Internet et démocratie( Télécharger le fichier original )par Lionel VEH Université catholique de l'Afrique de l'ouest - Maà®trise 2011 |
B.LE CAS DES PAYS SUBSAHERIENS.Dans le cas des pays subsahariens, la problématique d'une société numérique est plus une question de moyens et de nécessité plutôt qu'une question de menace comme c'est le cas dans les pays du Maghreb. En Effet plus lente que dans les pays du Maghreb le développement d'une société de l'information n'est quasiment pas la priorité des ses différents pays, le plus souvent préoccupés à régler des problèmes de premières nécessité tels que l'éducation, la santé, l'alimentation, le règlement des conflits, etc..Mais, il n'est nul question d'excuser cet état de fait. La plupart du temps les politiques de développement marginalisent les questions liées au développement des NTIC et des sociétés de l'information. Cependant il est clair que si certains leaders africains tels que Senghor, Houphouët Boigny, Nkrumah ou Kenyata ont tenté d'introduire les nouvelles technologies, cette volonté diffère selon l'ouverture des dirigeants aux innovations technologiques ou leurs craintes de ne pouvoir contrôler de nouveaux moyens.109(*) Certes les moyens financiers et matériels manquent cruellement. Mais la plupart du temps, les dirigeants ont un manque de vision et une lisibilité assez floue de leur politique de développement d'une société numérique. Aujourd'hui en Afrique de l'ouest rare sont les pays qui sont réellement avances sur le plan technologique. Parmi ces rares pays l'on peut citer le Sénégal qui a force d'effort a su se propulser en avant en ce qui concerne les NTIC. En Côte-D'ivoire bien que n'étant pas aussi avancée que le Sénégal, le boom de l'internet n'est véritablement apparu qu'avec celui de la téléphonie mobile autour des années 2000. Or ce boom de l'internet n'est pas continu et constant. Cela est d'abord du au coût excessif que cela représente pour les familles. Un autre constat est qu'il ya très peu (sinon même pas) d'organisations en Côte-d'Ivoire, qui fait réellement la promotion d'une société de l'information pour inciter les décideurs et les operateurs économiques à investir dans ce domaine. Seul Akendewa110(*) une ONG née il ya a peu près 3ans essai de mobiliser les amateurs et les professionnels autour d'une passion : le web, pour pousser la société à réagir et a s'intéresser aux TIC. Il est clair donc que dans la plupart des pays subsahariens, il existe une véritable marginalisation de TIC et de la société de l'information. Aucun programme visant à faire la promotion d'une société de l'information n'est mis en place. Aucun programme en rapport avec l'éducation numérique n'a vraiment été mis en place et si c'est le cas, cela n'a jamais été véritablement appliqué. Or il est clair qu'il est impossible aujourd'hui de parler de développement sans prendre en compte les TIC qui sont dorénavant des piliers de toute action pour le développement dans quelque domaine que ce soit. Ceci dit la société civile devrait aussi prendre ses responsabilités, car elle est véritablement inerte en ce qui concerne le développement des nouvelles technologies. Son implication ainsi que son action peuvent faire bouger les choses au niveau des décideurs et même emmener les investisseurs à investir dans ce domaine prometteur que sont les TIC et plus particulièrement le développement d'internet comme vecteur de développement. * 109 Tudesq(a)(j), « Les medias en Afrique », Ed ellipses, Paris1999, p10 * 110 ONG Cree en 2008 par Jean-Patrick Ehouman, informaticien et passionné du Web. il a pour objectif par cette organisation de faire la promotion du web et du mobile en Côte-d'Ivoire |
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