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li IU
rcE
Presente et soutenu par :
Davy Lie Hermann MAYAMOU-MOUSSOLLO
Sous la direction de :
M. Louis MASSAMBA
Docteur en sociologie du
travail
Professeur associe a l'ESGAE
ECOLE SUPERIEURE DE GESTION
ET D'ADMINISTRATION DES ENTREPRISE
(ESGAE)
BP 2339 Brazzaville
E-mail: esgae(iiyahoo.fr
Arrete
d'agrement n°948 du 28 septembre 1999
POUR L'OBTENTION DU DIPLOME D'INGENIEUR
OPTION : MANAGEMENT DES ENTREPRISES ET PROSPECTIVE
Theme :
LA GESTION DES COMPETENCES DANS LES
MUTUELLES CONGOLAISES D'EPARGNE ET DE
CREDIT (MUCODEC)
Ann& academique : 2005-2006
98MT
DED CACES
Je cledie cc metrioire a :
Notre Seigneur Jesus Christ qui m'accorde sa grace et renouvelle
mon intelligence ;
Noblesse, Tresor et Fideline, ma petite famille.
REME RCI EMENTS
J'adresse tees remerciements a :
Monsieur NDINGA MOUKALA Dieudonne, Directeur des Ressources
Humaines des MUCODEC qui m'a pennis d'assurer l'interim du Chef de Service
Gestion du personnel pendant presque une armee et pour son apport dans la
realisation de ce travail ;
Messieurs MADZOU Florent Ernest, Chef du service Formation pour
lour disponibilite et les informations qu'ils m'ont donnees ;
· Monsieur VAYA Renty, mon collaborateur au Service
Communication et Marketing ;
Au personnel de la Direction Generale des MUCODEC ;
· Docteur Roger Armand MAKANY, Directeur General de
1'ESGAE ;
· Docteur Louis MASSAMBA, pour la formation et le suivi de
mon travail, ses conseils
et sa rigueur ;
· Au corps professoral et aux agents administratifs de
l'ESGAE ;
· Mes condisciples grace auxquels j'ai des souvenirs
agreables et qui m'ont, directernent ou indirectement, soutenu durant toute la
formation.
SOMMA I RE
Dedicaces
Remerciements
Sommaire
Liste des abreviations
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II
III IV-V VI
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Introduction
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1
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PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES MUCODEC
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4
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CHAPITRE I : Generalites
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5
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Section 1 : Historique des MUCODEC
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5
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Section 2 : Principes des MUCODEC
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8
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Section 3 : Produits et services proposes
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9
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CHAPITRE II : Organisation et fonctionnement
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11
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Section 1 : D'unc Caisse Locale MUCODEC (CLM)
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1 I
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Section 2 : De la Federation des MUCODEC
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13
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Section 3 : De la Direction des Ressources Humaines
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14
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DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION El' ANALYSE
THEORIQUE
|
DE
|
LA
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|
GESTION DES COMPETENCES
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16
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CHAPITRE III : A propos de la GPRH, de la GPE et de la GPEC
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17
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Section 1 : De la GP a la GPRH
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17
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Section 2 : En ce qui concerne la GPE
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18
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Section 3 : Ce qu'est la GPEC
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21
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CHAPITRE IV : Approche theorique de la Gestion des Competences
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22
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Section 1 : Qu'cst ce que la GC 9
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22
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Section2 : Identification et evaluation des competences : outils
et methodes de la GC
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26
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Section 3 : Developpement, acquisition et adaptation des
competences
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TROISIEME PARTIE : PRESENTATION ET ANALYSE DE LA GC AU SEIN DES
MUCODEC 32
CHAPITRE V : Application de la GC dans les MUCODEC 33
Section 1 : Valeur de la competence pour les MUCODEC 33
Section 2 : Methodes et outils d'identification et d'evaluation
utilises 34
Section 3 : MUCODEC et formation 35
CHAPITRE VI : Determination des divergences entre la Gestion des
Competences theorique
et celle appliquee par les MUCODEC 38
Section 1 : Divergences 9 39
Section 2 : Propositions 39
Conclusion 41
Bibliographie 44
Annexes 45
USTE DES ABREVIATIONS
COOPEC
MUCODEC
CMC
CICM
COBAC
Cooperative d'Epargne et de Credit
Mutuelles Congolaises d'Epargne et de Credit
Caisse Mutuelle Centrale
Centre International du Credit Mutuel
Commission Bancaire de l'Afrique Centrale
CLM Caisse Locale MUCODEC
GP Gestion du Personnel
GRH Gestion des Ressources I lumaines
GPE Gestion Previsionnelle de l'Emploi
GC Gestion des Competences
GPEC Gestion Previsionnelle des Emplois et des Competences
GPRH Gestion Previsionnelle des Ressources Humaines
DRH Directeur des Ressources Humaines
CNSS Caisse Nationale de Securite Sociale
INTRODUCTION
De nos jours, les entreprises se sont rendues compte que rune
des ressources qu'elles emploient notamment l'homme, ne petit etre consideree
comme les autres facteurs de production car cellc-ci de par sa personnalite,
est un element determinant pour leur performance stir le marche. En effet,
jusqu'a une certaine periode, les dirigeants n' accordaient de la valeur qu'au
volume de l' emploi plutot qu'a son contenu, tendance qui s'inverse
actuellement selon Michel ROUSSEAU. D'apres J. M. PERETTI, l'integration de la
dimension humaine dans la strategic de l'entreprise est une necessite reconnue
I.
La decennie 1990 est ainsi marquee par un reel developpement
des pratiques de Gestion des Competences car dans le mouvement
d'individualisation de la GRH, la notion de "competence" occupe une place de
plus en plus grande dans la gestion des organisations, d'autant plus que 1 'un
des elements essentiels pour son existence et sa performance est la rentabilite
de scs salaries, d'oft ]'importance de leurs competences.
Au Congo, nous notons la presence d'entreprises possedant des
ressources humaines qu'elles doivent hien evidemment gerer pour l'optimisation
de leur competitivite. C'est ce souci permanent de l'entreprise d'etre
meilleure qui rIOLIS a pousse a faire le choix de ce theme. a savoir : «
la Gestion des Competences au sein des MUCODEC ».
Au cours de nos observations stir le secteur economique de
notre pays, nous avons constate un fait : ce sont generalement les entreprises
privees dont les MUCODEC qui accordent Line grande valeur aux competences que
possedent et proposent leurs employes.
Le but de notre etude est done de determiner en quoi la
competence est capitale pour les MUCODEC. C'est pour cela que nous nous sommes
fixes les objectifs suivants :
Objectif general : it s'agit ici de savoir comment et pourquoi
les MUCODEC gerent les competences de leurs salaries.
Objectifs specifiques : nous avons etabli ces objectifs pour
qu'ils nous permettent d'atteindre notre objectif principal. Ce sont :
I J. M. PERETTI dans la Gestion des Ressources
Humaines, ed. Vuibert 2003, page 7
- la presentation et l'analyse de la Gestion des Competences
(GC) vue par certains auteurs ;
- la presentation de la maniere dont les MUCODEC gerent les
competences de leurs ressources humaines.
Pour pouvoir atteindre le premier objectif que nous nous
sommes assignes, nous nous baserons sur certains auteurs ayant travaille sur ce
theme. Il s'agit notamment de Francoise KERLAN, aujourd'hui consultante en GPEC
et conduite de projet, qui nous presente des outils permettant d'evaltter les
competences ainsi que la formation, de Dimitri WEISS qui par l'intermediaire de
plusieurs autres auteurs dont Le BORTEF, MALGLAIVE, MEIGNANT et DEJOUX, nous
apporte la definition de la competence et quelques outils de la Gestion des
Competences, de Jacques IGALENS, chercheur et president d'Honneur de
1'Association Franeaise de Gestion des Ressources Humaines, qui nous propose
egalement tine definition de la competence et de Jean-Marie PERET`f I, pro
fesseur de GRH a l'universite de Corse, dont les ouvrages traitent des outils
de la Gestion des Competences ainsi que de lcur developpernent.
En traitent cc theme, nous allons tenter de repondre aux
questions suivantes :
- quel genre de competences les MUCODEC' recherchent- elles chez
les individus ?
- pourquoi ont- elles besoin de ces competences ?
- quels outils et inethodes utiliscnt- elles pour les identifier
et les evaluer ?
quels nioyens rnettent- elks en oeuvre pour les adapter et les
developper ?
Nous pouvons proposer, dans le cadre de la resolution de ces
questions, les hypotheses cidessous :
- les MUCODEC recherchent chez leurs salaries des competences
specifiques liees leur emploi mais aussi des competences plus generalisees leur
pennettant de faire face a des situations professionnelles pas forcement liees
au poste qu'ils occupent ;
- ces competences peuvent etre identifiees lors des tests
notamment lors des simulations de situation de travail ou encore pendant le
recrutement ou la periode d'essai. Sans oublier d' avoir un apercu des
competences qu'un poste reclame ;
- pour les adapter, les MUCODEC peuvent organiser un
apprentissage des nouveaux savoirs par la formation ;
- cites peuvent employer des outils et methodes tets que
l'entretien professionnel pour les evaluer.
Pour ce qui est de la recherche des informations, nous avons
procede a une collecte au scin des MUCODEC, plus particulierement dans les
services 'Personnel' et 'Formation' et nous nous sommes referes aux ouvrages
dont les auteurs ont etc cites plus haut.
Ainsi, notre travail s'articulera autour de trois parties. La
premiere, presente les MUCODEC, decrit lcur organisation et leur
fonctionnement. Dans la deuxieme, nous ferons une presentation theorique de
notre theme avant, dans d'en faire, dans la derriere partie une presentation
pratique dans laquelle nous degagerons les divergences entre les deux
presentations de la Gestion des Competences.
Cette partie est essentiellement consacree a !'etude des
MUCODEC dans leur globalite. Etant donne que nous avons opte pour la methode
presentative, nous examinerons les generalites des MUCODEC ainsi que leur
organisation et leur fonctionnement.
CHAPITRE I : GENERALITES
Section 1 : Historique des MUCODEC
I. Origine du mouvement cooperatif
Le mouvement cooperatif a pris naissance dans le contexte de
bouleversement de la revolution industrielle. En effet, la revolution
industrielle du XVIII erne siecle a laisse en marge du developpement
une classe ouvriere sans protection sociale, sans acces au service bancaire et
sans epargne.
Pour combattre cette inegalite, FREDER1C-GUILLAUME RAIFFEISEN
(1818-
1888) Fonda en 1847 une oeuvre de bienlaisance appelee «
societe de secours a la population necessiteuse des campagnes >, premices a
la naissance de veritables cooperatives d'epargne.
La premiere cooperative appelee Caisse des prets de HEDDESDORF
(Allemagne) verra to j our en 1864 avec pour sloimn « un pour tous, tous
pour un )).
Tres vite, les idees de RAIFFEISEN se repandirent a travers les
pays d'Europe et d'Amerique.
C'est ainsi qu'au debut des annees 1890, ALPHONSE DESJARDINS
s'inspirant des idees de RAIFFEISEN, crea une cooperative d'epargne et de
credit denommee CAISSE POPULAIRE DESJARDINS a Levis au Quebec.
Peu de temps apres. DESJARDINS aida les americains EDWARD A.
FILENE et ROY F. BERGENGREN a etablir les cooperatives d'epargne et de credit
aux Etats-Unis.
En Afrique, la premiere cooperative d'epargne et de credit a
ete ere& au Ghana en 1955 par
les paysans d'un village appele GIRAPA.
Progressivement, le mouvement atteint les autres
pays d'Afrique comme I'Afrique du Sud, le Benin, le Botswana,
la Namibie, le Mali, le Nigeria, le Rwanda, ...
Au total, 28 pays disposent a ce jour d'un systeme d'Epargne
et de credit. Tous ces pays soot affilies a l'association des Cooperatives
d'Epargne et de Credit d'Afrique (A.C.E.C.A) dont lc siege se trouve a Nairobi,
au Kenya.
2. Entree du mouvement an Congo
Le Congo est le 26 erne pays africain a se doter
d'une institution cooperative d'epargne et de credit. Les periodes ci-apres
sont tres marquantes :
- 1981 : creation du projet « COOPEC
> (Cooperative d'Epargne et de Credit) par le ministere du developpement
rural (gouvemement congolais) et le Centre International du Credit Mutuel
(CICM) ;
- 1984 : creation d'une caisse en milieu rural
a Madingou
- 1986 : la mission de cooperation francaise interessee par
l'orig,inalite du projet en devient le troisieme partenaire
- 1987 : Alors clue le mouvement commencait a
se developper, it subit de plein
fouet en 1987, les consequences de la faillite d'un reseau
parallele porteur du meme sigle « COOPEC ».La confusion s'installa
entre les deux reseaux. Les responsables de Pepoque prirent la decision de
changer la denomination des Cooperatives d'Epargne et de Credit qui etaient
sous la tutelle du ministere du developpement rural. Ainsi, elles devinrent les
Mutuelles Congolaises d'Epargne et de Credit « MUCODEC »;
- 12 juin 1989: creation de la Mutuelle
Congolaise d'Epargne et de Credit (MUCODEC) par ordonnance presidentielle no
017/89 du 12-06-89 ;
- 1992 : debut de la privatisation des cadres
de la structure centrale. Jusque lit, les
fonctionnaires constituaient un des elements de la contribution
du gouvernement congolais ;
- 1993 : creation de l'association des MUCODEC ;
- 1994 : fin de la privatisation des cadres de la structure
centrale et de l'affranchisseinent du mouvement MUCODEC de la tutelle du
gouveniement congolais ;
- 1995 : infonnatisation du reseau MUCODEC ;
- 19 decembre 1995 : signature de l'accord d'etablissement et du
reglement interieur regissant le personnel des MUCODEC ;
- mars 1998 : remplacement de l'association des MUCODEC par la
Federation des
MUCODEC et la Caisse Mutuelle Centrale (CMC) par la Caisse
Federale ;
- 02 decembre 1999 : agrement de la Mutuelle Centrale par la
Commission
Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC) sous le numero
d'immatriculation 3005 et ouvenure d'un compte a la Banque des Etats de
l'Afrique Centrale.
A cc jour, les MUCODEC comptent trente cinq (35) caisses locales
dont quatre (4) sont delocalisees du fait de la situation dans le Pool,
reparties en trois (3) delegations :
DELEGATION BRAZZAVILLE -- POOL -- SANGHA -- LIKOUALA (17) :
La Gare, Brazza-Centre, Bacongo, CCF, Makelekele, Plateau des 15 ans, PotoPolo,
Moungali, Ouenze, Talangai, Tsieme, Boko, Kinkala, Mindouli, Louingui, Ouesso,
Impfondo.
- DELEGATION KOUILOU -- NIARI -- BOUENZA -- LEKOUMOU (10) :
Centre-Ville, Grand Marche, Mvotnvou, Tie-Tie Centre, Fond Tie-Tie, Dolisie,
Nkayi, Madingou, Mouyondzi, Sibiti.
- DELEGATION PLATEAUX - CUVETTE (8) : Djambala, Gamboma, Oyo,
Owando, Mossaka, Makoua, Boundji, Ewo.
Section 2 : Principes des MUCODEC
Premier principe : Adhesion volontaire et ouverture a
tous
Les MUCODEC sont des organisations fondees sur lc volontariat
et l'ouverture a toutes les personnes aptes a utiliser leurs services et
determinees a prendre leurs responsabilites en tans que membre, et ce sans
discrimination fondee sur le sexe, l'origine sociale, la race, Pallegeance
politique ou religieuse.
Deuxieme principe Pouvoir democratique exerce par les
membres
Les MUCODEC sont des organisations democratiques dirigees par
leurs membres qui participent activement a Petablissement des politiques et a
la prise de decisions. Les homilies et les femmes elus comme representants des
membres sont responsables devant eux. Au sein des MUCODEC, les membres ont des
droits de vote egaux en vertu de la regle o un membrc. une voix ». Les
administrateurs ainsi elus sont des benevoles.
Troisieme principe : Participation economique des
membres
Les membres contribuent de maniere equitable au capital de
leur MUCODEC et ont en le controle. Une partie au moins de ce capital est la
propriete commune des MUCODEC. Les membres ne beneficient habituellement que
d'tme remuneration limit& au capital souscrit comme condition de leur
adhesion. Les membres affectent les excedents a tout ou partie des objectifs
suivants : le developpement des MUCODEC, eventuellement par la
dotation de reserves dont une partie au moins est impartageable, des
ristoumes aux membres en proportion de leurs transactions avec les MUCODEC et
le soutien d'autres activites approuvees par les societaires.
Quatrieme principe : Autonomie et independance
Les MUCODEC sont des organisations autonomcs d'entraide,
gerees par les societaires. La
conclusion d'accords avec d'autres
organisations, y compris des gouvernements, ou la
recherche de fonds a
partir de sources exterieures, doit se faire dans des conditions qui
preservent le pouvoir democratique des membres et maintiennent
l'independance des MUCODEC.
Cinquieme principe : Education, formation et
information
Les MUCODEC fournissent a leurs societaires, leurs dirigeants
elus, leurs gestionnaires et leurs employes reducation et la formation requise
pour pouvoir contribuer effectivement au developpement ties MUCODEC. Elles
informent le grand public, en particulier les jeunes et les leaders d'opinion
stir la nature et les avantages qu'ils peuvent tirer en adherant aux
MUCODEC.
Sixieme principe : Cooperation entre les cooperatives
Pour apporter un meilleur service a leurs societaires et
renforcer le mouvernent cooperatif, les MUC'ODEC oeuvrent ensemble au sein
d'une structure nationale la Federation des MUCODEC et entretiennent une
cooperation avec d'autres mouvements africains d'epargne et de credit et
d'autres continents.
Septieme principe : Engagement envers la communaute
Les MUCODEC contribuent au deveioppement durable de leur
communaute dans le cadre des orientations approuvees par leurs societaires.
Section 3 : Produits et services proposes
1. Produits
Les MUCODEC proposent a leurs membres deux (2) types de produits
a savoir ceux lies a la collecte d'epargne et ceux rattaches a la distribution
de prets, au credit.
a- Les produits lies a Pepargne
Ce sont :
- le compte epargne : it sert a epargner
c'est-à-dire a mettre de cote de l'argent disponible sur son budget qui
servira a une depense future profitable ;
- le compte courant : it sert essentiellement
a domicilier un revenu regulier ou des fonds que le societaire aura besoin de
retirer regulierement.
b- Les produits lies au credit
Le credit consiste pour le societaire a demander de l' aide a
sa Caisse Locale Mucodec pour la realisation d'un projet, moyennant une epargne
disponible prealable, des garanties et la presentation des moyens de
remboursement.
Ces produits sont :
le Credit Social qui propose le credit
equipement, le credit pour divers evenements,... ;
le Credit Habitat qui contribue a financer
l'achat d'un terrain, d'une batisse, a son amenagement ;
- le Credit aux commercants qui permet de
financer toute activite lucrative dans quelque secteur que ce soit ;
- le Credit Agriculture, Elevage et Peche qui
permet de financer ('acquisition du materiel et d'autres travaux de ce type
d'acti vite ;
- le Credit a l'Artisanat qui pennet de
financer le lancement d'activites manuelles et traditionnelles,
- le Credit a Risque Nul qui est un pret
octroye a tout societaire soucieux de preserver son epargne et beneficier des
prestations du groupe ;
- le Credit Conventionne : pret consenti aux
agents d'une entreprise ou d'un groupement ayant constitue un fonds de garantie
pour couvrir chaque pret octroye Pun de ses employes.
2. Services
Les MUCODEC proposent plusieurs services.
Ce sont
- Les Operations Internationales (envoi et reception) :
elles consistent a transferer des fonds a on vers l'etranger ;
- le Virement Interne : it pennet au societaire
de se constituer regulierement une epargne et de transferer des fonds d'un
compte vers un autre societaire ;
- le Virement Externe : it pennet de transferer
des fonds des MUCODEC vers les banques de !a place ;
- le Retraitlace : it sert a eviter au societaire en
&placement de transporter de l'argent sur lui par la remise d'un cheque de
retrait &place ;
- le Versement Del)lace : it permet au societaire d'effectuer
tout versement pour son compte ou au profit d'un autre aupres de la Caisse
Centrale ;
- la Domiciliation de Salaire et de pension :
peut domicilier son salaire tout societaire evoluant dans une
entreprise et beneficiaire d'un revenu regulier ;
- la Compensation Cheque : elle permet au
societaire d'encaisser par virement dans son compte un cheque tire par une
banque de la place.
CHAPITRE II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
Section 1 : D'une Caisse Locale MUCODEC (CLM)
1. Organisation
Dans une CLM, nous retrouvons les organes suivants :
- l'Assemblee Generale ;
- le Conseil d'Administration
le Comite de Credit ;
la Gerance.
2. Fonctionnernent des instances de la CLM
a- L'Assemblee Generale
C'est la plus haute instance de decision des MUCODEC composee
de l'ensemble des societaires de la CLM. Elle se reunit au moins une fois par
an a la fin de l'exercice sur convocation du Conseil d'Administration qui en
etablit l'ordre du jour (cf. art. 18 et 19 des statuts des CLM). L'exercice se
deroule du janvier au 31 decembre.
Une Assemblee Generale extraordinaire petit se reunir a la
demande de la majorite des membres du CA, des 2/3 des membres de la CLM, du
Conseil D'administration de la Federation ou de la Direction Generale (cf. art.
20 et 21 des statuts des CLM).
b- Le Conseil d'Administration
L'Assemblee Generale &lit un Conseil d'Administration de
7 a 10 membres appeles Administrateurs ou Elus, tous societaires de la caisse.
Its sont elus pour un mandat de trois (3) ans renouvelable. Le Conseil est
renouvelable au tiers chaque annee.
Il a pour role de suivre et de controler la gestion de la
caisse. Il met en place une politique de recouvrement des prets pour eviter le
risque d'immobilisation des capitaux pretes.
Le Conseil d'Administration a les pouvoirs suivants :
decider de l'admission ou de ('exclusion d'un societaire ;
- fixer les reunions d'Assemblee Generale et d'en etablir
l'ordre du jour ;
- statuer sur les demandes d'emprunt apres examen ;
veiller a ce que l'emprunteur respecte ses engagements ;
suivre le remboursement des prets accordes, surtout en cas de
retard ;
- animer la caisse, informer et sensibiliser les nouveaux
societaires
- veiller a la bonne gestion de la caisse conformement au
reglement ;
- decider et faire executer tout ce qui entre dans l'objet de la
caisse et que les statuts n'attribuent pas expressement a l'Assemblee
Generale.
c- Le Comae de Credit
II est compose de quatrc (4) membres dont trois (3)
Administrateurs et le Gerant de la caisse. Le President du Conseil
d'Administration est en merne president de ce comite. Celui-ci se reunit une
fois par semaine pour examiner les dossiers de demande de credit transmis par
la gerance. Il a pour role d'agreer, valider, reporter ou refuser les demandes
de credit et d'appuyer les salaries dans le suivi et le recouvrement des
creances de la CLM sur ses membres (cf. art. 51 des statuts de la CLM). Les
decisions y sont prises a l'unanimite. Le personnel de la caisse peut
participer aux reunions a la demande du Gerant, a titre consultatif.
d- La Gerance
Elle est assuree par un ou deux dirigeants agrees par la
COBAC. Leur nombre depend de la taille de la caisse, ils sont recrutes a la
demande de celle-ci et sont geres par la Direction Generale. Le Gerant est le
premier dirigeant de la caisse et est charge de sa gestion quotidienne. Lc
redacteur de credits travaille sous l'autorite du Gerant. Il est le premier
conseiller des societaires en matiere de credit. II analyse les dossiers de
credit, les debloque et
suit leur remboursement. Le caissier est chargé des
operations de la caisse (retrait et versement d'especes) et participe aux
taches d'animation et de sensibilisation sur les produits et les services de la
caisse. Le receptionniste est chargé de la reception, du renseignement
et de l'orientation des societaires et fait office d' agent commercial pour sa
caisse.
Section 2 : De la Federation des MUCODEC
1. Organisation
C'est l'organe faitier des MUCODEC. Elle regroupe !'ensemble des
CLM. A ce niveau, nous retrouvons les memes instances que dans les CLM :
l'Assemblee Generale Federale;
- le Conseil d'Administration Federal;
- le Comite National de Credit ;
- la Direction Generale.
2. Fonetionnement
a- L'Assemblee Generale Federale
Elle represents l'ensemble des membres de la Federation
c'est-a-dire les CLM representees par leurs presidents ou leurs representants.
Elle se reunit au moms tine fois par an avant le 30 juin suivant la cloture de
l'exercice precedent sur l'initiative du President de la Federation ou du
Conseil d'Administration qui en etablit l'ordre du jour (cf. art. 9 des statuts
de la federation).
Elle a competence de :
- dormer quitus au Conseil d'Administration pour sa gestion ;
- voter le budget annuel de la Federation ;
adopter les textes juridiques de la Federation.
b- Le Conseil d'Administration Federal
11 est compose des membres de la Federation
elm en Assemblee Generale. II forme en son sein in bureau preside par le
President de la Federation. Le bureau assiste la Direction Generale dans la
gestion de la Federation. II se reunit au moins quatre (4) fois par an sur
convocation du President, du Vice-President ou sur demande du Directeur
General.
c- Le Comite National de Credit
Il est compose du Directeur General et de trois
(3) Elus dont le President de la Federation. 11 se reunit au morns une fois par
semaine pour :
- agreer, valider ou rejeter les demandes de credit venant des
CLM ;
- instntire et valider les dossiers de credit consentis aux
societaires par lcs CLM. Ses decisions sont prises a l'unanimite des membres
presents a la reunion et it transmet son rapport d'activite au Conseil
d'Administration qui le presente en Assemblee Generale.
d- La Direction Generale
Elle est assuree par deux (2) dirigeants nommes par le
Conseil d'Administration et agrees par l'Autorite Monetaire. Elle exerce ses
functions sous l'autorite directe du Conseil d'Administration qui a lc pouvoir
de revocation. Elle fonctionne confon-nement au reglement interieur
et a l'accord collectif d'etablissement du personnel des MUCODEC. Ses pouvoirs
sont content's dans les dispositions de l'article 40 des statuts de la
Federation.
Section 3 : De la Direction des Ressources
Humaines
1. Organisation
Elle est ding& par un directeur et est constituee du :
- Service Gestion du Personnel ;
- Service Formation ;
- Service Communication et Marketing ;
- Secretariat et Accueil.
2. Fonctionnement
a- Le Service Gestion du Personnel
Ce service est term par deux agents dont un responsable. Panni
ses attributions figurent :
- la gestion courante : traitement des
|
conOs (dont les conges de formation),
|
|
regularisation des reclamations (sur les conges, les primes
d'interim, etc.),
payement des salaries, etc. ;
- la gestion previsionnelle : recnttement, caniere, conge,
audition, licenciemcnt,
suivi et controle. ;
- la gestion des relations avec la CNSS, l'ONEMO, la Direction
Departementale du Travail, ...
b- Le Service Formation
II est constitue de quatre formateurs dont les taches sont :
prospecter sur les besoins en formation ;
detecter les carences des agents ;
- &laborer des projets de plan de formation et leur budget
;
- batir des supports de formation ;
superviser les tests de recrutement en collaboration avec le
service de gestion du personnel ;
- realiser les cessions de formation ;
&valuer la formation.
Dans cette partie de notre travail, nous presenterons le
passage de la Gestion du Personnel (GP) a la Gestion Previsionnelle des
Ressources Humaines (GPRH) avant de parler plus amplement de la Gestion des
Competences (GC) elle-meme, en passant par la Gestion Previsionnelle de
l'Emploi (GPE).
CHAPITRE III : A PROPOS DE LA GPRH, DE LA GPE ET DE LA
GPEC
Section 1 : De la GP a la GPRH1
1. Historique de Ia GP
La Fonction Personnel a emerge dans la premiere moitie du XX
6-ne siecle pour resoudre les problemes quantitatifs des entreprises
par des solutions egalement quantitatives. Nous avons retenu trois &tapes
dominantes de la Fonction :
a- Les premices, de 1880 A 1945
En matiere d'organisation, les employeurs se basent uniquement
sur l'experience et cherchent
accroitre l'intensite du travail en instaurant le systeme des
primes (c'est la periode de stimulation sans ortmnisation) et en se basant sur
le taylorisme (methodes empiriques). Cette etape enregistre l'apparition de la
Fonction Personnel avec la creation des services du personnel pour assurer la
regulation de la main d'ceuvre A la production.
b- Les « trente glorieuses2», de
1945 a 1974
Apres cette phase d'integration de la Fonction dans
l'entreprise vient celle de son integration economique et c'est le modele
fordien de l'organisation qui permettra de developper simultanement et
indissociablement la production de masse et la consommation de masse. La
rencontre du fordisme avec le courant des Ressources Humaines favorise le
developpement de la Fonction Personnel.
c- Les « vingt-cinq douloureuses », de 1974 a
1998
Cette &tape est marquee par la crise due au premier choc
petrolier dans les entreprises qui
rencontrent alors des problemes
d'effectif Il faut aussi noter ]'apparition de la concurrence,
de la
mondialisation des marches et de la poursuite des investisscments materiels
avec mise
Rapport du seminaire sur Ia GRH des MUCODEC, 2
expression de Fourastie.
en place de controles de gestion et des politiques qualite, le
tout appelant une nouvelle organisation de l'entreprise oii l'engagement et
l'intelligence des hommes deviennent clecisifs, necessitant le passage de la
logique de l'obeissance a celle de la responsabilite.
2. Incidences des demarches qualite sur la Fonction
Personnel
Les exigences de la qualite ont entrains une redefinition des
parametres productifs produisant une modification importante des valeurs, de la
philosophic et de la visee de l'entreprise. En effet, les &marches qualite
sollicitent une organisation plus souple du travail, plus polyvalente, uric
responsabilisation de l'ensemble des acteurs de l'entreprise.
3. Naissance de Ia GPRH
La baisse des prix de revient, l'adaptation rapide des
produits et services aux clients impliquent de combiner l'efficacite, le
talent, la motivation des salaries avec les contraintes et regles de
l'entreprise. La GP qui se base plus sur le cote quantitatif des hommes laisse
Ia place A la GRH qui est axe sur leur cote qualitatif. Cette dernicre
considers l'hornme comme unc ressource de l'organisation. Sa finalite est de
trouver un compromis entre les salaries et l'cmployeur en reduisant les
situations de sur/sous effectifs et de surisous qualification, de qualification
inadaptee et aux inadequations entre les projets de l'homme et les exigences de
leur poste, ce dernier aspect etant inexistant en GP. En GRH, ('optimisation de
la performance, qui depend des hommes, est primordiale. Par exemple, la
surqualification n'est pas un probleme majeur en GP mais doit etre traiter de
maniere un....rente en GRH car elle entraine la &motivation du salarie et
done une faible performance. II fact egalernent prendre en compte le fait que
lc developpement de demarches previsionnelles suivies par les entreprises en
matiere de main d'oeuvre est un phenomene qui date de plus de trente ans.
L'expression GPRH designe alors des demarches multiples qui visent a clecrire
et preparer les divers avenirs possibles de l'entreprise en vue de preparer les
prises de decisions de GRH.
Section 2 : En ce qui concerne la GPE
1. Qu'est ce que la GPE ?
Au debut des <t vingt-cinq douloureuses », des
reorganisations ont etc rendues necessaires
pour faire face aux chocs
petroliers et au developpement d'une concurrence mondiale qui
firent
apparaitre des sureffectifs d'autant plus importantes que le bien-sire
economique des
trente glorieuses » avait autorise une gestion pelt
rigoureuse des besoins en main d'oeuvre. Il
est apparu que la plupart de ces reorganisations etaient
previsibles : le concept d'anticipation a pris de l'importance. En realite, la
GPRH en vigucur de 1970 a 1986 correspond a une Gestion Previsionnelle des
Effectifs (qui a elle toute seule ne suffit plus), a une logique de maitrise de
flux a partir d'une prevision des stocks (du patrimoine humain de
l'entreprise). Ces &marches repondent surtout a des preoccupations des
Directions Generales qui veulent mieux connaltre les emplois (en perpetuelle
modification due aux nouvelles technologies, a revolution des methodes de
travail et d'organisation, ...) d'oa les notions d'emploi type, de nomenclature
des emplois types et de cartes d'emplois, ceux-ci facilitant la mise en
evidence des filieres de mobilite, de reconversion et d'orientation
professionnelle.
2. Apports et limitesl
a- Apports
is rationalite : elk a permis une analyse de
l'existant (CADIN, GUERIN et P1G-EYRE) et a favorise une utilisation
plus rationnelle des donnees sociales qui n'etaient pas toujours recensees ou
etudiecs avec ]'attention necessaire
- la legitimite : elle a donne des arguments
de valcur qui oat renforces le role et la
place des Directeurs de Ressources
Flurnaines au sein des Cornites de Direction ;
la coherence : elle a apporte tine meilleure
coherence dans les champs de la GRH tels que le recrutement, la mobilita, la
formation, ;
le sens de la Fonctioii Ressources 1-lumaines :
scion Alain MEIGNANT, elle a « redonner du sens a des systemes de
GRH [...] en facilitant leur coherence avec la strategic [...];
une autre vision de l'organisation : toujours
d'apres MEIGNANT, ('analyse des contenus des emplois a mis de la lumiere sur la
pauvrete des activites alors qu'elles ont besoin de
polyvalence, une capacite a travailler avec d'autres fonctions et des
competences adaptees ;
tine anticipation des rcdeploiements
: les savoir-faire de la GPE (reperage des emplois sensibles, des
emplois d'accueil, ...) ont permis de limiter la « casse soci ale
».
Dintitri WEISS, Ressources Htnaines, 2 "ne edition,
Editions d'Organisation, 2003, page 399
b- Limites
les besoins sont imprevisibles : l'environnement economique est
incertain ;
les entreprises ne souhaitent pas s'engager : la GPE a des
touts et contraint definir a l'avance des carrieres, ce qui peut etre une
source de rigidite ou de conflits ;
la valeur ajoutee est incertaine : selon GALAMBAUD : «
etudier n'est pas gerer », Ia GPE ne demontre pas en quoi elle contribue a
la performance d'une entreprise ;
les mails sont restes peu operationnels : ils sont complexes
et difficilement maniables par les salaries et leur responsable (referentiel,
nomenclature des metiers) ;
('analyse des contenus des emplois existants : la GPE est
restee comme un inventaire, une demarche d'identi tication des emplois.
3. Integration de la competence dans la GRH
Depuis les annees 90, un nouveau concept est de plus en plus
utilise pour decrire la personnalite, celui de la competence. D. COURPASSON et
Y. --F. LIVIAN parlent alors a la cols d'un glissemcnt semantique (la
competence dcvient un concept fourre-tout en recouvrant les elements tels que
le savoir, le savoir-faire. le savoir-titre, ...) et ideologique (cc terrne
s'est, d'une certaine maniere, positionne en substitut a la notion de
qualification).
Mais en s'integrant dans la pratique de la GRH, la competence
n'a pas pour autant fait disparaitre les vieilles notions wiles que le poste,
Ia qualification. Les entreprises ayant des dirigeants avec des personnalites
propres, ne parlent pas de la competence de la meme maniere. En effet, certains
I'utilisent dans un seul domaine de la GRH, celui de la formation Landis que
d'autres le font dans tous les domaines (recrutement, remuneration, ...).
Cependant, la competence est plus appreciee au niveau
individuel, ce qui entraine un desequilibre dans les rapports
entreprise/salarie fors des negotiations car elle vide de son contenu la
negotiation collective et les protections qui s'y attachent.
Jacques IGALENS, Audit des Ressources Hurnaines, Editions
LIAISONS, 2000, page 105
Section 3 : Ce qu'est Ia GPEC
La GPEC, c'est la conception, la raise en oeuvre, le suivi des
politiques et des plans d'action visant a rnaitriser les &arts entre les
besoins et les ressources humaines de l'entreprise en tonne d'effectifs et de
competences.
Pour Patrick GILBERT et Michel PARLIER, c'est la forme
dominante de la GPRH. Son principe de base est l'emploi car I'entreprise a une
responsabilite vis-a-vis de ses salaries, celui du developpement de leer
employabilite. Mais la GPEC ne fait plus recette car sa pretention a prevoir
les besoins est remise en cause par les faits, ... Elle laisse peu a peu la
place a la Gestion des Competences, plus decentraiisee, plus operationnelle et
plus soucieuse de la performance. La GPEC est consideree comme un rnodele de
transition entre la GPE et la GC.
Francoise KERLAN!, presente le modele de definition
suivant :
la Gestion Previsionnelle des Effectifs correspond aux
methodes s'interessant aux aspects collcetifs et quantitatifs de revolution
d'une population de salaries (les ages, ...) ;
la Gestion Previsionnelle des Competences correspond aux
rnathodes s'intercssant a revolution et an developpement des capacites
individuclles reparties dans une population donnee ;
Ia Gestion Previsionnelle des Emplois correspond aux methodes
qui permettent d'identifier revolution ou les changements dans les contenus et
la structure des metiers, des qualifications et des emplois ;
In Gestion Previsionnelle des Carrieres correspond aux
methodes qui permettent l'identification de parcours indicatifs de
can-iere accessibles aux salaries de l'entreprise.
Pour elle, la GPRH (la GPEC) est fonnee de toutes ces
gestions. Elle recouvre l'ensemble des demarehes, procedures et methodes dont
robjectif est de decrire et d'analyser les futurs possibles de I'entreprise et
ainsi d'eclairer les decisions concernant les ressources hurnaines.
Franeoise KERLAN. Guide de la gestion previsionnelle des emplois
et des competenees (GPEC), Editions d'Organisation (2000, 2004), page 16
CHAPITRE IV : APPROCHE THEORIQUE DE LA GESTION DES
COMPETENCES
Section I : Qu'est ce que la CC ?
1. Contexte d'ernergence
La GC est apparue apres plusieurs mutations de la GRH,
notamment dans la relation d'emploi, concernant tous les acteurs de
l'entreprise. De nos jours, avec les nouvelles decouvertes, les nouvelles
technologies, les chercheurs d'emploi proposent un niveau de formation plus
eleve. En effet, la diversification des domaines d'etudes, des diplomes ainsi
que la reconnaissance de l'importance de la productivite et de la competitivite
des entreprises poussent les individus a avoir une meilleure formation car les
offres de competences se font nombreuses, vu l'augmentation de la population.
Its savent que le meilleur apprentissage permet de trouver plus facilement du
travail car les entreprises, Bien entendu, cherchent les meilleurs travailleurs
: la competence est source d'avantages conctinentiels. 11 ne Taut pas oublier
le fait que les employeurs font de plus en plus attention a l'integration, a
l'accueil du nouvel employe, ce qui doit le rendre plus rapidement utilisable.
En effet, scion PERETTI dans GRH, it faut faire entrer le nouveau collahorateur
avec les meilleures conditions possibles dans l'entreprise car la reussite de
l'integration depend du suivi de radaptation, tl.eneralement en instituant le
tutorat. Le salarie devient alors plus rentable mais aussi plus exigent
vis-a-vis de son employeur car celui-ci a le devoir de developper ses
competences, de pennettre a I' employe d'evoluer intellectuellement et par
consequent de lui garantir une certaine mobilite ou carriere dans comme en
dehors de l'entreprise. Pour ce qui est de cette derriere, elle evolue
desormais dans un environnement international et concurrentiel oil la qualite
des biens et services proposes determine la competitivite et la performance de
l'entreprise. Celle-ci attend done une reactivite et un professionnalisme
toujours plus eleves de ses collaborateurs, de ses salaries et leur demande
:
- toujours plus de performances et de qualite dans toujours moins
de temps ;
- des caracteres de la personnalite tels que l'initiative,
l'autonomie, l'adaptabilite, la capacite a faire face a des imprevus, ...) ;
une evolution perpetuelle des competences en fonction des
changements ; une participation totale des collaborateurs par leur implication,
etc.
La GC recherche en definitive l'efficacite productive
permanente pour les entreprises. La
competence est une notion qui pennet
d'expliquer les attentes d'un employeur vis-à-vis de ses
salaries. En consequence, selon Lichtenberger (1999), « n'a
sa place dans l'entreprise que le salarie competent ».
2. West ce que la competence ?
Parmi une multitude de definitions', nous en retiendrons trois
:
selon Le BOTERF, la competence est de I'ordre du savoir
mobilise, c'est-à-dire que c'est le produit d'une combinaison dynamique
de ressources individuelles et environnementales qui permettent la maitrise
d'une situation. Ainsi, la competence « relevant de la raison pratique,
est cette capacite d'integrer des savoirs divers pour les finaliser stir la
realisation d'activites » ;
pour Le MEDEF, in competence est toujours une capacite a agir,
it n'y a de competence qu'en acre. Elle se constate lors de sa mise en oeuvre
en situation professionnelle et c'est a l'entreprise de savoir la reperer,
l'evaluer, la valider et la faire evoluer ;
ZARIFIAN in delmit a la lois comme une prise d'initiative et
de responsabilite, une intelligence pratique des situations de travail. Elle
est apprise car un salarie devient competent par construction personnelle et
socialc, par apprentissage theorique et experientiel.
La competence est tine notion qu'il ne faut pas confondre avec
:
la performance (reguliere) : c'est le symptome
(le produit) de la competence ; la qualification : c'est la
valcur d'echange de la competence ;
la connaissance : c'est la capacite a puiser de
facon permanente dans ce savoir qui fait la competence ;
le potentiel : c'est un pronostic de competence,
d'une capacite a evoluer. La competence est un resultat.
Dimitri WEISS, Ressources Humaines, 2 '"1` edition,
Editions d'Organisation, 2003, page 406
Comme déjà dit beaucoup plus haut, la competence
est abordee de maniere differente suivant les champs d'intervention et les
objectify. Comme le relevent ROPE et TANGUY (1994) : « la plasticite de ce
terme est un element de la force social qu'il revet et de celle des idees qu'il
vehicule ». Aussi, DEJOUX (2001) distingue essentiellement trois niveaux
de competence :
- la competence individuelle qui renvoie au
couple individu/situation de travail ;
- la competence collective est un agregat
entre les competences individuelles augmentees d'un effet de groupe provenant
de la dynamique collective des acteurs. Un dicton dit : « dix tetes valent
mieux qu'une » ;
- la competence organisationnelle qui
correspond a cc que l'entreprise sait faire et est supposee fonder la strategic
de l'entreprise.
Aujourd'hui, le concept de competence a une grande importance
dans la GPRH car beaucoup preferent desormais en gestion, mettre en pratique la
«demarche competence ». Or, compte tem' de sa «plasticite »
en gestion. it existe «des demarches competences suivant l'importance
accord& a la notion.
3. Domaines de manifestation
La GC se manifeste dans trois dornaines qui
sont :
- celui de l'acquisition et le developpement
des competences en proposant des
orientations, des methodes et des outils tels que la formation
;
celui de I'usage des competences qui se
manifeste par la maniere dont elks sent mobilisees et la mise en place des
parcours professionnels ;
celui de la reconnaissance des competences en
proposant des methodes simples et appropriables par les differents niveaux de
responsabilites.
4. La demarche competence
Miser stir la responsabilisation et les competences de toutes
les categories de salaries permet l'entreprise de faire face aux defis relatifs
a son developpement et a sa perennisation. La demarche competence constitue
tine dynamique vers des organisations evolutives du travail et qualifiantes, ou
sont sollicitees chez les salaries l'initiative et l'autonomie et dans le
management la decentralisation et la cooperation. Pour la demarche, la priorite
est donnee aux
competences maltrisees par les employes et l'entreprise les
adapte a ses besoins, les utilise et bien sur les developpe. Cette attitude de
l'entreprise confere alors tine place de choix a l'acte de travail car c'est a
cc niveau clue se joue sa reussite.
Mise en (euvre de la dernarche
La clemarche competence a trois dimensions qui doivent etre
pensees en merne temps
- la mobilisation : nous avons
déjà park d'unc croissance des exigences de I'entreprise quanta
ses collaborateurs. Tout d'abord, elle recherche de plus en plus de polyvalence
(efficace) chez ses employes. Ensuite, elle sollicite des competences
comportementales qui necessitent l'implication et la mobilisation de la
personnalite (prise d'initiative, ...). Enfin, rien n'est jamais acquis car
« tout est mouvement, tout est changernent. Rien ne demeure )>, et cela
vaut aussi pour renvironnernent dans lequel evolue l'entreprise, et les
competences des salaries doivent suivre le rvthme ;
le developpement : rentreprise pour sa
performance et sa responsabilite sociale doit developper les competences de ses
travailleurs pour les adapter A ses besoins. C'est pour cela que les
f'ormations suscitent un interet croissant car elles
constituent, en quelque sorte. tine rinse A jour perinanente des competences
:
la reconnaissance des competences : elle est
difficile a mettre en oeuvre mais indispensable. Un auteur est meme tente de
dire qu'il n'y a pas de dernarehe competence sans reconnaissance des
competences, cela va de soi.
Quelques etapes :
la mise en evidence des conditions d'obtention de la
performance et la classification
des modes d' organisation du travail ;
- la definition des referentiels qui presentent les competences
necessaires a chaque
poste ;
- revaluation des competences detenues par les salaries de
maniere individuelle par
rapport a celles presentees dans le referentiel et attendues par
l'entreprise pour l'occupation d'un poste ;
la prise de decision sur plusieurs plans comme la formation, la
mobilite et la remuneration des competences.
Section 2 : Identification et evaluation des
competences : outils et methodes de Ia GC
Dans les entreprises, iI est capital d'identifier les
competences necessaires a leur fonctionnement. En effet, celles-ci n'evoluent
pas toutes dans le meme secteur d'activites et n'appellent done pas les memes
savoirs, savoir-faire et savoir 'etre susceptibles d'etre apprehendes en
situation de travail par leurs employes. Il est egalement important de
determiner les pastes existants dans les differentes families professionnelles
car elles auront au cours de leur existence, besoin d'evaluer les competences
de leurs membres dans leur poste et pourront ainsi analyser les &arts entre
les competences requises et les competences possedees pour ainsi faire un
diagnostic des competences des salaries, de determiner leur niveau pour
garantir la qualite, afin de mener a bien les actions qui decoulent de la
strategic. L'ingenierie des competences permet alors aux entreprises de
detenniner les besoins en competences, via les outils et methodes suivants :
a- Le referentiel des competences : une
entreprise, apres avoir analyse les emplois et metiers dont elle a besoin,
elabore une lisle des competences requises pour l'exercice de ces emplois
appelee referentiel des competences. C'elui-ci est destine a delinir les
niveaux de competences necessaires, identifier les capacites et aptitudes pour
tenir un ernploi par ordre d'importance et decrire les activites dominantes
pour en extraire Ia competence. Son elaboration passe done par la description
de la fonction (identification de I'emploi, sa mission, sa situation thins la
structure, l'inventaire des attributions, la description des activites, la
marge d'autonomie, le controle par le superieur, les moyens) et par Ia
definition du profil (mission confiee : buts et finalites du poste, niveau
hierarchique, taches a accomplir ; competences necessaires : transverses et
specifiques au poste ; profil du candidat : formations indispensable et
souhaitee, experience necessaire) (J.-M. PERETTI, GRI-1) ;
b- L'entretien professionnel : it est le
principal mode d'evaluation des competences maitrisees par les salaries. C'est
une confrontation entre un superieur hierarchique et un employe en vue de
reconnaitre le professionnalisme et les competences de ce dernier (ses progres
notamment) et d'identifier les formations necessaires aux evolutions des deux
parties. Les criteres d'evaluation permettent a l'evaluateur de suivre de
maniere qualitative et quantitative la personne dans son poste et de lui
proposer des actions d'accompagnement utiles pour une bonne adequation des
competences au poste actuel ou a ses souhaits d'evolution,
notamment par l'examen de son projet professionnel. Ce dernier ne peut etre que
le souhait du salarie lui-meme. L'entreprise pour cela, doit proposer un
dispositif d'autoevaluation permettant chaque collaborateur d'eclairer les
conditions de son action presente, d'exprimer ses &sirs et d'envisager des
scenarios d'evolution professionnellel. Ce systeme doit aussi
pennettre d'ameliorer la communication entre rencadrement et le personnel. 11
entre egalement dans le processus de recrutement car it permet au recruteur
d'avoir une idee des competences du candidat. Dans le cas du recrutement
interne, it s'agira d'un entretien de progres ou d'appreciation et dans le cas
d'un recrutement externe d'un entretien d'embauche ;
c- Le bilan des competences : c'est un outil de
la GC qui a pour but « de pennettre tout salarie, avant exerce une ou
plusieurs fonctions dans la memo entreprise, d'analyser ses competences
professionnelles ainsi que ses aptitudes et motivations aim de definir un
projet professionnel et le cas echeant, un projet de formation ».
A Tissue de cette synthese. le salarie aura une meilleure connaissances de
ses points forts (elaboration d'un projet professionnel), de ses faiblesses et
de ses limites (projet de formation). Le bilan pew -etre a
l'initiativc de [employe tout comme de remployeur et peut se traduire par une
mobi lite ou par tine formation.
d- Le bilan professionnel : it est encore
appele bilan de carriere ou diagnostic de dynamique professionnelle et est
utilise pour identifier un ensemble de competences techniques, sociales et
personnelles ainsi que rexperience. Il permet :
- a l'entreprise d'anticiper et de decider de Ilevolution d'un
employe ;
- au salarie de se definir un objectif et de gerer revolution de
sa carriere.
J.-M. PERETTI, Taus DRH, 2 eine ed., Editions
d'organisation (1996. 2001), page 160 2 J.-M. PERETTI, GRH, 11 ed.,
Vuibert (2003-2004), page 193
Section 3 : Developpement, acquisition et adaptation
des competences
Apres avoir identifie ses besoins en competences suite a leur
evaluation, it s'avere essentiel 1' entreprise de resoudre ce probleme. En
effet, le temps a demontre que les competences sont capitales pour une
entreprise car elles sont facteurs de qualite et de competitivite, surtout avec
l'internationalisation des marches. C'est alors que dans les annees 70, se
developpe la formation avant, dans les annees 80, de devenir un investissement
a part entiere de l'organisation.
1. Competence et formation
La formation est un domaine de la GRH qui apparait comme une
condition de remployabilite des salaries et de competitivite pour l'entreprise.
Elle est meme reconnue comme un droit des travailleurs en 1966. instaurant he
conve de formation et la contribution de I'employeur. Elle vise a developper
les competences d'un travailleur pour assurer refficacite de ses pratiques
professionnellcs, surtout suite aux progres technolouiques et organisationncls
actuels. Pour JOBERT (1995) : « la formation en cours
d'emploi, [...] constitue desorniais pour les dirigeants one variable d'action
sur la structure qualitative de la main d'movre [.. ). Pour F. KERLAN : «
l'entreprise considere de plus en plus la formation comme un investissement
dans l'intelligence, ou comme un moyen d'adapter les competences [...] ».
Elle suscite done de nombreuses attentes et mobilise maintenant des moyens
importants (.1.M. PERETTI, GRH). La formation devient alors strategique car
elle contribue a la poursuite des objectifs de l'entreprise et se traduit par
one rationalisation de sa pratique, l'ingenierie de formation.
a- L'ingenierie de formation
C'est un processus de rationalisation des pratiques de
formation et par consequent, d'amelioration de leur efficacito. 11 permet
d'etudier les besoins en formation de l'entreprise et d'y remedier en tenant
compte de ses objectifs strategiques et des conditions economiques. L'analyse
des besoins est un processus d'elaboration d'objectifs de formation par lequel
le responsable recueille aupres des differents acteurs les objectifs a
atteindre par la formation et la definition des competences a developper. La
synthese entre les attentes des salaries et les objectifs de l'entreprise est
generalement realisee lors de l'entretien annuel d'appreciation qui permet de
mieux finaliser les besoins des salaries en tenne de competences. En effet,
one
entreprise ne forme pas son personnel de maniere anarchique mais
de maniere a l'adapter ses propres besoins et a ses possibilites financieres
d'oii le plan de formation.
b- Le plan de formation
consiste a planifier et organiser les formations suivant les
objectifs retenus dont l'adaptation des salaries a revolution de leurs emplois
et aux orientations strategiques de l'entreprise, le developpement du capital
humain et les possibilites de progression du personnel. II doit comprendre :
- les categories de beneficiaires ;
- la duree et le calendrier de la formation ;
- le budget ;
- les objectifs de la formation ;
- les priorites ;
- le contcnu : la formation pelt etre generate, pour
&lever le niveati general ties connaissances des beneficiaires ou technique
pour developper !ems competences professionnelles ;
- la pedagogic ;
- les modes devaluation.
Le plan de formation necessite done un reeueil ct une analyse
des besoins de formation suite aux evaluations des competences et la
construction des reponses adaptees (mise en oeuvre d'une ingenierie
adaptee).
La formation contribue done a resoudre des problemes lies a la
mise a jour des competences. Scion MALGLAIVE : « ce sont les problemes
surgissant dans une conjoncture specifique qui donnent naissance a la formation
». C'est donc un moyen au service d'un objectif. Dans le cadre d'un plan
de formation, son but est le developpement des competences professionnelles. En
effet, pour l'exercice de leur travail, la formation doit dormer aux salaries
des reperes theoriques et des supports methodologiques qui puissent consolider
leurs pratiques professionnelles et ainsi pennettre aux entreprises
d'identifier et de capitaliser leurs competences. L'explicitation du travail
(referentiel des competences) permet de concevoir des actions de formation
nouvelles prenant en compte la realite du travail et le contenu des competences
qu'il necessite. L'analyse des situations de travail doit etre consideree comme
necessaire dans relaboration d'une formation adaptee a chaque salmi& elle
doit etre comprise par le beneficiaire et lui etre utile sur le terrain car la
competence se produit efficacement dans
une confrontation entre savoir (theorie) et pratique
(experience). Ce qui accorde done une certaine place au travail qui est
considers non settlement comme le levier de la performance (PARLIER, 2003),
mais aussi comme l'occasion de developper les competences. Les entreprises
doivent par consequent l'integrer au processus de formation par exemple par des
stages, des mobilites, des experimentations, ... Le travail et la formation
constituent ensemble un moyen d'acquisition de nouvelles competences pertinent
et efficace car depassant la seule adaptation au poste et representant une
fonction educative veritable. D'apres LEVY-LEBOYER (1996) : « la vie
active comporte des experiences formatrices [. ..] », le travail est donc
createur de competences car le salarie apprend en faisant. Cela sembie alors
marquer une double responsabilite dans le developpement des competences savoir
celle de l'individu et celle de l'entreprise. Scion LE MEDEF : « la
competence professionnelle est une combinaison de connaissances, savoir-faire,
experiences et comportements s'exercant dans un domaine précis. File se
constate lors de sa misc en oeuvre en situation professionnelle a partir de
laquelle elle est valable. C'est donc a l'entreprise qu'il appartient de Ia
repel-cr. de l'evaluer, de la valider et de la faire evoluer ».
Scion DUMONT, Ia competence se situe dans I'entreprise, elle s'y developpe et
s'y evaluc. Elle est le produit de deux facteurs : ce que maitrise le salarie
(ses ressources et ses capacites) et ce que I'entreprise met en oeuvre (les
moyens qu'elle met A la disposition du safari& son or,tanisation et son
management). « Les ressources d'un individu deviennent des competences
lorsque l'entreprise les mobilise clans une action precise et qu'elle apporte a
eel individu les moyens dc reussir cette action ». 11 Taut pourtant
preeiser que in competence ne s'acquiert pas dans la routine ou dans des
situations de travail sans problernes mais dans de nouvelles activites et des
situations demanclant une solution specifique. Les formateurs doivent done etre
a l'ecoute des savoirs pratiques produits par les salaries dans le travail reel
et non dans les savoirs uniquement theoriques. Pour LEVY-LEBOYER : « la
formation ne precede plus le travail, elle l'accompagne ». L'entreprise
doit creer des conditions favorables a l'acquisition des competences. «
Acquerir de nouvelles competences n'est donc plus tine activite anterieure au
travail [...]. Elle se realise au cours meme du travail et par son
intennediaire » et ce, soutenu par la formation theorique. Dans Tous DRH
de J.-M. PERETTI : « la personne s'auto construit en resonance avec son
environnement social [...] » et « la source du developpement est dans
la personne elle-meme [...] le milieu professionnel se doit d'offrir des
opportunites do developpement que la personne puisse saisir ».
2. Evaluation de la formation
La formation etant un investissement pour l'organisation, elle
attend de celle-ci un retour. Donc elle doit etre mesuree pour controler son
efficacite. L'avaluation recouvre un ensemble de pratiques : de l'efficacite du
dispositif et du suivi de la formation, de l'acquis de la formation et de la
situation de travail et cela suivant les resultats attendus. Cette phase de
l'ingenierie vise a mettre la formation sous controle, a l'ameliorer en
permanence suivant les incoherences rencontrees et les &arts enregistres.
Elle evalue le degre de satisfaction des beneficiaires de la formation (et
prend en compte leurs suggestions), les acquis (connaissances et competences
nouvelles des formes), les activites de travail (l'application des nouvelles
competences), les effets organisationnels (amelioration de la quantite et de la
qualite du travail, diminution du coat et du alai de travail, ...) et les diets
economiques (efficacite generale du systeme de formation de l'entreprise).
L'application des acquis de formation dans la situation de
travail permet ainsi de les mettre en evidence. Mais pour un meilleur travail
d'evaluation, it faut egalement effectuer tine comparaison entre ce qui etait
prevu de faire et ce qui a ete fait. lin document de reference est alors
necessaire d'on l'elahoration du cahier de charges.
Le cahier de charges
Le fonnateur y consigne des elements tels que le contexte et
les ohjectifs generaux, les problemes a resoudre et les ameliorations
souhaitees, la population concemee, les objectifs de formation, les competences
a acquerir, les modes d'evaluation, le dispositif de formation, le planning,
les equipements necessaires, le budget, le role des differents acteurs, II
permet de definir la contribution attendue de la formation, de verifier la
pertinence des besoins en formation et de la demandes des acteurs. II prepare
la realisation concrete de l'action mais doit laisser des marges d'autonomie
aux formateurs pour leur creativite et leur specificite.
CHAPITRE V : APPLICATION DE LA GC DANS LES MUCODEC
La gestion des competences est prise en main par la Direction
des Ressources Humaines. Le chef de Service Gestion du Personnel ou le DRH
analyse la carriere des salaries (prevoit le parcours d'un agent depuis son
recrutement jusqu'a sa retraite), reflechit sur renrichissement des taches d'un
quelconque poste lorsqu'il devient monotone suivant la politique de la societe,
contrOle rexecution des decisions et recommandations par les salaries,
rassiduite de remploye. Les deux s'organisent pour ajuster les interets des
employes et ceux de l'organisation.
En outre, it est important de se rappeler que la gestion des
competences est un moyen indispensable pour favoriser et accompagner la
mobilite, element-cle de la reussite, voire de la simple survie de
l'entreprise. D'autre part, it est necessaire de batir l'entreprise de demain
avec les salaries d'aujourd'hui, pour des raisons d'ethiques et aussi
economiques. Car en effet, pourquoi ceux-ci s'investiraient-ils dans le travail
s'ils ant le sentiment que le futur de l'entreprise se deroulera avec d'autres
?
Section 1 : Valeur de la competence pour les
MUCODEC
1. Importance de la competence
Les MUCODEC accordent une grande place aux competences car elles
permettent la satisfaction des societaires et le bon fonctionnement de la
societe.
a- Le bon fonctionnement
Les MUCODEC, comme toute organisation, emploient des salaries,
chacun apportant ce pourquoi ii a ete engage, meme plus si possible. Elles sont
un systeme ou tous ceux qui la composent entretiennent des rapports
d'interdependance et de complementarite, chacun effectuant une Cache bien
specifique dans la realisation des objectifs de l'organisation. Pour elles
aussi, les competences sont primordiales pour maximiser le travail fourni et sa
qualite par les employes. Le dysfonctionnement d'un seal d'entre eux pent
entrainer des coats supplementaires ainsi qu'un retard dans les delais
d'execution du travail.
b- La satisfaction des societaires
Les Mutuelles Congolaises d'Epargne et de Credit ont pour
objet principal la collecte d'epargne des societaires et la distribution de
celle-ci sous forme de credit. Son fonctionnement depend done de ]'importance
des credits qu'elles accordent et celles-ci dependent a leur tour de la qualite
du service offers aux societaires. Si ces derniers sont satisfaits, ils
continueront a epargner dans ]'organisation. << Pour que les clients
achetent nos produits, ils doivent etre moins chers et de meilleure qualite
», voila leur maniere de voir les choses d'oU leur popularite. La qualite
du service resulte indubitablement de la competence des salaries travaillant
clans les differentes caisses, de leur accueil, de leur savoir-faire mais aussi
de la competence des agents charges de la promotion des produits et services
proposes. Toutes ces competences ont deja fait leur preuve d'oU leur importance
dans les MUCODEC et cela quelque soit le poste, de l'agent d'accueil au
directeur.
2. Lors du recrutement
En preparant le rccrutement, les MUCODEC font bien attention
au profil du eandidat dont elles ont besoin. I es tests sont effectues de
maniere stricte afin de ne selectionner pour les prochaines &tapes que mix
qui le rneritent et qui se montrent competents car d'cux dependra la qualite du
travail qu'ils executeront pour ('organisation.
Section 2 : Methodes et outils d'identification et
d'evaluation utilises
Les MUCODEC ont done besoin pour assurer la qualite de leurs
services de repertorier les differents postes, de les mettre a jour
regulierement et d'identifier les competences necessaires pour chacun de ces
postes afin de mieux les pourvoir. Une fois repertoriees, ces competences
doivent etre retrouvees chez les individus travaillant déjà dans
les MUCODEC ou encore chez les futurs employes. Pour cela, elles utilisent des
owns et methodes pour identifier les competences, mais aussi pour les
evaluer.
a- L'entretien d'appreciation et d'amelioration
Cette evaluation est annuelle. L'appreciateur, generalement un
superieur hierarchique, doit porter un jugement sur le comportement d'un
employe dans l'exercice de ses fonctions. Les objectifs vises sont generalement
: la promotion, la formation, la sanction, ]'adaptation, le perfectionnement,
la motivation, etc. II parte sur les qualites humaines et personnelles du
salarie mais aussi professionnelles et techniques et comporte
des indications sur celui-ci et stir l'appreciateur telles quc leur nom, leur
fonction,... Parmi les elements d'appreciation nous notons : le sons de
]'organisation, le caractere, L'appreciateur s'assure des projets d'avenir du
salarie dans l'entreprise notamment en formation (Voir ANNEXE 1) et des
objectifs qui lui ant ete assignes l'annee precedente. Lors de I'entrctien,
l'appreciateur remplit une fiche au fur et a mesure de son deroulement en
n'oubliant pas de reporter la synthese de l'annee precedente. Il pose des
questions au salarie et le note suivant une echelle (les niveaux de capacites)
allant de tres bien a mediocre et lui permettant dc juger de l'efficacite de ce
dernier. La derniere page de la fiche d'entretien comprend les objectifs de
l'annee suivante afin de preparer la prochaine evaluation. Lors de l'entretien,
qui est bien stir individuel, le salarie fait part de ces projets d'evolution
professionnelle au sein des MUCODEC. L'entreprise, par ces entretiens, prend
connaissance des attentes d'evolution de ses salaries et suivant leurs
competences et ses objectifs a elle, etablit un plan de carriere pour chacun
d'eux. Durant sa tenuc, l'employe prend connaissance des objectifs de l'annee
suivante afin qu'il se prepare a mieux les affronter car d'eux dependra les
resultats du prochain entretien. Apres l'entretien, quelques jours plus tard.
l'evaluateur qui s'est charge de l'evaluation doit remettre une copie de la
fiche gin! a utilise au salarie concerne et a lui soul pour qu'il prenne
connaissance de ses resultats. 11 prendra aloes les mesures necessaires pour
eraciiquer ses points faibles identifies par le superieur et sera plus motive
quant aux qualites et competences reconnues.
b- La fiche de fonction
Elle sert de profil de poste. Elle est composee du nom de la
fonction ainsi que de taus les renseignements pouvant servir a identifier les
competences requises chez un candidat au recrutement ou a la mobilite, le
profil, les aptitudes et les responsabilites du poste (voir ANNEXE 2).
c- Le bilan des competences
Ce type d'evaluation n'est pas vraiment utilise dans les
MUCODEC car tres peu sont ceux qui ont recours a l'autoevaluation. Generalement
les salaries attendent les entretiens annuels d'appreciation. Mais cela
n'empeche pas les MUCODEC de leur permettre de le faire quand ils en
manifestent le besoin.
Section 3 : MUCODEC et formation
Les MUCODEC accorde une tres grande importance a la formation
jiisqu'a lui consacrer tout un service, le Service Formation. Dc cette maniere,
cries assurent l'employabilite de leurs salaries en leur apportant les
competences qu'ils doivent posseder pour l'exercice de leur fonction et par
consequent le bon fonctionnement de l'etablissement. La mission premiere du
service formation est alors de former le personnel ainsi que les Elus
(Administrateurs) c'est-àdire d'identifier leurs points faibles et leurs
besoins en formation afin d'y remadier. Ceci confirme l'assertion scion
laquelle la formation dans l'entreprise est marquee par le souci de mise en
adequation du profil de l'individu avec les exieences du poste'.
1. Moyens utilises pour identifier les besoins en formation
Le service procede par plusieurs moyens afin de rnettre en
evidence les besoins des employes. Cependant, ces derniers peuvent exprimer
librement leur preoccupation en tenne de competences sans attendre que le
service les aborde en premier. Comme moyens d'identification des besoins. it v
a :
I'entretien direct avec les salaries : c'est tine prospection
aupres de ceux-ci pour reperer d'eventuels besoins en formation ;
la fiche d'evaluation de besoins en formation appelee grille
d'identification de besoins de formation : elle est individuelle et sect au
service a localiser les deficits stir un certain sujet (voir ANNEXE 3). Elle
est mise a la disposition des travailleurs qui peuvent s'exprimer par leur
intermediaire. Les formateurs la recuperent, l'analysent et preparent la
formation ;
les resultats des entretiens d'appreciation of
le salarie exprime aussi ses besoins
formatio- "1pFer"ktr.s.ur cuI jug,- d'une
Fonnatior, ou 11, 0. Le service formation doit se rapprocher des autres
services pour &teeter les personnes necessiteuses ayant des difficultes a
realiser certaines Caches. Les responsables des differents services des MUCODEC
qui connaissent mieux leurs agents et le travail qu'ils fournissent sont d'une
grande aide pour l'identification des carences en competences des employes des
MUCODEC ;
Armand DAYAN, coordonnateur general, Manuel de Gestion. volume 2,
ed, ELLIPSPAUF, 1999, page 442
- les documents tels les rapports de l'inspection ou des
autres services des MUCODEC qui sort analyses pour y deceier d'eventuels
manques de compatences des travailleurs ;
- Le recueil des besoins de formation des Elus : c'est la grille
d'identification de
besoins en formation des Elus, c'est-à-dire des
Administrateurs (voir ANNEXE 4). tine fois les beneficiaires des formations
connus ainsi que leurs objets, le service elabore les modules de formation
ainsi que le plan de formation. Celui-ci se fait par rapport aux fiches, a la
demands de formation et les projets de formation de l'entreprise au cours de
l'annee. Dans les MUCODEC, it existe des formations reactives, c'est-a-dire qui
ne figurent pas sur le plan mais dont les besoins se sant faits scntir et
necessitent une solution rapide.
2. Acquisition des nouvelles competences et leur adaptation
Quand les MUCODEC doivent par exemple introduire une nouvelle
technologie dans ses structures, dies ne peuvent qu'organiser une formation
pour perrnettre son utilisation par les utilisateurs. Pour cela, elles passent
par :
le seminaire de formation : suivant le theme du seminaire. les
MUC'ODEC peuvent envoyer leurs agents, du directeur au collaborateur, tous y
ont droit, quelque soit le lieu de sa tenue (ville, pays) ;
le stage de perfectionnement (formation pratique et
individuelle) : it se deroule au sein meme des MUCODEC et pennet par la
pratique l'acquisition des competences necessaires au poste oil le stage est
effectue ;
la tormation theorique : elle cst generaleniem larte en
interne par ces personnes ressources, c'est-à-dire des agents internes
ayant les connaissances necessaires et pouvant dispenser la formation ou encore
en faisant appel a un prestataire externe notamment un cabinet francais ICARE
(Institut de Communication Appliquee pour la Reussite des Entreprises). Dans ce
cas, la formation est collective pour ceux qui ont en besoin mais aussi pour
les agents curieux.
Accueil et integration du nouveau salarie
L'accueil et ]'integration du salarie passe par le service
formation pour permettre au nouveau venu d'avoir des connaissances specifiques
lives aux MUCODEC : la formation d'integration, mais aussi du poste qu'il va
occuper : le stage. Durant son integration, le service met a la disposition du
nouveau venu toutes les informations pratiques perrnettant a celui-ci de se
familiariser le plus rapidement possible avec le milieu ainsi que le travail
lui-mere, done de mettre plus vite ses competences au service des MUCODEC.
Apres cette formation, le nouveau est mis en essai pour une
duree de 2 a 2,5 rnois renouvelable une fois avant ]'affectation a son poste de
travail oil it va s'adapter en mettant en pratique les notions apprises lors de
la formation sans oublier ses ressources personnelles.
La periode d'cssai terrninee, le nouveau salarie est
&value suivant ]'appreciation de son superieur hierarchique. S'il est juge
competent par un bon travail et un bon comportement, it est retenu. Sinon, les
MUCODEC rompent le contrat.
Etape ultime du recrutement, c'est rintegration qui determine
si le recrutement a permis aux MUCODEC de se procurer les qualifications dont
elks ont besoin.
3. Evaluation de la formation
Dans les MUCODEC, a la fin de la formation, une evaluation est
faite pour s'assurer que la formation a bien etc assimilee par les apprenants.
Avant celle-ci, lors de la determination des besoins, le service formation fait
une pre evaluation pour s'assurer du niveau des connaissances du salarie stir
l'objet de la formation. Apres la formation, c'est une post evaluation qui sert
a verifier les nouvelles connaissances acquises. Cette evaluation est faite par
rintermediaire des questionnaires et d'exercices pratiques. En cas de mauvais
resultat, le service, apres enquete, voit s'iI est necessaire pour lui de
changer de strategic ou encore de reclasse le salarie vers un poste oii ii se
montrera plus competent car les pastes n'appellent pas taus les memes
connaissances et actions.
En ce qui concerne les stages, de perfectionnement ou encore
de pre embauche, le service formation vela s'assurer de leur efficacite ou
encore des connaissances acquises par le stagiaire. Pour cela, it suit le
deroulement du stage par rintermediaire de I'encadreur qui remplit une fiche de
suivi du stagiaire (voir ANNEXE 5).
CHAPITRE VI : DETERMINATION DES DIVERGENCES ENTRE LA
GESTION DES COMPETENCES THEORIQUE ET CELLE
APPLIQUEE PAR LES MUCODEC
Differents auteurs ont presente dune maniere ou d'une autre la
competence dans les entreprises ainsi que son utilisation, son developpement et
son exploitation. Les MUCODEC egalement ont besoin d'elle pour atteindre leurs
objectifs de facon efficiente. Ces deux presentations de la GC presentent-ekes
des divergences ou non ?
Section 1 : Divergences ?
La competence, qu'elle soit vue par les auteurs dont nous nous
sommes inspires ou par les MUCODEC, revet une importance capitale dans la
qualite des biens etiou services produits et dans le fonctionnement general de
l'entreprise.
1 .'outil principal utilise pour evaluer les competences des
salaries est le meme, l'entretien d'evaluation ou d'appreciation ou
d'amelioration mais presente des differences an niveau du contenu, suivant les
particularites de l'entreprise.
En cc qui concerne le support sur lequel se base
ridentification du futur occupant d'un poste les MUCODEC utilise une fiche de
fonction (voir ANNEXE 2) tandis que F. KERLAN propose le profil de poste. Ce
profil decrit les missions, le niveau de formation, les compctences et les
qualites requises alors que la fiche de fonction contient en plus de ces
elements, les liens fonctionnels, la localisation de l'emploi mais aussi les
risques majeurs que le titulaire peut rencontrer.
Pour ce qui est du developpement de la competence, les deux
presentations sort formelles : la formation est le principal moyen utilise pour
l'acquisition de nouvelles competences et leur adaptation dans l'entreprise.
L'accent est mis sur la fomiation pratique comme le stage, le tutorat pour un
apprentissage plus efficace et pour rendre le salarie plus rapidement
utilisable.
Section 2 : Perspectives
La prise en compte de l'amelioration des competences dans la
strategic de toute entreprise est devenue plus qu'importante comme nous l'avons
demontre dans la deuxieme partie. Les differentes directions des MUCODEC avec
en tete la Direction des Ressources Humaines savent que les structures et les
hommes peuvent donner un avantage competitif a leur
organisation. C'est pour cela que la Direction des Ressources
Humaines se doit d'adopter tine strategic de developpement humain et social
prenant en compte le developpement des capacites individuelles, revolution ou
le changement dans les contenus et structures des métiers, des
qualifications et des emplois en hannonie avec la finalite des MUCODEC bien
stir.
L'un des objectifs de la GPEC est de pennettre le
developpement des ressources humaines dans raccomplissement de leurs Caches, de
les interesscr a rideal des MUCODEC de fawn a ce qu'elles ceuvrent pour la
maximisation de la performance.
L'analyse que nous avons faite de la GPEC au niveau des
MUCODEC a suffisamment montre qu'elles ont le cadre qu'il faut quant aux
preoccupations de developpement des ressources humaines. A eel effet, ii scrait
interessant qu'clles introduisent un modelc de developpement de competences qui
englobe les competences cies pour exercer au niveau des differentes fonctions
et des competences specifiques aux MUCODEC de fawn Q,enerale. Ce modele doit
mctlre cn relief les connaissances et aptitudes requises pour ccrtaines
fonctions tout en encourageant les collaborateurs A elargir leurs competences
sous leur propre responsabilite. Ainsi, ces derniers participent dune maniere
decisive a la preservation et au developpement de leur employabilite.
L'acquisition continue des connaissances sera tout aussi importante pour r
individu que pour l'ensemble des MUCODEC.
()titre les seminaires et les sessions de formation', iI faut
6,4alernent offrir de plus en plus de moyens didactiques bases stir
la technologic Internet et Intranet. Avec le developpement des Technologies de
('Information et de la Communication (TIC), le c-learning, utilise fors de la
formation sans pour autant remplacer la formation en "face a face'' ou en
salle, la complete tout simplement par l'utilisation d'Internet par exemple.
Cette nouvelle maniere d'apprendre, souple quand au contenu, a la quantite, au
temps et au lieu, ne fonctionne que si les collaborateurs font preuve de
responsabilite et d'initiative personnelle.
Comme on le note sur le recapitulatif annuel des formations 2005
(voir ANNEXE 6)
CONCLUSION
Actuellement, la GPRH, apres ses nombreuses transformations
notamment de la GP vers la GPEC (passage de la productivite a la competitivite)
en passant par l'integration de l'anticipation, developpe plus la Gestion des
Competences qui sont importantes pour une entreprise. Cette evolution est due
aux changements que subit l'environnement de l'entreprise. Cette derriere doit
perpetuellement adapter sa structure et son organisation a ces changements pour
pouvoir assurer sa performance mais aussi l'harmonie sociale dans son
fonctionnement : « la rapidite d'adaptation devient une preoccupation
majeure des entreprises et implique intelligence, esprit d'initiative et
aptitude a communiquer et a negocier » d'apres PERETTI dans GRH. Dans Tous
DRH, le meme auteur precise que ('organisation des competences, leur gestion et
leur evaluation doivent nous pennettre de distinguer ce qui est desormais
essentiel et S111' quoi les entreprises doivent agir rapidement pour s'assurer
la possibilite de demeurer performantes et d'adaptcr ainsi leurs savoir-thire
de maniere pennanente et de faire en sorte que le capital competence devienne
le capital essentiel de l'entreprise.
La competence quant A elle, constitue l'element essentiel de
la GPEC qui cherche a la gerer. Par ce concept. une double connexion semble se
dessiner en ce qui conceme l'adequation qualitative de l'entreprise : la
competence se place entre les besoins (les competences requises) et les
ressources (les competences acquiscs). Une autre connexion apparait, celle de
la competence qui permet de passer de la gestion collective a la gestion
individuelle. La GRH se decline alors dans le langage des competences : de leur
acquisition (recrutement) a leur developpement (formation) en passant par leur
evaluation (niveau des competences maitrisees et mises en oeuvre par l'individu
par rapport a celui de l'entreprise) et passe de la gestion collective de la
competence a l'individuelle.
L'evolution de la GPE permet de comprendre qu'elle n'a pas
pour but de supprimer totalement les incertitudes ni les licenciements, mais de
degager des espaces de mobilite et d'evolution possible, c'est-a-dire
d'identifier cc que les individus savent faire et jouer stir les dynamiques. La
question de la demarche devient centrale : l'apparition d'outils tels que
l'entretien d'evaluation ou le bilan des competences montre la prise en compte
des itineraires et des projets professionnels des salaries, favorisant leur
employabilite et permettant
l'entreprise d'identifier les 'carts de competences pour mieux
maitriser les qualifications.
Pour Michel ROUSSEAU, la GC revient a relier ]'etude
prospective sur les metiers et les qualifications a l'apprentissage et Ia mise
en place d'une organisation du travail plus flexible, participative,
anticipative, qualitative en favorisant l'adaptabilite des competences par la
polyvalence, la formation.
Le management de la competence doit evoluer avec la double
satisfaction des salaries et des dirigeants. Ces derniers doivent faire le bon
choix pour accompagner leur strategic de developpement et evoluer vers une GC
afin de developper remployabilite de tour en passant par la formation. La
formation permet au salarie de s'adapter a de nouveaux modes d'organisation
pour mieux travailler en equipe et aux nouvelles techniques introduites dans
rentreprise. Sa mise en ceuvre se concretise par Ia prise en compte et le suivi
des besoins de l'entreprise, des competences requises et acquises pour chaque
poste, le tout perrnettant le retour a I'investissement (l'investissement est
un moyen au service des objectifs en terme d'adaptation des competences) et
retablissement de passerelles entre differents pastes. La reussite de la mise
en anivrc du plan de formation nacessite ]'adaptation des Formations aux
besoins et revaluation des resultats de la formation.
La presentation des applications theorique et pratique
notarnment dans les MUCODEC nous montre que les deux sont quasiment identiques.
Pour les deux, la competence est primordiale, source de performance. Les
MUCODEC aussi developpent les competences de leers salaries arm de mieux
s'adapter a revolution environnementale et favoriser remployabilite de ceuxci,
car c'est leur responsabilite societale.
Les divergences que nous pouvons rencontrer entre ces deux
applications sont alors tres minces et dependent surtout dc la nature de
l'entreprise oft s'applique la GC. En effet, it faut noter qu'il n'y a pas de
pratiques universelles en matiere de GRH. Au niveau des MUCODEC, les pratiques
qui doivent favoriser la performance sont celles qui, adaptees renvironnernent,
permettent de repondre aux defis qu'elles doivent affronter a une periode
donnee.
Dans les deux cas, la Gestion des Competences est un outil de
mobilite au service du management car scion les choix strategiques et les
decisions prises par les dirigeants pour les salaries, les DRH pourront mettre
en place la mobilite interne qui peut Etre aussi Lill outil de motivation en
tenne de promotion. Elle permet aussi Ia valorisation des salaries et son
developpement ainsi que sa mobilisation constituent un moyen reel
de faire la difference au sein de la compatitivite econoznique.
RIBLIOG ZAPHIE
OUVRACVS
> PERETTI JM, Tous DRH, 2 erne ed.,
Editions d'Organisation (1996, 2001) ;
· PERETTI JM, Gestion des Ressources
flumaines,lleme ed., Vuibert (2003, 2004) ; PERETTI JM,
Personnel, Vuibert 1981 ;
· SAVALL H, Encyclopedie de gestion, sous la direction de
Joffre, Patrick, Simon et Yves Economica
RIBETTTE R., Gestion Previsionnelle des ressources humaines,
paris ed d'organisation 1982 p217 ;
· Belher, S. Issac, H. (ouvrage collectif), le e-management
: vers I'entreprise virtuelle
L'impact des TIC sur l'organisation et la gestion des
competences ed liaisons ;
r KERLAN F., Guide de la gestion
previsionnelle des emplois et des competences
(GPEC), Editions d'Organisation (2000, 2004) ;
IGALENS .1.41alit des Rs.sources Humaines, Editions
Liaisons, 2000 ;
WEISS D, Ressources Humaines, 2 erne
edition, Editions d'Organisation, 2003 WEISS D, relations industrielles- le
travail et I organisation, l'individuel et le collectif, Paris Sirey, 2
en edition, 1986 ;
· MARTINET, A.0 : Management strategique : organisation et
politique. Paris, Mc Graw Hill, 1984
· Rapport du seminaire sur is GRH des MUCODEC ;
DAYAN A, coordonnateur general, Manuel de Gestion,
volume 2, ed. ELLIPSE/ACF, 1999 ;
· CANDAN P, pour tine approche strategique de la fonction
personnel, Economic et societes, serie sciences de gestion n°2, 1981
CANDAN P, Gestion des RH et competitivite, revue Francaise de
gestion n°39, janvier - fevrier, 1983
le dictionnaire encyclopedique, Hachette, 1980 ;
le Petit Larousse en couleurs, Larousse, 1991
1. Entretien d'apprecia.tion et d'amelioration ;
2. Fiche de fonction. Exemple de la fiche de fonction du
chargé (e) d'accueil ;
3. Grille d'identification des besoins en formation ;
4. Recueil des besoins en formation des Elus ;
5. Fiche de suivi du stagiaire ;
6. Recapitulatif annuel des formations 2005.
ANNEXE 1
La fiche d'entretien comporte plusieurs pages a savoir : Page
1
Entretien d'appreciation et d'amelioration
Realise le
Par M
Fonction
Avec M
Fonction
Lieu d'affectation
Observations g.enerales
Synthese de I-appreciation 20..
Elements d'appreciation
Appreciation
Observations
Connaissances professionnel les
Conscience prolessionnelle
initiatives et sens de responsabilite
Sens de l'ontanisation
Sens du service public
Sens de collaboration
Precision et soin dans ('execution de ses taches
Redaction
3
4
6
7
8
9
|
Tenue generale et presentation
|
|
|
10
|
Caractere
|
|
|
11
|
Ponctualite
|
|
|
12
|
Assiduite
|
|
|
13
|
Rapports avec les superieurs
|
|
|
14 Rapports avec le personnel
Page 3
Besoins de formation manifestos !'agent par
Besoins de formation identifies par l'appreciateur ·
Points a ameliorer par ('agent ·
Vos ambitions professionnelles
Quels sont vos souhaits devolution professionnel ?
Quelles actions envisagez-vous pour y arriver 9
Commentaires du responsable hierarchique :
Fait a Brazzaville, le, 2006
Signature du collaborateur Signature de lappreciateur
|
Page 4
OBJECTIFS MUCODEC/SERVICE COMMUNICATION ET MARKETING/ (Nom du
salarie)
Objectifs
Content' des filches
Strategies
Periode
Resultats attendus
Communication efficace
Elaborer le plan de communication annuel sum ('ensemble des
activites !lees a In communication
Reunion du personnel Assemblee generale des CLM,
Tache period ique
Communication rendue elticace
Informer les societaires. les salaries et les elus
|
Mise en place du journal d'entreprise a parution mensuelle pour
le reseau
|
Mise en place
d'une procedure et de Fequipement de redaction, ...
|
Tache mensuelle
|
Societaires. salaries et etas bien inforrnes sur leur
reseau
|
Croitre in notoriete
|
Conti-61er la signaletique Banderoles, ...
|
Revision des i panneaux des CLM....
|
Tache periodique
|
Harmonisation signaletique et reconnaissance du Groupe des
MUCODEC
a tons les endroits
|
Assurer le protocole
|
Reservation voyage. achat billet....
|
Uniquement pour les cadres federaux
|
Tache permanente
|
Voyage rendu facile
|
Ps : rend compte des difficultes ou anomalies an
quotidien Force de proposition sur les besoins et les mesures a
prendre Concoit tin tableau de bord de suivi
|
ANNEXE 5
FICHE DE SUIVI DU STAGIAIRE
Periode du stage
·
Nom et prenom du Staalaire
·
Nom et prenom de l'Encadreur
MUCODEC de
Nature du stage (*)
·
Appreciation de l'encadreur Assez I
Moyen i Mediocre Observation Bien
'Caches
Service
Tres Bien
kccueii Respect des horaires de
travail
I Tenue vestimentaire
Accucil (courtoisic. sourire, expression)
Renseignement (precision. clarte.
Curiosite
Collaboration (rapport avec les eollegues)
Fait a
· le,
Signature de l'Encadreur
Signature du Superieur Hierarchique
* Stage de perfectionnement, de pre embauche,
TABLE DE MATURES
Dedicaces
|
|
|
//
|
Remerciements
|
|
|
III
|
Sommaire
|
|
|
IV-V
|
Liste des abreviations
|
|
|
VI
|
Introduction
|
|
|
1
|
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES MUCODEC
|
|
|
4
|
CHAPITRE 1 : GeneraInes
|
|
|
5
|
Section 1 : Historique des MUCODEC
|
|
|
5
|
Section 2 : Principes des MUCODEC
|
|
|
8
|
Section 3 : Produits et services proposes
|
|
|
9
|
CHAPITRE 11 : Organisation et ionctionnement
|
|
|
11
|
Section I : D' tine Caisse Locale MUCODEC (CLM)
|
|
|
|
Section 2 : De la Federation des MUCODEC
|
|
|
13
|
Section 3 : De Ia Direction des Ressources Ilunmalnes
|
|
|
14
|
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION ET ANALYSE THEORIQUE
|
DE
|
LA
|
|
GESTION DES COMPETENCES
|
|
|
16
|
CHAPITRE III : A propos de Ia GPRH, de la GPE et de la GPEC
|
|
|
17
|
Section 1 : De la GP a la GPM
|
|
|
17
|
Section 2 : En cc qui concerne la GPE
|
|
|
18
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Section 3 : Ce qu'est Ia GPEC.
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CHAPITRE IV : Approche theorique de la Gestion des Competences
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22
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Section 1 : Qu'est ce que la GC ?
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22
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Section2 : Identification et evaluation des competenccs : outils
et methodes de la GC
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Section 3 : Developpement, acquisition et adaptation des
cornpetences
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TROISIEME PARTIE : PRESENTATION ET ANALYSE DE LA GC AU
SEIN DES MUCODEC
· 32
CHAPITRE V : Application de la GC dans les MUCODEC 33
Section 1 : Valeur de la competence pour les MUCODEC 33
Section 2 : Methodes et outils d'identification et d'evaluation
utilises 34
Section 3 : MUCODEC et formation 35
CHAPITRE VI : Determination des divergences entre la Gestion des
Competences theorique
et relic appliquee par les MUCODEC 38
Section 1 : Divergences ? 39
Section 2 : Propositions 39
Conclusion 41
Bibliographic 44
Annexes 45