6.2.3. Solutions aux cotonculteurs eux-mêmes.
Aux cotonculteurs, nous formulons les suggestions suivantes
comme pistes de solution: par rapport aux comportements des cotonculteurs qui
minimisent le degré de toxicité des pesticides agricoles, nous
disons avec cet auteur que : « Tous les pesticides sans
exception sont dangereux. Ne jamais oublier cette règle quand on
travaille avec ces produits ! Les pesticides sont faits pour détruire
les organismes nuisibles insectes ou champignons ressemblant peu à
l'homme, mais cela ne veut pas dire qu'un produit fait pour détruire les
premiers ne soit pas dangereux pour d'autres organismes vivants, et pour
l'homme en particulier. »64
Les phrases de ces auteurs sont un appel à la vigilance
et selon nous, elles constituent la règle numéro un. C'est dans
ce contexte que nous demandons à ces planteurs de se conformer
strictement aux recommandations contenues sur l'étiquette ou les
emballages de ces produits chimiques. Certes, les pesticides peuvent avoir
différents usages, mais il faut savoir que chaque produit est
destiné pour un usage
64 ARENDSE (W) et BRABER (K-D) et alii : op cit
pp.6-7
particulier. Cependant, il n'est pas conseillé d'utiliser
les pesticides du cotonnier pour protéger d'autres cultures
vivrières ou maraîchères.
Pour éviter les intoxications alimentaires auxquelles
personne n'est à l'abri de la protection, nous rappelons que les
pesticides ne sont en aucun cas des armes de chasse ou de pêche. Par
conséquent, ne jamais pêcher ou chasser et ne jamais consommer des
gibiers ou des poissons tués à base de ces produits. Cela a
plusieurs conséquences sur la nature et sur la santé des
consommateurs.
Les pesticides sont destinés à lutter contre les
indésirables ou chenilles nuisibles mais, ils constituent à la
fois un danger pour l'homme qui est indirectement visé. C'est pourquoi,
il ne faut jamais sous-estimer le degré de toxicité de ces
produits. Quand bien même une faible dose ne peut provoquer un danger
immédiat, mais cela demeure toujours un problème dont les
manifestations se feront voir à moyen ou long terme.
Une meilleure récolte ou un bon rendement à
l'hectare ne peut s'obtenir qu'avec l'observance stricte des directives
techniques. Pour cela, il faut respecter le calendrier cultural, le nombre de
traitements et des sarclages. De ce fait, ne pas prélever une partie de
la quantité de l'insecticide pour en faire d'autres usages ou conserver
à domicile ou encore reconditionner pour revendre sans étiquettes
à d'autres paysans. Cela constitue une source d'empoisonnement de la
famille et impacte négativement sur le rendement à l'hectare.
Les pesticides agricoles étant toxiques, les
récipients les contenant le sont également, c'est pourquoi, les
directives et normes en vigueur défendent leur réutilisation.
Ainsi, les emballages de ces produits ne sont pas des récipients
à recycler pour être réutiliser. Car en les lavant pour les
réutiliser, ils s'intoxiquent et par la même occasion intoxiquent
les membres de leurs familles et ceux de leur communauté à qui
ils revendent ces emballages pour être utiliser.
Les risques de contamination ou d'intoxication de l'homme se
situant à chaque niveau (pendant la manipulation du produit, le
traitement et après le traitement), les directives techniques relatives
à la manipulation, au traitement et à l'après traitement
doivent être bien suivies quand bien même ne disposant pas
d'équipements de
protection phytosanitaire (Gans, bottes, imperméables,
chemises manche longue, etc.). De ce fait, quelles alternatives peut-on faire
à l'endroit de la cellule coton ?
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