CHAPITRE III : Application du CAO
Il s'agit dans ce chapitre d'appliquer à la
filière maïs les différentes étapes du cadre
d'accélération des OMD à savoir : (i) la
détermination et la priorisation des interventions clés
nécessaires dans la filière maïs pour éliminer la
faim d'ici 2015, (ii) l'identification et la priorisation des goulots
d'étranglement qui entravent la mise en oeuvre des interventions
retenues ; et (iii) la détermination, pour chaque goulot
d'étranglement, des solutions à impact élevé et
réalisables, susceptibles de le supprimer dans un délai
relativement court. L'une des particularités du CAO est le ciblage des
populations ou des zones cibles. Il s'avère ainsi essentiel
d'identifier, au regard des indicateurs que sont l'incidence de la
pauvreté monétaire, l'incidence de l'insécurité
alimentaire et la proportion de population rurale, les départements qui
nécessitent une attention particulière dans la mise en oeuvre du
présent CAO dans la filière maïs. Le tableau suivant indique
par conséquent la situation alimentaire, le niveau de pauvreté
monétaire dans chaque département du Bénin en 2009 ainsi
que leurs principales productions vivrières.
Tableau 7: Incidence de la pauvreté en milieu
rural, prévalence de l'insécurité alimentaire et
principales productions vivrières selon le
département.
Régions
|
Population en 2009
|
Population rurale en 2009
|
Incidence de la pauvreté monétaire
rurale et Insécurité alimentaire en 2009
|
Principales productions vivrières
|
Alibori
|
654 094
|
511 901
|
Pauvreté en zone rurale :
38,6%, Insécurité alimentaire : 30,4% % Pop rurale :
78,26
|
Sorgho, maïs, igname, coton
|
Atacora
|
689 647
|
429 809
|
Pauvreté en zone rurale :
34,8% Insécurité alimentaire : 63,8% % Pop Rurale: 62,32
|
Maïs, igname, coton sorgho, anacarde
|
Atlantique
|
1 006 300
|
624 534
|
Pauvreté en zone rurale :
43,3% Insécurité alimentaire : 29,0% % Pop rurale: 62,06
|
Maïs, igname, niébé, arachide, manioc,
tomate, piment
|
Borgou
|
909 004
|
514 251
|
Pauvreté en zone rurale :
25,2% Insécurité alimentaire : 39,0% % Pop rurale:
56,57%
|
Maïs, igname, coton, anacarde
|
Collines
|
672 709
|
524 802
|
Pauvreté en zone rurale :
45,4% Insécurité alimentaire : 21,4% % Pop rurale: 78,01
|
Maïs, igname
|
Régions
|
Population en 2009
|
Population rurale en 2009
|
Incidence de la pauvreté monétaire
rurale et Insécurité alimentaire en 2009
|
Principales productions vivrières
|
Couffo
|
658 478
|
522 701
|
Pauvreté en zone rurale :
46,5% Insécurité alimentaire : 41,4% % Pop rurale: 79,38
|
Maïs, igname, niébé, tomate, piment
|
Donga
|
439 410
|
303 735
|
Pauvreté en zone rurale :
34,2% Insécurité alimentaire : 37,5% % Pop rurale: 69,12
|
Maïs, igname, manioc
|
Littoral
|
834 856
|
0
|
Pauvreté en zone rurale : 0% Insécurité
alimentaire : 24,3% % Pop rurale: 0
|
Maïs, igname, manioc,
niébé, arachide
|
Mono
|
451 931
|
355 343
|
Pauvreté en zone rurale :
48% Insécurité alimentaire : 24,2% % Pop rurale: 78,62
|
Maïs, igname, manioc,
niébé, arachide
|
Ouémé
|
917 290
|
511 183
|
Pauvreté en zone rurale :
24,8% Insécurité alimentaire : 31,9% % Pop rurale: 55,62
|
Maïs, igname, manioc,
niébé, arachide
|
Plateau
|
511 026
|
358 118
|
Pauvreté en zone rurale :
36,6% Insécurité alimentaire : 42,1% % Pop rurale: 70,07
|
Maïs, igname, manioc, tomate, piment
|
Zou
|
753 083
|
540 018
|
Pauvreté en zone rurale :
41,8% Insécurité alimentaire : 41,0% % Pop rurale: 71,07
|
Maïs, igname, tomate, piment, niébé,
arachide.
|
Bénin
|
8 497 828
|
5 196 395
|
Insécurité alimentaire : 33,6% % Pop rurale :
61,15
|
|
Sources : EMICOV-Suivi 2010; Annuaire Statistique
MAEP, Décembre 2010
Il ressort, suite à l'analyse du
précédent tableau, qu'au Bénin, les populations
touchées par la faim et la malnutrition sont pour la plupart des
populations pauvres vivant en milieu rural, il s'agit plus
spécifiquement des ménages petits exploitants agricoles. Plus
précisément, les départements en proie à
l'insécurité alimentaire et à la pauvreté sont les
départements de l'Atacora, de l'Alibori, du Couffo, du Plateau, du Zou,
du Borgou et de la Donga. Ces départements nécessitent par
conséquent une attention très particulière dans
l'élaboration et la mise en oeuvre du CAO. Par ailleurs, la
réduction de la pauvreté et de la faim passe donc
nécessairement par une amélioration du revenu et des conditions
de vie de ces petits producteurs, dans la mesure où ils sont
considérés comme les plus pauvres et les plus exposés au
risque d'insécurité alimentaire.
3.1 Cas de la filière maïs.
3.1.1. Identification des interventions stratégiques
nécessaires
Dans cette partie, il est présenté de
façon précise et détaillée, tout le processus
d'identification et de priorisation des interventions nécessaires dans
la filière maïs pour la réduction de la faim au
Bénin.
Dans le souci de réduire la faim à l'horizon
2015 et d'améliorer les performances du secteur agricole, le
gouvernement béninois avec l'appui des partenaires au
développement a mis en oeuvre plusieurs projets et programmes. Parmi la
multitude des projets et programmes existants, certains touchent
particulièrement la production du maïs. Le tableau 8
répertorie les différents projets et programmes et leurs
réalisations :
Tableau 8: Aperçu des différents
projets/programmes liés à la filière
maïs.
N°
|
Titre du projet
|
Réalisation
|
1
|
Programme d'Appui au Développement des
Filières Agricoles (PADFA)
|
Appui à la production de semences de maïs
Acquisition et mise en place de matériel de production de
semences (suivi de transfert de fonds de réalisation des travaux de
production à la DAGRI)
|
2
|
Projet d'Appui aux Filières
Agricoles dans les Départements du Mono et du Couffo
(FAFA)
|
Conduite de diagnostic
- Organisation d'ateliers producteurs-commerçants et
producteurstransformateurs
- Réalisation de plan d'action
|
3
|
Programme d'Urgence d'Appui à la Sécurité
Alimentaire (PUASA)
|
Mise en place des crédits de campagne à
concurrence de 567 273 100 FCFA sur 700 000 000 prévus
intégrant la production du maïs
|
4
|
Programme d'Appui au Développement Rural (PADER)
|
Appui aux AGR
|
5
|
Projet de Sécurité Alimentaire par
l'Intensification Agricole au Bénin (PSAIA)
|
Réalisation de 80 diagnostics participatifs et
monographies sur 60 prévus
Organisation de 3 sessions de formation des membres d'OP sur une
prévision de 8 sessions de formation de 1.200 membres d'OP
Mise en place aux producteurs de 720 Kg de semences de base de
riz Nérica et 300 Kg de maïs amélioré
Installation de 134,03 ha sur 163 ha de maïs-soja, de 24 sur
26 UD piscicoles et de 156 sur 99 UD de petit élevage
|
6
|
Programme d'Installation des Jeunes dans l'Agriculture (PSIJA)
|
Aide à l'installation de plus de 500 jeunes insérer
dans la production du maïs
|
Source : Etude documentaire sur le maïs et ses
chaines de valeur ajoutée, Juin 2011
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
58
|
Les résultats issus de ces projets sont certes positifs
mais n'ont pas permis de régler substantiellement le problème de
faim dont souffrent les béninois. Il faut par conséquent chercher
les contraintes qui empêchent l'obtention des résultats sur le
terrain.
Avant d'identifier les interventions nécessaires, il a
été procédé au préalable à la
détermination des domaines d'interventions prioritaires. Le
problème de la faim au Bénin, tel que présenté dans
le chapitre I est de deux ordres. Il se pose à une tranche de la
population rurale qui est très importante : les petits producteurs de
maïs. Ceux-ci n'arrivent pas à dégager la
productivité nécessaire à assurer leur propre alimentation
et la vente sur le marché. D'une autre côté, l'accès
au marché du maïs est très difficile, du fait de certains
problèmes que rencontrent les acteurs. Suite à et étude
documentaire et une analyse de la filière maïs, couplée
d'une concertation avec des personnes ressources du PUASA et du
Ministère en charge de l'Agriculture, deux domaines d'interventions ont
été retenus pour l'identification des interventions clés
nécessaires dans la filière maïs pour la réduction de
la faim au Bénin, à l'horizon 2015. Les deux domaines
d'interventions retenus sont :
> Domaine d'intervention A : Amélioration de la
productivité des petits producteurs de maïs.
> Domaine d'intervention B : Amélioration de
l'accès aux marchés.
Une fois que ces domaines d'intervention ont été
identifiés, pour chacun d'eux, il a été
déterminé, pêle-mêle, les interventions mises en
oeuvre dans la filière maïs pour la réduction de la faim au
Bénin. Pour réaliser ce niveau du processus, une étude
documentaire des stratégies/plans/programmes/projets/mesures du secteur
agricole, relatives à la filière maïs a été
réalisée. Cette étude documentaire a été
complétée par des entretiens avec des personnes ressources. Cette
étape l'identification des interventions dans chaque domaine
d'intervention a conduit à l'élaboration de la matrice suivante
qui recense toutes les interventions identifiées au cours de cette phase
:
Tableau 9 : Interventions identifiées
DOMAINES D'INTERVENTIO NS PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS STRATEGIQUES (ADAPTEES AU
CONTEXTE NATIONAL)
|
INSCRIPTION DANS LES DOCUMENTS DE
STRATEGIES
|
A.
AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS.
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité.
|
PSRSA
|
|
PSRSA, Stratégie pour l'atteinte de l'objectif n°1
des OMD au Bénin (Décembre 2006)
|
|
PSO, PSRSA
|
|
DPDR, CVA
|
|
DPDR, PSRSA
|
B.
AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation de maïs.
|
PSRSA, Stratégie pour l'atteinte de l'objectif n°1
des OMD au Bénin (Décembre 2006)
|
|
Amélioration du processus de conservation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
Rapport final maïs FUPRO, 2011 ; rapport atelier de
validation CVA maïs Bohicon, 2011
|
Renforcer les organisations de producteurs.
|
PSRSA
|
Source : les auteurs, 2011
Dans le tableau précédent, il faut
préciser que la colonne « inscription dans les documents de
stratégies » renseigne sur les divers documents dans lesquels les
interventions relatives ont été identifiées. Besoin est de
rappeler que le CAO s'inscrit totalement et parfaitement dans l'existant,
d'où il fallait rappeler les documents utilisés pour identifier
les interventions. Une fois que ce tableau est réalisé, il faut
passer à l'étape d'analyse des interventions identifiées.
Pour cela, les quatre critères (ampleur, bénéficiaires,
rapidité de l'impact, preuve de l'impact), tels que définis dans
l'approche méthodologique ont été exploités. A
cette étape, une série de consultation a été
entreprise auprès de personnes ressources pour évaluer les
interventions identifiées, et une application du système de code
de couleurs a été réalisée afin de les
hiérarchiser. Les résultats de l'évaluation et de la
priorisation réalisées sont consignés dans le tableau
suivant :
Tableau 10: Evaluation et priorisation des
interventions
DOMAINES D'INTERVENTION PRIORITAIRE
|
INTERVENTIONS STRATEGIQUES (ADAPTEES
AU CONTEXTE NATIONAL)
|
INSCRIPTION DANS
LES DOCUMENTS DE STRATEGIES
|
AMPLEUR
|
BENEFICIAIRES
|
RAPIDITE DE L'IMPACT
|
PREUVE DE L'IMPACT
|
A. AMELIORATION DE LA
PRODUCTIVITE
DES PETITS PRODUCTEURS DE MAIS.
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité.
|
PSRSA
|
Les engrais spécifiques participent à la
fertilisation des sols. C'est un facteur clé pour l'amélioration
de la productivité des PP. Les produits phytosanitaires sont
indispensables pour la préservation des cultures. les semences
améliorées permettent d'accroitre considérablement les
rendements.
|
Les petits exploitants des zones de
production à fort taux d'insécurité
alimentaire sont touchés par l'intervention, Les PP résidant dans
les zones enclavés notamment ceux des Collines, du Zou et du Nord
|
Impact rapide
dans le très court terme
|
Les producteurs de maîs qui ont fait usage par le
passé d'engrais spécifiques et de produits phytosanitaires ont
une productivité de l'ordre de 1,5 à 3T à l'hectare contre
0,8T à l'hectare pour ceux qui n'ont fait usage d'aucuns intrants
exogènes (CVA Maïs), Il a été constaté que les
investissements dans la production de graines améliorées, la
multiplication végétative, les pépinières de plants
et la production de fourrage vert aident les petits exploitants à
accroître la production (entre 2 et 2,5T pour 1ha). DPP MAEP
|
Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau à petite échelle.
|
PSRSA, Stratégie pour l'atteinte de l'objectif n°1
des OMD au Bénin (Décembre 2006)
|
La mise en oeuvre de cet intervention permet d'atténuer
des inondations dues au changement climatique.
|
Les PP de maïs.
|
Impact rapide dans le court terme.
|
L'expérimentation a été faite sur les
cultures maraîchères. Les résultats sont satisfaisants.
|
Renforcement du conseil agricole en faveur des petits
producteurs de maïs.
|
PSO, PSRSA
|
Impact élevé car l'appui- conseil concourt
grandement à l'amélioration de la
productivité des PP à travers l'enseignement des techniques
agricoles adaptées au cultures vivrières
|
Les PP des villages reculés utilisant toujours des
méthodes rudimentaires pour les travaux agricoles.
|
Impact rapide à court et moyen terme
|
L'appui au conseil a permis aux PP de maïs en vue
d'améliorer leurs techniques de production et ainsi d'accroître la
qualité de leurs produits.
|
Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs.
|
DPDR, CVA
|
Impact élevé car les PP ayant accès aux
équipements agricoles emblavent leurs exploitations en un temps
record.
|
Les PP exploitants des zones de production à fort taux
d'insécurité alimentaire.
|
Impact rapide à court terme.
|
Les producteurs de coton qui bénéficient d'une
mécanisation sont plus productifs que ceux qui n'en
bénéficient pas.
|
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
61
|
DOMAINE D'INTERVENTION PRIORITAIRES
|
INTERVENTIONS STRATEGIQUES (ADAPTEES
AU CONTEXTE NATIONAL)
|
INSCRIPTION DANS
LES DOCUMENTS DE STRATEGIES
|
AMPLEUR
|
BENEFICIAIRES
|
RAPIDITE DE L'IMPACT
|
PREUVE DE L'IMPACT
|
|
Professionnalisation des exploitations agricoles de petites
tailles.
|
DPDR, PSRSA
|
Impact très élevé car les exploitations
deviennent des micro-entreprises et qui dit entreprise dit profit.
|
Toute la population rurale.
|
Impact rapide dans le moyen terme.
|
Des exemples d'entreprises agricoles florissantes se comptent
à Allada et dans divers zones
|
B. AMELIORATION DE L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation de maïs.
|
PSRSA, Stratégie pour l'atteinte de l'objectif n°1
des OMD au Bénin (Décembre 2006)
|
Commercialiser les produits engendre des revenus aux PP et permet
aux
populations de s'acquérir des aliments dont ils ont
besoin. C'est une intervention à fort impact.
|
Les PP de maïs.
|
Impact rapide dans le court et moyen terme
|
Il est évident que le système de commercialisation
du maïs au bénin connaît quelques défaillances. Il
importe de pouvoir le stimuler afin de permettre une disponibilité du
produit sur le marché local.
|
Amélioration du processus de conservation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
|
Impact élevé sur la production de maïs
produite car cette intervention permettra d'éviter les pertes (les
pertes enregistrées lors des activités post-récoltes sont
de l'ordre de 30 à
40%).
|
Les PP de maïs.
|
Impact rapide dans le court terme.
|
Le Togo a mis cette intervention en oeuvre à travers leur
CAO Agriculture.
|
Renforcer les organisations de producteurs.
|
PSRSA
|
Impact élevé quant à l'organisation de la
filière maïs.
|
Les PP de maïs.
|
Impact dans le court et le moyen terme.
|
|
Source : Les auteurs, 2011
|
|
|
|
Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
62
|
Commentaire du tableau :
> Premier domaine d'intervention : amélioration de la
productivité des petits producteurs de maïs.
Dans le tableau précédent, considérons le
premier domaine d'intervention. Dans ce domaine d'intervention, la
première intervention identifiée est celle relative à l'
« amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifiques et produits
phytosanitaires de qualité ». Une telle intervention à
une ampleur élevée sur l'amélioration de la
productivité des petits producteurs. En effet, les entretiens
réalisés ont permis de comprendre que les intrants
spécifiques au maïs, ainsi que les produits phytosanitaires sont
indispensables, non seulement à la préservation de la
fertilité des sols, mais également à l'accroissement de
rendements des petits producteurs. Or l'accès à ces intrants
spécifiques est très restreint pour les petits producteurs de
maïs. En raison de son ampleur élevée, et au regard du
système de code de couleur présenté dans l'approche
méthodologique, la couleur vert-foncé a été
attribuée au critère « ampleur ». Selon le
critère de bénéficiaires, les petits producteurs des zones
à forts taux d'insécurité alimentaire sont ciblés.
C'est la preuve qu'une telle intervention ne se met pas en oeuvre de
façon arbitraire, mais prend en compte la situation de la faim dans les
zones ciblées. Une couleur vert-foncé a donc été
attribuée au critère « bénéficiaires ».
En ce qui concerne le critère de rapidité de l'impact, les
consultations réalisées ont révélé que cette
intervention permet, dans le court terme, d'accroitre les rendements des petits
producteurs, car ces derniers ont un accès plus aisé aux produits
de qualité nécessaires à l'accroissement de leur
productivité. C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur
vert-foncé au critère de « rapidité de l'impact
». Par ailleurs, il existe des preuves de l'impact de cette solution. En
effet, sur des parcelles de démonstration, il a été
prouvé qu'un exploitant ayant accès aux engrais
spécifiques et aux produits phytosanitaires a une productivité de
l'ordre de 1,5 à 3T33 par hectare, contre seulement 0,8 T
pour un exploitant ne faisant par recours à ces produits. Ceci prouve
que cette intervention, s'il elle est pleinement mise en oeuvre
33 Rapport finale, Etude sur les options
institutionnelles et pratiques pour améliorer l'accès des
producteurs de maïs aux intrants agricoles de qualité à un
prix abordable, FUPRO 2011.
permet d'atteindre un niveau de productivité beaucoup
plus important. C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur
vert-foncé au critère de « preuves de l'impact ». Au
total, l'intervention relative à l' « amélioration de la
disponibilité et de l'accessibilité aux intrants
spécifiques et produits phytosanitaires de qualité »
obtient quatre (4) couleurs vert-foncé.
La deuxième intervention est relative à l'
« amélioration de la maîtrise et de la gestion de l'eau
à petite échelle ». Cette intervention
est passée au crible de l'analyse. Force est de constater que le
problème de changements climatiques se pose de façon plus
prononcée chaque année au Bénin. La principale
conséquence de ce phénomène est la récurrence des
inondations dans les champs de maïs au Bénin. En 2010, les
inondations ont causé d'énormes pertes : 680 000Tonnes de
produits agricoles et 201 600Ha de cultures ont été
détruits. Il se pose par conséquent un problème de gestion
des excédents d'eau générés par les pluies
diluviennes qui s'abattent sur le pays. Selon le critère « ampleur
» de l'intervention, il ressort qu'une telle intervention contribue
à réduire les risques d'inondations, et par conséquent de
perte de récolte, dans les champs de maïs. Ainsi, les petits
producteurs peuvent jouir d'une bonne productivité de leurs
exploitations. L'ampleur de cette intervention étant
élevée, la couleur vert-foncé a été
attribuée au critère « ampleur ». Dans le cadre de
cette intervention, la population ciblée est celle des petits
producteurs de maïs. Cette population étant la plus
vulnérable aux aléas climatiques, la couleur vert-foncé a
été attribuée au critère «
bénéficiaires ». Par ailleurs, dans la mesure où une
meilleure gestion des eaux de surface est faite, un accroissement rapide et
dans le court terme de la productivité des petits producteurs peut se
faire sentir. C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur
vert-foncé au critère « rapidité de l'impact ».
Quant au critère de preuve de l'impact de cette intervention,
l'expérience s'est faite, et se fait d'ailleurs toujours, au
Bénin sur les cultures maraîchères. Les résultats
d'une bonne gestion de l'eau dans les filières maraîchères
prouvent que cette intervention, si elle est mise en oeuvre dans la
filière maïs peut contribuer à accroitre la
productivité des petits producteurs de maïs. C'est ce qui justifie
l'attribution de la couleur vert-foncé au critère « preuves
de l'impact ». Au total, cette intervention obtient aussi quatre (4)
couleurs vert-foncé.
La troisième intervention identifiée dans ce
domaine d'intervention est celle relative au « renforcement du conseil
agricole en faveur des petits producteurs de maïs ». En effet,
une amélioration de la productivité des petits producteurs
nécessite la mise en place d'un encadrement technique adéquat.
L'ampleur du renforcement du conseil agricole en faveur des petits producteurs
de maïs est par conséquent élevée. Le conseil
agricole sensibilise les producteurs aux nouvelles technologies issues des
centres de recherche. Au Bénin, fort de son potentiel humain (environ
2000 agents), il informe et forme des producteurs au sein des unités de
vulgarisation. D'après le rapport sur le conseil agricole
réalisé par la FUPRO (2011), chaque conseiller de base
spécialisé dans son domaine doit suivre 8 unités de
vulgarisation, 120 exploitants individuels et 260 chefs d'exploitations. La
couleur vert-foncé a par conséquent été
attribuée au critère « ampleur ». Les
bénéficiaires de cette intervention sont les petits producteurs
des zones reculées s'adonnant toujours aux techniques culturales vielles
de plusieurs siècles. Cette population étant la plus
vulnérable, et touchée par l'intervention, la couleur
vert-foncé a été attribuée au critère «
bénéficiaires ». Par ailleurs, en ce qui concerne la
rapidité de l'impact, les analyses ont révélé que
sur le terrain, les producteurs avaient certains problèmes à
intégrer dans leurs habitudes les conseils à eux donnés
par les agents de conseil agricole. Ceci inscrit par conséquent dans le
moyen terme, la rapidité de l'impact de cette intervention. C'est ce qui
justifie l'attribution de la couleur vert-clair au critère «
rapidité de l'intervention ». En ce qui concerne les preuves de
l'impact, l'introduction du conseil de gestion dans les exploitations a certes
permis d'améliorer la gestion des exploitations et une prise de
conscience par rapport à la gestion du temps, des ressources
financières et humaines de leurs exploitations, mais les
résultats obtenus sont dans une moindre proportion que ceux attendus.
C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur vert-clair au critère
« preuves de l'impact ». Au total, cette intervention obtient deux
(2) couleurs vertfoncé et deux (2) couleurs vert-clair.
La quatrième intervention identifiée dans ce
domaine d'intervention est relative à la « mécanisation
des activités agricoles des petits exploitants de maïs ».
En effet, il est important de faire remarquer que pour accroitre le rendement
des petits exploitants agricoles et réduire la pénibilité
des travaux champêtres, il convient de leur assurer la
fourniture des équipements et des matériels
agricoles adéquats. L'ampleur de cette intervention se ressent en ce
sens que les exploitants ayant accès aux matériels agricoles
arrivent à emblaver leurs exploitations en un temps record. Ce gain en
temps leur permet non seulement de se maintenir en pleine forme mais aussi
d'accroitre leurs chances d'avoir un bon rendement. C'est que justifie
l'attribution de la couleur vertfoncé au critère « ampleur
». En ce qui concerne le critère bénéficiaires, la
couleur vert-claire lui a été attribuée. En effet,
l'intervention, telle qu'elle est mise en oeuvre aujourd'hui, concerne bien
évidement tous les exploitants, mais elle privilégie les grosses
exploitations de maïs plutôt que celles qui ont moins d'un hectare
(sur lesquelles la daba, la machette, et les autres outils manuels sont
toujours utilisés). Autrement dit les personnes qui ont le plus besoin
du service, au regard de leur situation alimentaire ne sont pas touchées
par l'intervention. Cependant, il n'est point à nier que l'impact de
cette intervention est rapide dans le cours terme et les gains de
productivité sont considérables et visibles immédiatement.
C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur vert-foncé au
critère « rapidité de l'impact ». Les preuves les plus
évidentes de cette intervention sont visibles au niveau des producteurs
de coton. Ceux-ci, grâce à une mécanisation sans
précédent sont pratiquement plus productifs que les producteurs
qui jusque-là ne jouissent pas du service. Par ailleurs, une bonne
fertilisation en plus d'une mécanisation permet d'atteindre un rendement
de 5Tonnes/ha34. C'est ce qui justifie l'attribution de la couleur
vert-foncé au critère « preuve de l'impact ». Au total,
cette intervention obtient trois (3) couleurs vert-foncé et une (1)
couleur vert-clair.
La cinquième et dernière intervention dans ce
domaine d'intervention est celle relative à la «
professionnalisation des exploitations agricoles de maïs de petites
tailles ». L'un des défis auxquels sont
confrontées les autorités en charge de la filière
maïs est celui de la conversion des exploitants agricoles en de
réels entrepreneurs. C'est ce que tente de relever cette intervention
dont l'ampleur est très élevée en ce sens que les profits
générés par les producteurs convertis sont nettement
supérieurs à ceux des autres non convertis. C'est ce qui justifie
l'attribution de la couleur vert-foncé au critère « ampleur
». Cependant, cette intervention cible toute la population rurale et
par
34 CVA MAÏS, 2011
Réalisé par Hamis O. Alladé
BADAROU & Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
|
66
|
conséquent omet de se focaliser sur les plus
vulnérables que sont les petits producteurs de maïs. C'est ce qui
justifie l'attribution de la couleur vert-clair au critère «
bénéficiaire ». Les critères « rapidité
» et « preuves de l'impact » reçoivent aussi la couleur
vert-clair. En effet, l'impact de la professionnalisation ne peut se ressentir
que dans le moyen terme, compte tenu de toutes les péripéties qui
minent le secteur. De plus, rares sont les vrais producteurs professionnel,
dont les profits sont intéressants (les plus florissants se trouvant
à Allada par exemple). Au total, cette intervention obtient trois (3)
couleurs vert-clair et une (1) couleur vert foncé.
Le tableau 11 fait la synthèse du nombre et des types de
couleurs obtenus par chaque intervention analysée :
Tableau 11: Synthèse des couleurs obtenues suite
à l'évaluation pour le premier domaine
d'intervention.
DOMAINE D'INTERVENTI ON PRIORITAIRE
|
INTERVENTIONS STRATEGIQUES (ADAPTEES AU CONTEXTE
NATIONAL)
|
Nombre de couleurs vert-foncé
|
Nombre de couleurs vert-clair
|
Nombre de couleurs orange
|
Nombre de couleurs rouge
|
A.
AMELIORATIO N DE LA PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS
DE MAIS
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité.
|
4
|
0
|
0
|
0
|
Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau à petite
échelle.
|
4
|
0
|
0
|
0
|
Renforcement du conseil agricole en faveur des petits producteurs
de maïs.
|
2
|
2
|
0
|
0
|
Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs
|
3
|
1
|
0
|
0
|
Professionnalisation des exploitations agricoles de petites
tailles.
|
1
|
3
|
0
|
0
|
Source : les auteurs, 2011
A cette étape, on peut procéder à la
priorisation des interventions. L'ordre de priorité se déduit du
tableau précédent. Toute intervention ayant le plus grand nombre
de vertfoncé est placée au premier rang. Dans le tableau
précédent, on remarque que les interventions «
amélioration de la disponibilité et de l'accessibilité
aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité » et « amélioration
de la maîtrise et
de la gestion de l'eau à petite échelle
» obtiennent toutes deux le plus grand nombre de vert-foncé (quatre
en l'occurrence). Il va falloir par conséquent établir un ordre
de priorité entre ces deux interventions. A ce niveau, une consultation
effectuée auprès des personnes ressources a permis de conclure
qu'il faut dans un premier temps que les producteurs de maïs aient
accès déjà en début de campagne aux intrants. Or
généralement, en ces débuts de campagne agricole, le
problème d'inondation ne se pose pas encore. En plus, il faut bien que
la terre soit cultivée avant que l'on ne parle de pertes dues aux
inondations. C'est ce qui justifie que l'intervention «
amélioration de la disponibilité et de l'accessibilité aux
intrants spécifique et produits phytosanitaires de qualité
» soit prioritaire devant l'intervention « amélioration de
la maîtrise et de la gestion de l'eau à petite échelle
».
Ensuite, on remarque dans le tableau 11 que l'intervention
« mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs » obtient trois couleurs vert-foncé
contre deux pour l'intervention « renforcement du conseil agricole en
faveur des petits producteurs de maïs ». Ceci justifie que
l'intervention « mécanisation des activités agricoles
des petits exploitants de maïs » soit prioritaire devant
l'intervention « renforcement du conseil agricole en faveur des petits
producteurs de maïs ». La dernière intervention, au
regard de la priorité, est l'intervention «
professionnalisation des exploitations agricoles de petites tailles
», car celle-ci n'obtient qu'une seule couleur vert-foncé contre
trois couleurs vert-clair.
D'où par ordre de priorité, les interventions du
premier domaine d'intervention sont les suivantes :
1. Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité ;
2. Amélioration de la maîtrise et de la gestion de
l'eau à petite échelle ;
3. Mécanisation des activités agricoles des petits
exploitants de maïs ;
4. Renforcement du conseil agricole en faveur des petits
producteurs de maïs ;
5. Professionnalisation des exploitations agricoles de petites
tailles.
> Deuxième domaine d'intervention : amélioration
de l'accès aux marchés.
En ce qui concerne le deuxième domaine d'intervention,
un travail analogue a été réalisé. Les travaux
d'analyse documentaire ont montré qu'il se pose un problème
d'accessibilité au maïs et aux marchés. Les interventions
retenues vont dans ce sens à travers une meilleure conservation du
maïs, un système de stockage plus approprié et une
amélioration de la mise à disposition (commercialisation) du
maïs. En effet, les pertes post-récoltes sont importantes (environ
30 et 40%35) réduisant ainsi la quantité de maïs
disponible à écouler sur les marchés locaux et sous
régionaux.
La première intervention analysée est celle
relative à l' « amélioration de la commercialisation de
maïs ». En effet, le système de commercialisation du
maïs
(producteurs-collecteurs-grossistes-transformateurs-détaillants-consommateurs)
est présent sur l'ensemble des régions à fort taux de
production. Un autre circuit présente l'ONASA en tant que collecteur et
détaillant à la fois, à travers ses boutiques
témoins. Ces différents systèmes permettent aux
producteurs et aux acteurs intervenant dans la commercialisation de pouvoir
répondre à la demande de maïs des populations. Il est donc
important, si l'on veut efficacement réduire la faim au Bénin
à l'horizon 2015, d'améliorer et de renforcer ces systèmes
de commercialisation afin d'améliorer substantiellement l'accès
des ménages aux maïs en grains ou sous ses formes
dérivés. Cette intervention a un impact très
élevé sur la réduction de la faim au Bénin. En
effet, même si le produit est disponible quantité et en
qualité, s'il n'est pas accessible aux utilisateurs, il ne permettra pas
d'assurer la sécurité alimentaire. Ceci justifie l'attribution de
la couleur vert-foncé au critère « ampleur ». Les
critères « bénéficiaires », «
rapidité de l'impact » et « preuves de l'impact » ont
tous obtenus une couleur vert-foncé, ce qui totalise quatre (4) couleurs
vert-foncé pour l'intervention « amélioration de la
commercialisation de maïs ». Le même
processus, appliqué aux deux autres interventions de ce domaine
d'intervention est synthétisé dans le tableau 12 qui renseigne
sur le nombre et le type de couleur obtenu par chaque intervention du domaine
d'intervention considéré.
35 Etude documentaire sur la filière maïs
et ses chaines de valeurs ajoutées, FUPRO 2011 et PSRSA, Août
2011
Tableau 12 : Synthèse des couleurs obtenues suite
à l'évaluation du second domaine d'intervention
DOMAINE D'INTERVENT ION PRIORITAIRE
|
INTERVENTIONS STRATEGIQUES (ADAPTEES AU
CONTEXTE NATIONAL)
|
Nombre de couleurs vert-foncé
|
Nombre de couleurs vert-clair
|
Nombre de couleurs orange
|
Nombre de couleurs rouge
|
B.
AMELIORATI ON DE
L'ACCES AUX MARCHES
|
Amélioration de la commercialisation de maïs.
|
4
|
0
|
0
|
0
|
Amélioration du processus de conservation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
4
|
0
|
0
|
0
|
Renforcer les organisations de producteurs.
|
2
|
2
|
0
|
0
|
Source : Les auteurs, 2011
A cette étape aussi, il faut réaliser la
priorisation des interventions qui ont été
évaluées. La priorisation est analogue à celle
réalisée au niveau du premier domaine d'intervention. Les deux
interventions « amélioration de la commercialisation de
maïs» et «amélioration du processus de
conservation, de stockage et de transformation du maïs» ont
toutes deux obtenu 4 couleurs vert-foncé. Il faut par conséquent
établir un ordre de priorité en ces deux interventions. A ce
niveau, les consultations effectuée ont permis de comprendre que les
producteurs, après la récolte doivent pouvoir vendre leur
production avant que celle-ci ne soit stockée puis transformée
éventuellement, pour ensuite être déversée sur le
marché. La commercialisation apparait ici à deux niveaux. En
amont au niveau du producteur et en aval au niveau des grossistes et
détaillants. Dans ce cas, la commercialisation passe en priorité
devant le stockage et la transformation. D'où l'intervention relative
à l'« amélioration de la commercialisation de
maïs» est placée en priorité devant l'intervention
relative à l'«amélioration du processus de conservation,
de stockage et de transformation du maïs»
Il est en fin de compte évident que l'intervention
« renforcer les organisations de producteurs » vienne au
troisième rang de l'ordre de priorité car ayant obtenu deux (2)
couleurs vert-foncé et deux (2) couleurs vert-clair. Au total, par ordre
de priorité, les interventions du deuxième domaine d'intervention
sont :
1. Amélioration de la commercialisation de maïs.
2. Amélioration du processus de conservation, de stockage
et de transformation du maïs.
3. Renforcer les organisations de producteurs.
Une fois que l'ordre de priorité et le classement des
interventions est effectué dans chacun des domaines d'intervention, il
faut ne retenir que les plus prioritaires, au regard des objectifs
visés. A cette étape, la subjectivité du choix du nombre
d'interventions à retenir a conduit les auteurs à réaliser
une nouvelle série de consultations auprès de personnes
ressources. La confrontation des résultats des différents
entretiens réalisés à conduit à ne retenir que les
quatre (4) premières interventions (par ordre de priorité) en ce
qui concerne l'amélioration de la productivité des petits
producteurs et les deux (2) premières interventions (par ordre de
priorité) en ce qui concerne l'amélioration de l'accès aux
marchés. La synthèse des interventions prioritaires retenues au
bout de cette première étape de réalisation du CAO est
consignée dans le tableau suivant :
Tableau 13 : Synthèse des interventions
clés retenues.
OMD/Cible prioritaire
|
Domaine d'interventions prioritaires
|
Interventions prioritaires retenues
|
OMD 1: Eliminer l'extrême pauvreté et la faim
Cible 1.C: Réduire de moitié, d'ici à
2015, la proportion d'individus souffrant de malnutrition.
|
A. AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE DES PETITS PRODUCTEURS DE
MAIS
|
Amélioration de la disponibilité et de
l'accessibilité aux intrants spécifique et produits
phytosanitaires de qualité.
|
|
|
|
|
Amélioration de la commercialisation du maïs.
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|
Amélioration du processus de conversation, de stockage et
de transformation du maïs.
|
Source : Les auteurs, 2011
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Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
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71
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L'étape suivante du processus est celle de
l'identification, pour chaque intervention, des goulots d'étranglement
qui en limitent la mise en oeuvre.
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