6.2.4. Solutions à la Cellule-Coton (SOFICA).
A la cellule-coton en passe de devenir
~~Société de Fibres en Centrafrique~~
(SOFICA), nous formulons les solutions suivantes :
Par rapport à l'encadrement technique dont plus de 87%
des planteurs interrogés estiment ne pas être formés, nous
formulons le souhait que la Cellule coton (SOFICA) reprenne les mêmes
stratégies d'encadrement des précédentes
sociétés. Cette stratégie consiste au recrutement des
encadreurs ou des vulgarisateurs comme à l'époque de la
SOCADA et la SOCOCA. Ceux-ci faisant parti
des personnels de la société et se consacreraient bien à
cette tâche d'encadrement.
La supervision des GIR est devenu est peu
pénible du fait que les gestionnaires ont plusieurs Groupements
(GIR) dont ils doivent superviser à la fois. Ceci rend
difficile le suivi des planteurs dans les champs. Les DT
eux-aussi ont beaucoup de planteurs à gérer. Donc, il serait
souhaitable de revoir l'effectif des DT par groupement et
celui des Gestionnaires aussi. Pour une meilleure supervision des champs des
paysans, il est souhaitable de regrouper les champs des planteurs par blocs,
pour permettre leur bon suivi par les DT lors des
traitements.
Afin de rendre les DT mobiles derrière
les paysans dans les champs, le mieux serait de doter ces
Délégués Techniques des moyens logistiques et les
encourager avec un peu de moyens financiers conséquents autres que ce
qui leur est proposer maintenant soit 1Fcfa/tonnage réaliser par le
groupement. Et ce fonds leur est versé à la fin de la campagne
cotonnière. Cela n'est pas de nature à encourager ceux-ci
à bien superviser les membres de leurs groupements d'autant plus ceux-ci
ont leurs propres champs dont ils doivent aussi s'en occuper.
Quant à la pratique de la réutilisation des
emballages vides des pesticides, la SOFICA doit mettre en
place une nouvelle politique de suivi des planteurs lors des traitements afin
de ramasser systématiquement ces emballages qui seront détruis
sur un
site à identifier. Cela évitera les cas des
intoxications alimentaires qui sont trop fréquents dans la zone de
Bossangoa.
6.2.5. Propositions de solutions à la Cellule
CPAC-RCA.
Le Comité Inter-Etats des Pesticides d'Afrique Centrale
(CPAC) a une représentation logée au sein du Ministère de
l'agriculture et du développement rural. Cette cellule est la structure
faitière en matière de la réglementation et de la lutte
phytosanitaire au niveau national. A cet organe nous formulons les suggestions
suivantes :
Jouer ou assurer pleinement son rôle de leader dans le
domaine des Pesticides au niveau national. Pour permettre de disposer des
données statistiques, dans le domaine des Pesticides, cette cellule par
l'aide des partenaires au développement doit disposer des bases de
données actualisées sur lesquelles les Autorités
phytosanitaires pourront projeter des politiques de lutte phytosanitaires
efficaces.
Le CPAC est une structure naissante qui est un peu mal connue
au niveau national. A cet effet, il doit se faire connaître aux
établissements et différents partenaires intervenant dans le
secteur des pesticides en Centrafrique. Cela passe par des émissions
radiotélévisées. A l'heure actuelle, les textes officiels
relatifs à la réglementation phytosanitaire au niveau national
sont vieux et méritent une actualisation en conformité avec les
nouvelles données. Cette tâche revient à ce Comité
Inter-états d'innover ou d'initier de nouveaux textes dans ce sens.
Pour la bonne application des textes de la CEMAC
relatifs aux pesticides, le
CAPAC-RCA, doit être doté de
moyens roulants et financiers pour des visites ou des contrôles de
routines auprès des maisons de commerce de ces produits au niveau
national. Pour ce travail, la collaboration entre le CNGP et
les différentes structures intervenant dans le secteur des pesticides
(Cf. annexe IV), doit être renforcée.
100 6.2.6. Suggestions aux Autorités
gouvernementales et aux partenaires au développement.
Le Gouvernement travaille en collaboration avec des
partenaires au développement c'est pourquoi nous formulons ces
suggestions à l'endroit des deux entités à la fois. Ainsi
pour la bonne surveillance et la bonne lutte phytosanitaire en RCA, nous
proposons ce qui suit aux décideurs, notamment aux Autorités du
Ministère de l'agriculture et du développement rural:
Certains planteurs sont démotivés à
l'égard de la culture du coton à cause du faible prix d'achat.
Pour les motiver à renouer avec le travail de la terre, nous souhaitons
que les Autorités augmentent le prix d'achat du coton graine à au
moins 250Fcfa le kilogramme. Ceci pourra constituer un stimulant pour la
relance de la filière coton dans le pays, car le coton constitue l'une
des sources importantes d'entrée de devises pour le pays et pour la
paysannerie de cette partie du pays.
Dans le même ordre d'idée, nous recommandons de
même que les cotonculteurs, que les prix des intrants agricoles (Engrais,
Pesticides, etc.) soient revus à la baisse pour permettre aux planteurs
de ce lancer massivement dans la culture du coton. Notons à cet effet,
que dans les causeries informelles que nous avons eues avec certains planteurs,
ceux-ci se sont beaucoup plein du fait de la hausse des prix des intrants et
des pesticides.
Il est très souhaitable que les usines de
Péndé, N'djim, Guiffa qui ont été pillées
lors des malheureux événements de la rébellion de 2003
soient réhabilitées. Cela augmentera l'effectif des planteurs et
permettra ainsi, à toute la paysannerie de la zone cotonnière en
général de bénéficier des entrées
financières que cette culture génère chaque
année.
Pour la cellule CPAC-RCA et
le personnel du Ministère du développement rural en charge des
contrôles phytosanitaires, il est souhaitable de procéder au
recrutement de nouveaux personnels. Quant aux anciens personnels, il faut
renforcer leurs capacités par des séances de formations pour les
rendre dynamique à faire face aux nouveaux défis de l'heure.
Quant aux partenaires au développement, nous sollicitons leurs concours
pour le renforcement de la capacité de la Cellule
CPAC-RCA en la dotant d'un
laboratoire scientifique et des moyens matériels,
financiers et logistiques pour ces contrôles de routines.
Pour un contrôle phytosanitaire accru et efficace, nous
recommandons la création d'autres postes phytosanitaires à
travers le pays en les dotant des moyens roulant pour leur permettre de bien
exécuter leur tâche. Cela permettra aussi la mise en application
des conventions internationales et des textes, lois et décrets visant la
protection phytosanitaire.
Chaque année des nouveaux produits sont
créés et mis en circulation à travers le monde. A cet
effet, les textes de réglementation dans ce domaine doit suivre ce
rythme d'évolution. C'est pourquoi les rares textes et décrets en
vigueur dans le pays en matière de protection phytosanitaire doivent
être réactualisés. Notons que la plupart de ces textes
datent des années soixante (60) alors que chaque année de
nouveaux produits voient le jour avec leurs effets spécifiques sur la
santé et l'environnement.
Pour finir, la mise en place d'une ou des équipes
mobiles de surveillances sous la coupe de la cellule
CPAC-RCA permettra de pallier au
déficit de contrôle et la porosité de nos
frontières. De même, il faut renforcer des dispositifs de
contrôle au niveau des frontières afin de lutter contre les
contrebandiers et les importateurs illicites des produits non
homologués. Car ces produits importés et vendus dans la
clandestinité en toute impunité sont des produits
obsolètes des autres pays qui sont ainsi écoulés au niveau
du pays.
Ces suggestions mettent ainsi un terme à notre dernier
chapitre qui a été consacré à l'impact
socioéconomique et les solutions à envisager.
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