3-1-2- Facteurs anthropiques
A l'instar des conditions climatiques qui sont
déterminants dans l'aggravation de l'érosion, l'homme de par ses
actions (type d'aménagement, densité, concentration des
habitations, imperméabilisation du sol urbain) apparaît comme un
facteur essentiel dans son déclenchement et dans le rythme de son
évolution (Biaou, op.cit).
Les actions anthropiques résultent de l'occupation
anarchique du sol, de la mauvaise gestion des ordures ménagères,
du manque d'ouvrage de canalisation des eaux de ruissellement etc.
3-1-2-1- Typologie de l'espace
Quatre grandes zones sont identifiées à
Pobè : la zone résidentielle et administrative, la zone
d'habitation dense moins urbanisée, la zone d'habitation dense et non
urbanisée et la zone d'habitation moins dense et non
urbanisée.
> Zone résidentielle et
administrative
Les observations sur le terrain ont
révélé que cette zone (Pobè nord) est
caractérisée par une insuffisance de caniveaux primaires pour
connecter les parcelles. Certaines populations qui y vivent jettent encore
leurs ordures dans les quelques caniveaux qui existent. Aussi les espaces verts
qui sont dans cette zone sont en voie de disparition à cause de leurs
mauvaises gestions.
> Zone d'habitation dense moins urbanisée et
non urbanisée
Elle est composée des quartiers Illoussa, Oké
ola et Pobè nord. On y note l'insuffisance d'ouvrage de canalisation des
eaux pluviales. A cela s'ajoute la mauvaise gestion des ordures
ménagères ce qui se traduit par les rejets d'ordures
ménagères dans les coins des rues et sur des espaces
inhabités. Ainsi, dès qu'il pleut, ces ordures sont
entraînées par les eaux de ruissellement et vont boucher les
exutoires.
Quant à la zone d'habitation dense non urbanisée
(Adjégounlè, Akouho, Issalè affin I et II, Oké
ola), l'absence d'un plan d'aménagement et de lotissement fait que les
populations se sont installées de façon
incontrôlée.
> Zone d'habitation moins dense et non
urbanisée
Composée des quartiers Adjissou, Idogan,
Igboîché et Mamangué, cette zone représente le
secteur d'expansion de la ville. Elle est caractérisée par une
absence d'ouvrage de canalisation des eaux pluviale, une absence de lotissement
ce qui induit une installation incontrôlée des populations et une
absence de maîtrise des problèmes environnementaux qui y
existent.
En somme, l'examen minutieux de la ville de Pobè montre
que son urbanisation est encore à ses débuts. En
témoignent l'absence quasi-totale d'infrastructures
caractéristiques d'une ville, l'état de la voirie et des
habitations majoritairement en banco.
La combinaison des facteurs physiques (forte
précipitation, topographie) et anthropiques (occupation anarchique du
sol, mauvaise gestion des déchets ménagers) a rendu l'action des
eaux de ruissellement très importante. Tout cela intensifie
l'activité érosive dont les impacts ne sont pas
négligeables dans la ville de Pobè
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