G. LA REGLEMENTATION BANCAIRE
a) Le ratio de structure de portefeuille
Tableau 20 : Quelques ratios de structure de
portefeuille au 31/12/2008
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RATIOS DE STRUCTURE DE
PORTEFEUILLE
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MINIMUM REGLEMENTAIRE
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SGBCI
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12,10%
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60%
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BICICI
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9,73%
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60%
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BOA-CI
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23,52%
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60%
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Source : Rapports annuels27 2008 de la BICICI, BOA-CI
et SGBCI.
Introduit dans le dispositif prudentiel en 1991, le ratio de
structure du portefeuille vise à s'assurer de la bonne qualité
des crédits distribués par les banques et établissements
financiers assujettis. Il permet donc de mesurer a posteriori la qualité
de leur portefeuille et de déterminer également l'encours des
créances mobilisables auprès de l'Institut d'émission. Par
ailleurs, ce ratio constitue un indicateur d'alerte pour les Autorités
de contrôle et devrait permettre de prévenir les risques
individuels et systémiques. Malgré ces fondements, le ratio de
structure du portefeuille ne fait pas l'unanimité au sein de la
profession bancaire. Son approche privilégie l'analyse financière
et l'appréciation de la valeur intrinsèque des
bénéficiaires de crédit. En effet, les
éléments d'analyse de ce ratio ne prennent pas en compte la
qualité des relations entre les établissements de crédit
et leurs clients ainsi que les sûretés réelles ou
personnelles liées aux crédits. Après analyse, nous
constatons que les ratios présentés dans le tableau ci-dessus
nous renseigne que ces banques sont très loin du minimum
réglementaire qui est de 60%.
Ces différents ratios montrent que les banques en
général octroient peu de crédits aux PME/PMI pour le bon
déroulement de leurs activités.
27 - BICICI, <<
Rapport annuel 2008 », Abidjan, 2009, page 15. - BOA-CI,
<< Rapport annuel 2008 », Abidjan, 2009, page 23. -
SGBCI, << Rapport annuel 2008 », Abidjan, 2009,
page 22.
b) Les ratios relatifs aux accords de
classement
Les ratios sont des outils de comparaison qui visent à
analyser la gestion, la rentabilité et la structure financière
d'une entreprise. Les ratios contribuent à déceler rapidement les
forces et les faiblesses de l'entreprise en ce qui concerne son autonomie, son
indépendance financière, ses performances, sa solvabilité
et sa trésorerie.
Les ratios le plus souvent utilisés au niveau du
système bancaire sont les suivants :
· le ratio d'indépendance financière
Il permet de connaître la capacité de l'entreprise
à se financer par ses propres moyens (capital social,
réserves).
Ratio d'indépendance financière =
Capitaux propres/Capitaux permanents Pour être jugé acceptable, ce
ratio doit être supérieur à 50 %.
· le ratio de remboursement des dettes à moyen et
long terme
Ratio de remboursement des dettes = Dettes
à Moyen et Long terme / Capacité de remboursement (CAF)
Un multiple égal à trois (3) ou quatre (4)
signifie que trois (3) ou quatre (4) années de résultat de
l'entreprise (CAF) seront nécessaires pour rembourser les dettes
à Moyen et Long terme. Un tel niveau est jugé correct par les
financiers. La BCEAO, pour sa part exige par contre un résultat
inférieur à la durée moyenne des prêts.
· le ratio d'endettement
Ratio d'endettement = Endettement / Potentiel
d'endettement.
La BCEAO exige pour ce ratio, un résultat strictement
inférieur à un (1).
. le ratio suivant pourrait être nommé «
ratio de sécurité financière » car
le fonds de roulement est une marge de sécurité pour
l'entreprise.
Ce ratio est égal au FR net / FR brut (NORME BCEAO >5
ou 10%) ; 5% pour les entreprises à cycles courts et 10% pour les
entreprises à cycles longs.
. le ratio de rentabilité
Le ratio de rentabilité le plus utilisé par
certaines banques de Côte d'Ivoire par rapport à l'activité
est :
Ratio de rentabilité = Capacité
d'autofinancement (CAF) / Chiffre d'Affaires HT
Le ratio obtenu est à comparer avec ceux obtenus dans
d'autres entreprises du même secteur d'activité. Ce ratio doit
être strictement supérieur à cinq (5)%.
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