I.7.2. Les complications
hépatovésiculaires
Elles ont liées à la prolifération
bactérienne. Une hépatite est présente dans 1 0 % des
cas, mais souvent peu grave. Les abcès hépatiques sont plus
rares et se développent en l'absence d'antibiothérapie. Les
cholécystites dans 0,5 à 2% des cas compliquent ou
révèlent souvent une lithiase vésiculaire. Elles peuvent
être sources de rechute ou de portage chronique.
I.7.3. Les complications
cardiovasculaires
I.7.3.1. La myocardite
Elle peut s'extérioriser par des troubles du rythme,
une modification des signes d'auscultation cardiaque ou des symptômes
d'hyposystolie : elle est souvent latente et découverte seulement
par les examens électrocardiographiques.
Enfin, la syncope est toujours à craindre au cours de
toute fièvre typhoïde : parfois précédée
de pâleur, d'angoisse, elle peut survenir sans aucun prodrome, se
traduisant par une mort subite(5).
I.7.3.2. La péricardite
Elle souvent sèche ou avec épanchement, et
l'endocardite ulcéro-végétative est exceptionnelle.
I.7.3.3. L'artérite
Elle apparaît tardivement et atteint avec
prédilection la tibiale postérieure droite ou la
poplitée.
I.7.3.4. Phlébite
Beaucoup plus fréquente, atteint plus souvent la veine
fémorale gauche.
I.7.3.5. Etat de choc
Il est révélé par une chute tensionnelle
et une accélération du pouls devenant filant, est une urgence
vitale. Il est secondaire à la libération massive d'endotoxines,
en particulier au début du traitement antibiotique ou parfois à
d'autres complications.
I.7.4. Les complications nerveuses
1°. Encéphalite typhique
Au cours de toute fièvre typhoïde, la
céphalée, le tuphos, l'adynamie marquent déjà
l'atteinte du système nerveux central par la toxine typhique. L'atteinte
de centre neurovégétatif par la toxine conduit à des
troubles circulatoires, des vasodilatations, des hémorragies
périvasculaires et des oedèmes cérébraux.
L'exagération des symptômes et l'apparition d'autres troubles
neurologiques permettent de décrire une encéphalite typhique
à plusieurs formes : psychiques, neurologiques et avec atteinte
végétative.
2°. Syndrome méningé
Les réactions méningées simples avec
lymphocytose sont surtout fréquentes dans la deuxième enfance et
peuvent dominer le tableau clinique (méningo-typhus).
3°. Manifestations médullaires et
névritiques
Une irritation pyramidale, avec un signe de Babinski et une
exagération des réflexes, est fréquemment
retrouvée. Les paralysies par atteinte poliomyélitique et les
atteintes localisées, sciatiques par exemple, sont très rares et
habituellement régressives. Les névritiques douloureuses, assez
fréquentes, sont d'apparition tardive et peuvent constituer des
séquelles durables.
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