Médias et pouvoir politique en rdc. (de la deuxième république à la transition)( Télécharger le fichier original )par Michel Kifinda-Ngoy Université de Kinshasa, RDC - Licence en sciences de l'information et de la communication 2009 |
4. Cadre théoriqueLa sociologie et l'histoire des médias, le fonctionnalisme, la communication politique et la politique de communication sont des fondements épistémologiques qui constituent le cadre théorique de notre travail de recherche. Ce pendant pour bien analyser les rapports que les médias ont établi avec le pouvoir politique, nous serons obligé de faire recours à la théorie des carrés tordus de Pierre Schaeffer et au modèle de Gierber et Johnson que nous allons aborder dans la troisième section du premier chapitre. En effet, multiples auteurs chercheurs ont accordé une attention particulière aux médias. Leurs origines, leurs évolutions, leurs fonctions dans la société, leur influence ou puissance. Parmi ces auteurs, nous pouvons retenir à titre illustratif Marshall McLuhan13(*) (1911-1980) qui, par ses analyses révolutionnaires, a profondément marqué depuis les années 1960 les sciences de l'information. Il a consacré aux médias la toute puissance de persuasion. D'autres chercheurs sont entre autre Francis Balle14(*) qui publia en 1994 médias et société aux éditions du Montchrestien, Jean Claude Bertrand qui a mené des recherches sur l'histoire des médias, Dominique Wolton, etc. qui orientent également leurs recherches dans ce domaine. Par ailleurs le fonctionnalisme est une théorie qui conçoit la société comme un ensemble d'éléments fonctionnant en vue de se maintenir entre eux, la perturbation d'un élément produisant un réajustement des autres. L'école fonctionnaliste naît dans le champ de l'anthropologie sociale sous l'impulsion de Bronislaw Malinowski (1884-1942), puis d'Alfred Radcliffe-Brown (1881-1955). Quant à la politique de communication qui ne doit pas être confondue à la communication politique, est une ligne de conduite qu'un pays ou une entreprise de presse met sur pied pour ses médias afin de poursuivre un objectif bien précis. De ce qui est de la théorie des carrés tordus, Pierre Schaeffer15(*) qui, en 1970, lorsqu'il présidait aux destinées du service de la recherche de l'ORTF, propose un schéma qui se relie aux schémas mettant en scène l'intermédiaire mais les dépasse par le réseau des relations complexes qu'il sous-tend. En effet, Schaeffer montre qu'une multitude de « dialogues » s'active dans l'échange médiatique. Le médiateur est en relation, directe ou indirecte, avec les groupes autorisés (pouvoirs politiques, financiers, sponsors, groupes de pression, de l'art, qui ont de l'autorité aux plans financier, moral, politique, de compétence) et le groupe de la programmation (les responsables de l'appareil de production et de diffusion : techniciens, administratifs). Mais le médiateur, selon les cas qui se présentent peut être tantôt messager du pouvoir, tantôt porte-parole du public. * 13 Cité par Civard-Racinais, A., in La communication. Etat des savoirs, op. cit, p. 244. * 14 Balle, Francis, Médias et société, Paris, Montchrestien, 1994. * 15Cité par Jean Lohisse, La communication. De la transmission à la relation, Bruxelles, de Boeck, 2ème édition, 2006, p. 61 - 62. |
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