I.4.2. Portée et limites
Il convient de signaler que l'explication du change dans
l'optique de la parité du pouvoir d'achat présente certaines
limites. En effet, la réalisation de l'équilibre semble
biaisée dans la mesure ou elle s'obtient uniquement par rapport aux flux
de biens et services échangés, en négligeant l'impact des
opérations financières.
Or dans la réalité le poids des
considérations d'ordre financier reste prédominant dans la
fixation des cours d'équilibre. Des motifs de précaution et de
spéculation semblent influer de manière significative sur le
comportement des individus. Les différentiels de taux
d'intérêt, la recherche de garantie bancaire et la stabilisation
politique constituent des données incontournables de cette
dynamique.
Les transactions commerciales relatives aux flux de biens
réels et de services subissent directement les restrictions relatives
aux coûts de transport et aux droits de douane.
De même, les imperfections des systèmes de
gestion et la recherche de l'information ne permettent pas toujours aux
individus de réaliser les arbitrages de prix de manière
efficiente. Par ailleurs, la remise en cause du sens de la causalité
allant du niveau de prix au change, par de nombreux économistes dont
AFTALION, semble du pouvoir d'achat.
Il y oppose une séquence nouvelle en
étudiant les crises monétaires postérieures à
1920.
Dans l'analyse du processus hyper inflationniste, la
théorie de la parité des pouvoirs d'achat semble peu
réaliste dans la mesure, ou elle suppose une causalité allant des
prix aux changes dans l'optique de la théorie quantitativiste. En
effet, contrairement aux hypothèses monétaristes, la fonction de
demande de monnaie n'est pas stable et les marchés ne sont pas toujours
efficients.
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