DEUXIEME PARTIE : ETUDE PREALABLE
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I. PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE
L'H.P.D est une structure sous double tutelle des Forces
Armés Sénégalaises et de la République
Française. Ses locaux se situent à Dakar plateau sur la route
Nelson Mandela depuis 1857.
L'H.P.D est une véritable entreprise où la
gestion des ressources humaines concerne un effectif de plus de 1200 personnes
dont la plupart sont des ressortissants du Ministère des Forces
Armés sénégalaises ; mais aussi comprend des militaires
français et des civils.
I.1 HISTORIQUE DE L'HOPITAL PRINCIPAL DE DAKAR
Le projet de la construction de l'hôpital remonte
à 1862 et les travaux débutent en 1880 avec la fermeture de
l'hôpital de Gorée soupçonné d'entretenir le risque
épidémique suite à la tragique épidémie de
fièvre jaune de 1878 qui frappa Gorée et Dakar, puis Rufisque et
Saint-Louis et qui avait fait 750 décès.
Situé sur la presqu'île de Dakar, en bordure de
l'anse Bernard, l'Hôpital fût inauguré en août 1884.
Il comprenait sept bâtiments à étages avec des arcades de
briques qui se faisaient face, trois à trois et fut
complété en 1897 par deux bâtiments de logements à
deux niveaux. Une galerie à arcades réunit ces deux constructions
avec une façade tournée vers le Palais du gouverneur.
Ce premier ensemble de bâtiments constituant le noyau
central de l'hôpital subsiste de nos jours et lui confère tout son
charme.
A partir de 1898, l'Hôpital Militaire s'agrandit. Il se
complète d'annexes : cuisines, lingerie, chapelle, morgue. Avec
l'épidémie de fièvre jaune de 1900, de nouveaux
bâtiments furent construits pour renforcer le Lazaret de la Quarantaine
du Cap Manuel et abriter les contagieux.
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On construisit aussi des logements pour les tirailleurs et les
infirmiers sénégalais entre l'hôpital et la rue Paul Doumer
(où se trouve un baobab maintenant centenaire) au-dessus de la corniche.
Ils existent encore en l'état sous l'appellation de « Camp des
Mariés ».
La deuxième grande période architecturale se situe
entre 1922 et 1930 avec la construction de quatre bâtiments dans le pur
style colonial :
Le magnifique bâtiment à étage de la
Maternité en 1922.
La Pharmacie d'approvisionnement des Troupes de l'AOF
surélevé d'un étage de 'logements en 1923.
Fermeture du parc intérieur avec une galerie en
cloître à deux niveaux reliant les bâtiments centraux et les
sept bâtiments latéraux en 1927.
Le Pavillon des Dames (devenu Service Boufflers) en 1930.
Pendant la dernière période de l'Afrique
Occidentale Française (A.O.F.), de nouvelles infrastructures furent
réalisées, délaissant le style colonial et prenant le
tournant de la modernité.
En 1940, le Médecin-Colonel Huart fit aménager
un bloc opératoire souterrain qui reçut les blessés de
l'opération « anglo-gaullliste » sur Dakar et fût
abandonné après les combats.
En 1941, le Gouverneur général
Brévié fait construire une garderie d'enfants qui portera le nom
de son épouse Marie-Louis et qui constitue la partie centrale de
l'actuelle clinique Brévié.
En 1957, la Pédiatrie qui comptait 67 lits à
l'époque est construite sur deux étages avec une conception
moderne et européenne rompant avec le charme des bâtiments
antérieurs.
Le Sénégal acquiert son indépendance le
04 avril 1960. Mais jusqu'en 1965, l'hôpital dépend du Commandant
des Troupes de l'A.O.F., puis entre en autogestion et dépend de
l'Ambassade de France. Il fonctionne en autonomie totale jusqu'en 1983. Pendant
cette époque dite moderne et jusqu'en 2004, de nouvelles infrastructures
voient le jour et de nouveaux services sont créés :
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1961 : création de la Banque de sang
1962 : création du laboratoire de Biochimie 1965 :
création du laboratoire de Biologie
1965 : installation de la pharmacie de l'hôpital dans les
deux bâtiments et les annexes de l`ancienne pharmacie d'approvisionnement
des troupes de l'A.O.F.
1965 : la Stomatologie et la Kinésithérapie se
partagent l'ancienne pharmacie.
Entre 1975 et 1978 : construction du second bâtiment du
laboratoire de biologie et création du service de Réanimation et
Soins Intensifs actuel et d'Hémodialyse.
1981-1982 : construction du nouveau Bloc opératoire qui,
avec son unité de stérilisation complète la
capacité opératoire.
1991 : construction d'un nouveau bâtiment du Service des
Entrées. 1997 : installation d'un scanner.
2000 : rénovation du service de Psychiatrie.
2001 : création d'un service de réanimation
chirurgicale et de brûlés.
2002 : création d'un centre d'explorations fonctionnelles
multidisciplinaires.
2003 : début de la construction du service d'accueil des
urgences (S.A.U.) et d'un secteur d'intervention médicalisée de
relève des blessés (SMUR)
2004 : implantation d'un deuxième scanner de
dernière génération. 2005 : inauguration du nouveau
Service d'Accueil des Urgences.
EVOLUTION DU STATUT DE L'HOPITAL PRINCIPAL DE
DAKAR
« L'Ambulance Militaire » de 1880 devient «
Hôpital Militaire » à partir de 1890.
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La création de l'A.O.F en 1895 et
l'élévation de Dakar au rang de capitale de l'A.O.F lui
conféreront un statut privilégié qu'il conservera quand
Dakar devient capitale du Sénégal.
Le « Règlement de 1912 )) qui définit le
fonctionnement des hôpitaux d'Outremer, rattachera l'établissement
devenu « Hôpital Colonial )) au Gouverneur Général de
l'A.O.F et lui assigne comme mission le traitement des malades et
blessés de toute catégorie à l'exception de ceux qui
relèvent de l'assistance médicale gratuite pris en charge par
l'Hôpital Central Indigène (actuel hôpital Aristide Le
Dantec). Il reçoit des malades de tout le Sénégal, de la
Mauritanie, du Soudan et les médecins appartiennent au corps de
santé colonial. L'appellation d' « Hôpital Principal )),
correspondant à son niveau hiérarchique dans l'organisation
sanitaire, vient de ce règlement.
En avril 1958, par une convention passée entre le
Président du Grand Conseil de l'A.O.F et le Haut Commissaire de la
République, l'Hôpital Principal est reversé au budget de la
France d'Outre-Mer, mais il conserve son statut d'hôpital militaire
français jusqu'en 1971, onze ans après l'indépendance du
Sénégal.
En 1971, une convention signée entre la France et le
Sénégal place l'Hôpital Principal sous la double tutelle
des Forces Armées Sénégalaises et de la République
française. Les terrains, les bâtiments et le matériel sont
transférés au Sénégal et la France en assure la
gestion, sous tutelle du Ministère de la Coopération. Un accord
d'établissement rédigé en accord avec les
représentations syndicales et qui en fixe les modalités de
fonctionnement est toujours en vigueur en 2004.
Dans le cadre de la politique sanitaire nationale,
l'Hôpital Principal se voit chargé de la fonction d'Hôpital
d'Instruction du Service de Santé des Armées
Sénégalaises pour la formation des premiers médecins
militaires dont il assure la préparation aux différents niveaux
de spécialisation, mais aussi de la formation continue des personnels
paramédicaux.
Le 24 décembre 1999, un nouvel accord de
coopération signé entre le Sénégal et la France
transfère définitivement toutes les responsabilités et en
particulier financières aux autorités
sénégalaises.
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Cette nouvelle convention confirme les liens d'amitié
qui unissent les deux pays et précise les nouvelles modalités de
coopération concernant l'Hôpital Principal. Elle marque le
début d'une nouvelle ère pour l'hôpital.
Avec la loi 2000-01 du 10 janvier 2000, portant réforme
hospitalière, L'Hôpital Principal de Dakar devient, au même
titre que tous les autres hôpitaux du pays, un Etablissement Public de
Santé, mais avec un statut spécial. Il reste sous la tutelle du
Ministère des Forces Armées.
En 2004, trois ans après le changement de statut, et
conformément aux objectifs de l'accord de 1999, l'Hôpital
Principal acquiert son autonomie avec ses avantages, mais aussi ses
contraintes.
La plupart des postes de chef de service et de chef de
département sont maintenant tenus par des officiers
sénégalais. Les personnels paramédicaux et des services
communs sont essentiellement civils et sénégalais. Une
collaboration harmonieuse entre les cadres sénégalais et
français (19 coopérants) permet une émulation scientifique
de bon aloi. La contribution française porte sur :
le domaine technique (spécialistes médecins et
pharmacien)
le domaine administratif et financier (directeur de
l'hôpital et gestionnaire),
la formation par l'attribution de bourses
l'aide à l'investissement technique (centrale
électrique, unité centrale de stérilisation,
réanimation chirurgicale, service d'accueil des urgences, etc...)
Une nouvelle convention est signée le 17 février
2005. Elle découle du bilan de l'accord du 24 décembre 1999. Les
deux parties sont résolues à confirmer à l'Hôpital
Principal de Dakar sa vocation d'hôpital d'instruction du service de
santé des armées. La France et le Sénégal
désirent poursuivre une coopération exemplaire pour faire de
l'Hôpital Principal de Dakar un établissement public de
santé unique en son genre, au service des deux pays.
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Cette convention a pour objet de fixer le cadre et les
modalités de la coopération franco-sénégalaise au
bénéfice de l'Hôpital Principal d'une part et d'autre part,
d'assurer le transfert effectif de l'ensemble des postes de
responsabilité et de gestion à la partie
sénégalaise. Elle est conclue pour une durée de quatre
(04) ans.
En 2006, l'hôpital a sécurisé son avenir.
Les lignes budgétaires des subventions de l'Etat sont passées du
ministère de la santé au ministère des forces
armées sur ordre du Président de la République.
L'hôpital s'est ancré définitivement dans son rôle
d'hôpital d'instruction des armées, terrain de stage et de
formation du personnel du service de santé militaire
sénégalais. C'est la pièce maîtresse de
l'école d'application du service de santé des armées
créée par décret du président de la
République N°2006-619/PR/MFA du 10 juillet 2006.
Il est intégré dans le groupe hospitalier militaire
dakarois dont l'élément complémentaire est l'hôpital
militaire de Ouakam.
Un arrangement technique avec le service de santé des
armées français a été signé à Paris
le 26 septembre 2006 et un fonds de solidarité prioritaire du
ministère des affaires étrangères vient d'être mis
en place. Ces éléments contribueront grandement à
pérenniser les échanges en terme de formation des personnels et
de partenariat avec des institutions françaises civiles ou
militaires.
En 2007 l'établissement va de l'avant avec 420 lits et
1170 personnels. L'encadrement est militaire sénégalais.
Actuellement 9 professeurs agrégés du Val de Grâce et 31
spécialistes sont affectés dans les services. 30 assistants sont
en formation. 15 assistants techniques français restent présents,
agissant en partenariat total avec les cadres nationaux, tant au niveau de la
direction que des services cliniques et paracliniques. Un département
d'ingénierie biomédicale a été créé
et permet d'optimiser la maintenance des matériels
médico-techniques sophistiqués. L'unité de
résonance magnétique nucléaire avec un appareil de 1,5
Tesla est opérationnelle. Le chantier de la fédération des
laboratoires touche à sa fin. Les projets liés à al mise
à niveau de l'établissement pour la conférence islamique
prévue en 2008 vont débuter :
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Construction d'une clinique des personnalités, du
nouveau département de chirurgie spéciale, réfection des
blocs opératoires et des services de réanimation, construction
d'une hélistation.
L'Hôpital Principal de Dakar s'ouvre ainsi au
troisième millénaire. Il trouvera sa pérennité dans
ce concept original, unique et harmonieux d'hôpital d'instruction des
armées du Sénégal avec sa composante biculturelle, vivier
de formation et de coopération médicale francophone
internationale.
Le début de l'histoire
L'hôpital séparé du Palais du Gouverneur
général par les champs des cultivateurs.
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L'entrée de l'Hôpital Principal au début du
20ème siècle
L'Hôpital Principal et en arrière plan, la caserne
des Madeleines
L'Hôpital Principal aujourd'hui
Vue aérienne de l'hôpital. Au fond, le pavillon
Saint-Louis fait face à l'océan.
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L'entrée principale
Le pavillon Saint-Louis. Ce bâtiment centenaire conserve
son charme d'époque
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