CONCLUSION GENERALE
Somme toute, l'objectif de cette étude était
d'analyser au niveau du secteur bancaire togolais, la relation entre la
composition du CA et le risque de crédit bancaire afin de mettre en
exergue les caractéristiques du CA qui ont une influence directe ou non
sur le risque de crédit bancaire.
Pour atteindre cet objectif, nous avons adopté une
démarche méthodologique tripartite. Dans une première
partie, nous avons procédé à une recherche documentaire
afin de collecter non seulement les données secondaires sur les
états financiers des banques togolaises ainsi que la composition du
conseil d'administration de ces banques mais aussi nous imprégner de
l'état d'avancement de la recherche sur l'objet de notre étude et
de clarifier quelques concepts clés.
Dans une deuxième partie et afin d'assurer la
continuité des séries de données bancaires, nous avons
constitué un échantillon de cinq banques togolaises sur la
période 1996 à 2007 ce qui nous a conduit à un panel de 60
observations.
Dans la troisième partie, nous avons
procédé à l'analyse des statistiques descriptives des
variables de notre étude après avoir effectué les tests de
spécification appropriés avant toute estimation
économétrique en données de panel.
Au total, l'analyse des résultats indique que la taille
du conseil d'administration, les pourcentages des administrateurs
institutionnels, étrangers, publiques siégeant au conseil
d'administration de même que la taille de la banque ont un effet
négatif et significatif sur le risque de crédit bancaire dans les
deux modèles économétriques. En revanche, la
capitalisation bancaire a un impact positif sur le risque de crédit
bancaire mais significatif uniquement dans le premier modèle. De
même, la variable caractéristique de la dualité du style de
leadership influence positivement mais non significativement le risque de
crédit bancaire. Enfin, le deuxième modèle montre que
l'ancienneté a un impact positif et significatif sur le risque de
crédit des banques togolaises.
Bien entendu, les résultats auxquels nous sommes
parvenus doivent être analysés à la lumière de
quelques facteurs limitants qu'il convient de relever. Aux nombres de ces
facteurs, nous énumérons, l'indisponibilité des
données sur l'ensemble des banques togolaises sur toute la
période de l'étude. A ceci s'ajoute les difficultés
liées à la collecte des données relatives au
fonctionnement du conseil d'administration des banques togolaises. Il nous a
également été impossible d'obtenir des données
mensuelles ou trimestrielles relatives aux créances en souffrance des
banques togolaises. Enfin, aucune banque n'était disponible à
nous fournir les données sur la rémunération des
dirigeants.
La prise en compte de ces limites ouvre d'autres perspectives
de recherche intéressantes.
Parmi ces perspectives de recherches, nous pouvons citer
:
§ L'impact de l'assurance des dépôts sur la
prise de risques bancaires.
§ L'impact de la rémunération des
dirigeants sur la prise de risques bancaires.
§ L'impact de la fréquence des réunions du
CA ainsi que le nombre de mandats de ses membres sur la prise de risques
bancaires.
§ Et enfin l'impact de la détention des titres de
la banque par le dirigeant sur la prise de risques bancaires
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