est mieux informé).
L'idée du comportement grégaire n'est pas neuve
: elle figurait dans le fameux adage de Keynes(1936)21 toutefois,
les travaux récents de la finance comportementale lui ont donné
de nouveaux fondements et de nouvelles preuves expérimentales et
empiriques.
En cas du comportement grégaire, les cours des actifs
ne reflètent pas toute l'information disponible sur le marché.
Spécifiquement, quand un individu prend la décision, d'imiter les
autres, qui s'oppose à sa propre information, cette dernière ne
va pas être reflétée dans le cours de l'actif ce qui nuit
l'estimation correcte de ce titre. Une telle
21 La métaphore de Keynes suppose que le marché
boursier peut être comparé, le plus souvent, à un concours
de beauté dans lequel le jury choisit la personne qui croit que les
autres jurys vont choisir plutôt qu'il choisit la personne qu'il
considère la plus belle.
79
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
situation à pour conséquence de déplacer
le cours de l'action de plus en plus loin de la valeur fondamentale (VF) au
détriment de l'efficience des marchés financiers22, de
ce fait, le comportement grégaire peut contribuer à expliquer la
volatilité excessive des cours (Park et Sabourian (2006)).
Ce chapitre sera donc réparti en trois sections : la
première section présentera une analyse financière du
comportement grégaire sur les marchés financiers. Une revue de la
littérature de l'impact du comportement grégaire sur la
volatilité des cours boursiers sera menée dans la seconde
section. La troisième section sera consacrée à
l'investigation empirique du comportement grégaire et de son impact sur
la volatilité des cours boursiers sur la BVMT.
22 L'intuition de base des marchés efficients est que les
opérateurs prennent position sur le marché en fonction de
l'information dont ils disposent de leur situation propre, cette information
est supposée commune à tous les agents et gratuite. Dés
lors le prix de marché reflète toute l'information disponible et
par conséquent le prix observé sur le marché
égalise la valeur fondamentale.
80
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Section1 : Analyse financière des
caractéristiques du comportement
grégaire sur les marchés financiers :
Il existe une multitude de situations sociales et
économiques dans lesquelles nous sommes influencés dans notre
prise de décisions par ce que les autres autour de nous
font.23
La tendance des participants aux marchés financiers de
fonder leurs décisions sur celles des autres, plutôt que sur leurs
informations privées, à été apparente à
Keynes (1936), qui, selon lui, le comportement grégaire est susceptible
de se produire que dans les situations où les décisions des
autres sont observables, étant donné qu'on ne peut pas copier ce
qu'on ne voit pas.
La première partie de cette section rappellera les
définitions ainsi que les types du comportement grégaire. La
deuxième partie mettra en avant les causes du comportement
grégaire rationnel. Nous exposerons les différentes mesures de
détection du comportement grégaire dans la troisième
partie. Dans la quatrième et dernière partie seront
présentées les différentes caractéristiques du
comportement grégaire sur les marchés financiers.
1.1. Définitions et types du comportement
grégaire :
Le volume absolu d'informations et les différents
degrés de perfectionnement des investisseurs sur les marchés
financiers suggèrent qu'il peut y avoir une tendance pour certains
investisseurs à imiter les actions d'autres investisseurs. Cette
tendance, appelée comportement grégaire (appelée aussi
comportement mimétique ou comportement moutonnier ou mimétisme),
apparaît en particulier pendant les périodes où
l'incertitude dans les marchés augmente.
Une définition représentative du comportement
grégaire comprenne « la tendance d'un groupe d'investisseurs
à acheter (vendre) des titres particuliers en collaboration avec des
commerçants, même si qu'un tel comportement serait
différent s'ils devaient prendre
23 Voir Asch(1952) et Becker(1991) pour une revue plus
détaillée.
81
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
leurs décisions d'investissement indépendamment
» (Lakonishok, Shleifer et Vishny(1992)), « lorsque des individus
modifient leurs croyances privées afin de les correspondre le plus
étroitement avec les opinions exprimées publiquement
d'autrui» (Cote et Sanders (1997)), «un groupe d'investisseurs
négociant dans la même direction sur une période de
temps» (Nofsinger et Sias (1999)) , et « un ensemble de comportements
individuels présentant des corrélations » (Jondeau
(2001)).
Dans la littérature, le mimétisme est
supposé d'être dû à deux formes de comportement:
rationnel et irrationnel. Selon Scharfstein et Stein (1990) le mimétisme
rationnel est lié au problème principal-agent dans lequel les
gestionnaires imitent les actions des autres, tout en ignorant
complètement leurs propres informations privées afin de maintenir
leurs réputations dans le marché : Bikhchandani et al. (1992) et
Welch (1992) renvoient ce comportement à une cascade informationnelle.
Cependant, Devenow et Welch (1996) utilisent la psychologie humaine pour
expliquer le mimétisme irrationnel où les investisseurs
négligent leurs croyances antérieures et suivent d'autres
investisseurs aveuglément.
Il s'en suit de distinguer le mimétisme intentionnel
du mimétisme fallacieux. Ce dernier comportement consiste pour un groupe
à poursuivre des objectifs analogues tout en disposant d'un même
ensemble d'informations de façon à ce que chacun des membres
prenne des décisions similaires de façon indépendante.
Néanmoins, Le mimétisme intentionnel intervient lorsque les
investisseurs imitent délibérément le comportement de
leurs pairs.
1.2. Les causes du comportement grégaire rationnel
:
Selon Keynes le mimétisme est rationnel. Il fait
l'hypothèse que les agents économiques sont ignorants, qu'ils
sont incapables d'interpréter les informations qu'ils reçoivent,
qu'ils ne peuvent pas donc anticiper le futur. Ainsi, il aura tout avantage
à imiter les autres qui, eux, doivent savoir. Il est pourtant impossible
de savoir s'ils savent vraiment.
82
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Les principales motivations à l'origine du comportement
grégaire rationnel24 sont: l'information imparfaite, le souci
de la réputation et les structures de rémunération.
1.2.1. Modèles fondés sur l'information
: Les cascades « Information-Based-Herding » :
Les modèles de base de Banerjee (1992), Bikhchandani,
Hirshleifer et Welch (1992) et Welch (1992) supposent que l'opportunité
d'investissement est disponible à tous les individus, au même
prix, ce qui induit que l'offre est parfaitement élastique. Cette
hypothèse est cohérente avec le fonctionnement des
investissements directs étrangers dans des pays pratiquant des taux de
change fixes. Cependant, ces modèles ne sont pas adaptés aux
marchés de capitaux où les décisions d'investissement des
individus seront reflétées dans le prix ultérieur de
l'investissement.
Dans les modèles fondés sur l'information, les
investisseurs peuvent observer les actions de leurs pairs, mais n'ont pas
accès à leurs informations privées ou aux signaux qu'ils
reçoivent. L'idée est qu'ils tirent les informations utiles de
l'observation des décisions prises par les investisseurs en amont, au
point d'ignorer, de façon rationnelle, leurs propres informations
privées. Ainsi, une fois qu'une cascade est déclenchée,
les décisions des investisseurs ne donnent plus aucune information sur
leurs signaux aux investisseurs en aval. Or, l'optimum économique
exigerait que chaque investisseur suive le signal qu'il a reçu à
titre privé, car ce signal viendrait enrichir la somme des connaissances
au profit de ses pairs. Le mimétisme crée ainsi une
externalité négative dans la mesure où, dès que la
cascade se déclenche, l'information publique cesse de s'accumuler.
Selon Bikhchandani et al. (1992), les personnes ayant
accès à l'information qui est moins précise ont tendance
à suivre l'exemple des personnes qui ont accès à
l'information qui est plus précise que leur tienne. Ignorant leurs
propres informations, ces personnes ont tendance à former des troupeaux,
et les individus les mieux informés sont en mesure de prendre leurs
décisions en premier lieu : Ces décideurs sont connus sous le nom
de "
24 Bikhchandani et Sharma (2000) fournissent une revue
compréhensive de la littérature portant sur les motivations qui
sont à l'origine du comportement mimétique rationnel.
83
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
leaders de la mode" et ce phénomène est connu
par " les cascades informationnelles" qui constituent, dés lors,
l'explication privilégiée des comportements grégaires
(Bikhchandani et al. (1998)).
Certes que les modèles des cascades informationnelles
éclairent les prescriptions d'analystes financiers, que ce soit dans
l'achat des titres particuliers ou dans le choix du style d'investissement, ils
représentent certaines limites dont la plus importante est leur
fragilité en raison des chocs exogènes (émission de
nouveaux signaux, arrivée des agents mieux informés.....).
1.2.2. Modèles fondés sur la
réputation « Reputation-Based-Herding » :
Le comportement grégaire rationnel peut s'expliquer
également par des
considérations tenant aux relations principal-agent.
En effet, Scharfstein et Stein (1990) et Trueman (1994) proposent une autre
théorie du comportement grégaire rationnel sur la base de la
réputation des gestionnaires dont la performance est souvent
mesurée d'une manière relative. Chacun d'entre eux reçoit
un signal d'information sur la rentabilité d'un investissement
donné, le signal sera informatif si le gestionnaire est compétent
et il serait un simple bruit si le gestionnaire est peu compétent.
L'idée de base de Scharfstein et Stein stipule que si
le gestionnaire ainsi que son employeur sont incertains quant à la
compétence du gestionnaire à sélectionner les meilleurs
titres, alors le fait de suivre les autres professionnels de l'investissement
entretient l'incertitude concernant la capacité du gestionnaire à
gérer efficacement le portefeuille.
1.2.3. Modèles fondés sur la
rémunération « Compensation-Based-Herding » :
Le fait de rémunérer un gestionnaire sur la
base d'une comparaison entre sa propre performance et celle de ces pairs fausse
ses incitations et il se finisse par un portefeuille inefficient (Roll (1992)
et Brenan (1993)), Ce ci peut causer la création d'un comportement
grégaire.
84
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Maug et Naik (1996) considèrent le cas d'un
investisseur averse au risque (agent) dont la compensation augmente avec sa
propre performance et diminue avec la performance d'un investisseur de
référence, ces deux investisseurs sont supposés avoir une
information imparfaite sur les rendements des titres. En premier lieu c'est
l'investisseur de référence qui prend ses décisions
d'investissements, ensuite l'agent choisit son portefeuille après avoir
observé les actions de l'investisseur de référence.
Le mode de rémunération constitue ainsi une
autre raison pour adopter la stratégie d'imitation. En effet, la
rémunération de l'agent diminue s'il réalise une
performance inférieure à celle de l'investisseur de
référence. Ce mode de rémunération est optimal pour
l'employeur en cas de problème d'aléa moral (AM) ou de
sélection adverse (SA) dans la relation principal-agent.
Admiti et Pfeiderer (1997) analysent un modèle
basé sur plusieurs actifs risqués, en matière de gestion
de portefeuille déléguée, dans lequel l'agent dispose
d'une information privée sur le rendement des titres. Ils ont
trouvé que les contrats de rémunération des agents
basés sur une référence sont inefficients, incompatibles
avec le partage optimal des risques, et inefficaces pour surmonter les
problèmes d'aléa moral et de sélection adverse.
1.3. Les mesures de détection du comportement
grégaire sur les marchés financiers :
Le comportement grégaire se pose lorsque les
investisseurs décident d'imiter les décisions observées
des autres investisseurs sur le marché que de suivre leurs propres
croyances et informations. Plusieurs mesures ont été mises au
point pour détecter ce comportement dans les marchés
financiers.
1.3.1. La mesure LSV de Lakonishok, Shleifer et Vishny
(1992) :
Cette mesure se définit comme la tendance moyenne d'un
groupe d'investisseurs à acheter (vendre) en même temps des
actions données, par rapport à ce que l'on pourrait attendre si
ces investisseurs agissaient de façon indépendante. Cette mesure
évalue la corrélation des profils de négociation pour un
groupe donné d'investisseurs et leur proportion à acheter et
à vendre le même type d'actions. Le sous-ensemble
d'investisseurs
85
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
se comporte en général d'un groupe homogène
de gestionnaires auxquels on s'intéresse.
Soit B(i, t) et S(i, t) le nombre d'investisseurs de
sous-ensemble qui achètent (vendent)
des actions i au trimestre t et H(i, t) la mesure du
mimétisme relatif à l'action i pour le
trimestre t. cette mesure se définit alors de la
manière suivante :
H(i, t) = |p(i, t) - p(t)| - AF(i, t) (3.1)
Où :
· p(i, t) = B(i,t)
B(i,t)+ S(i,t) : La proportion d'investisseurs du groupe qui
achètent
des actions (i),
· p(t) est la moyenne de p(i, t) sur l'ensemble des actions
(i) qui ont été
négociées par au moins un investisseur du
groupe,
· AF(i, t) désigne le facteur d'ajustement :
AF(i, t) = E(|p(i,t) - p(t)|) (3.2)
Où :
L'espérance est calculée sous l'hypothèse
nulle d'absence du mimétisme, de sorte
que B(i, t) suit une distribution binomiale de paramètre
p(t). Si N(i, t) = B(i, t) +
S(i, t) est suffisamment élevé, le facteur
d'ajustement est nul, puisque p(i, t) tend vers
p(t) quand le nombre d'opérateurs de marché actifs
augmente. Si N(i, t) est faible, le
facteur d'ajustement sera en général positif. Des
valeurs de H(i, t) significativement
différentes de zéro s'interprètent comme le
signe d'un comportement grégaire.
Cette mesure présente un certain nombre
d'inconvénients : D'abord, elle utilise uniquement le nombre
d'investisseurs présents de part et d'autre du marché, sans
tenir
86
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
compte du nombre d'actions achetées ou vendues. De
plus, elle ne permet pas d'identifier des profils inter temporels de
négociation. En outre, le choix de la catégorie d'investissement
i et de l'intervalle du temps t durant lequel les données sont
observées est très important. Enfin, la fréquence à
laquelle les investisseurs négocient les titres est essentielle pour le
choix de l'intervalle du temps t.
1.3.2. La mesure PCM (Portfolio-Change-Measure) de
Wermers (1995) :
Wermers (1995) à proposé une nouvelle mesure
conçue pour tenir compte à la fois de l'orientation et de
l'intensité de l'activité de négociation des
investisseurs. Cette mesure, connue sous le nom de mesure de la variation du
portefeuille dans le cadre de négociations corrélées,
évalue dans quelle mesure les parts de portefeuille assignées aux
diverses actions par les différents investisseurs évoluent dans
la même direction.
La PCM se définit de la manière suivante :
~
ñ~,ô
~,~ = 1 ~ ~ Äùfl,t_ô
~
? Äùfl,t (3.3)
fl=1,t
ó1,J(ô) N
Où:
· Äù~,t
~ : La variation de la part du titre n dans le portefeuille I
durant la
période (t - 1, t)
· Äùfl,t_ô
~ : La variation de la part du titre n dans le portefeuille J
durant la
période (t - ô - 1,t - ô)
· N~ : Le nombre d'actions situé à
l'intersection du panier de titres négociables
du portefeuille I durant la période (t - 1, t) et du
panier de titres négociables du
portefeuille J durant la période (t - ô - 1, t -
ô)
· óI,T(ô) : La moyenne du produit des
écarts types transversaux. Elle se définit
comme suit :
87
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
1/2
1 Ä ) (3.4)
1 vT 1 1 Äùn t 1 12
1 J2 con t--ô
ów (ô) = T Lat=1 m m
..t - ·t , Nt ,
1.3.3. La mesure CH de Christie et Huang (1995) :
La mesure de Christie et Huang est basée sur une mesure
de la dispersion transversale des rendements :
~~/~
CSSD~ = ~? ~~,~~~~,~
~
~~~
(3.5)
N-1
Avec :
Ri,t est le rendement de l'actif i au temps t et
Rm,t est le rendement du marché.
Cette mesure examine l'ampleur de la dispersion en coupe
transversale (ou volatilité) des rendements d'une action individuelle
lors des changements importants de prix. Si la dispersion est faible durant les
changements importants de prix alors Christie et Huang suggèrent qu'il
n'y a pas une évidence du comportement mimétique. Toutefois, en
se concentrant sur la variance des rendements qui limite gravement la valeur de
la mesure CH, puisque la volatilité en coupe transversale sur les
rendements n'est pas indépendante de la volatilité des
séries chronologiques des rendements, la mesure CH ne peut donc pas
être directement utilisée pour étudier le comportement
grégaire.
1.3.4. La mesure CCK de Chang, Cheng et Khorana (2000)
:
Chang, Cheng et Khorana (2000) ont proposé une
nouvelle approche qui est plus puissante et moins stricte que celle
proposée par CH (1995) afin de détecter le comportement
mimétique sur des marchés boursiers internationaux. Cette
approche est basée sur une mesure de la dispersion transversale absolue
des rendements définit par :
1 CSAD~ = ? |R - R|
~ (3.6)
~~~
~
88
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Où :
· CSADt : Mesure la dispersion des rendements des titres
par rapport au
rendement moyen du marché,
· Rit : Le rendement du titre i à l'instant (t),
· Rmt : La moyenne en coupe transversale des N
rendements du portefeuille à l'instant (t),
· N : nombre de firmes.
1.3.5. La mesure de Hwang (2001) :
A l'instar des quatres autres mesures : LSV, PCM, CH et CCK,
la mesure de Hwang est aussi une mesure de dispersion transversale. Cependant
elle s'en différencie par une mesure relative à des facteurs
(bêtas). Dans un modèle linéaire multi-facteur, les
rendements de l'actif i à l'instant t peuvent s'exprimer en fonction des
rendements du marché et des différents facteurs supposés
non corrélés entre eux :
vIC ,
rit = áit + ßimtrmt + -I- Lk=i
ßikt i f i_ kt -I- :it (3.7)
La mesure relative est sans doute plus intéressante et
pertinente s'agissant des groupes qui évaluent leurs performances en
relatif par rapport à une référence, le plus souvent
représentée par le marché lui-même ou par des
indices sectoriels.
1.4. Les caractéristiques du comportement
grégaire sur les marchés financiers :
Le mimétisme se pose quand les investisseurs
décident d'imiter les décisions d'autrui ou d'observer les
mouvements sur le marché plutôt que de suivre leurs propres
croyances et informations.
Lorsqu'il s'agit du comportement grégaire nous devons
distinguer deux horizons : le long terme et le court terme. Dans une
perspective de long terme, les comportements grégaires contribuent
à expliquer l'apparition et le développement des bulles
spéculatives (Lux (1995)). Dans une perspective de court terme, les
comportements grégaires
89
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
contribuent à expliquer pourquoi un changement de
sentiment du marché peut entrainer des modifications soudaines du
portefeuille, amplifier les variations des prix d'actifs financiers et
créer ainsi des distorsions de prix et une volatilité
supérieure à la normale (Nofsinger et Sias (1999)).
Un corps de recherche à été
émergé en indiquant qu'une variété d'acteurs du
marché depuis les investisseurs institutionnels (Nofsinger et Sias
(1999) et Wermers (1999)), aux investisseurs des marchés
étrangers (Choe et al. (1999) et Chang et al. (2000)), et les analystes
financiers (Graham (1999), Hong et al. (2000) et Clement et Tse (2005))),
s'engagent dans des comportements grégaires.
Il existe de nombreuses études empiriques qui
détectent l'imitation (ou le comportement grégaire) dans
différents contextes, suggérant qu'il s'agit d'un
phénomène commun et très répandu sur les
marchés financiers :
Christie et Huang (1995) ont utilisé la
méthodologie CSSD (Cross-Sectional Standard Deviation) pour tester le
comportement grégaire sur le marché américain et n'ont
trouvé aucune preuve du mimétisme,
Chang et al. (2000) ont analysé le comportement des
participants dans différents marchés boursiers internationaux
(Etats-Unis, Hong Kong, Corée du Sud, Taïwan et le Japon) entre
(1963-1997), spécifiquement leur tendance à exhiber le
comportement grégaire. Leurs résultats n'ont indiqué
aucune preuve du mimétisme de la part des participants aux
marchés des États-Unis et de Hong Kong, par contre ils ont
relevé une évidence partielle du mimétisme au Japon, et
ils ont documenté une preuve significative du mimétisme dans les
marchés émergents, notamment la Corée du Sud et
Taïwan,
Hwang et Salmon (2004) ont utilisé les rendements
journaliers des actions du premier Janvier 1993 au 30 Novembre 2002 pour
examiner le comportement grégaire dans le marché boursier
américain et celui de la Corée de Sud. Leur période
d'étude comprend la crise asiatique de 1997, la crise russe de 1998, le
marché haussier jusqu'au début 2000 ainsi que le récent
marché baissier. Ils ont appliqué une nouvelle approche pour
détecter le mimétisme basée sur la dispersion en coupe
transversale du facteur de sensibilité et ils ont trouvé que le
comportement grégaire vis à vis du marché montre des
90
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
mouvements significatifs et une indépendance
persistante. Ils ont aboutit à deux constatations importantes :
- il existe une évidence du mimétisme
vis-à-vis du portefeuille de marché qu'il soit haussier ou
baissier.
- contrairement à la croyance populaire, la crise
asiatique et en particulier la crise russe réduit le comportement
grégaire.
Gleason, Mathur et Peterson (2004) ont employé les
méthodes CSSD et CSAD (Cross-Sectional Absoulte Deviation) en utilisant
des données intra-journalières pour examiner si les investisseurs
optent pour le comportement grégaire durant les périodes de
mouvements extrêmes des marchés ayant recours au secteur ETF
«Exchange Traded Funds », leurs constations n'ont relevé
aucune évidence du mimétisme,
Weiner et Green (2004) ont utilisé à la fois
des méthodologies paramétriques et non paramétriques et
ils ont trouvé peu de preuves du mimétisme dans l'huile de
chauffage et dans le pétrole brut à terme,
Une autre étude menée par Demirer et Kutan
(2006) qui ont employé la méthode CH pour examiner le
comportement grégaire sur le marché d'action chinois en utilisant
des données journalières des rendements d'actions de 1999
à 2002 pour 375 actions chinoises, cependant, ils n'ont relevé
aucune évidence du mimétisme,
Une étude plus récente à
été menée par Demirer, Gubo et Kutan (2007), Ces derniers
ont examiné la présence du mimétisme parmi les
marchés boursiers internationaux dans six lieux géographiques.
Ils ont utilisé différentes méthodologies proposées
par Christie et Huang (1995) et Chang et al. (2000) et ont testé par la
suite si les rendements se comportent conformément à ce qu'il a
été prédit par le modèle CAPM (Capital Asset
Pricing Model) au cours des périodes de stress sur le marché. Ils
ont appliqué les deux méthodes à un certain nombre de
marchés boursiers en Afrique, Asie, Europe occidentale, Europe centrale
et orientale, en Amérique latine et au Moyen-Orient. Leurs
résultats n'ont indiqué aucune preuve du mimétisme dans
toutes les régions géographiques à l'exception des
marchés boursiers en Asie et au Moyen-Orient.
91
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Section2. Mise en évidence théorique de
la répercussion du comportement
grégaire sur la volatilité des cours
boursiers
Le comportement grégaire se manifeste dans les
marchés financiers par le fait que les investisseurs agissent en tant
que troupeaux à la même action en l'achetant (la vendant) au
même temps même s'il n'existe pas une information qui supporte
leurs actions, ces dernières seront à la suite
déstabilisées et induisent la volatilité excessive dans
les marchés financiers25.
La relation entre le comportement des investisseurs et la
volatilité du marché à été examinée
dans des recherches antérieurs et dans divers marchés financiers,
la majorité des retrouvailles soutiennent l'idée que la
volatilité s'accroit avec les investisseurs irrationnels26 et
avec les maux informés et la liquidité sur les
marchés27.
Toutes les études évoquées ci-dessous
attestent avec force que la volatilité excessive apparait comme une
conséquence du comportement grégaire :
En effet, West(1988) supporte le fait que la volatilité
excessive est due essentiellement à des phénomènes de
modes ou de manies.
De plus, Topol(1991), Orlean(1995), Christie et Huang(1995)
et Shiller(2000) déclarent que le comportement grégaire des
investisseurs alimente l'exubérance irrationnelle des marchés et
fait amplifier les niveaux de volatilité. Cette intuition a
été appuyée par Eichengreen et al. (1998) pour le cas de
la crise asiatique.
Dans la même lignée d'idée, Calvo et
Mendoza(1998), Choe, Kho et Stulz(1999) et Chari et Kehoe(2002) retiennent que
les investisseurs qui s'engagent dans des stratégies
25Spieser (2000), Froot, Scharfstein et Stein
(1992) et Park et Sabourian (2006) affirment que le comportement
grégaire constitue l'une des explications privilégiées de
l'apparition de la volatilité excessive sur les marchés
financiers.
26 Friedman(1953) affirme que les investisseurs irrationnels
déstabilisent les prix et ce en achetant lorsque les prix sont
élevés et en vendant lorsque ces prix sont bas.
27 Wang(1993) observe que l'information asymétrique peut
conduire à la volatilité et que les investisseurs mal
informé tendent à suivre la tendance du marché en achetant
quand les prix augmentent et en vendant quand les prix diminuent : ce
comportement peut être assimilé au comportement
grégaire.
92
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
de suivisme et des boucles de rétroaction, peuvent
passer notablement les cours loin de leurs valeurs fondamentales et contribuer
substantiellement à un excès de volatilité sur les
marchés qu'ils y accèdent.
En outre, Shiller (1990), Morris et Shin (1999) et Persaud
(2000) concluent que l'adoption du mimétisme par les participants aux
marchés amplifie la volatilité, déstabilise les
marchés et augmente la fragilité du tout le système
financier.
Cette relation à été documentée,
également, par Avramov, Chordia et Goyal (2006), qui prétendent
que le mimétisme et les négociations à contre-courant ont
un fort impact sur la volatilité quotidienne.
D'autre part Oehler et Chao(2002) ont identifié une
relation positive entre le volume de transaction et la volatilité
excessive, et ce car en analysant le comportement grégaire, ils ont
aboutit à ce qu'il intensifie le volume de transaction dans un
sous-ensemble de titres et, par, conséquent, augmente la
volatilité potentielle des prix. Ce ci a été
confirmé plus récemment par l'étude empirique de Tan et
al. (2008) qui ont constaté, en analysant le marché boursier
chinois, que le comportement grégaire des investisseurs amplifie la
volatilité des rendements et les volumes de transaction.
Dans le même ordre d'idée, Cajueiro et Tabak
(2009) constatent, qu'en adoptant des stratégies de suivisme, les
investisseurs peuvent contribuer à un excès de volatilité
sur les marchés y opérant.
Section 3 : Détection du comportement
grégaire et de son incidence sur la volatilité des cours
boursiers : Validation empirique sur le marché boursier tunisien
3.1. Description des variables et de l'échantillon
:
La base de données de l'étude empirique
réalisée dans le cadre de ce chapitre est constituée des
observations mensuelles des cours de clôture d'un échantillon de
20 entreprises cotées sur le marché boursier tunisien pour la
période d'étude s'étalant du premier Janvier 2005 jusqu'au
31 Décembre 2008.
93
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
3.2. Détection du comportement grégaire
:
Afin de détecter le comportement grégaire sur
le marché boursier tunisien, nous allons utiliser la méthodologie
proposée par Tan et al. (2008) basée sur les travaux de Chang,
Cheng et Khorana (2000) qui ont proposé une nouvelle mesure du
comportement grégaire faisant appel au CAPM (Capital Asset Pricing
Model), à savoir, l'écart-type transversal absolu des rendements
(CSAD). Au sens de CCK (2000), si les investisseurs imitent alors une relation
non linéaire se déduira entre l'écart type transversal
absolu des rendements mensuels et le rendement mensuel moyen du marché
durant les périodes de forte fluctuation des cours boursiers.
Notre objectif consiste alors à vérifier si,
à court terme (à travers la fréquence mensuelle), les
investisseurs opérant sur la BVMT exhibent un comportement
mimétique. Pour ce faire, nous allons calculer, dans un premier temps,
les écarts types transversaux absolus des rendements ainsi que les
rendements moyens du marché tout en analysant la normalité et la
stationnarité de ces deux séries. Puis, dans un second temps,
nous allons estimer la régression des CSAD sur le rendement moyen du
marché ainsi que son carré.
3.2.1. Mesure des rendements mensuels du
marché :
1
Rmt = ? R1~
~~~ (3.8)
~
Avec :
· Rmt : La moyenne pondérée des
rendements mensuels de N entreprises,
· N : Le nombre d'entreprises,
· R1~ : Le rendement mensuel de l'entreprise (i)
définit par :
P1t+D1t-P1 t_t
R1 = (3.9)
pi t-i
Où :
· P et P1 t_i : Les cours de clôture mensuels de
l'action (i),
· D1~ : Le dividende servi sur l'action (i).
94
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Dans cette partie empirique nous allons faire une approximation
du Rit par le Logarithme népérien28 définit par
:
Rit r---- ln ( Pit ) (3.10)
Pi t-s
3.2.2. Mesure des CSAD mensuels du marché
:
N
CSADt = iE i_i|Rit -- Rmt| (3.11)
N --
Où :
· CSADt : Mesure la dispersion des rendements mensuels des
titres par
rapport au rendement mensuel moyen du marché,
· Rit : Le rendement mensuel du titre (i),
· Rmt : La moyenne mensuelle en coupe
transversale des N rendements du portefeuille,
· N : Nombre d'entreprises.
28 On utilise le Log pour comprimer les
séries, stationnariser les variances et affecter des probabilités
uniquement aux valeurs positives puisque les cours ne peuvent pas être
négatifs.
95
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
3.2.3. Analyse graphique des séries des
rendements et des CSAD mensuels du marché :
Figure 3.1 Graphiques des évolutions mensuelles des
rendements et des CSAD du marché (Période : 01 janvier 2005-
31décembre 2008)
RMT
.12 .08 .04 .00 -.04 -.08 -.12
|
|
|
2005 2006 2007 2008 CSADT
2005 2006 2007 2008
Rendements mensuels CSAD mensuels
L'analyse de l'évolution mensuelle des rendements du
marché nous permet de déceler une certaine stabilité au
niveau de la série qui se situe, au niveau de zéro. Mais nous
constatons une forte variabilité des rendements mensuels autour de la
moyenne. L'intensité de cette variabilité est toutefois
différente d'une sous période à une autre laissant penser
à une sorte de non linéarité de la série des
rendements du marché.
L'analyse de l'évolution mensuelle des volumes de
transaction du marché nous permet de déceler une très
grande volatilité avec une tendance remarquable à la hausse en
2006.
96
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
3.2.4. Tests de stationnarité des
séries des rendements et des CSAD mensuels du marché :
3.2.4.1. Tests de stationnarité de la
série des rendements mensuels du marché :
Tableau 3.1: test de stationnarité de la série
des rendements mensuels du marché : modèle
avec tendance et constante « en niveau »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4,939672
|
Test critical values: 1% level -4,165756
5% level -3,508508
10% level -3,184230
|
Variable
|
Coefficient
|
Std.Error
|
t-statistic
|
Prob.
|
RENDEMENT (-1)
|
-0,714581
|
0,144702
|
-4,939672
|
0,0000
|
C
|
0,008679
|
0,010754
|
0,807034
|
0,4240
|
Trend(2005)
|
-0,000220
|
0,000388
|
-0,566927
|
0,5736
|
|
Nous pouvons constater, à partir du tableau 3.1, que
la tendance est non significative, puisqu'elle présente une erreur de
57,36% qui est largement supérieure au seuil tolérable de 5%. Il
en résulte que le modèle approprié pour tester la
stationnarité de la série des rendements mensuels du
marché est celui qui ne présente pas de tendance. D'où le
recours à l'étape suivante.
97
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
Tableau 3.2: test de stationnarité de la série des
rendements mensuels du marché :
modèle avec constante « en niveau »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4,949662
|
Test critical values: 1% level -3,577723
5% level -2,925169
10% level -2,600658
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
RENDEMENT (-1)
|
-0,708900
|
0,143222
|
-4,949662
|
0.0000
|
C
|
0,003374
|
0,005260
|
0,641442
|
0.5245
|
|
Le tableau 3.2 fait ressortir que la constante n'est pas
significative du fait qu'elle est égale à 52,45% qui
excède largement le seuil tolérable de 5%. Il en résulte
des deux tableaux précédents que le modèle le plus
approprié pour tester la stationnarité de la série des
rendements mensuels du marché est celui qui ne présente ni
tendance ni constante.
Tableau 3.3: test de stationnarité de la série des
rendements mensuels du marché :
modèle sans tendance ni constante « en niveau
»
|
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4,940016
|
Test critical values: 1% level
|
-2.615093
|
5% level
|
-1.947975
|
10% level
|
- 1.612408
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
RENDEMENT (-1)
|
-0,695860
|
0,140862
|
-4,940016
|
0,0000
|
|
Après avoir effectué le test de racine unitaire
de Dickey -fuller sur la série des rendements mensuels du marché,
nous avons vu que la série est stationnaire en niveau et ce car la
statistique ADF qui égale à (-4,940016) est inférieure
à la valeur critique au seuil de 5% qui égal à
(-1,947975).
98
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
Après avoir établit toutes les étapes nous
pouvons conclure que notre série des rendements mensuels du
marché est stationnaire en niveau sans constante ni tendance.
3.2.4.2. Tests de stationnarité des CSAD mensuels
du marché :
Tableau 3.4: test de stationnarité de la série des
CSAD mensuels du marché : modèle avec
tendance et constante « en niveau »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4,012242
|
Test critical values: 1% level -4,165756
5% level -3,508508
10% level -3,184230
|
Variable
|
Coefficient
|
Std.Error
|
t-statistic
|
Prob.
|
CSAD (-1)
|
-0,535679
|
0,133511
|
-4,100242
|
0,0002
|
C
|
0,023348
|
0,009602
|
2,431630
|
0,0192
|
Trend(2005)
|
9,45E-05
|
0,000301
|
-0,314152
|
0,7549
|
|
Il en découle du tableau 3.4 que la tendance n'est pas
significative, puisqu'elle présente une erreur de 75,49 % qui est
largement supérieure au seuil tolérable de 5%. Il en
résulte que le modèle approprié pour tester la
stationnarité de la série des CSAD mensuels du marché est
celui qui ne présente pas de tendance. Par conséquent il convient
de passer à la deuxième étape.
99
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
Tableau 3.5: test de stationnarité de la série
des CSAD mensuels du marché : modèle avec
constante « en niveau »
t-Statistic
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4,059579
|
Test critical values: 1% level -3,577723
5% level -2,925169
10% level -2,600658
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-statistic
|
Prob.
|
CSAD(-1)
|
-0,528398
|
0,130161
|
-4,059579
|
0,0002
|
C
|
0,025272
|
0,007319
|
3,453198
|
0,0012
|
|
Ce tableau fait ressortir que la constante est significative
du fait qu'elle est égale à 0,12% qui est inférieur au
seuil tolérable de 5%. Il en résulte que le modèle avec
constante semble être le plus approprié pour tester la
stationnarité de la série des volumes de transactions mensuels du
marché. En plus, la série est stationnaire du fait que la
statistique ADF (Augmented Dickey Fuller) qui égale à (-4,059579)
est inférieure au seuil 5% qui égale à (-2,925169).
Après avoir établit toutes les étapes nous
pouvons conclure que notre série des CSAD est stationnaire en niveau
uniquement avec constante.
100
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
3.2.5. Statistiques descriptives des séries
des rendements et des CSAD mensuels du marché :
Tableau 3.6: Statistiques descriptives de la série des
rendements mensuels du marché
Series: RMT
Sample 2005M01 2008M12 Observations 48
Mean 0.004718
Median 0.006431
Maximum 0.083818
Minimum -0.102751
Std. Dev. 0.036516
Skewness -0.279557
Kurtosis 4.157611
Jarque-Bera 3.305347 Probability 0.191537
12 10 8 6 4 2 0
-0.10 -0.05 -0.00 0.05
Les résultats obtenus soulignent que la distribution
de la série des rendements mensuels du marché exhibe une
significativité différentes d'une distribution normale au seuil
1%. D'une part, cette série présente un coefficient
d'asymétrie (S) égal à (-0,279557) qui est
inférieur à 0 donc une asymétrie vers la gauche, d'autre
part, la série présente un coefficient d'aplatissement (K)
égale à (4,157611 ) qui est supérieur à 3 et donc
la distribution de la série des rendements mensuels du marché est
leptokurtotique. La
statistique de Jarque -Bera est supérieure à
ë2(2) lu dans la table (probabilité critique
égale à (0,191537) ) donc l'hypothèse de
normalité de la série est rejetée.
101
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
Tableau 3.7: Statistiques descriptives de la série
des CSAD mensuels du marché
Series: CSADT
Sample 2005M01 2008M12 Observations 48
Mean
|
0.046920
|
Median
|
0.040757
|
Maximum
|
0.162376
|
Minimum
|
0.001712
|
Std. Dev.
|
0.030625
|
Skewness
|
1.800398
|
Kurtosis
|
7.237374
|
Jarque-Bera
|
61.84214
|
Probability
|
0.000000
|
|
12 10 8 6 4 2 0
0.00 0.02 0.04 0.06 0.08 0.10 0.12 0.14 0.16
Les résultats obtenus soulignent que la distribution
de la série des CSAD mensuels du marché exhibe une
significativité différentes d'une distribution normale au seuil
1%. D'une part, cette série présente un coefficient
d'asymétrie (S) égal à (1,800398) qui est supérieur
à 0 donc une asymétrie vers la droite, d'autre part, la
série présente un coefficient d'aplatissement (K) égale
à ( 7,237374) qui est largement supérieur à 3 et donc la
distribution de la série des CSAD mensuels du marché est
leptokurtotique. La statistique
de Jarque -Bera est largement supérieure à
ë2(2) lu dans la table (probabilité critique est
nulle) donc l'hypothèse de normalité de la
série est rejetée.
3.2.6. Spécification de Chang, Cheng et
Khorana (2000):
La spécification de CCK (2000) qui consiste à
régresser les écarts-type transversaux absolus des rendements sur
le rendement moyen du marché ainsi que son carré, est
définit de la manière suivante :
CSAD = á + ãiIRm,tI + ã2R~,
~ + åt (3.12)
102
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
Cette régression permet de détecter le
comportement grégaire, pour la fréquence mensuelle, sur le
marché boursier tunisien ; c-à-d, qu'elle permet d'identifier si
les investisseurs tunisiens ont tendance, pour la fréquence mensuelle,
à s'aligner avec le comportement agrégé du marché
tunisien. Dés lors, durant les fortes fluctuations des cours boursiers
on s'attend à ce que l'accroissement des CSAD soit moins
proportionnel
pour des valeurs extrêmes de ( Rm,t).La non
linéarité entre CSAD et ( Rm,t ) est appréhendée
par le coefficient (ã2).
Tableau 3.8: Ecart-type transversal absolu et comportement
grégaire (Période : 01 Janvier 2005- 31 Décembre 2008)
~ + åt
CSAD = á + ã1IRrn,tI + ã2R11,
|
Variables
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t- Statistic
|
Prob.
|
á
|
0,026645***
|
0,005661
|
4,707131
|
0,0000
|
ã~
|
0,698285*
|
0,413730
|
1,687779
|
0,0984
|
ã2
|
1,935946
|
4,726152
|
0,409624
|
0,6840
|
R2= 0,554798
|
~~2= 0,535011
|
F- statistic
|
28,03887***
|
|
|
0,000000
|
Durbin-Watson
|
1,468483
|
|
|
|
|
***, **,* : niveaux de significativité respectivement de
1%, 5% et 10%
Le tableau (3.8) fait ressortir que le pouvoir explicatif du
modèle utilisé dépasse 53%
(j2= 0,535011).
Le coefficient du terme quadratique ( ã2) est positif
et statistiquement non significatif traduisant l'absence d'une relation non
linéaire entre l'écart-type transversal absolu et le rendement
mensuel moyen du marché ; ce qui renvoi à une augmentation de
l'écart-type transversal absolu durant les périodes de fortes
fluctuations des cours boursiers. Ces résultats nous permettent de
souligner l'absence du comportement grégaire, pour la fréquence
mensuelle, manifesté par les investisseurs tunisiens.
103
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
En plus, le coefficient de la valeur absolue du rendement moyen
du marché (ã1) est positif et statistiquement significatif au
seuil de 10%, ce qui laisse envisager que CSAD
augmente avec l'accroissement delRm,t1, ce ci
confirme nos retrouvailles et se trouve en accord avec les modèles
rationnels d'évaluation des actifs financiers qui supposent que les
investisseurs suivent uniquement leurs propres informations.
3.3. Le comportement grégaire asymétrique
:
Chang, Cheng et Khorana (2000) constatent que le comportement
grégaire peut être plus accentué durant les périodes
de stress sur les marchés financiers.
Partant de cette constatation et conformément à
la démarche proposée par l'étude de Tan et al. (2008),
nous allons examiner si le comportement grégaire varie selon les
conditions du marché, particulièrement, s'il varie avec les
rendements du marché, le volume de transactions et la
volatilité.
3.3.1. Effets asymétriques du rendement du
marché :
Etant donné que le rendement du marché peut
affecter le comportement des investisseurs, nous examinerons la
possibilité d'effets asymétriques du comportement grégaire
aussi bien en marché haussier que baissier.
Les effets asymétriques seront examinés à
travers les deux spécifications ci-dessous :
CSADItlaut = á + ã~
~~~~~R~,~
~~~~~ + ã~ ~~~~~R~,~
~~~~~~ + åt si Rm,t > 0 (3.13)
CSAD1?" = á + ã~ ~~~~R~,~
~~~~ + ã~ ~~~~R~,~
~~~~~ + åt si Rm,t < 0 (3.14)
Avec :
· Rilmart,
Rbmats : Sont respectivement les
moyenne pondérées des rendements
mensuels lorsque le marché boursier tunisien est haussier
ou baissier,
·
(Rhmart)2,
(RbmaZ)2 : Sont respectivement les
valeurs carrées de (R,
~~~~) et
(R,
~~~),
104
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
· CSADthaut : Sont respectivement les CSAD
mensuels correspondant au
(Rhmart) et
(RhmaZ).
Tableau 3.9: Estimation du comportement grégaire
dans les marchés boursiers tunisien haussier et baissier
|
CSADitiaut = á +
ãib' I Rigr I +
ãb2' (Rigr)2 + åt si
R,,t > 0
|
Variables
|
|
Coefficient
|
t-Statistic
|
Prob.
|
á
|
|
0,028329***
|
4,289302
|
0,0002
|
ãi~aut
|
|
1,082235*
|
2,056231
|
0,0503
|
ãhaut
|
|
-8,003066
|
-1,258647
|
0,2198
|
R~~= 0,328593
|
|
|
CSADt'as = á +
ãibas I Rigf I +
ãb2as (RIM) z + åt si
R,t < 0
|
Variables
|
|
Coefficients
|
t-Statistic
|
Prob.
|
á
|
|
0,016722**
|
2,299479
|
0,0344
|
ã~bas
|
|
1,165808**
|
2,292300
|
0,0349
|
b
ãas2
|
|
1,915700
|
0,348527
|
0,7317
|
R~~ =0,788261
|
|
|
***,
** * : niveaux de significativité respectivement de 1%, 5%
et 10%
,
Le tableau ci-dessus fournit une preuve à l'encontre
de l'existence du comportement grégaire, pour la fréquence
mensuelle, sur la marché boursier tunisien. En effet, le coefficient
ã2 est négatif et non significatif pour le marché haussier
et il est positif et non significatif pour le marché baissier. En plus
la positivité et la significativité du coefficient ãi dans
les deux marchés haussier et baissier confirme le résultat
obtenu. : Le rendement du marché ne véhicule aucune information
favorable à l'émergence du comportement grégaire sur le
marché boursier tunisien.
105
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
3.3.2. Effets asymétriques du volume de
transactions
Etant donné que le niveau du comportement
grégaire peut être associé au volume de transactions, nous
examinerons ici la possibilité de la présence d'éventuels
effets asymétriques durant les périodes
caractérisées par de forts ou faibles volumes de transaction. Vt
est définit comme fort s'il est plus grand que la moyenne
pondérée des Vt de six mois29 qui
précédent notre période d'étude, et vis-versa.
Les effets asymétriques seront examinés à
travers les deux spécifications ci-dessous :
CSADrf°rt = á + ã~
~~~~~~~R~,~
~~~~~~~ + ã~ ~~~~~~~R~,~
~~~~~~~~ + åt (3.15)
CSADrfaible = á + ã~
~~~~~~~~~R~,~
~~~~~~~~~ + ã~ ~~~~~~~~~R~,~
~~~~~~~~~~ + åt (3.16)
Avec : v-fort et v -faible réfèrent respectivement
au volume de transactions fort et faible.
Tableau 3.10: Estimation du comportement grégaire
durant les périodes de fort et faible volume de transactions sur le
marché boursier tunisien
CSADy-fort = á +
ãvi-fc't I K4'11
+
ãv2-f"t(R;V°12
+ åt
|
Variables
|
Coefficient
|
t-Statistic
|
Prob.
|
á
|
0,028042**
|
2,520083
|
0,0208
|
ãiv-fort
|
0,554958
|
0,791330
|
0,4385
|
ã2v-fort
|
4,390150
|
0,590227
|
0,5620
|
R~~= 0,541759
|
CSADy-faible = á +
ãvi-faibleiRwaiblei +
ãv2-faible (Kaaible) 2 + åt
|
Variables
|
Coefficients
|
t-Statistic
|
Prob.
|
á
|
0,020427***
|
3,464440
|
0,0022
|
ã~v-faible
|
1,617475***
|
3,042015
|
0,0060
|
ã2v-faible
|
-13,94165*
|
-1,938407
|
0,0655
|
R~~ =0,464289
|
|
***,
|
** * : niveaux de significativité respectivement de 1%,
5% et 10% ,
|
|
29 Ce choix à été
effectué d'une manière arbitraire.
106
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Les résultats des régressions de
l'asymétrie Volume-Comportement grégaire reportés par le
tableau (3.10) montrent que le coefficient ã47-faible est
significativement négatif fournissant une évidence du
comportement grégaire, cependant, le coefficient
ã2-Thrt n'exhibe pas un signe négatif, ce qui nous
conduit à conclure à ce que le comportement grégaire
manifesté par les investisseurs tunisiens ne se produit que durant les
périodes de faible volume de transactions.
3.3.3. Effets asymétriques de la
volatilité :
Nous examinerons les effets asymétriques du
comportement grégaire à l'égard de la volatilité.
Identiquement à la démarche utilisée pour le rendement du
marché et le volume de transaction, la volatilité du
marché est supposée être forte si elle dépasse la
moyenne pondérée des volatilités de six mois qui
précédent notre période d'étude, et vis-versa.
Les effets asymétriques seront examinés à
travers les deux spécifications ci-dessous :
CSAD~~~~~~~~~ = á +
ã~ ~~~~~~~~~R~,~
~~~~~~~~~ + ã~
~~~~~~~~~R~,~
~~~~~~~~~~ + åt
|
(3.17)
|
|
CSAD~~~~~~~~~~~ = á +
ã~ ~~~~~~~~~~~R~,~
~~~~~~~~~~~ + ã~
~~~~~~~~~~~R~,~
~~~~~~~~~~~~ + å~ (3.18)
Avec :
· ó~2 - fort et ó~2 -
faible réfèrent respectivement à la forte et faible
volatilité
du marché,
· ó~2 : est calculé comme
étant le carré du rendement du portefeuille du marché
à la date (t).
107
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Tableau 3.11: Estimation du comportement grégaire
durant les périodes de forte et faible volatilité sur le
marché boursier tunisien
CSADr--fbrt = á +
ãr--fc't
14,2,,ifc't I +
ãel22--fort
(4,2,,ifm.92 + åt
|
Variables
|
Coefficient
|
t-Statistic
|
Prob.
|
á
|
0,136819
|
1,513067
|
0,1585
|
ã~ó~2--fort
|
-2,992282
|
-1,047965
|
0,3171
|
ã~ó~2--fort
|
29,78506
|
1,404759
|
0,1877
|
R~~= 0,290012
|
2
CSAD~ó~2-faible = á +
ãió~2-faible 14,2jfaible I
+ ã2ó~2-faible
(4,2jfaible) + åt
|
Variables
|
Coefficients
|
t-Statistic
|
Prob.
|
á
|
0,026610***
|
3,655846
|
0,0009
|
ã~ó~2--faible
|
-0,194768
|
-0,156469
|
0,8767
|
ã2ó~2-faible
|
69,53997
|
44,83511
|
0,1310
|
R~~ =0,350811
|
***, **,* : niveaux de significativité respectivement de
1%, 5% et 10%
Ce tableau montre que les deux coefficients
ã22-fort et ã22-faiblesont non
significativement positifs, ce qui fournit une preuve de
l'absence, pour la fréquence mensuelle, du comportement
grégaire sur le marché boursier tunisien. Par ailleurs
les deux coefficients ã72-fort et
ã72-faible sont non significativement négatifs ce qui
laisse
envisager que CSAD mensuel diminue avec l'accroissement
delRm,t1 en période de forte et faible volatilité.
Le paragraphe ci-dessous à présenté une
analyse des modèles asymétriques du comportement grégaire
sur le marché boursier tunisien sur une base mensuelle en faisant
référence sur la direction du rendement du marché( tableau
(3.9)) et le niveau du volume de transactions ( tableau (3.10)) et la
volatilité (tableau (3.11)). Les résultats auxquels nous sommes
parvenus relèvent que la tendance des investisseurs à suivre
l'opinion moyenne
108
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
du marché est indépendante à la fois du
rendement du marché (qu'il soit en hausse ou en baisse) et du niveau de
la volatilité (qu'il soit fort ou faible). Cependant, cette tendance se
produit uniquement durant les périodes de faible volume de transactions
sur le marché boursier tunisien.
109
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
Conclusion
Ce chapitre s'est attaché à une tentative
d'explication de l'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers mensuels sur la BVMT à travers le comportement grégaire
manifesté des investisseurs tunisiens.
L'analyse financière du comportement grégaire
sur les marchés financiers à fait l'objet de la première
section, dans laquelle nous avons présenté ses
définitions, ses types, ses causes ainsi que ses différentes
caractéristiques.
La seconde section de ce chapitre à été
consacrée à une revue de la littérature de la
répercussion du comportement grégaire sur la volatilité
des cours boursiers qui atteste avec force que la volatilité excessive
des cours boursiers apparaît comme une conséquence de la tendance
des investisseurs à suivre l'opinion moyenne du marché.
Quant à la dernière section, nous avons
essayé de mener une validation empirique du fait constaté
théoriquement dans la section précédente sur le
marché boursier tunisien. Dans ce cadre nous avons testé
l'existence du comportement grégaire moyennant l'étude de Tan et
al. (2008) qui ont utilisé la méthodologie suggérée
par Chang, Cheng et Khorana (2000) qui consiste à calculer les
écarts types transversaux absolus et ce afin de déceler le
degré de divergence dans le comportement des investisseurs tunisiens.
Les résultats auxquels nous sommes aboutit laissent apparaître
l'absence de ce comportement durant les fortes fluctuations des cours boursiers
mensuels sur la période allant du premier Janvier 2005 jusqu'au 31
Décembre 2008sur la BVMT .
Dans le but d'affiner notre investigation empirique et
conformément à l'étude proposée au travers par Tan
et al. (2008), nous allons étudier l'existence ainsi que les effets
asymétriques du comportement grégaire vis-à-vis des
différentes conditions du marché boursier tunisien (rendement du
marché, volume de transaction, volatilité), les résultats
dévoilés ont confirmé ceux trouvé par la
procédure de CCK (2000), sauf le fait que, sous
110
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
une condition de faible volume de transaction, le comportement
grégaire apparaît sur le marché boursier tunisien.
En guise de conclusion, nous pouvons constater que le
comportement grégaire n'existe pas sur le marché boursier
tunisien pou la période allant du premier Janvier 2005 jusqu'au 31
Décembre 2008.
111
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
Conclusion générale
112
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
Conclusion générale
L'objectif de ce mémoire était d'apporter une
explication de l'un des plus fameux puzzles de la théorie d'efficience,
à savoir, la volatilité excessive, par la finance comportementale
à travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
Sur cette base ce mémoire s'est articulé autour de
trois chapitres et trois démarches empiriques :
> Le premier chapitre à été
consacré à remettre en question l'efficience du marché
boursier tunisien moyennant le test de bornes de variance de Shiller (1981), ce
dernier, en menant son étude sur le marché boursier
américain, à aboutit à ce que les cours boursiers exhibent
une volatilité excessive par rapport à celle de leurs valeurs
fondamentales. En s'inspirant de la méthodologie de Shiller (1981) nous
avons également parvenus à conclure en faveur de l'existence
d'une volatilité excessive sur le marché boursier tunisien du
fait que la variance des prix observés excède celle des prix
rationnels ex- post.
> Le second chapitre s'est focalisé sur la
détection du biais d'excès de confiance des investisseurs
tunisiens et sur son incidence sur la volatilité des cours boursiers sur
la BVMT. Pour celà, nous avons procéder selon l'étude
suggérée par Chuang et Lee (2006) en deux étapes. La
première étape consiste à faire recours au test de
causalité au sens de Granger (1969) pour déceler une relation
positive entre volume de transaction et rendements du marché, nos
résultats obtenus ainsi dévoilent que les investisseurs tunisiens
exhibent une confiance excessive dans leurs comportements en raison de
l'existence d'une causalité unidirectionnelle au sens de Granger du
rendement passé vers le volume de transactions. La seconde étape
consiste à décomposer le volume de transaction et à
déterminer le processus ARMA à retenir , puis à tester
l'effet de la composante du volume de transaction lié à
l'excès
113
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
de confiance sur la volatilité conditionnelle des
rendements boursiers à travers le processus ARMA(1,0)-EGARCH(1,1).
Nos résultats témoignent l'absence d'un tel
effet puisque le coefficient ( f3) est négatif et le
coefficient (f4) est positif, ce qui est
en contradiction avec les aboutissements de Chuang et Lee
(2006).
> Le dernier chapitre s'est orienté vers la
détection du comportement grégaire des investisseurs tunisiens et
son incidence sur la volatilité des cours boursiers sur la BVMT. De ce
fait nous avons procéder selon l'étude de Tan et al. (2008) ;
dans un premier temps nous avons calculé les écarts types
transversaux absolus conformément à la méthodologie
proposée par Chang, Cheng et Khorana (2000) et ce afin de déceler
le degré de divergence dans le comportement des investisseurs tunisiens.
Nos résultats laissent apparaître l'absence de ce comportement
durant les fortes fluctuations des cours boursiers mensuels sur la
période allant du premier Janvier 2005 jusqu'au 31 Décembre 2008
sur la BVMT. Dans un second temps nous avons étudié l'existence
ainsi que les effets asymétriques du comportement grégaire
vis-à-vis des différentes conditions du marché boursier
tunisien (rendement du marché, volume de transaction,
volatilité), les résultats obtenus ont confirmé ceux
trouvé par la procédure de CCK (2000), sauf le fait que le
comportement grégaire apparaît sous la condition d faible volume
de transactions.
Enfin une étude tout aussi intéressante pourrait
être réalisée dans le même cadre de recherche, il
s'agit de tester la contribution d'autres biais psychologiques tels que(le
biais d'ancrage, le biais de disponibilité, l'heuristique de
représentativité, le biais de conservatisme....) à
l'explication de l'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers. Cette nouvelle étude serait d'autant plus approfondie si elle
tienne en considération toute les fréquences possibles
(journalière, hebdomadaire, et mensuelle) pour un échantillon
encore plus élevé.
114
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Annexe
115
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
+ Les entreprises tunisiennes qui composent
l'échantillon utilisé au niveau des
trois chapitres sont :
ASTREE, Air Liquide Tunisie, STIL ,BH, ICF, AMS, Tunisie Leasing,
Amen Bank, SPDIT, UIB, BNA, ATB, TUNISAIR, BT, ALKIMIA, UBCI, STB, BS,
BIAT,CIL.
+ Tableau 1.1 : Statistiques descriptives de la
série des prix
Date: 09/26/09 Time: 17:54
Sample: 1997 2008
|
DIVIDENDE
|
Mean
|
1.122333
|
Median
|
1.213000
|
Maximum
|
1.528000
|
Minimum
|
0.008000
|
Std. Dev.
|
0.382530
|
Skewness
|
-2.218016
|
Kurtosis
|
7.304477
|
Jarque-Bera
|
19.10345
|
Probability
|
0.000071
|
Sum
|
13.46800
|
Sum Sq. Dev.
|
1.609625
|
Observations
|
12
|
116
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
Date: 09/26/09 Time: 17:55
Sample: 1997 2008
|
PRIX
|
Mean
|
36.03792
|
Median
|
35.07900
|
Maximum
|
52.68800
|
Minimum
|
28.39500
|
Std. Dev.
|
7.669389
|
Skewness
|
0.789453
|
Kurtosis
|
2.742842
|
Jarque-Bera
|
1.279537
|
Probability
|
0.527415
|
Sum
|
432.4550
|
Sum Sq. Dev.
|
647.0149
|
Observations
|
12
|
117
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
constante « en niveau »
Null Hypothesis: PRIX has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=2)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.192777
0.1361
Test critical values: 1% level -5.124875
5% level -3.933364
10% level -3.420030
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations and may not be accurate for a sample size of 11
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(PRIX)
Method: Least Squares
Date: 09/26/09 Time: 17:56
Sample (adjusted): 1998 2008
Included observations: 11 after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
PRIX(-1) C @TREND(1997)
|
-1.123187 31.88795 1.529708
|
0.351790 -3.192777
10.60629 3.006513
0.796726 1.919992
|
0.0128 0.0169 0.0911
|
R-squared
|
0.560519
|
Mean dependent var
|
1.478455
|
Adjusted R-squared
|
0.450649
|
S.D. dependent var
|
9.212354
|
S.E. of regression
|
6.828033
|
Akaike info criterion
|
6.906951
|
Sum squared resid
|
372.9763
|
Schwarz criterion
|
7.015468
|
Log likelihood
|
-34.98823
|
Hannan-Quinn criter.
|
6.838547
|
F-statistic
|
5.101646
|
Durbin-Watson stat
|
2.060256
|
Prob(F-statistic)
|
0.037304
|
|
|
118
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
en niveau »
Null Hypothesis: PRIX has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=2)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.240283
0.2043
Test critical values: 1% level -4.200056
5% level -3.175352
10% level -2.728985
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations and may not be accurate for a sample size of 11
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(PRIX)
Method: Least Squares
Date: 09/26/09 Time: 17:59
Sample (adjusted): 1998 2008
Included observations: 11 after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
PRIX(-1)
|
-0.733829
|
0.327561 -2.240283
|
0.0518
|
C
|
27.34292
|
11.78112 2.320911
|
0.0454
|
R-squared
|
0.358008
|
Mean dependent var
|
1.478455
|
Adjusted R-squared
|
0.286676
|
S.D. dependent var
|
9.212354
|
S.E. of regression
|
7.780619
|
Akaike info criterion
|
7.104115
|
Sum squared resid
|
544.8423
|
Schwarz criterion
|
7.176459
|
Log likelihood
|
-37.07263
|
Hannan-Quinn criter.
|
7.058511
|
F-statistic
|
5.018866
|
Durbin-Watson stat
|
2.058506
|
Prob(F-statistic)
|
0.051819
|
|
|
119
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
différence première »
Null Hypothesis: D(PRIX) has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=2)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.524365
0.0072
Test critical values: 1% level -4.297073
5% level -3.212696
10% level -2.747676
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations and may not be accurate for a sample size of 10
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(PRIX,2)
Method: Least Squares
Date: 09/26/09 Time: 18:02
Sample (adjusted): 1999 2008
Included observations: 10 after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
D(PRIX(-1))
|
-1.454486
|
0.321478 -4.524365
|
0.0019
|
C
|
2.021124
|
2.928067 0.690259
|
0.5096
|
R-squared
|
0.719001
|
Mean dependent var
|
0.611000
|
Adjusted R-squared
|
0.683876
|
S.D. dependent var
|
16.37488
|
S.E. of regression
|
9.206756
|
Akaike info criterion
|
7.454609
|
Sum squared resid
|
678.1149
|
Schwarz criterion
|
7.515126
|
Log likelihood
|
-35.27304
|
Hannan-Quinn criter.
|
7.388222
|
F-statistic
|
20.46988
|
Durbin-Watson stat
|
2.118155
|
Prob(F-statistic)
|
0.001939
|
|
|
120
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire.
« Validation empirique sur la BVMT »
tendance et constante « en niveau
»
Null Hypothesis: DIVIDENDE has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=2)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.320162
0.8241
Test critical values: 1% level -5.124875
5% level -3.933364
10% level -3.420030
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations and may not be accurate for a sample size of 11
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(DIVIDENDE)
Method: Least Squares
Date: 09/26/09 Time: 18:03
Sample (adjusted): 1998 2008
Included observations: 11 after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
DIVIDENDE(-1) C @TREND(1997)
|
-1.101464 1.503915 -0.044551
|
0.834340 -1.320162
1.010099 1.488878
0.040171 -1.109018
|
0.2233 0.1748 0.2996
|
R-squared
|
0.315103
|
Mean dependent var
|
-0.111182
|
Adjusted R-squared
|
0.143879
|
S.D. dependent var
|
0.446674
|
S.E. of regression
|
0.413293
|
Akaike info criterion
|
1.297681
|
Sum squared resid
|
1.366489
|
Schwarz criterion
|
1.406198
|
Log likelihood
|
-4.137246
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.229276
|
F-statistic
|
1.840297
|
Durbin-Watson stat
|
1.430533
|
Prob(F-statistic)
|
0.220039
|
|
|
121
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
constante « en niveau »
Null Hypothesis: DIVIDENDE has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=2)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.545842
0.4747
Test critical values: 1% level -4.200056
5% level -3.175352
10% level -2.728985
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations and may not be accurate for a sample size of 11
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(DIVIDENDE)
Method: Least Squares
Date: 09/26/09 Time: 18:06
Sample (adjusted): 1998 2008
Included observations: 11 after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
DIVIDENDE(-1)
|
-1.281239
|
0.828830 -1.545842
|
0.1565
|
C
|
1.456589
|
1.022007 1.425224
|
0.1878
|
R-squared
|
0.209807
|
Mean dependent var
|
-0.111182
|
Adjusted R-squared
|
0.122008
|
S.D. dependent var
|
0.446674
|
S.E. of regression
|
0.418539
|
Akaike info criterion
|
1.258872
|
Sum squared resid
|
1.576573
|
Schwarz criterion
|
1.331216
|
Log likelihood
|
-4.923795
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.213269
|
F-statistic
|
2.389626
|
Durbin-Watson stat
|
1.220381
|
Prob(F-statistic)
|
0.156544
|
|
|
122
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
tendance ni constante « en niveau
»
Null Hypothesis: DIVIDENDE has a unit root
Exogenous: None
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=2)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.014160
0.2593
Test critical values: 1% level -2.792154
5% level -1.977738
10% level -1.602074
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations and may not be accurate for a sample size of 11
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(DIVIDENDE)
Method: Least Squares
Date: 09/26/09 Time: 18:07
Sample (adjusted): 1998 2008
Included observations: 11 after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
DIVIDENDE(-1)
|
-0.109011
|
0.107489 -1.014160
|
0.3344
|
R-squared
|
0.031464
|
Mean dependent var
|
-0.111182
|
Adjusted R-squared
|
0.031464
|
S.D. dependent var
|
0.446674
|
S.E. of regression
|
0.439591
|
Akaike info criterion
|
1.280563
|
Sum squared resid
|
1.932400
|
Schwarz criterion
|
1.316735
|
Log likelihood
|
-6.043094
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.257761
|
Durbin-Watson stat
|
1.797977
|
|
|
123
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
tendance ni constante « en différence
première »
Null Hypothesis: D(DIVIDENDE) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=2)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.022920
0.0067
Test critical values: 1% level -2.816740
5% level -1.982344
10% level -1.601144
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations and may not be accurate for a sample size of 10
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(DIVIDENDE,2) Method: Least Squares
Date: 09/26/09 Time: 18:37
Sample (adjusted): 1999 2008
Included observations: 10 after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
D(DIVIDENDE(-1))
|
-1.610822
|
0.532870 -3.022920
|
0.0144
|
R-squared
|
0.488349
|
Mean dependent var
|
-0.106000
|
Adjusted R-squared
|
0.488349
|
S.D. dependent var
|
0.633078
|
S.E. of regression
|
0.452840
|
Akaike info criterion
|
1.348082
|
Sum squared resid
|
1.845573
|
Schwarz criterion
|
1.378340
|
Log likelihood
|
-5.740409
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.314888
|
Durbin-Watson stat
|
1.277417
|
|
|
124
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
modèle avec tendance et constante « en
niveau »
Null Hypothesis: RENDEMENT has a unit root Exogenous: Constant,
Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.967535
0.0011
Test critical values: 1% level -4.165756
5% level -3.508508
10% level -3.184230
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(RENDEMENT) Method: Least Squares
Date: 05/09/10 Time: 14:48
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
RENDEMENT(-1) C @TREND(2005M01)
|
-0.718813 0.769962 0.016353
|
0.144702 -4.967535
0.223458 3.445670
0.006441 2.538678
|
0.0000 0.0013 0.0147
|
R-squared
|
0.360049
|
Mean dependent var
|
0.021498
|
Adjusted R-squared
|
0.330960
|
S.D. dependent var
|
0.649914
|
S.E. of regression
|
0.531596
|
Akaike info criterion
|
1.635836
|
Sum squared resid
|
12.43415
|
Schwarz criterion
|
1.753930
|
Log likelihood
|
-35.44214
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.680276
|
F-statistic
|
12.37761
|
Durbin-Watson stat
|
1.977557
|
Prob(F-statistic)
|
0.000054
|
|
|
125
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
du marché : modèle avec tendance et
constante « en niveau »
Null Hypothesis: VOLUME has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -9.636677
0.0000
Test critical values: 1% level -4.165756
5% level -3.508508
10% level -3.184230
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(VOLUME)
Method: Least Squares
Date: 05/04/10 Time: 13:44
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
VOLUME(-1) C @TREND(2005M01)
|
-1.361640 0.039840 -0.000135
|
0.141298 -9.636677
0.007554 5.274238
0.000232 -0.581549
|
0.0000 0.0000 0.5638
|
R-squared
|
0.678686
|
Mean dependent var
|
-0.000285
|
Adjusted R-squared
|
0.664080
|
S.D. dependent var
|
0.037263
|
S.E. of regression
|
0.021597
|
Akaike info criterion
|
-4.770832
|
Sum squared resid
|
0.020523
|
Schwarz criterion
|
-4.652738
|
Log likelihood
|
115.1146
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.726393
|
F-statistic
|
46.46877
|
Durbin-Watson stat
|
2.099563
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
126
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
du marché : modèle avec constante «
en niveau »
Null Hypothesis: VOLUME has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -9.694405
0.0000
Test critical values: 1% level -3.577723
5% level -2.925169
10% level -2.600658
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(VOLUME)
Method: Least Squares
Date: 05/04/10 Time: 13:51
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
VOLUME(-1)
|
-1.358968
|
0.140181 -9.694405
|
0.0000
|
C
|
0.036525
|
0.004919 7.425439
|
0.0000
|
R-squared
|
0.676216
|
Mean dependent var
|
-0.000285
|
Adjusted R-squared
|
0.669021
|
S.D. dependent var
|
0.037263
|
S.E. of regression
|
0.021438
|
Akaike info criterion
|
-4.805729
|
Sum squared resid
|
0.020680
|
Schwarz criterion
|
-4.726999
|
Log likelihood
|
114.9346
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.776102
|
F-statistic
|
93.98150
|
Durbin-Watson stat
|
2.088023
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
127
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
+ Figure 2.2 : Corrélogramme de la série
des rendements mensuels du marché
Date: 05/10/10 Time: 11:12
Sample: 2005M01 2008M12 Included observations: 48
|
|
|
|
|
|
|
Autocorrelation
|
Partial Correlation
|
|
AC
|
PAC
|
Q-Stat
|
Prob
|
. |***
|
|
|
. |***
|
|
|
1
|
0.434
|
0.434
|
9.6166
|
0.002
|
. |**
|
|
|
. | .
|
|
|
2
|
0.246
|
0.072
|
12.784
|
0.002
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
3
|
-0.009
|
-0.173
|
12.788
|
0.005
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
4
|
-0.064
|
-0.025
|
13.009
|
0.011
|
.*| .
|
|
|
. | .
|
|
|
5
|
-0.078
|
0.000
|
13.350
|
0.020
|
. |*.
|
|
|
. |**
|
|
|
6
|
0.142
|
0.240
|
14.507
|
0.024
|
. |*.
|
|
|
. | .
|
|
|
7
|
0.123
|
-0.016
|
15.399
|
0.031
|
. |*.
|
|
|
. | .
|
|
|
8
|
0.168
|
0.036
|
17.088
|
0.029
|
. |*.
|
|
|
. |*.
|
|
|
9
|
0.195
|
0.148
|
19.437
|
0.022
|
. |*.
|
|
|
. |*.
|
|
|
10
|
0.192
|
0.090
|
21.769
|
0.016
|
. |*.
|
|
|
. |*.
|
|
|
11
|
0.165
|
0.079
|
23.538
|
0.015
|
. |*.
|
|
|
. | .
|
|
|
12
|
0.112
|
-0.024
|
24.375
|
0.018
|
.*| .
|
|
|
**| .
|
|
|
13
|
-0.156
|
-0.284
|
26.050
|
0.017
|
**| .
|
|
|
.*| .
|
|
|
14
|
-0.230
|
-0.109
|
29.793
|
0.008
|
**| .
|
|
|
.*| .
|
|
|
15
|
-0.255
|
-0.090
|
34.536
|
0.003
|
. | .
|
|
|
. |*.
|
|
|
16
|
-0.036
|
0.142
|
34.634
|
0.004
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
17
|
-0.024
|
-0.142
|
34.680
|
0.007
|
. |*.
|
|
|
. |*.
|
|
|
18
|
0.208
|
0.130
|
38.155
|
0.004
|
. |*.
|
|
|
. | .
|
|
|
19
|
0.131
|
0.045
|
39.578
|
0.004
|
. | .
|
|
|
.*| .
|
|
|
20
|
0.019
|
-0.103
|
39.608
|
0.006
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
128
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
+ Tableau 2.6 : test de causalité au sens de
Granger
Pairwise Granger Causality Tests Date: 05/10/10 Time: 11:39
Sample: 2005M01 2008M12 Lags: 1
Null Hypothesis: Obs F-Statistic Prob.
VT does not Granger Cause REND 47 0.18812 0.6666
REND does not Granger Cause VT 2.86139 0.0978
+ Tableau 2.7 : décomposition du volume de
transaction du marché et extraction de
la composante liée à l'excès de
confiance
Dependent Variable: VT
Method: Least Squares
Date: 05/11/10 Time: 13:00
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.042351
|
0.009081 4.663807
|
0.0000
|
REND(-1)
|
-0.009797
|
0.005347 -1.832067
|
0.0736
|
R-squared
|
0.069411
|
Mean dependent var
|
0.026802
|
Adjusted R-squared
|
0.048731
|
S.D. dependent var
|
0.022696
|
S.E. of regression
|
0.022136
|
Akaike info criterion
|
-4.741632
|
Sum squared resid
|
0.022049
|
Schwarz criterion
|
-4.662902
|
Log likelihood
|
113.4283
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.712005
|
F-statistic
|
3.356468
|
Durbin-Watson stat
|
2.646820
|
Prob(F-statistic)
|
0.073565
|
|
|
129
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
AR(1) de la série des rendements mensuels du
marché
Dependent Variable: REND
Method: Least Squares
Date: 05/10/10 Time: 11:14
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments Convergence achieved after 3 iterations
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.626358
|
0.149719 10.86277
|
0.0000
|
AR(1)
|
0.450498
|
0.135964 3.313366
|
0.0018
|
R-squared
|
0.196118
|
Mean dependent var
|
1.608733
|
Adjusted R-squared
|
0.178254
|
S.D. dependent var
|
0.620891
|
S.E. of regression
|
0.562839
|
Akaike info criterion
|
1.729974
|
Sum squared resid
|
14.25544
|
Schwarz criterion
|
1.808704
|
Log likelihood
|
-38.65440
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.759601
|
F-statistic
|
10.97840
|
Durbin-Watson stat
|
2.056127
|
Prob(F-statistic)
|
0.001826
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.45
|
|
|
130
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
AR(2) de la série des rendements mensuels du
marché
Dependent Variable: REND
Method: Least Squares
Date: 05/10/10 Time: 11:15
Sample (adjusted): 2005M03 2008M12 Included observations: 46
after adjustments Convergence achieved after 3 iterations
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.656860
|
0.168234 9.848547
|
0.0000
|
AR(1)
|
0.405941
|
0.151438 2.680568
|
0.0104
|
AR(2)
|
0.091238
|
0.153719 0.593539
|
0.5559
|
|
R-squared
|
0.201127
|
Mean dependent var
|
1.622554
|
Adjusted R-squared
|
0.163970
|
S.D. dependent var
|
0.620399
|
S.E. of regression
|
0.567260
|
Akaike info criterion
|
1.766996
|
Sum squared resid
|
13.83671
|
Schwarz criterion
|
1.886255
|
Log likelihood
|
-37.64090
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.811671
|
F-statistic
|
5.412904
|
Durbin-Watson stat
|
1.936018
|
Prob(F-statistic)
|
0.008003
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.57
|
-.16
|
|
131
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
MA(1) de la série de rendement
Dependent Variable: REND Method: Least Squares
Date: 05/10/10 Time: 11:16 Sample: 2005M01 2008M12 Included
observations: 48
Convergence achieved after 18 iterations
MA Backcast: 2004M12
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.607086
|
0.109575 14.66650
|
0.0000
|
MA(1)
|
0.322761
|
0.139720 2.310053
|
0.0254
|
R-squared
|
0.141194
|
Mean dependent var
|
1.604136
|
Adjusted R-squared
|
0.122524
|
S.D. dependent var
|
0.615075
|
S.E. of regression
|
0.576164
|
Akaike info criterion
|
1.775924
|
Sum squared resid
|
15.27037
|
Schwarz criterion
|
1.853890
|
Log likelihood
|
-40.62217
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.805387
|
F-statistic
|
7.562736
|
Durbin-Watson stat
|
1.787916
|
Prob(F-statistic)
|
0.008490
|
|
|
Inverted MA Roots
|
-.32
|
|
|
132
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Date: 05/10/10 Time: 11:17 Sample: 2005M01 2008M12 Included
observations: 48
Convergence achieved after 10 iterations
MA Backcast: 2004M11
|
2004M12
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.618529
|
0.134977 11.99112
|
0.0000
|
MA(1)
|
0.389769
|
0.142938 2.726835
|
0.0091
|
MA(2)
|
0.305590
|
0.146623 2.084183
|
0.0429
|
|
R-squared
|
0.218067
|
Mean dependent var
|
1.604136
|
Adjusted R-squared
|
0.183314
|
S.D. dependent var
|
0.615075
|
S.E. of regression
|
0.555848
|
Akaike info criterion
|
1.723817
|
Sum squared resid
|
13.90350
|
Schwarz criterion
|
1.840767
|
Log likelihood
|
-38.37160
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.768012
|
F-statistic
|
6.274832
|
Durbin-Watson stat
|
1.899313
|
Prob(F-statistic)
|
0.003947
|
|
|
Inverted MA Roots
|
-.19+.52i
|
-.19-.52i
|
|
133
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Date: 05/10/10 Time: 11:17 Sample: 2005M01 2008M12 Included
observations: 48
Convergence achieved after 13 iterations
MA Backcast: 2004M10
|
2004M12
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.638999
|
0.174563 9.389140
|
0.0000
|
MA(1)
|
0.421369
|
0.145450 2.897004
|
0.0059
|
MA(2)
|
0.513749
|
0.147268 3.488538
|
0.0011
|
MA(3)
|
0.268678
|
0.152973 1.756374
|
0.0860
|
|
R-squared
|
0.243721
|
Mean dependent var
|
1.604136
|
Adjusted R-squared
|
0.192156
|
S.D. dependent var
|
0.615075
|
S.E. of regression
|
0.552830
|
Akaike info criterion
|
1.732125
|
Sum squared resid
|
13.44735
|
Schwarz criterion
|
1.888058
|
Log likelihood
|
-37.57099
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.791052
|
F-statistic
|
4.726523
|
Durbin-Watson stat
|
1.965434
|
Prob(F-statistic)
|
0.006057
|
|
|
Inverted MA Roots
|
.03-.74i
|
.03+.74i -.49
|
|
134
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Date: 05/10/10 Time: 11:18 Sample: 2005M01 2008M12 Included
observations: 48
Convergence achieved after 35 iterations
MA Backcast: 2004M09 2004M12
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.645445
|
0.191155 8.607900
|
0.0000
|
MA(1)
|
0.452147
|
0.153208 2.951199
|
0.0051
|
MA(2)
|
0.561550
|
0.169346 3.315986
|
0.0019
|
MA(3)
|
0.324430
|
0.171569 1.890965
|
0.0654
|
MA(4)
|
0.046320
|
0.161461 0.286881
|
0.7756
|
|
R-squared
|
0.244192
|
Mean dependent var
|
1.604136
|
Adjusted R-squared
|
0.173884
|
S.D. dependent var
|
0.615075
|
S.E. of regression
|
0.559048
|
Akaike info criterion
|
1.773169
|
Sum squared resid
|
13.43898
|
Schwarz criterion
|
1.968085
|
Log likelihood
|
-37.55604
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.846828
|
F-statistic
|
3.473181
|
Durbin-Watson stat
|
1.999096
|
Prob(F-statistic)
|
0.015196
|
|
|
Inverted MA Roots
|
.07-.75i
|
.07+.75i -.22
|
-.38
|
135
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
+ Tableau 2.10 : estimation du processus ARMA (p,q)
par la méthode MCO
ARMA(1,0) de la série de
rendement
Dependent Variable: REND
Method: Least Squares
Date: 05/10/10 Time: 11:14
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments Convergence achieved after 3 iterations
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.626358
|
0.149719 10.86277
|
0.0000
|
AR(1)
|
0.450498
|
0.135964 3.313366
|
0.0018
|
R-squared
|
0.196118
|
Mean dependent var
|
1.608733
|
Adjusted R-squared
|
0.178254
|
S.D. dependent var
|
0.620891
|
S.E. of regression
|
0.562839
|
Akaike info criterion
|
1.729974
|
Sum squared resid
|
14.25544
|
Schwarz criterion
|
1.808704
|
Log likelihood
|
-38.65440
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.759601
|
F-statistic
|
10.97840
|
Durbin-Watson stat
|
2.056127
|
Prob(F-statistic)
|
0.001826
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.45
|
|
|
136
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12
Included observations: 47 after adjustments
Convergence achieved after 6 iterations
MA Backcast: 2005M01
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.643209
|
0.169261 9.708140
|
0.0000
|
AR(1)
|
0.593637
|
0.263616 2.251904
|
0.0294
|
MA(1)
|
-0.185154
|
0.317686 -0.582821
|
0.5630
|
R-squared
|
0.202620
|
Mean dependent var
|
1.608733
|
Adjusted R-squared
|
0.166376
|
S.D. dependent var
|
0.620891
|
S.E. of regression
|
0.566892
|
Akaike info criterion
|
1.764407
|
Sum squared resid
|
14.14014
|
Schwarz criterion
|
1.882501
|
Log likelihood
|
-38.46356
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.808847
|
F-statistic
|
5.590363
|
Durbin-Watson stat
|
1.951621
|
Prob(F-statistic)
|
0.006865
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.59
|
|
|
Inverted MA Roots
|
.19
|
|
|
137
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments Convergence achieved after 30 iterations
MA Backcast: 2004M12
|
2005M01
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.628843
|
0.164336 9.911650
|
0.0000
|
AR(1)
|
0.221043
|
0.316911 0.697493
|
0.4892
|
MA(1)
|
0.169719
|
0.284822 0.595877
|
0.5544
|
MA(2)
|
0.413889
|
0.156674 2.641717
|
0.0115
|
|
R-squared
|
0.247255
|
Mean dependent var
|
1.608733
|
Adjusted R-squared
|
0.194738
|
S.D. dependent var
|
0.620891
|
S.E. of regression
|
0.557165
|
Akaike info criterion
|
1.749355
|
Sum squared resid
|
13.34862
|
Schwarz criterion
|
1.906814
|
Log likelihood
|
-37.10984
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.808608
|
F-statistic
|
4.708095
|
Durbin-Watson stat
|
1.934337
|
Prob(F-statistic)
|
0.006274
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.22
|
|
|
Inverted MA Roots
|
-.08-.64i
|
-.08+.64i
|
|
138
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments Convergence achieved after 37 iterations
MA Backcast: 2004M11
|
2005M01
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.844815
|
0.141639 13.02476
|
0.0000
|
AR(1)
|
0.884596
|
0.076870 11.50771
|
0.0000
|
MA(1)
|
-0.636796
|
0.170541 -3.733981
|
0.0006
|
MA(2)
|
-0.112171
|
0.180765 -0.620537
|
0.5383
|
MA(3)
|
-0.198003
|
0.157951 -1.253572
|
0.2169
|
|
R-squared
|
0.344105
|
Mean dependent var
|
1.608733
|
Adjusted R-squared
|
0.281639
|
S.D. dependent var
|
0.620891
|
S.E. of regression
|
0.526243
|
Akaike info criterion
|
1.654182
|
Sum squared resid
|
11.63115
|
Schwarz criterion
|
1.851007
|
Log likelihood
|
-33.87328
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.728249
|
F-statistic
|
5.508667
|
Durbin-Watson stat
|
1.985102
|
Prob(F-statistic)
|
0.001171
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.88
|
|
|
Inverted MA Roots
|
.97
|
-.16+.42i -.16-.42i
|
|
139
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
+ Tableau 2.11 : effet de l'excès de confiance
sur la volatilité conditionnelle des
rendements mensuels du marché (Période :
01 Janvier 2005- 31Décembre 2008)
Dependent Variable: RT
Method: ML - ARCH (Marquardt) - Generalized error distribution
(GED) Date: 05/26/10 Time: 13:50
Sample (adjusted): 2005M02 2008M11
Included observations: 46 after adjustments
Convergence achieved after 11 iterations
Presample variance: backcast (parameter = 0.7)
LOG(GARCH) = C(4) + C(5)*ABS(RESID(-1)/@SQRT(GARCH(-1))) +
C(6) *RESID(-1)/@SQRT(GARCH(-1)) + C(7)*LOG(GARCH(-1)) + C(8)*EC + C(9)*NEC
Coefficient Std. Error z-Statistic Prob.
GARCH 3.185270 0.851250 3.741872 0.0002
C 0.382515 0.024292 15.74632 0.0000
AR(1) 0.174814 0.018639 9.379135 0.0000
Variance Equation
C(4) -2.275020 0.176279 -12.90577 0.0000
C(5) -0.148661 0.058743 -2.530695 0.0114
C(6) -0.129758 0.052386 -2.476936 0.0133
C(7) -0.162290 0.024673 -6.577727 0.0000
C(8) -70.82283 3.801153 -18.63193 0.0000
C(9) 0.494269 0.196618 2.513855 0.0119
GED PARAMETER 0.261403 0.055364 4.721502 0.0000
R-squared 0.909826 Mean dependent var 1.591564
Adjusted R-squared 0.887282 S.D. dependent var 0.616368
S.E. of regression 0.206936 Akaike info criterion -0.817216
Sum squared resid 1.541617 Schwarz criterion -0.419685
Log likelihood 28.79597 Hannan-Quinn criter. -0.668299
F-statistic 40.35850 Durbin-Watson stat 1.601845
Prob(F-statistic) 0.000000
140
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
modèle avec tendance et constante « en
niveau »
Null Hypothesis: RMT has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.939672
0.0011
Test critical values: 1% level -4.165756
5% level -3.508508
10% level -3.184230
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(RMT)
Method: Least Squares
Date: 05/22/10 Time: 21:49
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
RMT(-1) C @TREND(2005M01)
|
-0.714581 0.008679 -0.000220
|
0.144662 -4.939672
0.010754 0.807034
0.000388 -0.566927
|
0.0000 0.4240 0.5736
|
R-squared
|
0.357206
|
Mean dependent var
|
-0.000322
|
Adjusted R-squared
|
0.327988
|
S.D. dependent var
|
0.043877
|
S.E. of regression
|
0.035969
|
Akaike info criterion
|
-3.750641
|
Sum squared resid
|
0.056924
|
Schwarz criterion
|
-3.632547
|
Log likelihood
|
91.14007
|
Hannan-Quinn criter.
|
-3.706201
|
F-statistic
|
12.22556
|
Durbin-Watson stat
|
1.876243
|
Prob(F-statistic)
|
0.000060
|
|
|
141
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
marché : modèle avec constante « en
niveau »
Null Hypothesis: RMT has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.949662
0.0002
Test critical values: 1% level -3.577723
5% level -2.925169
10% level -2.600658
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(RMT)
Method: Least Squares
Date: 05/22/10 Time: 21:52
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
RMT(-1)
|
-0.708900
|
0.143222 -4.949662
|
0.0000
|
C
|
0.003374
|
0.005260 0.641442
|
0.5245
|
R-squared
|
0.352510
|
Mean dependent var
|
-0.000322
|
Adjusted R-squared
|
0.338121
|
S.D. dependent var
|
0.043877
|
S.E. of regression
|
0.035696
|
Akaike info criterion
|
-3.785916
|
Sum squared resid
|
0.057340
|
Schwarz criterion
|
-3.707187
|
Log likelihood
|
90.96903
|
Hannan-Quinn criter.
|
-3.756290
|
F-statistic
|
24.49915
|
Durbin-Watson stat
|
1.871484
|
Prob(F-statistic)
|
0.000011
|
|
|
142
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
modèle sans tendance ni constante « en
niveau »
Null Hypothesis: RMT has a unit root
Exogenous: None
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.940016
0.0000
Test critical values: 1% level -2.615093
5% level -1.947975
10% level -1.612408
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(RMT)
Method: Least Squares
Date: 05/22/10 Time: 21:52
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
RMT(-1)
|
-0.695860
|
0.140862 -4.940016
|
0.0000
|
R-squared
|
0.346590
|
Mean dependent var
|
-0.000322
|
Adjusted R-squared
|
0.346590
|
S.D. dependent var
|
0.043877
|
S.E. of regression
|
0.035467
|
Akaike info criterion
|
-3.819368
|
Sum squared resid
|
0.057865
|
Schwarz criterion
|
-3.780003
|
Log likelihood
|
90.75514
|
Hannan-Quinn criter.
|
-3.804555
|
Durbin-Watson stat
|
1.875073
|
|
|
143
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
modèle avec tendance et constante « en
niveau »
Null Hypothesis: CSADT has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.012242
0.0149
Test critical values: 1% level -4.165756
5% level -3.508508
10% level -3.184230
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(CSADT)
Method: Least Squares
Date: 05/22/10 Time: 21:57
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
CSADT(-1) C @TREND(2005M01)
|
-0.535679 0.023348 9.45E-05
|
0.133511 -4.012242
0.009602 2.431630
0.000301 0.314152
|
0.0002 0.0192 0.7549
|
R-squared
|
0.269695
|
Mean dependent var
|
0.000336
|
Adjusted R-squared
|
0.236499
|
S.D. dependent var
|
0.031533
|
S.E. of regression
|
0.027553
|
Akaike info criterion
|
-4.283725
|
Sum squared resid
|
0.033403
|
Schwarz criterion
|
-4.165630
|
Log likelihood
|
103.6675
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.239285
|
F-statistic
|
8.124395
|
Durbin-Watson stat
|
2.021166
|
Prob(F-statistic)
|
0.000993
|
|
|
144
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
modèle avec constante « en niveau
»
Null Hypothesis: CSADT has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.059579
0.0026
Test critical values: 1% level -3.577723
5% level -2.925169
10% level -2.600658
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(CSADT)
Method: Least Squares
Date: 05/22/10 Time: 21:58
Sample (adjusted): 2005M02 2008M12 Included observations: 47
after adjustments
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
CSADT(-1)
|
-0.528398
|
0.130161 -4.059579
|
0.0002
|
C
|
0.025272
|
0.007319 3.453198
|
0.0012
|
R-squared
|
0.268057
|
Mean dependent var
|
0.000336
|
Adjusted R-squared
|
0.251791
|
S.D. dependent var
|
0.031533
|
S.E. of regression
|
0.027275
|
Akaike info criterion
|
-4.324038
|
Sum squared resid
|
0.033478
|
Schwarz criterion
|
-4.245308
|
Log likelihood
|
103.6149
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.294411
|
F-statistic
|
16.48018
|
Durbin-Watson stat
|
2.031446
|
Prob(F-statistic)
|
0.000194
|
|
|
145
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
+ Tableau 3.8: Ecart-type transversal absolu et
comportement grégaire
(Période : 01 Janvier 2005- 31 Décembre
2008)
Dependent Variable: CSADT Method: Least Squares
Date: 05/22/10 Time: 22:03 Sample: 2005M01 2008M12 Included
observations: 48
CSADT=C(1)+C(2)*ABS(RMT)+C(3)*RMT^2
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C(1)
C(2)
C(3)
|
0.026645 0.698285 1.935946
|
0.005661 4.707131
0.413730 1.687779
4.726152 0.409624
|
0.0000 0.0984 0.6840
|
R-squared
|
0.554798
|
Mean dependent var
|
0.046920
|
Adjusted R-squared
|
0.535011
|
S.D. dependent var
|
0.030625
|
S.E. of regression
|
0.020883
|
Akaike info criterion
|
-4.839296
|
Sum squared resid
|
0.019625
|
Schwarz criterion
|
-4.722346
|
Log likelihood
|
119.1431
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.795100
|
F-statistic
|
28.03887
|
Durbin-Watson stat
|
1.468483
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
146
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
+ Tableau 3.9: Estimation du comportement
grégaire dans les marchés boursiers
tunisien haussier et baissier
Le marché boursier tunisien haussier
Dependent Variable: CSADT
Method: Least Squares
Date: 05/24/10 Time: 09:24
Sample: 1 28
Included observations: 28
CSADT=C(1)+C(2)*ABS(RMT)+C(3)*RMT^2
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C(1)
C(2)
C(3)
|
0.028329 1.082235 -8.003066
|
0.006605 4.289302
0.526320 2.056231
6.358469 -1.258647
|
0.0002 0.0503 0.2198
|
R-squared
|
0.378326
|
Mean dependent var
|
0.045965
|
Adjusted R-squared
|
0.328593
|
S.D. dependent var
|
0.018985
|
S.E. of regression
|
0.015557
|
Akaike info criterion
|
-5.387715
|
Sum squared resid
|
0.006050
|
Schwarz criterion
|
-5.244979
|
Log likelihood
|
78.42801
|
Hannan-Quinn criter.
|
-5.344079
|
F-statistic
|
7.607017
|
Durbin-Watson stat
|
1.312408
|
Prob(F-statistic)
|
0.002627
|
|
|
147
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Le marché boursier tunisien baissier
Dependent Variable: CSADT
Method: Least Squares
Date: 05/24/10 Time: 09:26
Sample: 1 20
Included observations: 20
CSADT=C(1)+C(2)* ABS(RMT)+C(3)*RMT^2
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C(1)
C(2)
C(3)
|
0.016722 1.165808 1.915700
|
0.007272 2.299479
0.508576 2.292300
5.496555 0.348527
|
0.0344 0.0349 0.7317
|
R-squared
|
0.810549
|
Mean dependent var
|
0.048258
|
Adjusted R-squared
|
0.788261
|
S.D. dependent var
|
0.042480
|
S.E. of regression
|
0.019547
|
Akaike info criterion
|
-4.894476
|
Sum squared resid
|
0.006496
|
Schwarz criterion
|
-4.745116
|
Log likelihood
|
51.94476
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.865320
|
F-statistic
|
36.36660
|
Durbin-Watson stat
|
1.665378
|
Prob(F-statistic)
|
0.000001
|
|
|
+ Tableau 3.10: Estimation du comportement
grégaire durant les périodes de fort et
faible volume de transactions sur le marché
boursier tunisien
Fort volume de transactions sur le marché boursier
tunisien
Dependent Variable: CSADT
Method: Least Squares
Date: 05/24/10 Time: 09:35
Sample (adjusted): 1 22
Included observations: 22 after adjustments
CSADT=C(1)+C(2)*ABS(RMT)+C(3)*RMT^2
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C(1)
C(2)
C(3)
|
0.028042 0.554958 4.390150
|
0.011127 2.520083
0.701298 0.791330
7.438069 0.590227
|
0.0208 0.4385 0.5620
|
R-squared
|
0.585401
|
Mean dependent var
|
0.054959
|
Adjusted R-squared
|
0.541759
|
S.D. dependent var
|
0.038630
|
S.E. of regression
|
0.026150
|
Akaike info criterion
|
-4.323832
|
Sum squared resid
|
0.012992
|
Schwarz criterion
|
-4.175054
|
Log likelihood
|
50.56216
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.288785
|
F-statistic
|
13.41370
|
Durbin-Watson stat
|
2.214351
|
Prob(F-statistic)
|
0.000233
|
|
|
148
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Faible volume de transactions sur le marché
boursier tunisien
Dependent Variable: CSADT
Method: Least Squares
Date: 05/24/10 Time: 09:38
Sample: 1 25
Included observations: 25
CSADT=C(1)+C(2)*ABS(RMT)+C(3)*RMT^2
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C(1)
C(2)
C(3)
|
0.020427 1.617475 -13.94165
|
0.005896 3.464440
0.531712 3.042015
7.192320 -1.938407
|
0.0022 0.0060 0.0655
|
R-squared
|
0.508932
|
Mean dependent var
|
0.040990
|
Adjusted R-squared
|
0.464289
|
S.D. dependent var
|
0.020025
|
S.E. of regression
|
0.014657
|
Akaike info criterion
|
-5.495696
|
Sum squared resid
|
0.004726
|
Schwarz criterion
|
-5.349431
|
Log likelihood
|
71.69620
|
Hannan-Quinn criter.
|
-5.455128
|
F-statistic
|
11.40015
|
Durbin-Watson stat
|
1.614857
|
Prob(F-statistic)
|
0.000400
|
|
|
+ Tableau 3.11: Estimation du comportement
grégaire durant les périodes de forte
et faible volatilité sur le marché
boursier tunisien
Forte volatilité sur le marché boursier
tunisien
Dependent Variable: CSADT
Method: Least Squares
Date: 05/24/10 Time: 12:29
Sample: 1 14
Included observations: 14
CSADT=C(1)+C(2)*ABS(RMT)+C(3)*RMT^2
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C(1)
C(2)
C(3)
|
0.136819 -2.992282 29.78506
|
0.090425 1.513067
2.855325 -1.047965
21.20297 1.404759
|
0.1585 0.3171 0.1877
|
R-squared
|
0.399241
|
Mean dependent var
|
0.076183
|
Adjusted R-squared
|
0.290012
|
S.D. dependent var
|
0.034976
|
S.E. of regression
|
0.029471
|
Akaike info criterion
|
-4.023386
|
Sum squared resid
|
0.009554
|
Schwarz criterion
|
-3.886445
|
Log likelihood
|
31.16370
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.036063
|
F-statistic
|
3.655083
|
Durbin-Watson stat
|
1.919359
|
Prob(F-statistic)
|
0.060653
|
|
|
149
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire. «
Validation empirique sur la BVMT »
Faible volatilité sur le marché boursier
tunisien
Dependent Variable: CSADT
Method: Least Squares
Date: 05/24/10 Time: 12:25
Sample: 1 34
Included observations: 34
CSADT=C(1)+C(2)*ABS(RMT)+C(3)*RMT^2
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C(1)
C(2)
C(3)
|
0.026610 -0.194768 69.53997
|
0.007279 3.655846
1.244769 -0.156469
44.83511 1.551016
|
0.0009 0.8767 0.1310
|
R-squared
|
0.390156
|
Mean dependent var
|
0.034871
|
Adjusted R-squared
|
0.350811
|
S.D. dependent var
|
0.018465
|
S.E. of regression
|
0.014878
|
Akaike info criterion
|
-5.493817
|
Sum squared resid
|
0.006862
|
Schwarz criterion
|
-5.359138
|
Log likelihood
|
96.39489
|
Hannan-Quinn criter.
|
-5.447887
|
F-statistic
|
9.916345
|
Durbin-Watson stat
|
1.959261
|
Prob(F-statistic)
|
0.000469
|
|
|
150
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Références
bibliographiques
151
L'énigme de volatilité excessive des cours
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grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Table des matières
Introduction générale 1
Chapitre1 : De la théorie d'efficience des
marchés financiers à la finance
comportementale 5
Introduction 6
Section 1 : Prédiction de la théorie d'efficience
8
1.1. Revue de la théorie d'efficience des marchés
financiers : L'hypothèse classique.. 8
1.2. Les formes d'efficience 11
1.2.1. La forme faible 11
1.2.2. La forme semi-forte .. 12
1.2.3. La forme forte 12
1.3. Les conditions nécessaires à l'efficience des
marchés financiers 13
1.3.1. La gratuité et la libre circulation de
l'information 13
1.3.2. La rationalité des investisseurs et les
anticipations rationnelles 13
1.3.3. La liquidité et l'atomicité des
investisseurs 14
1.3.4. L'absence des coûts de transaction . 14
1.4. Remise en cause de la théorie d'efficience 15
1.4.1. Les critiques adressées à la théorie
d'efficience 15
1.4.1.1. La définition elle-même 15
1.4.1.2. Les conditions nécessaires à l'efficience
des marchés financiers 15
1.4.1.3. Le problème d'hypothèse jointe 16
1.4.2. Les anomalies . 16
169
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1.4.2.1. L'énigme du biais maison : « The home bias
puzzle » 16
1.4.2.2. L'énigme de la prime des fonds : « The
equity premium puzzle » . 17
1.4.2.3. L'effet taille : « Size effect » 17
1.4.2.4. L'effet PER : « Price-Earning-Ratio » ou
«Book-To-Market» 17
1.4.2.5. Renversement des prix à long terme: «
long-term price reversal » 18
1.4.2.6. La volatilité excessive et le volume excessif :
« Excess volatility and volume ».. 18
Section 2 : La finance comportementale 19
2.1. Emergence de la finance comportementale .. 20
2.2. Les fondements de la finance comportementale 22
2.2.1. La psychologie de l'investisseur 22
2.2.1.1. Les croyances : (les biais cognitifs ou les biais
comportementaux) .. 22
2.2.1.1.1. Le biais de conservatisme : « Conservatism bias
» .. 23
2.2.1.1.2. L'heuristique de représentativité :
« Representativeness bias » 23
2.2.1.1.3. Le biais de disponibilité : « Availibility
bias » . 24
2.2.1.1.4. Le biais d'ancrage : « Anchoring bias » .
24
2.2.1.1.5. L'excès de confiance : « Overconfidence
» 24
2.2.1.1.6. Le comportement grégaire (ou le comportement
mimétique ou le
comportement moutonnier) : « Herd behavior » . 24
2.2.1.2. Les préférences . 25
2.2.1.2.1. La notion d'aversion à la perte 26
2.2.1.3. Les émotions humaines et les humeurs 27
2.2.2. Les limites à l'arbitrage 28
2.2.2.1. Le risque fondamental 29
2.2.2.2. Le risque des bruiteurs 29
170
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boursiers : Explication par la finance comportementale à
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2.2.2.3. Les coûts d'implantation 29
2.3. Conséquences de la finance comportementale sur les
praticiens du marché .. 30
2.3.1. Les investisseurs 30
2.3.2. La finance d'entreprise ... 31
2.3.3. Les régulateurs du marché 32
Section 3 : Mise en lumière de l'énigme de
volatilité excessive : Investigation
empirique sur le marché boursier tunisien 32
3.1. Description des variables et de l'échantillon 32
3.2. Stratégies des tests 33
3.2.1. Statistiques descriptives 33
3.2.1.1. Le Skewness .. 33
3.2.1.2. Le Kurtosis 33
3.2.1.3. Le test de Jarque-Bera .. 34
3.2.1.4. Statistiques descriptives des séries des prix et
des dividendes 34
3.2.2. Tests de stationnarité .. 36
3.2.2.1. Tests de stationnarité de la série des
prix 36
3.2.2.2. Tests de stationnarité de la série des
dividendes 38
3.2.3. Test de bornes de variance : « Variance Bounds Test
» de Shiller (1981) .. 40
3.2.3.1. Présentation du test . 40
3.2.3.2. Détection de la volatilité excessive sur
le marché boursier tunisien : Résultats
et Commentaires 41
Conclusion . 46
Chapitre 2 : Etude de l'excès de confiance sur les
marchés financiers 47
Introduction 48
Section 1 : Mise en évidence du phénomène de
l'excès de confiance sur les marchés
financiers . 50
171
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
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grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
1.1. Définitions et caractéristiques de
l'excès de confiance 50
1.1.1. Définitions 50
1.1.2. Caractéristiques .. 51
1.2. Les différentes formes de l'excès de confiance
54
1.2.1. L'effet mieux que la moyenne : « better-than-average
effect » 54
1.2.2. L'illusion de contrôle . 54
1.2.3. Le mauvais calibrage : « miscalibration » 55
1.2.4. L'illusion de connaissance 55
1.3. Les diagnostics et les remèdes de l'excès de
confiance . 55
1.3.1. Les diagnostics 55
1.3.2. Les remèdes 56
Section 2 : Mise en évidence théorique de l'effet
de l'excès de confiance sur la
volatilité des cours boursiers 57
Section 3 : Détection de l'excès de confiance et de
son incidence sur la volatilité des 60
cours boursiers : Validation empirique sur le marché
boursier tunisien
3.1. Description des variables et de l'échantillon 60
3.2. Détection de l'excès de confiance .. 60
3.2.1. Mesure des rendements mensuels du marché .. 60
3.2.2. Mesure des volumes de transactions mensuels du
marché 61
3.2.3 Analyse graphique des séries des rendements et des
volumes de transactions
mensuels du marché . 62
3.2.4 Tests de stationnarité des séries des
rendements et des volumes de
transactions mensuels du marché 63
3.2.4.1. Tests de stationnarité de la série des
rendements mensuels
du marché 63
3.2.4.2. Tests de stationnarité de la série des
volumes de transactions mensuels du
marché . 64
172
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
3.2.5. Statistiques descriptives des séries des rendements
et des volumes de
transactions mensuels du marché 65
3.2.6. Test de causalité bi-variée entre volume de
transaction et rendement du
marché . 67
3.3. Test de l'effet de l'excès de confiance sur la
volatilité conditionnelle des
rendements boursiers 69
3.3.1. Décomposition du volume de transaction . 70
3.3.2. Modélisation de l'espérance conditionnelle
des rendements du marché . 71
3.3.3. Relation entre excès de confiance et
volatilité conditionnelle des rendements
du marché 73
3.3.3.1. Asymétrie de la dynamique de la variance
conditionnelle 73
3.3.3.2. Spécification du modèle asymétrique
74
Conclusion . 77
Chapitre 3 : Examen du comportement grégaire sur
les marchés
financiers 78
Introduction 79
Section 1 : Analyse financière des caractéristiques
du comportement grégaire sur les
marchés financiers . 81
1.1. Définitions et types du comportement grégaire
.. 81
1.2. Les causes du comportement grégaire rationnel 82
1.2.1. Modèles fondés sur l'information : Les
cascades « Information-Based Herding
and Cascades » 83
1.2.2. Modèles fondés sur la réputation :
« Reputation-Based
Herding » 84
1.2.3. Modèles fondés sur la
rémunération : « Compensation-Based
Herding » 84
1.3. Les mesures de détection du comportement
grégaire sur les marchés
financiers 85
1.3.1. La mesure LSV de Lakonishok,Shleifer et Vishny (1992)
85
1.3.2. La mesure PCM (Portfolio-Change-Measure) de Wermers (1995)
. 87
173
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
1.3.3. La mesure CH de Christie et Huang (1995) 88
1.3.4. La mesure CCK de Chang, Cheng et Khorana (2000) .. 88
1.3.5. La mesure de Hwang (2001) . 89
1.4. Les caractéristiques du comportement grégaire
sur les marchés financiers 89
Section 2 : Mise en évidence théorique de la
répercussion du comportement grégaire
sur la volatilité des cours boursiers . 92
Section 3 : Détection du comportement grégaire et
de son incidence sur la volatilité
des cours boursiers : validation empirique sur le marché
boursier tunisien 93
3.1. Description des variables et de l'échantillon 93
3.2. Détection du comportement grégaire 94
3.2.1. Mesure des rendements mensuels du marché . 94
3.2.2. Mesure des CSAD mensuels du marché 95
3.2.3. Analyse graphique des séries des rendements et des
CSAD mensuels du
marché . 96
3.2.4. Tests de stationnarité des séries des
rendements et des CSAD mensuels du
marché . 97
3.2.4.1. Tests de stationnarité de la série des
rendements mensuels du marché ... 97
3.2.4.2. Tests de stationnarité de la série des
CSAD mensuels du marché . 99
3.2.5. Statistiques descriptives des séries des rendements
et des CSAD mensuels du
marché . 101
3.2.6. Spécification de Chang, Cheng et Khorana (2000)
102
3.3. Le comportement grégaire asymétrique .. 104
3.3.1. Effets asymétriques du rendement du marché
104
3.3.2. Effets asymétriques du volume de transactions
106
3.3.3. Effets asymétrique de la volatilité ..
107
Conclusion 110
Conclusion générale . 112
174
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Annexe 115
Références bibliographiques .
151
Table de matières
....................................................................................
169
175
L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Excess volatility puzzle of stock prices: Explanation
by behavioral finance across overconfidence and herd behavior. «
Empirical validation on the Tunisian Stock Exchange Market »
Abstract
T
he emphasis on behavioral finance in recent decades has
motivated us to dissert this memoir which aims to allow readers, not only, to
know different behavioral biases, but also, to understand their contributions
to explain the excess volatility of stock prices.
In order to achieve this purpose, we began by challenging the
efficient market hypothesis and its inability to elucidate observed anomaly in
financial markets. This was the reason bellow the appearance of a new field-
behavioral finance, which assumes to bring a new light on the actual
functioning of markets and its deficiencies, through a variety of behavioral
biases. Our interest in this approach is focused particularly on the
clarification of excess volatility across psychological aspects of investors,
that is, the bias of overconfidence and the bias of herding behavior.
Once excess volatility is detected on the Tunisian Stock
Exchange Market using Variance Bounds Test of Shiller (1981), a literature
review will be conducted including the presentation of the two biases mentioned
above and their contributions to explain excess volatility puzzle in stock
prices. After this theoretical body, two empirical studies will be developed:
the first one intended to detect overconfidence and to identify whether excess
volatility of observed securities on the Tunisian stock market result from
investors`s overconfidence, is inspired by the study of Chuang and Lee (2006)
based on an asymmetric model EGARCH (1, 1). The second one intended to detect
herd behavior and to identify whether excess volatility of observed securities
on the Tunisian stock market result from investors's herd behavior, is inspired
by the study of Tan et al. (2008) based on the calculation of Cross-Sectional
Absolute Deviation (CSAD: measure of detection of herd behavior) according to
the methodology proposed by Chang, Cheng et Khorana (2000) then on the
regression of the asymmetric effects of herd behavior through market return,
trading volume and volatility.
Key words: Efficient market hypothesis,
Anomaly, Excess volatility, Behavioral finance, Variance Bounds Test,
Overconfidence, Herd behavior, EGARCH.
L'énigme de volatilité excessive des
cours boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Résumé
L
`importance accordée à la finance
comportementale ces dernières décennies est à l'origine de
la dissertation de ce travail de recherche dont le but est de permettre aux
lecteurs, non seulement ,de connaitre les différents biais
comportementaux , mais aussi, de saisir leurs contributions à
l'explication de la volatilité excessive des cours boursiers.
Ayant fixé l'objectif à aborder, nous avons
commencé par une remise en cause de l'hypothèse d'efficience des
marchés financiers, tout en mettant en exergue son incapacité
à élucider les anomalies observées sur les marchés
financiers, ce qui à donner naissance à une nouvelle voie de
recherche- la finance comportementale, qui, elle, cependant, à consentit
d'apporter un éclairage nouveau sur le fonctionnement réel des
marchés ainsi que ses anomalies à travers une panoplie de biais
comportementaux . Notre intérêt dans cette démarche, est
porté, en particulier, sur l'éclaircissement du caractère
excessif de la volatilité par des aspects psychologiques des
investisseurs, à savoir, le biais d'excès de confiance et le
biais du comportement grégaire.
Une fois la volatilité excessive est
détectée sur le marché boursier tunisien à l'aide
du test de bornes de variance de Shiller (1981), une revue de la
littérature sera menée traitant la présentation des deux
biais évoqués cidessus ainsi que leurs contributions à
l'explication de l'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers. Après ce corpus théorique, deux études
empiriques seront élaborées : la première étude
empirique visant à détecter l'excès de confiance et
à identifier si la volatilité excessive des titres
observés sur le marché boursier tunisien résulte de
l'excès de confiance des investisseurs, est inspirée par
l'étude de Chuang et Lee (2006) portant sur un modèle
asymétrique EGARCH (1,1). La seconde étude visant à
détecter le comportement grégaire et à identifier si la
volatilité des titres observés sur le marché boursier
tunisien est due au comportement grégaire des investisseurs, est
inspirée par l'étude de Tan et al. (2008) qui consiste, à
calculer l'écart type absolu transversal (CSAD : mesure de la
détection du comportement grégaire) conformément à
méthodologie proposée par Chang, Cheng et Khorana (2000), puis de
régresser les effets asymétriques du comportement grégaire
moyennant le rendement du marché, le volume de transactions et la
volatilité.
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