6.1.2. Connaissance du calendrier et du faible dosage sur
le rendement à l'hectare.
Le camembert ci-dessous vise à montrer le niveau de
connaissance que les planteurs interrogés ont des effets pervers dus au
non respect du calendrier et du faible dosage sur le rendement à
l'hectare.
54 Entretien accordé à l'ACE de
Bossangoa le 25/07/11 à 12h20min.
55 Idem le 25/07/11 à 12h20min.
Figure 18: Opinion sur le non respect du calendrier et le
faible dosage sur le rendement.
Connaissance du calendrier et du faible dosage sur
le rendement

Non
16%
Ne sais pas 22%
Oui
62%
Source : Enquête sur terrain.
Connaître la date des semis permet d'une part de
respecter les directives techniques définies par la recherche et d'autre
part d'éviter le faible rendement à l'hectare. Sur ce point
précis, les opinions des planteurs interrogés varient. 62% de
l'effectif total sont conscients qu'à l'instant où l'on ne
respecte pas à la fois le calendrier des semis et le dosage de
l'insecticide, il est difficile dans un tel contexte de vouloir
prétendre à une bonne récolte du coton. 16% qu'à
eux, estiment que cela n'a que peu d'importance contre 22% qui eux, ignorent
totalement l'impact de telles situations sur le rendement à
l'hectare.
Le point de vue de ceux qui minimisent les conséquences
du non respect de ces consignes aux côtés de ceux qui ignorent les
retombées de ces non respects, attestent quelque part que ceux-ci ne
sont pas bien informés sur ces directives techniques. C'est sans doute
dans ce sens que certains planteurs mettent de côté une
quantité des pesticides pour en faire d'autres usages qui ne sont pas
recommandées (pêche, chasse, pulvérisation des chambres, la
neutralisation des poux des cheveux, la protection des cultures
vivrières et maraîchères, etc.).
De ces différentes pratiques surviennent les cas
d'intoxications alimentaires. Alors, quelle est donc la fréquence de ces
accidents dans la localité ? La réponse de cette interrogation
fera l'objet du paragraphe qui suit.
6.1.3. Connaissance de l'intoxication alimentaire
liée aux pesticides.
Le graphique ci-dessous vise à montrer la connaissance
qu'ont les enquêtés sur la fréquence ou les cas
d'intoxication à l'insecticides dans leur localité.
Figure 19: Connaissance des intoxications alimentaires
liées aux pesticides.
Connaisance sur
l'intoxication alimentaire

Non
24%
Oui
56%
Ne sais pas 20%
Source : Enquête sur terrain.
« Etes-vous déjà au courant
d'une ou des intoxications alimentaires liées aux produits
phytosanitaires ?» A cette question, plus de la
moitié de l'échantillon interrogé soit 56% sont formels
pour dire que cela existe bien dans leur communauté. Par contre, 24%
estiment ne pas être au courant de telles informations tout en admettant
que cette possibilité n'est pas exclue pour ce qui est de la
communauté toute entière. 20% seulement affirment ne pas
être au courant d'une telle information.
Ces prises de positions de nos enquêtés
confirment bien l'avis du Directeur Régional des Eaux et Forêt
avec qui nous avons eu un entretien improvisé. Selon ce dernier, «
La chasse aux rongeurs à base d'insecticide continuent
d'être pratiquée ainsi que la pêche. Les produits de ces
captures sont vendus sur le marché local, une autre partie est
évacuée soit sur Bangui ou soit sur d'autres localités.
Nous sommes au courant de ces genres de pratiques, mais lorsque nous voulons
enquêter sur l'information afin d'arrêter les coupables, nous nous
confrontons toujours aux refus de la population qui ne veulent pas
dénoncer leurs semblables. »56
56 Entretien réalisé avec le Directeur
Régional des Eaux et Forêt, le 29/07/11 à 8h45min
Il poursuit en disant que : « c'est Dieu qui
nous protège par rapport à ce que nous achetons sur le
marché pour consommer car personne ne connaît l'origine ni la
provenance. »57 D'après le Directeur, on
voie le péché~~ mais pas
le pécheur~~, ce qui rend difficile
la répression de telles pratiques dans la localité.
Cette inquiétude est légitime car les gibiers
tués à base de ces produits ne sont pas à consommer de
peur de s'intoxiquer. C'est ce que Collette CHASSARD -
BOUCHAUD essaie de démontrer dans la figure ci-dessus.
Figure 20: Chaine de contamination aux
pesticides.

PESTICIDE

VEGETAUX ANIMAUX

RESIDUS dans : Légumes, Fruits,
céréales, boisson, etc.
Traitements contre
les PARASITES: Animaux Végétaux Sur
pieds Concentration

(1) Traitement contre les
PARASITES: internes, Externe. (2)
Consommation D'aliments, Contaminés
RESIDUS dans : Viandes et abats Laits et
produits laitiers Rufs

INTOXICATION DIRECTE
DE L'HOMME - Professionnelle
: Industrie Agriculture Accidentelle : Ménagère
HOMME
Source: M. PONTOIS
(Docteur vétérinaire), Institut supérieur de
l'agro-alimentaire et école nationale vétérinaire
d'Alfort, 1993 cité par Colette
CHASSARD-BOUCHAUD.
Cette figure ci-dessus, montre les principales voies de
contamination de l'homme, des animaux et des végétaux par les
pesticides. Intoxication directe ou indirecte, notamment par les résidus
souvent détectés dans les produits alimentaires de consommation
courante.
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