Paragraphe II : La santé de l'enfant.
Les problèmes sanitaires liés au mariage
précoce n'affectent pas la future mère et le foetus, mais se
prolongent également après la naissance. Il est prouvé que
la mortalité infantile est plus élevée, deux fois plus
élevée dans certains cas, parmi les enfants nés de
mères très jeunes que parmi ceux de mères plus
âgées. Les bébés de mères adolescentes sont
davantage susceptibles de souffrir d'insuffisance pondérale, laquelle
est le plus souvent liée à une nutrition maternelle
déficiente, ce qui corrobore la thèse de l'impréparation
des adolescentes à la maternité. Le risque de mortalité
est de 5 à 30 fois plus élevé pour les bébés
souffrant d'insuffisance pondérale que ceux dont le poids est normal. Si
une mère a moins de 18 ans la possibilité que son enfant meurt au
cours de sa première année est 60 fois plus élevé
que chez un enfant né d'une mère de plus 19 ans. Par
conséquent, il est important de souligner que la
détérioration de la santé de la mère d'un nouveau
né issu d'un mariage précoce influe
énormément sur la santé de ce dernier. Un
enfant né d'une mère immature est plus exposé au
décès ou bien aux problèmes sanitaires du fait que sa
mère n'a pas encore le bassin complètement
développé ce qui risque d'accroître des accouchements
difficiles. Et si toutefois, elle parvient à accoucher, aussi bien la
mère que l'enfant risque de trainer des séquelles sanitaires
résultantes de l'accouchement difficile qui sont les conséquences
d'un mariage précoce. Ce qui nous amène donc à dire que
ces problèmes de santé sont par ricochet issus du mariage
d'enfant. De plus, la plupart des bébés dont la mère est
décédé lors de l'accouchement, parce qu'elle
n'était pas mftre physiquement afin de porter et de supporter une
grossesse jusqu'à sa terme, ont moins de chance de survivre
au-delà de leur première année. Mais également les
jeunes filles mères mettent souvent au monde de nouveaux nés
prématurés qui sont vulnérables à de nombreuses
maladies. D'abord, nous avons la luxation de la hanche du bébé
favorisé parfois parce que le nouveau né n'a pas atteint le poids
normal. Enfin, la surdité des nouveaux nés peut également
avoir comme facteur aggravant un accouchement prématuré. La
presque totalité des problèmes sanitaires que risque un nouveau
né dépend de sa mère : sa maturité physique, sa
bonne santé elle-même et sa survie à l'accouchement. Les
trois (3) situations que nous venons d'énumérer sont
favorisées par les mariages précoces. Donc pour limiter la
mortalité maternelle et infantile nous avons intérêt
à mettre un terme à la pratique du mariage précoce.
En effets, les conséquences sanitaires du mariage
précoce peuvent avoir des implications sur l'éducation et
l'économie, puisqu'il est évident que si on n'a pas une bonne
santé on ne pourra ni étudier ni participer au
développement de l'économie.
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