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Internet et démocratie

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par Lionel VEH
Université catholique de l'Afrique de l'ouest - Maà®trise 2011
  

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PARAGRAPHE II : UN ATOUT DETERMINANT DANS LES OPERATIONS ELECTORALES

S'il est vrai qu'internet est un moyen sinon, une force de communication sans précédent, il n'en demeure pas moins qu'elle l'est par la force que représente les réseaux sociaux qui la constitue. Ainsi depuis la campagne électorale aux Etats-Unis, le public s'est rendu compte de la force des Réseaux sociaux et de leur capacité de mobilisation sans précédent.

Des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Skyrock, MSN, myspace et autres ont été des instruments puissants aux mains des candidats. Il est vrai que les sites personnels des candidats ont joué un véritable rôle de catalyseur dans les différentes campagnes. C'est le cas par exemple du site du président Barack Obama, lors de la campagne présidentielle de 2008 www.mybarackobama.com qui fut un véritable site de mobilisation de fonds pour la campagne dudit candidat. Mais il importe de s'attarder sur l'activité et les avantages qu'ont présentés les réseaux sociaux et des sites personnels dans lesdites campagnes.

Puisque nous évoquerons la campagne électorale de façon pratique par l'intermédiaire des réseaux sociaux (A) nous verrons comment les sites personnels des candidats ont joué un rôle primordial dans leur campagne(B)

A.INTERNET, DETERMINANT DANS LA VICTOIRE ELECTORALE DE BARACK OBAMA.

La campagne électorale en 2008 aux Etats-Unis, est une formidable preuve du rôle que peut jouer les réseaux sociaux dans le processus électoral. Dans ce cas de figure par exemple, le candidat démocrate Barack Obama n'a pas manqué de tact. Aucune campagne électorale n'avait connue autant de mobilisation que celle-ci. Elle s'est remarquée sur le terrain par une formidable mobilisation. Or, cette mobilisation s'est étendue aussi sur internet. Car, « si la campagne numérique d'Obama a suscité autant d'attention, c'est parce que le candidat démocrate a su faire converser la société américaine. Son utilisation très agile des réseaux sociaux a travers le site www.mybarackobama.com a permis de capter et de canaliser ces conversations pour en faire un outil de mobilisation locale ».69(*) En outre, OBAMA s'en est servi pour mobiliser des fonds. Ce fut un succès considérable. 700 millions de dollars récoltés, pulvérisant tout ce qui avait été collecté dans de précédentes consultations. Avec ce pactole, non seulement le candidat démocrate a acheté des milliers de spots dans les chaines de télévision, mais il a surtout inondé tous les sites internet américains de bannières publicitaires. Obama a su faire d'internet un instrument de mobilisation de ses militants. Pour se faire il n'a pas lésiné sur les moyens.

En effet pour sa campagne, il s'est attaché les services de l'informaticien Chris Hughes, 24 ans, l'un des quatre fondateurs de Facebook. Cet apport lui a été décisif car ce condisciple de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook est parvenu à fédérer un demi-million de militants à travers 8 000 groupes sur la Toile. Sa force ? Une dynamique extrêmement 2.0, c'est-à-dire se nourrissant de la participation des internautes au point d'en faire les acteurs centraux de l'action militante. Issus pour la grande majorité de la jeune génération dite native du numérique, qui a grandi avec Internet, ces internautes sont à la fois invités à poser des questions (auxquelles le candidat répond, en analysant au passage les principaux centres d'intérêt Etat par Etat), et conviés à devenir des émissaires sur la Toile en propageant des vidéos et en partant à la rencontre d'autres groupes, comme Blackplanet.com, l'un des sites de la communauté noire.70(*) La stratégie utilisée est simple : mobilisation des électeurs même les plus récalcitrant, car il faut signaler que le dispositif a permis une mobilisation sans égale des jeunes et des minorités(ceux-ci étant le plus souvent absents des bureaux de vote) et mobilisation de fonds.

Pour se rendre compte de l'impact de la réussite du candidat, il suffit de se référer au nombre des membres du réseau de celui-ci et de son adversaire Hillary Clinton. Avec les 320 000 membres de son réseau, le sénateur de l'Illinois y compte soixante fois plus d' « amis » que sa rivale, dotée de 5 300 affiliés à son groupe le plus étoffé. Avec 24 millions de visionnages en un jour, au mois de mars, les vidéos sur OBAMA sont trois fois plus regardées sur You Tube que celles d'Hillary Clinton. Enfin, il faut compter 161.000 membres inscrits sur Myspace en soutien à Obama contre 43 000 à Clinton et 21 000 à John McCain, le candidat républicain.71(*) Il n'en faut pas plus pour convaincre tous les spécialistes américains de la supériorité en ligne de Barack Obama. Au point que sa stratégie sur Internet fait déjà référence pour les experts du marketing qui y voient la recette magique pour imposer un produit challenger face à une marque leader. « Barack Obama a les trois choses que vous attendez d'une marque : il est nouveau, attractif et différent », dit Keith Reinhard, président de DDB Worldwide, dans un article paru en avril dans la revue Fast Company. « Obama réalise ses meilleures performances auprès des jeunes, âgés de 18 à 29 ans environ, que les publicitaires convoitent, la cohorte connue sous le nom de génération du millénaire les Milléniales, qui dépassera en nombre les baby-boomers vers 2010. Ils sont noirs, blancs, jaunes, et de diverses nuances de brun, mais ce qu'ils partagent c'est : les nouveaux médias, les réseaux sociaux en ligne, un dégoût pour la vente de terrains au plus haut ou au plus bas, les relie plus que les barrières traditionnelles, comme l'origine ethnique, ne les divisent. ».72(*)

Obama par rapport a ces adversaires a su développer une communication éclatée, moins centrée, plus participative, plus enclin à l'initiative, comme nous le montre le schéma de la page suivante.

Mais il n'ya pas que la campagne de Barack Obama qui ait suscite un engouement pour internet. Avant cela, la campagne électorale non moins importante en France a su mobiliser à sa manière la Blogosphère. Déjà avec le PS (parti socialiste) le ton était déjà donné avec le site Désirs d'avenirs de Ségolène Royal. Ce site et d'autres sites apparents a donné le ton d'un nouveau débat participatif. Il a suscité un engouement sans pareil dans le débat politique en France. Il s'agissait là aussi de faire appel à des expertises ou des témoignages spécifiques venant de la base, au-delà du parti.73(*) Et même si Ségolène Royal n'a pas gagné les élections présidentielles en France, la participation au débat a été très forte.

* 69 Cardon(D), « La démocratie internet ,promesses et limites », Ed du Seuil, et la république des idées, Paris 2010 p93

* 70 Blog.mondediplo.net/2008-04-21.barackobama.candidat-des-reseaux-sociaux, consultée le 15novembre 2010

* 71 Blog.mondediplo.net/2008-04-21.barackobama.candidat-des-reseaux-sociaux, consultée le 15novembre 2010

* 72 idem

* 73 FLICHY(P), « Internet, un outil de la démocratie ? », laviedesidees.fr, 14 janvier 2008 p13-14

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