CHAPITRE SIXIEME : IMPACT SOCIOECONOMIQUE ET SOLUTIONS
A ENVISAGER.
Ce dernier chapitre s'articule essentiellement autour de deux
principaux points: l'impact socioéconomique et les solutions à
envisager.
6.1. Impact socioéconomique.
Ce premier sous point comporte les sous parties suivantes :
connaissance des enquêtés sur le rendement à l'hectare,
incidence du non respect du calendrier cultural et le faible dosage de
l'insecticide, connaissance des enquêtés sur l'intoxication
alimentaire, fréquence des intoxications dans la localité,
connaissance des enquêtés sur les conséquences de mauvaises
pratiques phytosanitaires et la perception de nos enquêtés sur les
différents usages des pesticides selon la variable sexe.
6.1.1. Connaissance des enquêtés sur
l'incidence du faible dosage sur le rendement.
A travers la figure qui suit, nous voulons mettre en exergue
la connaissance de nos enquêtés sur les conséquences du
faible dosage de l'insecticide et du non respect du calendrier agricole sur le
rendement à l'hectare.
Figure 17: Opinion sur le faible dosage sur le rendement
à l'hectare.

Connaissance de l'incidence du faible dosage sur le
rendement à l'hectare
51%
Non
Ne sais pas 21%
28%
Oui
Source : Enquête sur terrain.
En essayant de vérifier la connaissance que les
planteurs interrogés ont de l'incidence du faible dosage et du non
respect du calendrier cultural, ceux-ci nous ont répondu de la
manière suivante. 52% de l'échantillon estiment que non, on ne
peut
prétendre à une meilleure récolte du
moment où le champ n'est pas bien protégé par la dose
normale recommandée. 27% affirment de leur côté que le non
respect du calendrier et le faible dosage, n'a pas assez d'impact sur le
rendement à l'hectare contre 21% qui sont ignorants des
conséquences d'une telle pratique. Selon ceux qui défendent cette
position, le non respect du calendrier et le faible dosage impacteraient
très faiblement sur le rendement.
Selon les directives techniques en vigueur qui nous ont
été communiquées par l'Adjoint au Chef d'Exploitation de
l'usine de Bossangoa lors d'un entretien que nous avons eu avec lui, «
Il faut au minimum cinq (5) traitements sinon huit (8) au maximum
pour prétendre à une bonne récolte. Pour la dose normale
pour une bonne protection, il faut 1/2litre de CYPALM P654 pour 0,5ha et
1/2litre de CYPALM P672 pour un hectare (1ha). »54
Dans une telle condition, nous ne voyons pas comment l'on peut
faire une bonne récolte du moment où une partie de la
quantité du liquide ait été détournée pour
d'autres fins. Selon cette même source, « Il est
recommandé par la recherche de commencer à semer le coton fin Mai
et d'arrêter cela au plus tard le 20Juin. »55
Le contraste dans cette situation est que la plupart des
planteurs savent ou du moins connaissent bien ces directives techniques mais
cela ne les empêche pas cependant à prélever une
quantité de ces pesticides pour la protection de leur petit
élevage ou encore à utiliser pour protéger les autres
cultures telles celles du paddy et du sésame. Ce constat relève
de nos propres observations.
|